Ici, il y a de l’art sans artistes. Une architecture paysagère sans architectes.
La nature y a posé des sculptures capricieuses, elle y a écrit son drame. Marquée à tout jamais par le dernier séisme de 1730, l’île est couverte de lave noire et de pierres grises, de scories et de sable volcanique, le sol aride est traversé par des rivières de lave froide. Ile aux contrastes étonnants avec ses maisons blanches aux portes et fenêtres vertes, sa campagne noire, ses cultures de maïs, oignons et vigne qui poussent sur fond obscur. Lieux impressionnants où les vents du désert ont desséché la montagne, mais où la terre parvient tout de même à fleurir lors de rares pluies.

Arrecife

Arrecife n’a pas les grands airs d’une capitale. En front de mer s’étire une longue promenade plantée de pins et palmiers où les terrasses et « kiosques » sont ombragés par des tonnelles de bougainvillées.
Le pont aux Boules, au début de cette promenade, enjambe la mer pour atteindre le château San Gabriel, du XVIe siècle, qui se dresse fièrement face à l’océan. Juste en face, la rue León y Castillo regorge de bazars tenus par des Indiens, on y fait des affaires !
A l’est de la ville, après le port, le château San José (Ouvert tlj de 9 h à 13 h. Entrée gratuite), bâti au XVIIIe siècle, abrite le musée international d’Art contemporain (Ouvert tlj de 11 h à 21 h. Entrée gratuite).
Le grand port de pêche mérite le détour. Trafic intense et couleurs merveilleuses : les bateaux de pêche sont peints en bleu et presque tous arborent sur leur proue une effigie savamment travaillée. Le Charco de San Ginés, petit lac dans la ville, est traversé de ponts charmants qui mènent vers l’église de San Ginés, avec sa tour carrée et sa façade de style colonial.

César Manrique

Il est impossible d’imaginer Lanzarote sans y associer César Manrique, car son influence et son œuvre ont marqué tout l’aspect extérieur de l’île. Né en 1919 à Arrecife, il poursuit sa propre école et expose en Europe et au Japon, après avoir étudié et enseigné l’art et la peinture à Madrid. En 1968, il revient à Lanzarote, se rend compte que le tourisme peut apporter beaucoup à l’île mais se refuse à voir sa terre natale défigurée par un urbanisme sauvage.
Il va se battre pour imposer ses projets de construction, faire passer des lois canalisant les projets d’urbanisation, créer une uniformité de l’île dans la couleur : maisons blanches, portes et fenêtres bleues, vertes et marron. Il réussit même à ce que les autorités interdisent les panneaux publicitaires ! L’idée de Manrique était basée sur « l’harmonie avec la nature, le maintien de la tradition et la réalisation d’une architecture intégrée au paysage aux proportions en accord avec le milieu naturel ». Il mourut en 1992 après avoir lutté toute sa vie pour sa petite patrie.

Fondation César Manrique

4 km au nord d’Arrecife à Taro de Tahiche. Ouvert du lundi au samedi de 10 h à 18 h, dimanche jusqu’à 15 h. Entrée payante. www.fcmanrique.org

Cette maison est l’exemple de tout ce que César Manrique a voulu pour son île : une architecture parfaitement intégrée au paysage.
Elle est édifiée sur cinq bulles volcaniques et au-dessus d’une coulée de lave bleu-noir. Tous les reliefs ont été habilement incorporés sur 1 500 m2. Les bulles, chacune d’une couleur différente, sont consacrées aux muses. Dans la bulle rouge pousse un figuier enraciné là depuis longtemps, il monte jusqu’au salon transformé en salle d’exposition.

Suivez le guide !

L’arrivée sur Lanzarote en avion est impressionnante. Si vous le pouvez, choisissez un siège sur la droite de l’appareil.

Vers le nord

Teguise

11 km au nord d’Arrecife.
C’est, sans doute, la plus jolie ville de Lanzarote avec ses maisons de style colonial dont les portes, fenêtres et balcons en bois travaillé sont admirables. En flânant au travers des ruelles, il faut y chercher « l’erreur » de l’île : une maison à la façade peinte en bleu !
La place centrale est entourée de beaux édifices, comme l’église San Miguel avec son porche en pierre rose et son campanile aux balcons et fenêtres superbement ouvragés. Face à l’église, El Alcatife, belle maison transformée en restaurant.

Le timple

A Teguise se fabrique l’instrument de musique canarien par excellence : le timple. Sa fabrication artisanale remonte probablement à l’époque des conquistadores ; sorte de ukelele à cinq cordes dont les basses se trouvent au centre, il est l’instrument typique de Lanzarote. Un instrument se fabrique en deux jours et son prix varie selon le type de bois utilisé. Pour visiter un atelier, prendre la rue à gauche du palais Spinola en venant du marché, puis la première à gauche.

Palacio de Spinola

Sur la place centrale, face à l’église. Ouvert en hiver du lundi au vendredi de 10 h à 16 h, le week-end jusqu’à 15 h. Fermeture 1 h avant en été. Entrée payante.

Ce palais est une suite de pièces décorées de meubles anciens. Des peintures modernes d’artistes locaux sont également exposées. Couloirs extérieurs et patios sont garnis de plantes vertes et fleuries qui embellissent davantage cette demeure du xviiie siècle.
A seulement 1 km se trouve le château de Santa Bárbara, construit en 1586 sur le sommet du mont Guanapay. Les Espagnols tentaient alors de faire face aux invasions répétées des pirates et des corsaires. Aux pieds du château s’étend la ville et, au loin, un splendide panorama sur une bonne partie de l’île.

Haría

15 km au nord de Teguise, 27 km au nord d’Arrecife.
La ville, située dans la « Vallée des mille palmiers », est calme et paisible avec ses ruelles pavées de lave et ses jardins débordant de fleurs. Elle vaut le détour, d’autant plus que la route pour s’y rendre serpente au-dessus de ravins impressionnants, couverts de cactus et de cultures en espaliers. Au mirador de Haría, le panorama embrasse la baie d’Arrieta.

Suivez le guide !

Pour repartir du Mirador del Río, emprunter la toute petite route à droite qui surplombe la mer, elle ramène à Ye pour poursuivre le chemin. Bordée de murets impeccables de pierre noire, les points de vue sont surprenants.

Mirador del Río

8 km au nord de Haría, 32 km au nord d’Arrecife. Ouvert tlj de 10 h à 17 h 45. Entrée payante.

Tel un nid d’aigle, il règne à 479 m de hauteur sur les trois îles qui lui font face : Graciosa, Montaña Clara et Alegranza. Le vent souffle fort comme s’il voulait sortir un son des énormes orgues basaltiques qui canalisent les coulées de lave couvertes de lichens. Créé par César Manrique et inauguré en 1973, l’édifice de roche et de verre permet de contempler l’époustouflant panorama. Une terrasse est également aménagée.

Los Jameos del Agua

27 km au nord d’Arrecife, 11 km à l’est de Mirador del Río. Ouvert tlj de 10 h à 18 h 30. Entrée payante.

Tout comme la Cueva de los Verdes (Ouvert de 10 h à 19 h. Entrée payante), à proximité, ces grottes ont été formées durant une éruption au temps de la préhistoire et aménagées, encore une fois, par César Manrique…
La descente s’effectue par un escalier taillé dans la roche au milieu d’une végétation luxuriante et une musique relaxante propulse dans ce monde irréel. Une ouverture dans le plafond de la grotte, sûrement provoquée par une explosion de gaz, laisse passer les rayons du soleil, qui font briller le lac obscur, lui donnant des couleurs turquoise, parfois bleu-noir ou bleu métallique ; dans ce lac cristallin vivent de tout petits crabes albinos et aveugles, uniques au monde.
En remontant les marches de l’autre côté de la grotte, on arrive face à une pièce d’eau, tel un lagon, entourée de palmiers, plantes tropicales et fleurs. Au fond, derrière un rocher, on pénètre par une petite porte dans la deuxième grotte, transformée en auditorium. Le somptueux décor naturel fait d’une voûte de pierre de lave constitue un décor idéal pour écouter des concerts. Les éclairages savants donnent un air magique à l’ensemble.

Le crabe albinos (mudinopsis polimorpha)

Il mesure environ 3 cm et son apparition dans le lac de los Jameos del Agua n’a jamais vraiment pu s’expliquer. Privé de lumière, il est devenu aveugle et sa carapace a perdu sa pigmentation, le rendant transparent et brillant. En prêtant un peu attention, on le voit se déplacer rapidement sur le fond ou les petits rochers. Attention, ne pas jeter de pièces dans le lac car la corrosion du métal au contact de l’eau le fait mourir.

Suivez le guide !

Pour atteindre Los Jameos de Agua en venant de Ye, prendre la route sur la gauche indiquant Cueva de Los Verdes. Route étroite, toute droite, au milieu de champs de lave quasi désertiques.

Guatiza et Mala

Respectivement à 13 km et à 22 km au nord d’Arrecife.
Ces petits villages sont les principaux centres d’élevage de la cochenille sur les figuiers de Barbarie, qui ont droit de cité au milieu des villages et s’étendent à perte de vue. S’y promener au moment de la floraison (mai) est un régal pour les yeux : fleurs jaunes ou orangées couvrent ces plantes aux épines acérées pour donner naissance à une figue que les amateurs trouvent délicieuse.

Jardin des Cactus

Entre Mala et Guatiza, tous les jours de 10 h à 18 h. Entrée payante.
A l’entrée, au milieu de la route, se dresse une sculpture sur 8 mètres de hauteur représentant un cactus pachycereus grandis. Aujourd’hui vivent ici 1 420 espèces regroupant 9 700 sujets. La majorité provient d’Amérique, quelques-unes de Madagascar et des Canaries. Certaines ne poussent pas plus haut que 3 cm, d’autres atteignent une hauteur de 25 m.

Costa Teguise

8 km au nord-est d’Arrecife.
Troisième centre touristique de l’île, paradis des amateurs de surf et de planche à voile, mais aussi des golfeurs, avec un beau parcours de 18 trous.

San Bartolomé

A 7 km à l’ouest d’Arrecife.
Sa pittoresque place avec une fontaine, la mairie, le théâtre et l’église méritent un arrêt, tout comme le jardin en contrebas, qui laisse apparaître, au gré de ses marches, de charmantes maisons ombragées par des palmiers.

La cochenille

Elle fut importée du Mexique au début du XIXe siècle. La ponte des insectes dure une quinzaine de jours, pendant laquelle les plantes grasses se couvrent de petits grains bruns : les cochenilles. Ebouillantées, séchées puis broyées, elles donnent une poudre colorante rouge très résistante. Supplantée par les colorants chimiques à la fin du XIXe siècle, elle est toujours employée pour la fabrication de rouge à lèvres, dans l’industrie des tapis persans, mais également pour colorer les gâteaux, limonades et certains apéritifs. A Lanzarote, il se récolte jusqu’à 25 000 kg de poudre par an, sachant que, pour obtenir un kilo de cette poudre, il faut sécher environ 140 000 poux, c’est-à-dire 3,5 millions de larves !

Monumento al Campesino

2 km au nord-ouest de San Bartolomé. Ouvert de 10 h à 18 h, entrée gratuite.
Au carrefour de quatre routes trône une sculpture de 15 m de haut dessinée par Manrique et réalisée par J. Soto en 1968, en hommage aux paysans. Juste à côté, en contrebas, sont disposées de ravissantes maisonnettes dans lesquelles travaillent des artisans.

Tinajo

19 km à l’ouest d’Arrecife.
Grand bourg aux maisons très fleuries, remarquable notamment par les jardins de gravillons de lave bien aplanis et ratissés où sont plantées toutes sortes de cactées ainsi que par les cheminées en forme d’oignon qu’arborent certaines demeures.

La Santa Pueblo

9 km au nord-ouest de Tinajo.

Presque au bout de la route se dessine un authentique village de pêcheurs avec son tout petit port. Les vagues se fracassent dans un bruit assourdissant sur les rochers, en front de mer, entre maisons et océan, une promenade en terre de lave donne un aspect désuet et charmant à l’endroit.
Vers le phare, lorsque la route devient une piste, apparaît une sorte de lagon dans la lave : l’eau est verte, blanche et turquoise, un appel à la baignade irrésistible.

Vers le sud
Puerto del Carmen

14 km au sud d’Arrecife.

Jadis un petit village de pêcheurs, Puerto del Carmen est aujourd’hui un des principaux lieux touristiques de Lanzarote, avec une plage de sable qui s’étend sur 6 km. Au début du mois d’août, a lieu la fête de la Virgen del Carmen, patronne des pêcheurs. Le village revêt alors ses habits de fête, et l’on assiste à des défilés de bateaux somptueusement décorés.

Les plages de Papagayo

A la Punta del Aguila commencent les plus belles plages de Lanzarote. Celle de las Coloradas est faite de galets et de sable noir tandis qu’après quelques rochers, le sable devient doré et l’eau fantastiquement transparente : playa de las Mujeres, playa del Pozo… Dans la baie en demi-cercle, où se trouve l’ancien village de Papagayo, on peut acheter des boissons à un berger qui garde ici ses chèvres. La plupart des plages de Papagayo sont recherchées par les nudistes, qui y viennent très nombreux, mais il y a toujours un endroit bien tranquille à dénicher.

Elevage de dromadaires à UGA

La femelle a seulement une portée dans sa vie et la période de gestation est de douze mois. A partir du mois de mars on peut voir les jeunes qui viennent de naître ; le travail leur sera enseigné dès 2 ou 3 ans. On les voit parfois tirant la charrue, mais la majorité transportent les touristes dans le parc de Timanfaya. Une chaise double, en bois de couleur verte, offre une assise à droite et à gauche des flancs de l’animal ; le dromadaire couché au sol pour charger ses passagers se relève d’abord par l’arrière, ensuite de l’avant et les promène dans un balancement délicat sur les pentes des « Montagnes de feu ». Le soir venu, le travail terminé, ils rentrent à Uga, où se trouve l’élevage le plus important, qui possède actuellement plus de 200 dromadaires.

Playa Blanca

45 km au sud d’Arrecife.
A l’extrême sud de l’île, ce petit port de pêcheurs qui sommeillait se transforme peu à peu à l’image de Puerto del Carmen. Le paseo, en front de mer, est très fleuri et bien agréable.
Depuis les bars et restaurants, on contemple l’île d’en face au coucher du soleil : Fuerteventura. Pour plus de tranquillité, il faut aller à l’extrême pointe sud-est, aux pieds des volcans Ajache Grande et Ajache Chico, pour y découvrir les nombreuses criques et plages, dont celle de Papagayo et la pointe de Papagayo.

Parc naturel de Los Ajaches

5 km à l’est de Playa Blanca. Accès payant.
On accède à Los Ajaches par une piste qui part de Playa Blanca. Après une petite barrière de péage, des embranchements mènent à de superbes plages et criques. Au bout, l’impressionnante punta de Papagayo : du haut de la falaise se découvre une crique de rêve aux eaux claires et cristallines. Amateurs de plongée, votre paradis est ici.

Parc national de Timanfaya

25 km au nord de Playa Blanca, 36 km à l’ouest d’Arrecife. Ouvert tlj de 9 h à 17 h 45. Entrée payante incluant le tour de la route des volcans.
Le parc national de Timanfaya couvre une superficie d’environ 5 000 hectares. La visite commence par un accès en lacet, les « Montagnes de feu » se font de plus en plus proches, le paysage est quasiment lunaire. Afin de préserver ce site précieux sorti du chaos au XVIIIe siècle, l’entrée est rigoureusement réglementée par un petit poste à péage. Lorsque s’ouvre la barrière, on entre alors sur la route des volcans. Etroite, elle conduit jusqu’au Islote de Hilario, à 2 km.
Tout le monde gare sa voiture car la promenade dans le parc se fait obligatoirement en autobus. Première surprise, premiers étonnements, le sol est chaud, un trou d’environ 50 cm de profondeur met en flammes en quelques secondes une poignée d’herbes sèches posée sur son orifice ; juste à côté, des tubes métalliques enfoncés dans la lave crachent immédiatement un immense geyser propulsé à plus de 10 m, lorsque l’on y jette un seau d’eau. En effet, à 10 cm de profondeur, la température atteint 150 °C et à 6 m elle est de 400 °C !
Les bus partent, lentement, pour un périple d’environ 1 h. On déambule dans cet univers de silence figé, où la faune et la flore n’ont pas encore repris leurs droits, hormis quelques lichens qui tentent de donner de la couleur à cette lave pétrifiée au noir profond. Passage au sommet du cratère de Los Cuervos dont les parois sont inondées de pierres multicolores, puis d’une haie de roches aux couleurs et formes subtiles.
Ensuite, découverte de la Vallée de la tranquillité, immense étendue de granulés de lave ponctuée de quelques pierres, plus loin des coulées de lave ondulantes, des crevasses impressionnantes, des grottes…
On regrette de ne pouvoir poser le pied à terre, mais la raison nous persuade qu’il en est mieux ainsi afin de garder intacts ces lieux de magie. Finalement, on redescend doucement la petite route. Des dromadaires, couchés au sol et harnachés de façon curieuse, sont là pour emmener en balade ceux qui voudront gravir un bout de pente des volcans au son feutré des sabots sur le gravier.

 

Plateau de la Geria

18 km au nord de Playa Blanca, 23 km au sud-ouest d’Arrecife.
Recouvert de cendres lors des dernières éruptions, le courage et l’imagination de l’homme l’ont transformé en terres fertiles où pousse la vigne. L’art de la cultiver est étonnant : les paysans creusent le sol jusqu’à trouver la terre en formant un cône, le pied de vigne est planté au centre, entouré de gravillons de lave pour conserver l’humidité et des murets de pierre, en trois quarts de cercle, sont édifiés sur le haut du cône, tous dans le même sens, dos au vent, pour protéger de cet élément dévastateur. L’homme se transforme en artiste venant égayer cette étendue sombre de lave par les taches vertes des ceps rampants, l’entrelacs régulier des murets avec, pour toile de fond, les cônes volcaniques des montagnes Diama et Chapaderos.
Ensuite, la route traverse la roche noire ou couverte de lichen, éclatée, sauvage et arrogante où rien ne pousse sauf quelques figuiers et plantes grasses.

Suivez le guide !

Dans le bus, installez-vous au fond, à la première rangée, plus élevée que les autres, pour mieux apprécier les paysages.

Salinas del Janubio

A 9 km au nord-ouest de Playa Blanca.
Ce sont les dernières salines en activité sur l’île. Du haut de la route le spectacle est grandiose : grands rectangles noirs, blancs et roses devant un lac de mer turquoise séparé de l’océan tumultueux par une langue de terre noire. En suivant la route, immense magma noir impressionnant, on atteint El Golfo pour découvrir un lac de mer couleur jade.

Une mère dévoreuse

C’est en 1730 que le sous-sol de Lanzarote se réveille. Jusque-là, les magos (paysans) avaient réussi à s’accommoder du sol volcanique, y faisant pousser des céréales. Mais, en ce mois de septembre, la terre, victime de convulsions énormes, se met à cracher du feu. Les oasis, la végétation, les hommes, les animaux… tout disparaît sous la lave, qui coulera pendant six ans. Fraîchement sorti de cette naissance difficile, un massif montagneux – les fameuses « Montagnes de feu » – toise désormais 200 km2 de cendres, soit environ le tiers de l’île. Les magos prennent leur mal en patience et, opiniâtres, domptent à nouveau cette terre sauvage. Mais ce n’est que partie remise. En 1824, une nouvelle éruption volcanique agite le sol de Lanzarote, et le Tinguatón sort sa tête du magma, ensevelissant le sud-ouest de l’île.

Yaisa

26 km au sud-ouest d’Arrecife, 15 km au nord de Playa Blanca.
Sur la place, l’église Nuestra Señora de los Remedios fait face à la petite mairie et de gracieuses maisons viennent compléter l’ensemble. Dans le jardin trône une statuette représentant une paysanne. En suivant un parcours fléché on arrive au Jardines la Hera, maison du XVIIe siècle transformée en restaurant.

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