Valdivia

A 132 km au sud-ouest de Pucón.
Etabli à l’embranchement de plusieurs rivières, Valdivia séduit des milliers d’immigrants allemands à la fin du XIXe siècle. En 1960, la moitié de la cité, située près de l’épicentre d’un tremblement de terre à magnitude 9,5 sur l’échelle de Richter, est détruite, puis reconstruite, ce qui explique la présence de bâtiments modernes. Aujourd’hui, son atmosphère sereine, ses quais, ses restaurants gastronomiques et ses hôtels confortables charment de plus en plus de voyageurs. Avec les forêts alentour, le réseau fluvial de 270 km, la cordillère littorale et l’océan tout proche, les promenades et les activités ne manquent pas. 

Torreones españoles (tours espagnoles) 
Vers les rues Picarte et General Lagos. Accès libre.
Datant de 1774, ces vestiges de l’époque coloniale servaient à défendre et à surveiller les entrées et les sorties de la ville. Pendant cette période, Valdivia était protégé par des remparts qui n’existent plus aujourd’hui.

Suivez le guide ! 
En février, Valdivia fête son anniversaire avec une semaine d’événements culturels et sportifs qui se conclut par un défilé de bateaux.

Feria fluvial (foire fluviale) 
Avenida Prat, sur le quai Schuster. Fonctionne du lundi au dimanche de 8 h à 15 h.
Ce marché à l’activité bouillonnante est une invitation à la découverte des produits locaux. Sur les stands aux bâches colorées, il y en a pour tous les goûts : mollusques et crustacés, poissons de mer ou de rivière, fruits et légumes, marmelades.
Museo Historico y Antropológico Maurice Van De Maele (Musée historique et anthropologique) 
Calle los Laureles, sur l’isla Teja. Ouvert du 15 décembre au 15 mars de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h. Le reste de l’année du mardi au dimanche de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h.
Installé dans une belle maison de style colonial qui fut la résidence de Carlos Anwandter, porte-parole du premier groupe immigrant allemand, le musée porte le nom de son fondateur, journaliste et archéologue belge qui travailla dans la région de 1955 à 1984. Les différentes collections relatent l’histoire de la période préhispanique, de la culture Mapuche et Huilliche et le processus de la colonisation allemande grâce à des céramiques, de la vannerie, des objets en argent, des peintures ou encore des archives photographiques.

La colonisation allemande 
Au XIXe siècle, la région des lacs et des volcans représente un véritable paradis de riches terres, de forêts millénaires, de lacs et de rivières à l’eau claire. Des colons européens et principalement des Allemands arrivent alors en masse, abattent une partie de la végétation afin de bâtir des villes et des ports. Ils aménagent leur nouveau territoire à l’image de leur pays d’origine : larges pâturages, villages propres et rangées de chalets en bois. Il n’est donc pas étonnant de trouver à ces contrées un air de déjà-vu et de croiser des personnes aux cheveux clairs et aux yeux bleus.

Les environs de Valdivia

Un réseau de plusieurs rivières permet de visiter les marais et les baies des alentours.

Santuario de la Naturaleza del río Cruces (Sanctuaire de la Nature de la rivière Cruces) 
A 4 km de Valdivia. Accessible par bateau depuis le quai Schuster.
Le séisme de 1960 a provoqué des effondrements de terrains, créant alors de nouvelles zones humides. Des milliers d’oiseaux aquatiques s’y sont ensuite réfugiés. Cette réserve comprend le lit, les îles et les territoires inondés des rivières Cruces et Chorocamayo sur une longueur de 25 km environ. Au milieu de la végétation, on peut apercevoir des cygnes à col noir et des espèces moins communes comme la corneille des marais.

Baie de Corral 
A 61 km au sud-ouest de Valdivia. Excursion payante en bateau de tourisme au départ du quai Schuster. Départs en début d’après-midi.
Considérée comme un lieu stratégique par les Espagnols, cette baie devint la principale place militaire du Pacifique. Des fortifications, il reste de nos jours les ruines de trois châteaux. Cette promenade sur l’eau est très agréable et permet d’observer tout au long du parcours la cordillère de la Côte, les plages de Los Molinos, le village de Niebla et l’île Mancera.

Puerto Montt

A 210 km de Valdivia.
Capitale administrative de la région des lacs, Puerto Montt est une importante ville portuaire à l’architecture germanique et le passage obligé pour rejoindre par voie maritime Chiloé et la Patagonie. 

Avenue Costanera 
En face de la plaza de Armas.
Cette longue artère permet de longer la baie de Puerto Montt et de se rendre au quartier d’Angelmo. Elle est bordée de magasins, d’hôtels, de sculptures, d’un mirador et d’une petite rétrospective ferroviaire.

Museo Juan Pablo II (musée Jean-Paul II) 
991, avenida Diego Portales. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 19 heures et du samedi au dimanche de 10 h à 18 h. Entrée payante.
Installé sur deux niveaux, le musée présente les peuples aborigènes et des découvertes archéologiques de Monte Verde, site préhispanique le plus ancien du continent américain qui se trouve à 35 km de Puerto Montt. Une salle est consacrée à la navigation qui expose notamment une dalca, embarcation de plus de 300 ans. Une autre pièce est consacrée à la culture de Chiloé, où est exhibée une réplique de la cuisine-four de l’île accompagnée de tous les ustensiles domestiques. Il y a aussi des meubles du temps de la colonisation allemande, des photos du séisme de 1960 et la chasuble portée par le pape lors de sa venue en 1987.

Marché artisanal d’Angelmo 
A 2 km à l’ouest de la plaza de Armas.
De nombreux bateaux desservent ce petit port pour vendre leur marchandise de qualité tels vêtements de laine, vannerie, objets en bois, en coquillage, en cuir, bijoux… Il y a aussi des stands de miel, fromage, beurre, fruits, crustacés et poissons. Des restaurants suggèrent de goûter aux spécialités à base de produits frais de la mer. D’Angelmo, des pêcheurs et des vedettes proposent des tours dans le canal de Tenglo, dans la baie de Puerto Montt et sur les îles Tenglo, Huar, Maillen et de los Curas.

Les environs de Puerto Montt

Les cimes enneigées des volcans, les fjords et les lacs commencent à évoquer la Patagonie toute proche.

Calbuco 
A 53 km au sud de Puerto Montt.
Archipel formé de 14 îles, Calbuco possède un réseau de canaux où sont organisées des excursions. Le mot Calbuco, signifiant « eaux bleues », laisse présager de la beauté du site.

Chiloé, terre de légendes 
Voici l’histoire de la naissance de Chiloé qui, il y a des milliers d’années, n’était pas une île, mais un territoire intégré au continent. Puis, un jour, l’esprit de la Mer, Cai-Cai Vilu, fit monter le niveau des eaux, inondant au fur et à mesure les basses terres, les collines et enfin les montagnes. Aucun être vivant ne survécut. Alors Ten-Ten Vilu, l’esprit de la Terre, décida de le combattre. Ce fut un long et difficile affrontement. Chacun essayait de protéger son domaine en élevant le niveau de l’eau pour Cai-Cai Vilu et celui des terres pour Ten-Ten Vilu. Enfin, l’esprit de la Terre remporta le combat, mais le champ de bataille ne recouvra pas sa forme d’origine. C’est ainsi que naquit l’archipel de Chiloé.

Parc national Alerce Andino 
A 46 km à l’est de Puerto Montt par la route V-65. Accès payant.
Il se caractérise par une zone montagneuse qui s’étend au sud du lac Chapo et ses bois d’alerces dont certains sont millénaires. Le sentier Sargazo de 10 km est intéressant pour sa visite pour son passage par plusieurs lagunes. Les rivières du parc permettent aussi de pêcher ou d’admirer la flore et la faune à bord de canoës.

Puerto Varas 
A 17 km au nord de Puerto Montt.
Petite ville sur les rives du lac Llanquihue, Puerto Varas séduit les voyageurs par sa quiétude et sa vue magnifique sur le volcan Osorno à la cime enneigée. L’influence allemande est incontestable dans le style des maisons et la gastronomie, notamment les pâtisseries.

Lago Todos Los Santos (lac Tous-les-Saints) 
A 75 km au nord-est de Puerto Montt.
Flanqué de montagnes recouvertes de forêts et surmonté par le volcan Osorno, le lac possède un cadre spectaculaire. Des tours et traversées qui mènent à Peulla pour poursuivre vers Bariloche en Argentine sont proposés au village Petrohue.

Ile de Chiloé

Au sud-ouest de Puerto Montt.
Située à quelques encablures de Puerto Montt, Chiloé comprend une île principale et un archipel de 40 petites îles dont 35 sont habitées. Ses côtes de l’est et de l’ouest forment deux mondes totalement différents. A l’ouest domine un paysage de plages, de dunes, de forêts pluviales et de grandes étendues protégées dans un parc national. A l’est se trouve l’archipel protégé des pluies du Pacifique où les habitants vivent de pêche et d’agriculture. Chiloé se singularise du reste du Chili par son histoire et sa culture basée sur la mythologie. Longtemps isolés du continent par des forêts impénétrables et l’opiniâtreté des Mapuches, les Chilotes ont appris à survivre avec les ressources limitées de la mer et de la terre. Puis, au XVIe siècle, l’ordre jésuite décide de les évangéliser en construisant des collèges et plus de deux cents églises en bois. Neuf d’entre elles sont aujourd’hui déclarées monuments historiques. Malgré tout, les croyances traditionnelles résistent et aujourd’hui encore, les histoires insulaires parlent de gnomes, de monstres marins et de bateaux fantômes. 

Suivez le guide ! 
Lors de la traversée, sortez du bus et scrutez la mer, car souvent des pingouins et des otaries nagent dans le sillage des bateaux.

Ancud 
Au nord de l’île. A 90 km de Puerto Montt.
Nichée dans une jolie baie face au Pacifique, Ancud est une charmante ville portuaire aux maisons en bois et bateaux colorés. Ses habitants, affables, accueillent les visiteurs avec sourire et bonne humeur. Pour y venir, de nombreux bus partent de Puerto Montt et franchissent l’océan à bord d’un ferry.

Port et plages 
Avenida Costanera.
Dans une petite anse face à l’océan, les embarcations de pêche multicolores reliées entre elles par des cordes résistent fièrement aux vagues du Pacifique. Des sacs en plastique, faisant office de drapeaux, s’agitent bruyamment dans le vent. De chaque côté du port, de belles plages donnent envie de s’y prélasser et de se baigner. Mais le climat extrêmement humide de l’île ne le permet malheureusement que rarement. Néanmoins, il est agréable de s’y promener tout en s’enivrant de l’air marin.

Festival Costumbrista 
Depuis 1979, toutes les années, le week-end de la troisième semaine de février, Castro organise un festival entièrement destiné aux touristes pour leur faire découvrir les coutumes de l’archipel. Les Chilotes préparent sous leurs yeux divers plats typiques comme le célèbre curanto : au fond d’un trou creusé dans la terre, sur des pierres chaudes, sont disposées des couches de légumes, de viandes, de poissons, de fruits de mer. Le tout est recouvert et mijote quelques heures. Pendant deux jours, autour de repas conviviaux s’enchaînent des démonstrations de musique et de danse traditionnelle, des jeux populaires, des présentations de l’art et de l’artisanat locaux. De plus, des stands sur la biodiversité présentent des coopératives agricoles et des produits indigènes.

Fort San Antonio 
A 800 m de la plaza de Armas, par la rue Baquedano. Accès libre.
Il s’agit d’une fortification espagnole construite en 1770 dans la partie haute de la ville. Protégée par des canons de bronze, elle surveillait l’entrée du port. Ce fut le dernier bastion du pays où flotta la bannière espagnole avant l’indépendance du Chili.

Museo regional (Musée régional) 
A côté de la plaza de Armas, calle Libertad, 370. Ouvert tlj du mardi au vendredi de 10 h à 17 h 30, le samedi et dimanche de 10 h à 14 h. Entrée payante.
Bonne entrée en matière pour découvrir la culture chilote, le musée retrace l’histoire de l’île à travers son patrimoine naturel et culturel.

Les environs d’Ancud 
Ici, la vie s’organise par rapport à l’océan : la pêche est l’occupation principale des Chilotes.

El poblado de Quetalmahue (village de Quetalmahue) 
A 14 km à l’ouest d’Ancud.
Petit port de pêcheurs artisanaux et de ramasseurs d’algues, Quetalmahue se visite surtout à l’heure du déjeuner pour déguster poissons et coquillages récoltés le matin même. Le secteur possède une industrie de pelillo, une algue qui permet de fabriquer des substances utilisées en cosmétique.

Las pinguineras de Puñihuil (les réserves de pingouins de Puñihuil) 
A 25 km au sud-ouest d’Ancud. De novembre à mars.
Tour payant. Trois îlots proches de la plage abritent différentes espèces de mammifères marins et d’oiseaux comme des loutres de mer, des mouettes, des pélicans royaux, mais ce lieu est unique par la coexistence dans un même écosystème de pingouins de Magellan et de Humboldt. Il est interdit de se rendre sur les îlots à pied, mais des tours en bateaux avec guides sont organisés depuis Ancud pour s’en approcher. Les explications sur le mode de vie de ces animaux sont passionnantes.

Río Chepu (rivière Chepu) 
A 30 km au sud-ouest d’Ancud.
Parcourant la vallée du même nom, la Chepu est navigable jusqu’à son embouchure. Riche en saumons, truites et bars, elle ravit les passionnés de pêche sportive. Tout autour, une belle et dense végétation permet d’observer une grande variété d’oiseaux. Enfin, son estuaire forme des bancs de sable qui constituent de vastes plages.

Quemchi 
A 57 km de Ancud en direction de Castro.
Charmant village de pêcheurs, où est né l’écrivain Francisco Coloane (la maison familiale s’y trouve encore). Des bateaux en miniature sont fabriqués par un artisan du village. A connaître également les environs, notamment Lliuco (14 km de Quemchi), réputé par ses plages longues de 3 km et une vue splendide du volcan Osorno y Laguna Popetán (8 km de Quemchi).

Castro 
Sur la côte est de Chiloé. A 77 km au sud d’Ancud.
Etabli au creux d’un fjord tranquille et abrité, Castro est une ville où il fait bon vivre. Capitale de la province de Chiloé, elle est fondée le 12 février 1567, ce qui en fait la troisième localité la plus ancienne du Chili après Santiago et La Serena. Ses habitants vivent principalement de la pêche et d’artisanat. Le littoral est ravissant, notamment vers les rues Pedro Montt et Aguirre Cerda qui sont bordées de palafitos, des maisons sur pilotis.

Museo municipal (Musée municipal) 
255, calle Esmeralda, dans le centre-ville. Ouvert du lundi au samedi de 9 h 30 à 13 h et de 15 h à 18 h 30 et en été, de 9 h 30 à 20 h. Entrée libre.
Il expose des objets traditionnels chilotes de la vie ordinaire et agricole fabriqués principalement en bois : bicyclette d’époque, outils, instruments de musique. A l’entrée, il y a une exposition de photos d’archives sur le chemin de fer et le tremblement de terre de 1960.

Iglesia San Francisco (église Saint-François) 
Sur la plaza de Armas.
Construite en 1906 par des artisans chilotes sous la direction de l’architecte italien Eduardo Provasoli, l’église est fabriquée en tôle ondulée et en bois. Elle a été peinte en plusieurs couleurs – orange, mauve et rose -, mais actuellement sa façade rayonne d’un beau jaune pâle ponctué de gris clair. L’intérieur tout en bois délicatement sculpté possède une atmosphère chaleureuse. Ce monument est déclaré Patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

Mercado artesanal (marché artisanal) 
Au bord de mer, sur le quai. Horaires variables selon la saison.
Les vendeurs proposent aux touristes des objets de décoration et des ustensiles de cuisine en bois, des vêtements en laine, des paniers… Dans les palafitos d’en face, des petits restaurants qui fleurent bon les fruits de mer et le poisson fumé.

Les environs de Castro 
A l’est, dans le golfe de Castro, il est possible de visiter plusieurs petites îles.

Mirador cerro Ten-Ten (mirador de la colline Ten-Ten) 
A 2,5 km de Castro. Sortir de la ville par la calle San Martín au nord, direction la péninsule Ten-Ten.
Ce point d’observation offre une vue sur la cordillère des Andes, le fjord et le port de Castro, toute la ville et ses environs.

Parque nacional Chiloé (parc national de Chiloé) 
A 56 km à l’ouest de Castro. Se rendre en bus au village de Cucao, porte d’entrée du parc, ou partir avec une agence de tourisme depuis Castro. Accès payant.
Divisé en trois secteurs, Chepu au nord, l’îlot Metalqui et Anay, le parc s’étire du niveau de la mer jusqu’à des montagnes de 850 m. Il possède une réserve forestière de valeur qui conserve le caractère primitif de ses espèces végétales et animales. Les paysages rencontrés sont superbes : plages de sable blanc, rivières torrentielles, lacs… Neuf sentiers permettent de le parcourir en long et en large, à pied ou à cheval.

Isla Lemuy 
En face de Chonchi, à 68 km au sud de Castro.
Elle est l’une des îles les plus importantes de l’archipel. Elle se singularise par la grande dévotion religieuse de ses habitants qui s’exprime dans ses églises, dont trois sont déclarées au Patrimoine mondial de l’humanité. A Puqueldon, il faut voir le mirador du sanctuaire de Lourdes.

Quellón 
A 86 km de Castro.
Commune tout au sud de l’île et port dynamique, Quellón constitue le point final de la Panaméricaine qui commence en Alaska et la connexion pour Chaitén et la « carretera austral ». Plusieurs compagnies maritimes assurent la liaison avec la Patagonie du Nord.

Lire la suite du guide