Rome, La capitale

Située au milieu de la Péninsule, sur sept collines, Rome avec ses 2,6 millions d’habitants concilie parfaitement son rôle de capitale politique d’une nation moderne, avec son énorme patrimoine culturel dont les nombreux monuments ponctuent la ville. Et il est heureux qu’à Rome le siècle des navettes spatiales et des ordinateurs s’enracine dans de si beaux palais et ruines antiques…

Pour découvrir Rome, il faut aimer la marche et garder tous ses sens en éveil, car l’attention est tout le temps sollicitée par le spectacle de la rue : la moindre ruelle conduit à une superbe place, bordée de vieux palais, souvent ornée de fontaines, et où s’étalent des terrasses de café, bondées de Romains se livrant à leur activité préférée : la conversation. Rome est la ville du présent par excellence, et il faut la savourer doucement. Enfin, il est bien difficile d’énumérer tous les lieux à visiter, tant la ville éternelle regorge d’œuvres d’art, ce pourquoi plusieurs jours sont à prévoir dans cette ville magique. Un conseil : pour la vie nocturne, vous trouverez dans les kiosques le journal Roma c’e ou, pour les concerts, dans le quotidien La Repubblica, chaque jour une page leurs est consacrée.

Première promenade : la ville sainte

Vatican, Rome, Italie

Vatican, Rome, Italie © Paula11767

Véritable Etat dans l’Etat enserré dans ses murs léonins, la cité du Vatican est autonome et gouvernée par le pape qui détient le titre de souverain pontife. Plus de 260 papes se sont assis sur le trône de Saint-Pierre, résidence des papes depuis 1377. Auparavant, elle se situait à la cathédrale Saint-Jean-de-Latran, et ce jusqu’à l’intermède avignonnais (1309-1377). Cette enclave de 44 hectares comprend la basilique Saint-Pierre, les palais du Vatican, les jardins privés du pape et des musées, dont certains sont disséminés dans la ville : le palais de la Chancellerie, près du palais Farnèse, le palais et l’église St-Jean-de-Latran, ainsi que Castel Gandolfo, située près du lac Albano au sud de Rome, résidence pontificale d’été.
La Basilique Saint-Pierre.

Sur l’emplacement actuel de la place St-Pierre, se trouvaient les cirques de Néron et Constantin, où on organisait des spectacles. De plus, l’apôtre saint Pierre ainsi que de nombreux chrétiens y ont été martyrisés. l’édification de la basilique, construite sur le temple d’Apolline, est commencée en 324 sous Constantin. En 1506, le pape Jules II accepte le projet de reconstruction de Bramante. Dès lors, de grands artistes de renom on participé à cette entreprise, et ce jusqu’en 1626. La place, oeuvre du Bernin, semble ronde mais elle est ovale. Longue de 340 m, et large de 240 m, elle est entourée de quatre rangées de colonnes qui supportent une balustrade, elle même ornée de 162 statues de saints. l’obélisque qui orne la place provient du cirque de Néron et est érigé en 1586. La porte centrale en bronze (1432 à 1445) est surmontée de mosaïques de Giotto. Sous le porche de l’église, sur la gauche, se trouve une statue équestre de Charlemagne. Plus loin, à droite, se tient la Porta Santa, ouverte seulement pendant les années de jubilé (la dernière fois en 2000).

La nef centrale de l’église mesure 187 m de long. Sur le sol, des plaques de cuivre placées dans l’axe, indiquent la longueur des plus grandes cathédrales d’Europe: toutes entreraient largement dans la Basilique, cette dernière couvrant une superficie totale de 15 160 m2. Dans la première chapelle sur la droite, est la fameuse Pietà, oeuvre de jeunesse de Michel-Ange, encadrée d’une colonne torse, qui proviendrait du temple de Salomon. La statue de l’apôtre saint Pierre, dont les croyants viennent baiser le pied, se situe à l’extrémité de la nef centrale, en face du premier des grands piliers qui supportent la coupole. Sous la coupole, le maître-autel, devant lequel seul le pape peut célébrer la messe, repose sous un grand baldaquin soutenu de 4 colonnes torses. C’est sous la confession que l’on a retrouvé le tombeau de saint Pierre.

Vatican - Place Saint Pierre - Rome © Pablo G. Pando

Vatican – Place Saint Pierre – Rome © Pablo G. Pando

Sous la basilique, les grottes vaticanes renferment de nombreux tombeaux de papes.
Le palais du Vatican, résidence du pape, renferme des collections d’art qui comptent parmi les plus importantes oeuvres du monde, en particulier les Loges de Raphaël et la Chapelle Sixtine de Michel-Ange. On y accède par le viale del Vaticano, à droite de la place. Ne pas manquer non plus la Pinacothèque où sont rassemblées des oeuvres de Giotto, Fra Angelico, Bellini, Crivelli, Raphaël, Vinci, Titien (…), le musée de sculptures antiques PioClementino, les Musées égyptien et étrusque, les appartements des Borgia, ainsi que la bibliothèque vaticane.

La Ville Sainte et ses dépendances s’achève par une visite de St-Jean-de-Latran (S. Giovanni in Laterano), situé de l’autre côté du Tibre. Saint-Jean-de-Latran. « Mère première de toutes les églises de la ville et du monde entier », est construite par l’empereur Constantin. De sa forme médiévale il ne reste aujourd’hui que son cloître roman et les fonts baptismaux. En face de l’église sur la gauche, se trouve le « Saint Escalier » (La Scala Santa). Il aurait appartenu à la maison de Pilate, à Jérusalem, et Jésus l’aurait monté et descendu le jour de la Passion. On le monte sur les genoux. Ses 28 marches de marbre sont maintenant recouvertes de bois. Sur la place, le musée de Latran est divisé en trois sections : profane, religieuse et ethnologique.

Deuxième promenade : la ville antique

On part de la place de la République près de la gare Termini, où l’on peut visiter le Musée national romain, installé dans l’ancien couvent de Chartreux, construit par Michel-Ange sur les ruines des thermes de Dioclétien. Il offre une très belle collection d’art antique. Dans les Thermes, l’église S. Maria degli Angeli, a été aménagée par Michel-Ange, dans la grande salle du Tepidarium. Depuis la gare, descendant la via Cavour puis la via di Annibaldi, on arrive au Colisée, situé au pied du mont Palatin.

Le Colisée construit par Vespasien, à l’emplacement du lac de la Domus Aurea, maison de Néron, est inauguré sous Titus en 80 apr. J.-C. Le plus grand amphithéâtre du monde pouvait accueillir plus de 70 000 spectateurs. Des spectacles sanglants y étaient organisés.

Le mont Palatin. On peut le visiter en même temps que le Forum romain. On y accède par la via Sacra en prenant à droite de l’Arc de triomphe de Titus, le Clivus Palatinus. On y trouve les ruines d’édifices impériaux, par exemple, le palais des Flaviens, la domus Augustiana, les thermes de Septime Sévère (à proximité, terrasse avec vue sur le grand Cirque et sur Rome), la villa de Livie, puis le stade de Domitien et les jardins Farnesiani.

Le Forum romain est le plus grand de tous les forums, et de loin le plus ancien. Il est placé entre trois collines : le Capitole, l’Esquilin et le Palatin. l’entrée se situe près de la via del Fori Imperiali, rue qui mène de la piazza Venezia au Colisée. La Rome antique s’est développé à partir de ce lieu. Autrefois, le Sénat se réunissait à la Curie, dans le Forum, où se décidaient les affaires de tout le monde romanisé. A cet emplacement y étaient édifiés des sanctuaires, des temples, des salles de réunions publiques, et des magasins. Sous l’Empire, le Forum devenu trop petit, les empereurs ont érigé de nouveaux Forums.

Le Forum de César, le plus ancien des forums impériaux, date de 54 av. J.-C. Le Forum d’Auguste était, à l’origine, entouré d’un haut mur. Les colonnes, visibles aujourd’hui, proviennent du temple de Mars. A côté, se trouvait le Forum de Nerva dont il ne reste que des ruines.
Le Forum de Trajan est le site le mieux conservé. Facilement reconnaissable par sa grande colonne Trajane aujourd’hui surmonté d’une statue de saint-Pierre et élevée pour la Victoire contre les Daces, on aperçoit au fond du Forum les vestiges de la basilique Ulpia ainsi que le marché de Trajan avec ses boutiques (tabernae) organisées sur deux étages. Puis, partant du Forum romain, on gagne le Capitole, il Campidoglio.

Rome, le Capitole - Palais du Conservatoire © Allie_Caulfield

Rome, le Capitole – Palais du Conservatoire © Allie_Caulfield

Le Capitole est une des sept collines qui délimitaient Rome dans l’Antiquité. Ayant monté l’escalier, on atteint la piazza del Campidoglio, place concave dessinée par Michel-Ange. Au milieu de la place se dresse l’antique statue équestre de Marc Aurèle. l’édifice du centre de la place est l’ancien palais du Sénateur, aujourd’hui Hôtel de Ville, construit sur les ruines du Tabularium (archives nationales de la Rome antique). l’escalier extérieur, décoré d’une fontaine à ses pieds, est de Michel-Ange. A gauche, le musée du Capitole renferme une collection de statues antiques unique au monde. A droite, est le palais des Conservateurs, oeuvre de la Renaissance aujourd’hui transformé en musée. En plus de ses nombreuses et belles antiquités grecques et romaines (entre autres la célèbre Louve romaine), il abrite la Pinacothèque du Capitole où l’on peut voir des peintures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Depuis la terrasse, à droite du palais des Sénateurs, on peut admirer une vue extraordinaire sur le Forum romain. Au sommet de la colline, sur la gauche, en regardant le Capitole, s’élève l’église Santa Maria in Aracoeli, édifiée en 1250, et ses escaliers abrupts de 124 marches, construits après une peste dévastatrice, en 1346.

Descendant le Capitole, on gagne la piazza Venezia. Le fond de la place est dominé par l’énorme monument de Victor-Emmanuel II, lui-même attenant au Capitole, symbole de l’unification italienne. Au centre du monument se trouvent l’autel de la Patrie et la tombe du Soldat Inconnu. En Descendant sur la place de Venise, s’élève le fameux Palazzo Venezia, qui abrite aujourd’hui un musée des Arts décoratifs. Mussolini y avait son cabinet de travail et c’est du balcon central que la duce s’adressait à la foule. Remontant ensuite la via del Corso, on s’engage, sur la gauche, dans une petite ruelle romaine en direction du Panthéon. Cet édifice est un des monuments les mieux conservés de l’Antiquité. Dédié à tous les Dieux, Agrippa l’a fait ériger en 27 av. J.-C. d’abord temple romain, il est transformé en église au VIIème siècle. Raphaël et quelques rois d’Italie reposent en paix dans ce sanctuaire, ouvert en son sommet afin de se rapprocher le plus possible des Cieux.

S’éloignant du Panthéon, on gagne le Tibre (Tevere) par la via Arenula, au sud, et les quais lungo Tevere di Cenci et di Pierleoni. Au milieu du fleuve, on passe devant l’île Tiberine, île associée depuis toujours au Dieu de la médecine, et où se trouve aujourd’hui un hôpital. En continuant le quai, on gagne le théâtre de Marcellus, théâtre antique commencé sous César et terminé sous le règne d’Auguste en l’an II avant J.-C. Le dernier étage a été englobé dans le palais Orsini, érigé au XVIème siècle par l’architecte Peruzzi. A quelques mètres de là, on arrive au Temple de Vesta (via del Mare), qui remonte à la période impériale. Au Moyen Age il est transformé en église. l’intérieur renferme de magnifiques fresques du XVe siècle. En obliquant vers le sud-est, on passe devant le Circo Massimo, au pied du mont Palatin et on se rend aux célèbres thermes de Caracalla. Ruines d’un établissement thermal exceptionnel, qui date de 212 après J.-C., ces thermes étaient un vrai lieu artistique, orné de statues antiques, où 1600 personnes pouvaient y prendre des bains.

En prenant la via delle Terme di Caracalla puis la via di Porta S. Sebastiano, on sort de l’enceinte romaine et on arrive à la via Appia Antica, voie romaine construite en 312 av. J.-C. Là se trouvent les catacombes de St-Sébastien et de St-Callixte. Les plus célèbres, les catacombes de Saint-Callixte, sont aussi les plus grandes et les plus anciennes (Ier siècle) : elles comptent 5 étages de souterrains creusés dans le tuf. En remontant par la voie Appienne et longeant le long des remparts la viale di Porta Ardeatina vers l’ouest, on arrive sur la place de la Porta S. Paolo, où s’élève la pyramide de Cestius, érigée comme pierre tombale du tribun Caius millier, mort en l’an 12 av. J.-C. Dans l’Antiquité, la Porta San Paolo s’appelait « Porta Ostiensis », parce qu’elle menait à Ostiense. l’intérieur de la porte date de l’époque de Marc-Aurèle. Passant la porte, domine Saint-Paul-hors-les-Murs (San Paolo fuori le mura), belle basilique à 5 nefs rythmées par 80 énormes colonnes de granit, qui faisait partie du fameux « pèlerinage des sept églises », parcours réalisé par les fidèles au moment de la Pâques. En continuant par la via Marmorata, on traverse le ponte Sublicia et plus loin la viale Trastevere.

Ce vieux quartier de la rive droite du Tibre multiplie les petits restaurants à la mode, répartis dans les vieilles ruelles colorées. Il ne faut absolument pas manquer de s’y perdre, ce quartier étant un des plus charmants de la ville. Au dessus du quartier du Trastevere, sur le Janicule (Gianicolo 1), colline la plus élevée et romantique de Rome, se retrouvent, tard le soir, les habitants de la ville, afin d’y admirer la ville éternelle, accompagné, en été, d’une délicieuse glace (gelato), spécialité du pays.

Troisième promenade : le coeur de la ville

Piazza di Spagna - Rome © teandkb

Piazza di Spagna – Rome © teandkb

Au départ de la piazza di Spagna (place d’Espagne), ce quartier central est le paradis des amateurs de shopping : les meilleurs stylistes italiens y sont rassemblés (mode masculine et féminine), ainsi que les chausseurs, les bijoutiers, les maroquiniers, les « designers »… situés dans le triangle formé par la via del Babuino (terminant la piazza di Spagna) et la via del Corso (partant de la piazza del Popolo). Il faut donc arpenter ces petites rues.

Près de la place d’Espagne, la via Margutta, quartier général des peintres et galeries d’art huppées, est organisée deux fois par an pendant quatre jours, au printemps et en automne, une foire des oeuvres d’art, la Fiera d’Arte di via Margutta. Plusieurs cafés et salons de thé pittoresques sont situés dans le quartier : Antico Caffé Greco (86 via dei Condotti), caffe Alemagna (via del Corso), caffe Rugantino (piazza di Spagna). De la place d’Espagne, partent aussi deux rues où se rassemble le gotha de la haute couture : la via Sistina et la via Gregoriana. En passant derrière la fontaine de la place d’Espagne, on peut ensuite monter les marches et atteindre l’église de la Trinité-des-Monts, l’une des églises françaises de Rome. En s’avançant dans la via Gabriele d’Annunzio, on passe devant la villa Médicis, propriété de la France où les lauréats du Prix de Rome séjournent, puis on arrive au Pincio, l’un des plus beaux jardins de la ville, qui domine Rome.

Au pied du Pincio, s’étend la fameuse piazza del Popolo avec son obélisque égyptien et sa vieille Porte du Peuple (Porta del Popolo), porte par laquelle entraient les voyageurs à la Renaissance. A gauche, se trouve l’église Santa Maria del Popolo. C’est en ce sanctuaire que les pèlerins allaient remercier le divin d’être arrivé sain et sauf à Rome. Toujours au dessus de la ville, sur le Pincio, une promenade dans le parc de la villa Borghèse s’impose. On peut y visiter la galerie nationale d’Art Moderne, qui rassemble une importante collection de peintures italiennes et étrangères des XIXe et XXe siècles. Non loin de là, s’élève la villa du pape Jules II et le musée villa Giulia, qui contient une très riche collection d’art étrusque.
On se rend ensuite à la galerie Borghèse, dans le beau parc de la villa Borghèse, qui abrite une magnifique collection de sculptures et de peintures italiennes (Bernin, Botticelli, le Corrège, Raphaël et le Titien). Il faut réserver des places pour la visiter.

Après avoir traversé le parc jusqu’à la Porta Pinciana, on se trouve maintenant dans une des rues mondaines de Rome, bordée d’hôtel de luxe, la via Vittorio Veneto, qui conduit à la piazza Barberini. Fellini dans la Dolce Vita l’utilise fréquemment. La via del Tritone, qui part de la piazza Barberini, mène vers la célèbre Fontaine de Trevi, réalisée par le Bernin. On raconte que si l’on jette une pièce dans l’eau du bassin on est sûr de revenir à Rome… A côté de la fontaine se trouve Le palais du Quirinal. Ancienne résidence d’été du pape, puis palais royal, il est aujourd’hui transformé en résidence présidentielle.
En continuant vers l’ouest, on gagne la place Colonna, ornée en son centre d’une colonne de Marc-Aurèle, qui date de 176, elle-même surmontée d’une statue de saint-Paul. Les bas-reliefs qui la décorent illustrent le triomphe de l’empereur. On se rend ensuite à la Bourse, édifice qui conserve, devant la façade, des colonnes du temple d’Hadrien, ce dernier construit en 145 par Antonin. Toute proche de la Bourse, l’église Santa Maria sopra Minerva, bâtie au XIIIe siècle à l’emplacement d’un temple de Minerve, renferme le Christ portant sa croix de Michel-Ange et le tombeau de Fra Angelico. Autre église incontournable est la Chiesa del Gesù, prototype des églises baroques qui abrite le célèbre autel de St-Ignace. Puis, continuant plus à l’ouest, on arrive sur la piazza Navona. La place la plus célèbre de Rome est construite sur l’emplacement du stade de Domitien. En son centre, la fontaine des quatre Fleuves du Bernin, entourée de deux autres fontaines, émerge. De nombreuses animations sont organisées sur cette place, comme le marché de Noël.

En partant de la piazza Navona, on traverse le corso Vittorio Emanuele, et, toujours tout droit, on arrive à Campo dei Fiori, petite place sur laquelle le moine dominicain Giordano Bruno a été brûlé. Une statue en son centre le célèbre, et c’est aussi un point de rencontre pour les romains qui, chaque soir, viennent déguster de bons vins autour de cette place. Derrière Campo dei Fiori émerge le palais Farnèse, un des plus beaux édifices de la Renaissance, aujourd’hui, et ce pour peu de temps encore, siège de l’Ambassade de France. De grands artistes ont participé à la construction du palais, tel Sangallo le Jeune, ainsi qu’au décor intérieur, comme Michel-Ange.

Autres lieux d’intérêt

Castillo San Angelo - Rome © Eliramos

Castillo San Angelo – Rome © Eliramos

Le château St Ange, construit par l’empereur Hadrien en guise de mausolée, a servi plus tard de fortification, puis de prison. Il abrite un intéressant musée historique. Santa Maria della Concezione dite des « Capuccini » (1624) est célèbre pour les squelettes de 4000 capucins conservés dans sa crypte. Santa Maria in Cosmedin est une église romane surmonté d’un campanile du XIIIe siècle. Dans le porche d’entrée, se trouve la fameuse « bouche de la vérité », la bocca della verita, grande roue de marbre à visage humain dont la bouche ouverte mordait, selon la légende, la main des menteurs.

La galerie Colonna (via della Pilotta) présente une intéressante collection privée de peintures telles que des oeuvres de Bronzino, Ribera, Rubens, Tintoretto, Véronèse et Titien. San Pietro in Vincoli, église très ancienne (Ve siècle) restaurée au XVe siècle, construite pour recevoir les chaînes de saint Pierre, contient la Statue de Moïse et le Mausolée de Jules II de Michel-Ange. Dans le quartier pittoresque du Trastevere, de l’autre côté du Tibre, se tient tous les dimanches le marché aux puces de Porta Portese. On profitera du passage dans le quartier pour visiter deux églises : Santa Maria in Trastevere, très ancienne église (IIIe siècle), restaurée, qui abrite de belles mosaïques. Santa Cecilia in Trastevere, bâtie sur l’emplacement de la maison de sainte Cécile, renferme de belles fresques, sculptures et mosaïques, ainsi que le sarcophage de sainte Cécile.

Les environs de Rome

A l’est : Tivoli
En quittant Rome par la porte San Lorenzo, à l’est, on prend la via Tiburtina sur 22 km, on passe devant la station thermale des Acque Albule puis on arrive à : Tivoli (35 km), l’ancienne Tibur romaine. La ville, appuyée sur les contreforts des monts de la Sabine, s’étend sur la rive gauche de l’Anio, dont la chute abrupte forme de célèbres cascades. Les principales curiosités sont: la Villa d’Este (1500), connue surtout pour son parc et ses « cent fontaines », et, au nord de la ville, le Temple de la Sibylle (ou temple de Vesta), composé de deux édifices datant des dernières années de la République romaine. En revenant à Rome, on peut faire un détour jusqu’aux ruines de la villa d’Hadrien, construite pour l’Empereur entre les années 125 et 135, et qui est la plus belle demeure impériale du monde romain. (cf. Mémoires d’Hadrien, de Marguerite Yourcenar)

Au sud et à l’ouest
Pour aller à Frascati et à Velletri, on peut soit sortir par la porte S. Giovanni en empruntant la via Appia Nuova puis la place dei Re di Roma, la via Tuscolana, qui longe Cinecittà, vaste cité du cinéma italien; soit prendre de nouveau la via Tiburtina, et rattraper la via Tuscolana. A Frascati, le plus réputé des Castelli Romani, on peut déguster du porc rôti à la broche, spécialité culinaire de la ville, tout en buvant le très bon vin de la région. La ville est célèbre pour ses belles villas Renaissance dont la plus connue est la villa Aldobrandini, qui a un parc orné de fontaines et de cascades. Un peu plus au sud-est de la ville, il faut voir les ruines de Tusculum, ville romaine fondée, dit-on, par le fils d’Ulysse. Un forum, un théâtre, la villa de Cicéron et, au sommet de la colline, les vestiges d’une acropole et citadelle du Moyen Age, sont à voir. A 3 km de Frascati, s’élève Grottaferrata, joli village connu pour son abbaye fortifiée, fondée en 1004. De l’autre côté de la route, Rocca di Papa s’étage entre 640 et 680 m d’altitude sur les pentes du mont Cavo. Puis, on traverse Marino, réputé pour ses vins rouges et blancs, et on longe le lac d’Albano, site qui occupe un ancien cratère, tout comme le lac de Nemi, que les anciens appelaient le « miroir de Diane ». C’est sur celui-ci que l’empereur Caligula vivait dans ses somptueux navires.

Ostia Antica - Vestiges antiques © iessi

Ostia Antica – Vestiges antiques © iessi

A Velletri (94 km), dans cette jolie petite ville ornée de vieux édifices, on y déguste des bons vins. Pour retourner à Rome, on passe par Albano et la Voie appienne (via Appia). Cette dernière suit les côtés ouest des lacs de Nemi et d’Albano. Albano, est une petite ville pittoresque qui, selon la légende, aurait été fondée par Ascagne, fils d’Enée. On peut y visiter le tombeau des Horaces et des Curiaces. Une excursion à Castel Gandolfo, résidence d’été des papes, s’impose. On peut y apprécier un magnifique panorama depuis le lac Albano. Reprenant l’autoroute en direction du sud, on arrive à la mer (28 km de Rome), au Lido di Roma, station balnéaire située au bord d’une plage de sable noir. Un large boulevard conduit, à l’est, à Castel Fusano, château construit au milieu des pinèdes. De retour vers Rome, ne pas manquer de s’arrêter à Ostie. l’ancien port de la Rome impériale et la ville elle-même sont parfaitement conservés. On peut y visiter le Théâtre (représentations classiques en été), les thermes de Neptune, le sanctuaire de Mithra ainsi que les temples de Cérès et de Vulcain. La RN 6 qui relie Rome à Naples, traverse d’abord la campagne romaine, le petit bourg de Valmontone, puis Anagni, intéressante petite ville médiévale qui garde des vestiges d’un passé très ancien. A 16 km au nord-est, Fiuggi vaut le détour. La ville haute, Fiuggi Città, est un vieux bourg médiéval. Quant à la ville basse, Fiuggi Fonte, elle est un important centre de cures thermales.

Au nord
Partant de la piazza del Popolo à Rome, il faut prendre la via millier Nuova, qui traverse le Tibre sur le pont, et remonte en direction de Florence. Près de la route nationale (5 km à l’est) sont les ruines de Veies, ancienne ville étrusque détruite par les Romains en 396 av. J.-C. Quelques traces de murs, les restes d’une piscine et les soubassements d’un temple dédié à Apollon sont encore visibles. En prenant la via Claudia à l’ouest, on longe le lac et la ville de Bracciano, dominée par le château fort imposant des Odescalchi. On passe ensuite Vetralla et on arrive à : Viterbe (Viterbo, 60 000 hab.). Résidence des papes de 1275 jusqu’à leur départ pour Avignon, la ville est encore entourée de murs, percés de portes, et dominés de tours de fortifications. Tout un quartier a conservé son caractère ancien, la Città Medievale ; sa rue la plus amusante est la via Pellegrino, flanquée de tours, de voûtes, et d’escaliers. Il ne faut pas manquer l’étonnante piazza San Lorenzo, le palais des Papes avec son gracieux balcon et ses escaliers extérieurs, la Cathédrale et son beau campanile gothique ainsi que les vieilles maisons et leurs soubassements étrusques qui en font un véritable îlot du Moyen Age. Plus au nord, près du lac de Bolsene, s’élève Montefiascone, ville célèbre pour son vin.

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