
Rome – Palazzo Chigi, siège du gouvernement © Simone Ramella
Une République parlementaire
Par la Constitution de 1946, l’Italie est devenue une République parlementaire ayant à sa tête un Président élu pour 7 ans, et deux chambres : la Chambre des Députés et le Sénat, qui offrent la particularité d’un bicamérisme réel. Elle est divisée en 20 régions et 94 provinces, dirigées par un préfet. Rome est la capitale administrative et politique. Mais l’Italie reste beaucoup plus provinciale et décentralisée que la France : Milan en est incontestablement la capitale économique ; Florence et Bologne, les grands centres intellectuels.
Du Piémont à la Calabre
L’Italie est divisée en vingt grandes régions de tailles inégales (classées ici par ordre décroissant en nombre d’habitants) :
Lombardie (23 850 km2). La plus peuplée avec plus de 9,5 millions d’habitants, et la plus industrialisée (Provinces de Milan, Bernante, Brescia, Côme, Cremone, Mantoue, Pavie).
Campanie (13 595 km2). 5,8 millions d’habitants (Provinces de Naples, Benevento, Avellino, Caserte et Salerne).
Latium (17 203 km2). 5,5 millions d’habitants (Provinces de Rome, Frosinone, Latine, Rieti et Viterbe).
Sicile (25 708 km2). 5 millions d’habitants.
Vénétie (18 368 km2). Plus de 4,7 millions d’habitants (Provinces de Venise, Belluno, Padoue, Rovigo, Trévise, Vérone et Vicence).
Piémont (25 399 km2). 4,3 millions d’habitants (Provinces de Turin, Verceil, Novare, Coni, Asti, Alexandrie).
Émilie-Romagne (22 123 km2). 4,2 millions d’habitants (Provinces de Bologne, Plaisance, Parme Reggio, Modène).
Pouilles (19 343 km2). 4 millions d’habitants (Provinces de Bari, Brindisi, Foggia, Lecce et Tarente).
Toscane (22 992 km2). 3,6 millions d’habitants (Provinces de Florence, Arezzo, Grosseto, Livourne, Lucques, Massa, Pise, Pistoïe et Sienne).

Paysage de Calabre © Daveness_98
Calabre (15 080 km2). Environ 2 millions d’habitants (Provinces de Reggio Calabria, Cosenza, Catanzano).
Sardaigne (24 090 km2). 1,6 million d’habitants.
Ligurie (5413 km2). 1,6 million d’habitants (Provinces de Gênes, Imperia, Savona et La Romagne)
Marches (9694 km2). Plus d’1,5 million d’habitants (Provinces d’Ancône, Ascoli, Piceno, Macerata et Pesaro).
Abruzzes (10 794 km2) 1,3 million d’habitants (Provinces d’Aquila, Chieti, Pescara et de Teramo).
Frioul-Vénétie Julienne (7845 km2). 1,2 million d’habitants (Provinces d’Udine et de Pordenone).
Trentin-Haut Adige (13 613 km2). 994 703 habitants (Provinces de Trente et de Bolzano).
Ombrie (8456 km2). 872 967 habitants (Provinces de Pérouse et de Terni).
Basilicate (9992 km2). 591 338 habitants (Provinces de Pô, Tenza et de Matera).
Molise (4438 km2). 320 074 habitants (Provinces de Campobasso et d’Isernia).
Val d’Aoste (3262 km2). Plus de 124 812 habitants.
La 8e puissance mondiale
L’Italie se situe en bonne place dans l’économie mondiale ainsi qu’européenne, bien que la guerre en Yougoslavie et le passage à l’euro aient créé quelques difficultés. Son PIB est de 2 245 706 milliards de dollars (2009). De ce fait, l’Italie se classe au huitième rang mondial pour le PIB global, et justifie ainsi son appartenance au G7 qui regroupe les pays les plus industrialisés de la planète.
A la fois grand pays industriel et agricole, les cultures principales sont : le blé (27% des terres cultivées), et le raisin (11 %) qui a permis à l’Italie de devenir le premier producteur mondial (en tonnage, mais pas en valeur, car les crus français rapportent davantage). Par rapport à d’autres pays européens, l’élevage occupe une part assez faible. Les richesses minières du pays ne sont pas très importantes à l’exception du gaz naturel. Ses principales industries sont le textile (Milan et la Vénétie), la métallurgie et la mécanique (chantiers navals de Gênes usines automobiles Fiat à Turin), l’électronique et les machines-outils, la chimie et la pétrochimie (matières plastiques), et l’agro-alimentaire (charcuterie industrielle, conserveries).
Mais, ce qui fait le succès de la péninsule, ce sont ses innombrables petites et moyennes entreprises, actives dans tous les secteurs, et, qui, par leur souplesse, permettent de multiples ajustements économiques. Cependant ce n’est plus le cas aujourd’hui. En effet, elles sont principalement dues à un modèle économique qui n’est plus adapté au marché mondial. En particulier la taille moyenne des entreprises italiennes est désormais trop petite, tandis que les districts industriels traversent eux une crise majeure.
Le capitalisme familial occupe encore une grande place en Italie. Or celui-ci se caractérise par une forte méfiance et une forte opacité vis-à-vis des investisseurs institutionnels ce qui retarde la nécessaire modernisation de ces PME qui ne sont donc plus assez compétitives pour faire face à la concurrence internationale.
Depuis la crise économique de 2009, les exportations italiennes (notamment dans des secteurs spécialisés comme la mode, l’automation, l’agroalimentaire et de la haute technologie) sont en forte hausse (77,8 milliards d’euros entre octobre 2012 et septembre 2013), un record pour le pays. À l’inverse, les entreprises traditionnelles, tournées vers le marché intérieur, souffrent encore de la crise, étant dépendantes de la consommation des ménages. Quant aux recettes touristiques, elles sont très importantes et représentent une grande partie des revenus du pays.