Ambre

Prisée par les Romains, dotée de pouvoirs magiques par les anciens, trafiquée et falsifiée pour son prix pendant tout le Moyen Age, cette substance végétale aux reflets de miel est vieille de 60 millions d’années. A l’époque, l’aire baltique est une forêt dense tropicale dont les pins exsudent une résine qui englue les insectes et les végétaux. Un rapide bouleversement climatique transforme la zone en banquise et emprisonne des blocs de résine qui resurgissent aujourd’hui des profondeurs de la mer après les violentes tempêtes. Longtemps mystérieux en raison de ses propriétés électrostatiques et de sa capacité à conserver la chaleur, l’ambre composé d’une infinité de nuances, gris, jaune, rouge, vert, noir, constitue un fragment de mémoire de la Terre.

Célèbre stand de snack, en Estonie © ari Helminen

Célèbre stand de snack, en Estonie © ari Helminen

Arrivée et départ

Des bus et des compagnies de taxis desservent régulièrement les aéroports et les gares, routières et ferroviaires. Dans les aéroports, les bureaux d’informations et les agences de location de voitures sont largement représentés ; ces derniers permettent de se procurer une petite somme en monnaie locale qui couvrira les frais d’arrivée. Prévoyez un vêtement chaud à enfiler à l’atterrissage, quelle que soit la saison.

Artisanat

Marqué à la fois par un aspect rural et un goût prononcé pour les arts décoratifs, l’artisanat de la Baltique est souvent de très grande qualité. A l’écart de la camelote étalée au pied des monuments historiques, un certain nombre de joailleries fines proposent des créations combinant harmonieusement l’argent et l’ambre,caractéristiques de la région. Ferronniers et forgerons perpétuent également la tradition décorative du métal (croix, chandeliers, sculptures). Le bois et la céramique restent cependant les matériaux de prédilection des artisans, déclinés sous les formes les plus diverses (vaisselle, jouets, objets décoratifs). Premier fournisseur des grandes marques textiles occidentales, la Lituanie est réputée pour ses vêtements et son linge de maison en lin, souvent rehaussés de broderies inventives. La rudesse des hivers a fait des Baltes des spécialistes du vêtement chaud : peaux brutes, chapkas en vison, manteaux en agneau, gants de cuir, pulls, bonnets, écharpes, châles, moufles de laine – parfois tricotées à la main – se trouvent aisément sur la plupart des marchés en hiver. Là converge également le meilleur de la terre balte : miels succulents, saucissons secs, paniers d’osier…

Boissons

Les peuples de la Baltique sont de grands amateurs de bière. Chaque terroir possède ses noms célèbres et ses propres brasseries, vieilles de plusieurs siècles. La vodka, commune aux Finlandais, aux Russes et aux Polonais, représente une grande part du marché de l’alcool, encore que sa consommation diminuerait en faveur de la bière. Mais la première boisson consommée reste le thé, presque toujours accompagné de confiseries. Le café et les jus de fruits sont également appréciés en grande quantité. L’eau est généralement très gazeuse. La boisson fétiche de Riga reste le balzam, liqueur noire et sirupeuse à base de plantes, distillée selon une recette monastique ancestrale. 

Carte

Avant de partir en vacances, pensez à acheter une carte détaillée qui vous sera très utile durant votre voyage. Les cartes que vous trouverez sur place sont rarement en français et pas toujours très précises. Blay-Foldex propose plus de 100 cartes routières et touristiques, pour toutes les destinations en France et dans le monde. Vous pouvez acheter les cartes Blay-Foldex dans les principales librairies. 

Communisme

Les Baltes sortent à peine de cinquante ans de traumatisme soviétique. Il est important d’aborder avec beaucoup de tact les événements historiques concernant l’Union soviétique et l’occupation russe,parce qu’ils ont eu des impacts réels et durables, encore ressentis aujourd’hui. L’idée que l’URSS constituait une grande famille existe encore et celle qui affirme un peu cyniquement que les Républiques baltes sont passées d’ « une Union à l’autre » (sous-entendu l’Union européenne) fait bien des adeptes. La croyance en la construction du communisme a dicté beaucoup de comportements et provoqué nombre de déceptions lors de la découverte du « reste du monde ». En même temps, l’idée que tout s’achète – le pouvoir, les amitiés, les fonctionnaires -, également héritée du système de nomenklatura, fait parfois du don et de la gratuité des notions suspectes. 

Cuisine

Les trois repas par jour (matin, midi et soir) sont généralement copieux. Le dîner peut être pris tôt en hiver.

Cuisine traditionnelle 
La cuisine balte est une cuisine familiale qui emploie comme principaux ingrédients la pomme de terre (frite, bouillie ou farcie), le porc et la viande blanche (bœuf et gibier dans les grandes occasions), et le poisson, d’eau douce (truite, brochet) et de mer (saumon, hareng). Le pain est traditionnellement pétri à base de blé noir ; le pain blanc est considéré comme un aliment de choix. Les Baltes sont également de gros consommateurs de légumes (carottes, choux, navets, betteraves, champignons) cuisinés en une multitude de soupes et de marinades.

Spécialités 
En Estonie, rien de tel que le kilu (petits anchois marinés dans des épices) ou que le kamo (petits pois et céréales à la sauce aigre). Avec le fameux ??selis (pudding aux baies ou aux fruits de saison) et les biezpiens (petits cubes chocolatés), les Lettons sont les meilleurs pâtissiers de la zone, malgré les kibinai(chaussons fourrés) et les lietinai au varške (crêpes au fromage sucré) de Lituanie. Plat national lituanien, les fameux cepelinai (quenelles de pommes de terre farcies à la viande, au fromage, ou aux champignons) doivent leur nom à leur forme rappelant les zeppelins allemands.

Emprunts étrangers 
Les menus des restaurants comportent presque toujours des plats russes ou ukrainiens, comme le borchtch(soupe aux betteraves) ou la solianka (soupe à la viande). La cuisine balte a également assimilé les délicieuses brochettes grillées de viande marinée appelées chachliki dans le Caucase.

Electricité

Dans les trois pays, le courant électrique est de 220 volts et les prises sont les mêmes qu’en France.

Hébergement

Les capitales offrent toutes les catégories d’hôtels, du palace à l’auberge de jeunesse. En région, on trouve également des établissements de 2 à 3 étoiles, notamment sur la côte, dans lesquels la réservation à l’avance est vivement conseillée pendant la haute saison. Les stations thermales qui reprennent peu à peu leur essor lancent actuellement un grand nombre de centres de remise en forme. Les parcs nationaux fourmillent d’hébergements en B&B et on trouve facilement un logement chez l’habitant dans les zones rurales. Internet facilite les réservations à distance.

Heure locale

1 heure de plus qu’en France, été comme hiver, dans les trois pays.

Horaires d’ouverture

La plupart des magasins sont fermés un jour par semaine et pendant les diverses fêtes du calendrier (jour de l’An et Noël compris). Beaucoup cependant restent accessibles le dimanche, voire 24 h / 24 dans les capitales. En été, la plupart des lieux publics ouvrent leurs portes à 9 h et ferment à 19 h, tandis qu’en hiver, les activités se terminent plus tôt (17 h ou 18 h) en raison de la nuit tombante (16 h en hiver). Peu de cafés ouvrent avant 8 h 30. Les horaires des musées peuvent s’avérer aléatoires.

Informations touristiques

Zones rurales comprises, le territoire est quadrillé de bureaux de tourisme où l’on peut se procurer des brochures détaillées (en anglais la plupart du temps). Disponibles dans tous les kiosques et cafés des centres-villes, ainsi qu’à la réception des hôtels, les petits guides anglophones « In Your Pocket » publient tous les trois mois un mode d’emploi très vivant de chaque capitale, listant les nouveautés, les expositions en cours et les sorties en vogue (). Leur concurrent le plus sérieux est le City Paper, un bimensuel comportant un carnet d’adresses bien rempli, disponible gratuitement à l’aéroport, dans les kiosques, les cafés et les hôtels des trois capitales.

Association nationale estonienne pour le tourisme 
Liivalaia 13/15 Tallinn 10118, tél. : (+ 372) 6279 770 ; fax : (+ 372) 6279 701 ; E-mail : tourism@eas.ee . Le site www.visitestonia.com  fournit les coordonnées de tous les bureaux d’information du pays (en anglais).

Office central du tourisme de Rīga 
Ratslaukums 6, Riga, LV 1050, tél. : (+ 371) 6703 7900 ; fax : (+ 371) 6702 6072 ; E-mail : tourinfo@riga.lv 
Le site de l’agence lettone pour le développement du tourisme, www.latviatourism.com, dispense une information complète (en français).

Office central du tourisme de Vilnius 
A. Juozapaviciaus g. 13, LT 09311 Vilnius, tél. : (+ 370) 5210 8796 ; fax : (+ 370) 5210 8753 ; E-mail : vtd@tourism.lt 
Le site du département lituanien d’Etat pour le tourisme, www.tourism.lt, se visite avec profit (en anglais).

Jours fériés

Les trois pays ont en commun les jours chômés du Vendredi saint (dernier vendredi de mars), de la fête des Travailleurs (1er mai) et de la fête de la Saint-Jean (24 juin).

24 février : fête nationale (proclamation de la République de 1918).
23 juin : jour de la Victoire de 1919.
20 août : restauration de l’Indépendance de 1991. 

Langues

Les langues baltes stricto sensu se limitent au lituanien, au letton et à leurs variantes régionales. Les linguistes considèrent que ces langues sont les langues européennes les plus proches de l’indo-européen, la langue mère de tous les idiomes latins, slaves et germaniques. Cet héritage s’explique par l’isolement dans lequel ces peuples vécurent jusqu’au XIIIe siècle. Quant aux Estoniens, leur langue est issue du groupe finno-ougrien (non indo-européen), proche du finnois et du hongrois. Toutes ces langues se structurent notamment autour de déclinaisons : la forme des noms et des adjectifs est déterminée par leur fonction grammaticale. Langue slave, le russe constitue la deuxième langue non officielle des trois pays où demeurent de très fortes minorités jadis citoyennes soviétiques. 

Médias

Très bon marché et parfois très racoleurs, les titres de presse écrite foisonnent.
Chaque pays dispose néanmoins de ses quotidiens nationaux de référence : Lietuvos Rytas (le « Matin lituanien »), Kauno Diena (le « Jour » letton) et le légendaire Eesti Postimees (le « Courrier estonien »). Tous les trois publient d’utiles suppléments le week-end, assortis d’un agenda. Les tabloïds comme le Sõnumilehtestonien ou le scandaleux Vakaro Žinios lituanien se sont attaché un public fidèle depuis les années 1990. Un grand nombre de publications russophones, importées ou produites sur place, fleurit également dans les kiosques, à côté des éditions locales de magazines internationaux comme Cosmopolitain. Beaucoup de chaînes de télévision émettent d’ailleurs en russe, et comme les canaux nationaux, elles sont inondées de téléfilms américains, de feuilletons brésiliens et de reality shows locaux. La BBC constitue la principale chaîne d’information internationale captée par les téléviseurs des hôtels. Au centre des capitales, quelques kiosques diffusent deux quotidiens nationaux français. A défaut, les fous d’actualité désireux de renouveler intelligemment leur regard sur les pays baltes pourront se procurer gratuitement, dans les lieux publics des grandes villes, le Baltic Times, respectable hebdomadaire d’information locale, internationale et financière, publié à Rīga chaque jeudi. 

Photos/films

La plupart des marques de film couleur sont largement disponibles dans les trois pays, tout comme les points de développement, rapides et bon marché. Le noir et blanc est plus rare et seulement révélé par quelques laboratoires spécialisés. Les températures hivernales trop basses peuvent endommager les appareils numériques ou fonctionnant à l’aide de procédés électromagnétiques (caméras).
Poste et communications 
Les bureaux de poste sont ouverts toute la semaine de 9 h à 18 h, mais le courrier peut exiger un mois pour parvenir en France. En revanche, les connexions internationales des cabines téléphoniques publiques, nombreuses et entretenues, sont faciles à utiliser grâce aux cartes prépayées, à puce ou à code, disponibles dans les kiosques, les bureaux de poste et les supermarchés. Les compagnies de téléphonie mobile françaises et étrangères sont relayées sur la majeure partie du territoire par des opérateurs locaux (sur demande auprès de l’opérateur français), mais comme ceux que vous émettez, les appels que vous recevez à l’étranger vous seront facturés ! Une alternative consiste à se procurer une carte SIM locale à placer dans son propre mobile (sous réserve de compatibilité), afin d’utiliser le réseau au tarif local. Le courrier électronique reste le moyen le plus simple et le plus économique de communiquer. Le maillage des connexions gratuites et des cybercafés est aujourd’hui si serré que l’Estonie possède le rapport de haut débit par habitant le plus élevé du monde. 

Pourboires

Au restaurant, au café et dans les taxis, le pourboire est un usage courant. Permettant d’arrondir les fins de mois des uns et des autres, il peut néanmoins être dispensé pour toute forme de service rendu, notamment par le personnel hôtelier.

Sécurité

En dépit de la recrudescence des vols, de la corruption et du crime organisé depuis la chute de l’URSS, les pays baltes constituent des destinations très paisibles. Les principaux prédateurs des touristes sont les pickpockets et les voleurs à l’arrachée. On évitera donc de porter des bijoux ou des signes extérieurs de richesse voyants pour ne pas les attirer, particulièrement dans les gares, les marchés et les sites très touristiques. Garées le long des plages isolées et des magnifiques panoramas des parcs nationaux, les voitures étrangères attirent également bien des convoitises. La location d’une place de parking surveillé, si l’hôtel n’en dispose pas, est vivement recommandée. Les policiers sont généralement courtois, mais parlent plutôt russe qu’anglais et ne sont pas connus pour leur réactivité. En raison de l’irrespect de certains conducteurs, les piétons regarderont deux fois avant de traverser la rue, même sur un passage protégé. 

Sports

En dehors du basket-ball, le plus populaire des sports de la Baltique, les possibilités qu’offre la nature sont infinies. Les parcs nationaux disposent d’une trame de sentiers de randonnée parfaitement balisés que les promeneurs solitaires, amoureux de la forêt, parcourent à pied ou bien en canoë et en kayak. Dans ces pays plats, même les moins sportifs supportent le vélo ou le ski de randonnée. L’hiver est la saison du patinage, des grandes compétitions de hockey, des marathons à ski et des courses de voiture sur glace. L’été, les sports nautiques, voile ou planche à voile, font de plus en plus d’adeptes, malgré le caractère plutôt paisible de la Baltique. 

Superstitions

Les Baltes croient volontiers aux forces surnaturelles. Certains comportements attireraient les mauvais esprits : siffler dans une maison éloigne la prospérité et serrer la main de quelqu’un dans l’embrasure d’une porte est un signe d’hostilité (le faire seulement à l’intérieur de la maison ou bien sur le palier). Allumer une cigarette à la flamme d’une bougie et chanter dans un sauna peuvent également porter malheur. 

Transports intérieurs

Le train permet principalement de relier les trois capitales et leurs environs. Plus rapide, plus fréquent et encore plus sûr, l’autobus est le moyen de transport balte par excellence. Le réseau quadrille la totalité du territoire et les véhicules sont généralement confortables, bien que l’état des routes laisse souvent à désirer. Mieux vaut acheter son billet au moins 24 h à l’avance. 

Usages et politesse

Les Baltes considèrent le rez-de-chaussée comme un étage à part entière : Le deuxième étage indiqué sur une adresse correspond au premier étage français, et ainsi de suite. Si l’on est reçu dans une maison, il faut enlever ses chaussures, par respect et par hygiène.

Combien ça coûte ?

(prix indicatifs)

Un café 8 EEK/0,48 €
Un plat de pelmeni (raviolis) 35 EEK/2,10 €
Un ticket de bus 3 EEK/0,20 €
1 heure d’Internet 30 EEK/1,80 €

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