Achats et artisanat
On trouve sur les marchés de Split ou de Rijeka quantité d’objets et de jouets taillés dans le bois (bols, cuillers…). A Dubrovnik, les étudiants des Beaux-Arts reproduisent à l’aquarelle, souvent avec adresse, des vues de la vieille ville qu’ils exposent près de leur chevalet. A Hvar, les paysannes filent encore la dentelle au fuseau, ainsi qu’à Pag, où l’on trouve des napperons aux motifs originaux. Samobor (à l’ouest de Zagreb) est réputé pour son cristal. Des vases et des verres aux formes variées sont proposés dans les magasins de la plupart des centres touristiques. Les livres d’art sont en général de grande qualité. Les CD de musique folklorique (ensemble de klape en Dalmatie ou de tamburaši en Slavonie) peuvent aussi compter parmi les souvenirs à rapporter. Si l’on ne craint pas d’être trop chargé, on fera des provisions de miel et d’essence de lavande sur les îles. Si l’on voyage en voiture, on n’hésitera pas à rapporter de l’huile d’olive. Les amateurs pourront aussi acheter du vin et des liqueurs.
Arrivée
Zagreb, Split et Dubrovnik disposent d’un aéroport international, d’où l’on peut gagner le centre-ville en 15 min en taxi ou à bord d’une navette. La course en taxi excède rarement 30 KN. Les chauffeurs guettent les éventuels clients dès la sortie de l’aéroport.
Carte
Avant de partir en vacances, pensez à acheter une carte détaillée qui vous sera très utile durant votre voyage. Les cartes que vous trouverez sur place sont rarement en français et pas toujours très précises. Blay-Foldex propose plus de 100 cartes routières et touristiques, pour toutes les destinations en France et dans le monde. Vous pouvez acheter les cartes Blay-Foldex dans les principales librairies.
Change
Le taux de change de la kuna est d’environ 7,20 kunas pour 1 euro. On utilise des pièces de 1, 2, 5, 10, 20 et 50 lipas, des pièces de 1, 2 et 5 kunas, et des billets de 5, 10, 20, 50, 100, 200, 500 et 1 000 kunas. Le paiement en espèces prévaut chez les petits commerçants. Les hôtels, les restaurants, les marinas, les magasins acceptent souvent les cartes de crédit et parfois les euros. Les grandes villes et les principales stations balnéaires sont équipées de distributeurs automatiques (bankomat), mais attention ils sont rares sur les îles. On peut changer les chèques de voyage dans les offices de tourisme, les banques, les bureaux de change et certains hôtels, mais uniquement sur présentation d’une pièce d’identité. Le taux de change est plus favorable dans les banques que dans les hôtels.
Cuisine et boissons
Au nord de la Croatie, on sert une cuisine d’Europe centrale, aux influences austro-hongroises voire balkaniques, tandis que, sur la côte, il s’agit plutôt d’une cuisine méditerranéenne. Les deux privilégient la juha, bouillon de légumes qu’en Dalmatie on accommode avec du poisson et qui devient la « riblja juha ». Les charcuteries sont aussi à l’honneur.
En Dalmatie et en Istrie, on préfère le « pršut », délicieux jambon fumé. En Slavonie, c’est le kulen (saucisson) ou les « česnovke » (saucisses) de Samobor. Le fromage de brebis de l’île de Pag, le fameux « paški sir », est proposé en entrée. Les poissons et les fruits de mer figurent à la carte de tous les restaurants du littoral. La sole, « tabinja », généralement bon marché, le « zubatac » et l’« orada » (deux variétés de brème), sont souvent accompagnés de « đuveč », riz aux légumes et aux poivrons. Les palourdes, servies avec une sauce à l’ail, « musule na buzaru », et les calamars farcis, punjene lignje, sont des spécialités locales.
Sur le littoral, le plat de viande traditionnel est l’agneau grillé, « pastičada », que dans les familles on réserve aux jours de fête. En Croatie continentale, l’agneau rôti fait figure de plat national, avec le cochon de lait à la broche. En guise de dessert, on sert de délicieux gâteaux aux noix, « orahnjaca », ou aux pavots, « makovnjaca ».
Les pâtisseries, comme les strudel (aux pommes, aux cerises, au fromage blanc), sont souvent directement inspirées de celles de Vienne. Il faut goûter aussi la « kremšnite », une pâte feuilletée fourrée de crème pâtissière. La Slavonie est réputée pour ses vins blancs, notamment le « traminac » et le « silvanac ». Les vignobles de Dalmatie produisent des vins plutôt corsés, comme le « postup » (rouge), le « pošip » (blanc) ou le fameux « dingač » (rouge) de la presqu’île de Pelješac. Le cabernet-sauvignon, le teran et le merlot de Poreč, plus légers, sont appréciés des amateurs. On confectionne aussi en Istrie un vin jaune, le « malvazija », que l’on boit à l’apéritif. Un rosé, le « hrvatica », produit aussi dans la région de Poreč, mérite d’être mentionné. Le « plavac », vin rouge provenant des îles de Hvar et de Brač, a ses inconditionnels.
On boit sur la côte, notamment dans la région de Split, pour accompagner les desserts, un vin sucré à la couleur ambrée, le « prosek ». En Croatie orientale, les paysans distillent encore la « rakija », eau-de-vie à base de prunes. On propose souvent à la fin des repas un verre de « travarica », marc de raisin aromatisé aux herbes médicinales, et parfois du marasquin ou « maraschino », liqueur à base de griottes (aux vertus digestives !).
La bière de Karlovac (au sud de Zagreb) est servie en bouteille (plus rarement à la pression) dans la plupart des cafés et restaurants. L’eau minérale est légèrement gazéifiée.
Electricité
Le voltage est de 220 V et les prises sont à fiches rondes.

Street work © Goran Zec
Hébergement
L’infrastructure hôtelière croate a subi une cure de rajeunissement sans précédent depuis la fin de la guerre. A Dubrovnik et à Cavtat, les fleurons de l’hôtellerie locale ont été rénovés de fond en comble. Les hôtels de catégorie moyenne sont progressivement réaménagés, mais ils conservent souvent une décoration héritée de la Yougoslavie titiste et dénuée de tout charme. Le tourisme chez l’habitant est en constant développement. Des pancartes Sobe, Rooms ou Zimmer signalent les maisons dont propriétaires louent des chambres. Les offices du tourisme locaux en détiennent la liste. La pratique est très réglementée. Elle a le mérite d’être plus conviviale et surtout moins onéreuse que l’hôtel (compter 40 € la nuit). Il est parfois possible de prendre pension chez son hôte, au moins pour le petit déjeuner et le dîner. Une autre formule d’hébergement se répand sur la côte croate : la location d’appartements indépendants (apartmani) entièrement équipés dans la villa d’un particulier.
Heure locale
La Croatie partage le même fuseau horaire que Paris, Bruxelles ou Genève.
Horaires d’ouverture
Les magasins sont ouverts du lundi au vendredi de 8 h à 19 h, samedi et dimanche de 8 h à 14 h. L’été, la fermeture est souvent repoussée à 20 h, voire 21 h dans les stations touristiques. Dans les localités moins importantes, une coupure est ménagée entre 14 h et 16 h. Les banques sont ouvertes du lundi au vendredi de 8 h à 16 h. Les bureaux de poste sont ouverts du lundi au vendredi de 7 h à 19 h, le samedi de 7 h à 13 h. L’été, dans les grands centres touristiques, ils sont parfois ouverts jusqu’à 22 h. Le déjeuner est servi entre 12 h et 14 h 30, le dîner entre 19 h et 22 h 30. Les cafés-bars sont en général ouverts de 9 h à minuit ou 1 h du matin.
Informations touristiques
Des offices du tourisme sont installés dans la moindre des stations balnéaires de la côte ou des îles. Les grandes villes comme Zagreb, Karlovac, Osijek, Varaždin…, disposent elles aussi d’une antenne ouverte au public où se procurer plans, adresses, horaires d’ouverture des musées ou toute autre information indispensable à la visite d’une ville.
Jours fériés
1er janvier : nouvel an.
Avril : lundi de Pâques.
1er mai : fête du Travail.
Mai-juin : Fête-Dieu.
22 juin : journée chômée pendant laquelle on commémore le souvenir des morts de la Résistance antifasciste pendant la Seconde Guerre mondiale.
25 juin : fête nationale.
5 août : jour du Souvenir national.
15 août : Assomption.
8 octobre : jour de l’Indépendance.
1er novembre : Toussaint.
25-26 décembre : fêtes de Noël.
Langue
Sur la côte adriatique, l’allemand est la langue dans laquelle on s’adresse le plus volontiers aux touristes. En Istrie, dans une partie de la Dalmatie et sur les îles, les autochtones parlent presque tous l’italien. La pratique de l’anglais tend à se répandre, surtout parmi la jeunesse.
Médias
La presse croate compte six quotidiens. Vjesnik est lu dans l’ensemble du pays, ainsi que Jutarnji List, journal du matin, et surtout Većernji List, journal du soir (les trois paraissent à Zagreb). Slobodna Dalmacija, dont la rédaction est à Split, réserve des pages à l’information locale. C’est le quotidien le plus lu en Dalmatie. Novi List, publié à Rijeka, bien que quotidien national, s’adresse davantage aux habitants de la région de Rijeka. Enfin, Sportske Novosti, quotidien sportif, pendant de L’Equipe, est lu d’un bout à l’autre du pays.
Des quotidiens régionaux privilégient l’information locale : Glas Istre (« la voix de l’Istrie ») à Pula, Glas Slavonije (« la voix de la Slavonie ») à Osijek, Karlovački List (« le journal de Karlovac ») à Karlovac. Un quotidien continue de paraître en italien à Rijeka : La Voce del Popolo. Dans les grandes villes ou les stations touristiques, on trouve parfois Le Monde. L’été, la radio croate émet à plusieurs reprises dans la journée un bulletin d’informations en anglais. Les trois chaînes nationales de télévision diffusent régulièrement le soir des films étrangers, toujours en version originale sous-titrée.
Naturisme
Les touristes allemands, qui pratiquent volontiers le naturisme, l’ont introduit dès l’après-guerre sur les côtes croates. Les plages naturistes sont signalées par des panneaux « FKK ». Leur fréquentation n’est bien sûr pas interdite aux baigneurs portant maillot ! Sur les îles, le nudisme est toléré dans les criques et sur les plages isolées.
Pêche
La côte adriatique offre de nombreux sites pour la pêche. Mais tous les types de pêche ne sont pas autorisés – la pêche au harpon, par exemple, est strictement interdite -, et certaines zones sont protégées. Il est indispensable de se renseigner auprès de l’office du tourisme local : en effet, seuls les détenteurs d’un permis (parfois très onéreux, comme dans la région des lacs de Plitvice) peuvent taquiner le brochet dans les rivières et les lacs.
Photo et film
L’usage du numérique s’est généralisé, mais l’on trouve des pellicules argentiques en vente dans les magasins de souvenirs. Attention, il est parfois interdit de photographier les oeuvres dans les églises et les musées.
Plaisance
Cinquante marinas disséminées le long de la côte accueillent les plaisanciers. Les plus importantes offrent une infrastructure technique (ateliers de réparation, dispositif de levage, etc.). On peut également y louer des voiliers ou participer à des stages de voile. Renseignements : ACI (Adriatic Club International), Opatija, tél. : 051 271 288 ; Internet : www.aci-club.hr.
Plongée
La richesse des fonds marins croates attire de plus en plus de plongeurs amateurs. Vingt-cinq clubs de plongée répartis le long de la côte et affiliés à la Fédération nationale de plongée proposent des sorties accompagnées, avec notamment au programme l’exploration d’épaves de bateaux.
Poste et communications
Les bureaux de poste sont reconnaissables à leur enseigne « HPT » bleu et jaune. Ils sont ouverts du lundi au vendredi de 7 h à 19 h, le samedi jusqu’à 13 h. Dans les petites localités, ils ferment parfois à 14 h ou pratiquent une coupure à la mi-journée. Dans les sites touristiques les plus fréquentés, ils restent ouverts l’été jusqu’à 22 h, même les samedi et dimanche. On achète les timbres dans les bureaux de poste, les tabacs et les kiosques à journaux. Les téléphones publics fonctionnent avec des cartes téléphoniques en vente dans les bureaux de poste et les kiosques à journaux. Pour obtenir la France, il faut composer le 00 33, suivi des neuf chiffres du numéro sans le préfixe 0. Pour appeler en Croatie dans une même zone, composer les six ou sept chiffres du numéro ; dans une zone différente, composer le 0, puis l’indicatif de la zone et le numéro du correspondant.
Pourboire
Au restaurant, il est compris dans la note. Néanmoins, l’usage est de laisser quelques pièces de monnaie ou une petite coupure. Dans un taxi aussi, on arrondit le prix de la course au chiffre supérieur, davantage quand le chauffeur s’est montré obligeant.
Sécurité
Le visiteur peut déambuler la nuit en toute confiance. Il n’a pas non plus à se préoccuper du sort de ses bagages restés dans sa voiture. Les Croates paraissent ignorer la convoitise. En revanche, la prudence est de mise dans les régions de Croatie affectées par la guerre, notamment en Slavonie orientale, autour de Vukovar et d’Osijek: dans certaines zones, les opérations de déminage ne sont pas achevées. Il est impératif de respecter les consignes indiquées sur les panneaux de signalisation. Il est aussi vivement recommandé de ne pas s’écarter des chemins balisés en Slavonie ainsi que dans l’arrière pays de Zadar, autour de Knin et Gospic.
Sports
Le tennis est un sport pratiqué d’un bout à l’autre de la Croatie. Umag en Istrie et Bol sur l’île de Brač organisent l’été des tournois dont les vedettes croates du tennis Goran Ivanisević et Iva Majoli sont des habitués. Les amateurs de planche à voile se laisseront séduire par les spots de Bol sur l’île de Brač, de Punat et de Bačka sur l’île de Krk, de Buškamen près d’Omiš et de Viganj sur la presqu’île de Pelješac. Ce sont les plus réputés de Croatie. L’escalade fait de plus en plus d’adeptes. On la pratique dans le Gorski Kotar arrière-pays de Rijeka), dans le Velebit au nord de Zadar), dans le Biokovo autour de Makarska) et dans la Medvenica (au nord de Zagreb).
Transport intérieur
En voiture
La plupart des grandes agences internationales de location de voitures ainsi que des compagnies locales sont représentées dans les aéroports. On peut réserver un véhicule de France avant le départ. Les stations-service sont ouvertes de 7 h à 20 h, souvent jusqu’à 22 h l’été. Il faut prévoir de faire un plein avant d’embarquer pour les îles. Certaines autoroutes (Zagreb-Karlovac, Zagreb-Velika Kopanica, Rijeka-Kupjak, le pont de Krk…) sont à péage.
En bateau
La compagnie maritime croate Jadrolinija assure la plupart des liaisons en ferry entre la côte et les îles et entre les îles. L’été, les ferries circulent généralement de 5 h à 2 h du matin. Renseignements à Rijeka : 051 666 100 ; Internet : www.jadrolinija.hr
En autocar
C’est le moyen de transport le plus efficace et le moins onéreux pour rallier un point à un autre. Le réseau routier est assez dense, et les villages apparemment les plus reculés sont presque toujours accessibles en autocar. Renseignements : gare routière de Zagreb, tél. : 060 313 333 ; Internet : www.akz.hr
En train
Le tracé des lignes de chemin de fer est antérieur à la Seconde Guerre mondiale. Seules les grandes villes sont desservies. Le réseau s’interrompt à Split ; au-delà, le terrain est trop escarpé, notamment le long de la côte. Il faut compter une nuit entière pour rejoindre Split depuis Zagreb.
Renseignements: Hrvatske Zeleznice, tél. : 060 333 444; internet: www.hznet.hr
En avion
Des vols intérieurs de Croatia Airlines desservent les aéroports de Pula, Zadar, Split et Dubrovnik au départ de Zagreb, ainsi que les petits aéroports des îles de Brač et de Losinj. Il est également possible d’atterrir à Rijeka et à Osijek en été.
Usages et politesse
Très attentifs à leur tenue, les Croates « s’habillent » pour sortir, même s’il s’agit seulement de déambuler en famille le long du Korzo à Rijeka, de la Riva
à Split ou du Stradun à Dubrovnik. Les shorts sont mal vus dans les restaurants, et on évitera de visiter les églises en tenue trop légère : il vaut mieux avoir les épaules couvertes.
Combien ça coûte ?
(prix indicatifs)
1 café : 6 KN/0,80 €
1 jus de fruit : 15 KN/2 €
1 sandwich : 18 KN/2,50 €
1 pain : 3 KN/0,40 €
1 kg de fromage de chèvre : 45 KN/6 €
1 l de super : 8,25 KN/1 €
1 entrée au musée : 20 KN/2,75 €