Achats et artisanat

Peu développé dans l’archipel, l’artisanat est quasi inexistant. On trouvera çà et là quelques modestes créations locales noyées parmi un monceau d’objets hétéroclites sans aucun intérêt en provenance du Sénégal ou de la Guinée-Bissau. 

Textiles

Le Cap-Vert, au cours de son histoire, a fait commerce de pagnes en coton : l’influence africaine reste sensible dans l’habillement qui, sans être comparable à celui du continent, fait appel à des tissus imprimés, une des richesses de l’artisanat africain. Les amateurs pourront trouver de beaux spécimens sur les marchés, notamment celui de Praia sur l’île de Santiago. On dénichera des wax dans des petits magasins isolés et parfois des productions plus sophistiquées dans des magasins « mode », dont la durée de vie est assez éphémère, à Mindelo, Santa Maria et Praia. Les magasins du petit centre commercial de l’aéroport de Sal proposent de jolies créations à des tarifs très abordables. 

Musique

Les CD de musique capverdienne sont très répandus. Les boutiques spécialisées constituent la principale ressource « artisanale » du pays. 

Boissons locales

Il paraîtrait inconvenant de ne pas ramener une bouteille de « grogue », le fameux rhum local qu’on achètera si possible à Santo Antão, là où il est fabriqué. Le vin de Fogo mérite d’être goûté une fois rentré chez soi et partagé avec des proches. Ce vin de lave, produit en faible quantité, est unique. L’achat de ces boissons locales, même si l’on ne réside pas dans les îles d’où elles proviennent, pourra être effectué partout, sauf au duty free de l’aéroport où les prix sont nettement majorés. 

Arrivée et départ

Les aéroports affichant des dimensions modestes, il est inutile de se stresser. Par contre, malgré l’ambiance décontractée qui prédomine dans l’archipel, il est recommandé pour les vols intérieurs de bien se présenter une heure à l’avance (législation internationale) car parfois un avion peut partir plus tôt que prévu. 

Cartes

Seuls les séjours spécialisés de randonnées et les trekkings justifient de se munir de cartes détaillées. Les cartes que vous trouverez sur place sont rarement en français et pas toujours très précises. Blay-Foldexpropose plus de 100 cartes routières et touristiques, pour toutes les destinations en France et dans le monde. Vous pouvez acheter les cartes Blay-Foldex dans les principales librairies. 

Change

Il s’effectue au guichet des banques, qui sont ouvertes du lundi au vendredi de 8 h à 15 h, ou au bureau de change des aéroports. Pensez à prendre suffisamment de liquide à l’avance, car les distributeurs sont peu nombreux en dehors des grandes villes, et parfois en dérangement pour une durée indéterminée. Enfin, l’escudo ne se changeant pas en France, pensez à écouler vos devises avant votre retour. 

Cuisine et boissons

La gastronomie capverdienne se résume à quelques spécialités modulables selon les budgets. Ainsi, la cachupa, le plat national, une version locale de la feijoada brésilienne, peut devenir une cachupa rica dès lors qu’elle contient suffisamment de viande ou de poisson par rapport à sa garniture constituée de féculents et de légumes. Si le Cap-Vert n’est pas réputé pour sa viande, le bœuf notamment, il propose de délicieuses spécialités de cabris en ragoûts. Les produits variés de la mer, toujours frais – poissons, coquillages et crustacés – se déclinent en spécialités plus ou moins locales. La morue se prête à toutes les créations culinaires ; les poulpes baignent dans des préparations savantes ; le thon se déguste quasi cru, en sashimi, et l’incomparable langouste peut souffrir de la concurrence de la cigale de mer, encore plus goûteuse pour certains. Quant aux inconditionnels des percebes, ces coquillages rares dits « pousse-pieds » recherchés dans le monde entier, ils seront comblés. Une bonne partie des spécialités locales est d’origine portugaise, surtout les desserts, riches, sucrés et résolument antidiététiques : flans et gâteaux à base d’œufs. Les vins de Fogo sont appréciés, tout comme les surprenantes appellations portugaises : reguengos, douro et dão. Le café capverdien, à l’instar du délicieux breuvage portugais, est onctueux, corsé et subtil. Il provient de mélanges originaux à base des crus d’Angola et du Mozambique. 

Electricité

Malgré quelques coupures peu conséquentes dans certaines zones isolées, le courant normalisé de 220 volts n’exige aucun adaptateur. 

Environnement

La préservation de l’environnement fait partie des priorités du gouvernement qui encourage notamment les Capverdiens à maintenir les plages propres. Les visiteurs doivent montrer l’exemple. Les tortues marines se reproduisent dans l’archipel et sont théoriquement protégées. 

Hébergement

Tout le monde s’accorde sur le manque d’infrastructures hôtelières du Cap-Vert. Cette vision consensuelle se réfère à un tourisme défini par des critères de rentabilité. L’hébergement au Cap-Vert s’adapte harmonieusement à l’environnement. On trouvera donc pensions, auberges, appartements à louer, chambres chez l’habitant où le visiteur partagera la principale richesse capverdienne : le sens de l’accueil. L’émergence d’hôtels de charme correspond à une réelle demande, mais le développement de complexes aseptisés s’avère selon certains négatif pour l’image du pays. Chacun y trouvera son compte et même pendant les périodes de rush, aucun visiteur ne se retrouvera à la rue. L’originalité du Cap-Vert doit être cultivée. Ainsi, un séjour à l’auberge Pedra Brabo, située dans le cratère volcanique de Fogo, laissera un souvenir inoubliable au grand voyageur comme au simple touriste. 

Heure locale

Il y a 2 h de décalage en moins avec la France en hiver et 3 heures en été. Lorsqu’il est 12 h à Paris, Bruxelles ou Genève, il est 9 h à Sal. A signaler : un décalage horaire d’une heure en moins entre la France et le Portugal à prendre en compte lors d’un vol Paris-Sal via Lisbonne. 

Horaires d’ouverture

Les administrations ouvrent de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h, du lundi au vendredi (attention, elles peuvent fermer à la mi-journée les veilles de jours fériés). Il est à noter qu’en été, les administrations font la journée continue. L’ambassade de France à Praia (tél. : 00 238 260 45 35) est ouverte du lundi au vendredi de 8 h à 12 h 30 et de 14 h à 16 h. Le consulat de France de Mindelo est ouvert les lundi, mercredi et vendredi de 9 h à 12 h 30 et le mardi et le jeudi de 14 h 30 à 18 h.
La plupart des boutiques ouvrent de 8 h 30 à 12 h et de 14 h 30 à 18 h 30 du lundi au vendredi, et le samedi matin de 8 h 30 à 12 h 30. 

Informations touristiques

En dehors de l’aéroport de Sal qui possède un kiosque, on ne trouve pas d’offices de tourisme dans l’archipel. Au Centre culturel français de Praia (île de Santiago), il est possible d’obtenir des informations complémentaires. Tél. : (238) 261 11 96 ; fax : (238) 261 12 60 ; e-mail :secretariatccfpraia@yahoo.fr ; www.ccfcv.org 

Jours fériés

1er janvier : jour de l’An.
13 janvier : jour de la Démocratie.
20 janvier : jour des Héros de la Nation.
Février : mardi gras.
8 mars : journée de la Femme.
Avril : Vendredi Saint.
1er mai : fête du Travail.
5 juillet : fête de l’Indépendance.
15 août : fête de Nossa Senhora da Graça.
12 septembre : jour de la Nationalité.
1er novembre : Toussaint.
25 décembre : Noël. 

Langue

Le portugais reste la langue officielle mais la nombreuse diaspora contribue à développer l’usage de l’anglais. Le français, autrefois première langue vivante enseignée, reste couramment pratiqué dans les villes et les centres touristiques, ainsi que l’italien dans une moindre mesure. Le créole capverdien est parlé par la moitié de la population. La communication pose en général peu de problèmes. 

Médias

La presse capverdienne comprend quelques journaux locaux mais aucun quotidien. On ne trouve quasiment pas de presse étrangère en dehors des quotidiens portugais mais on peut consulter des spécimens de la presse française dans les centres culturels de Praia et Mindelo. Le Cap-Vert possède sa chaîne de télévision, la RTC, et l’on capte les chaînes publiques portugaises ainsi que CFI, Canal France International, LCI et TV5 en français qui diffuse quotidiennement le journal télévisé de 20 heures de France 2. De nombreuses radios dont RFI émettent dans l’archipel. 

Photo/films

Il y a peu de boutiques spécialisées. On rencontre, par conséquent, des difficultés à trouver les piles spécifiques. La photo numérique étant gourmande en énergie, ne pas hésiter à voir large en se munissant d’une réserve suffisante. On trouve quelques films négatif couleur. 

Plages

La présence dans l’archipel d’une soixantaine de plages, dont certaines sont de superbes rubans immaculés de sable fin, immenses et déserts, incite à la baignade. La prudence s’impose en raison des puissants courants et de l’état de la mer : grosses vagues, houle forte. Ne jamais se baigner sur une plage peu fréquentée sans s’informer auparavant des dangers éventuels. Certaines plages sont formées de basalte contenant des éléments minéraux aux vertus curatives – sur l’île de Santiago notamment. 

Poste et télécommunications

Téléphone 
Il est fortement recommandé d’éviter de téléphoner d’un hôtel, où les tarifs sont prohibitifs. Certains mobiles d’opérateurs français fonctionnent au Cap-Vert. L’achat de télécartes de 50 et 150 unités pour un prix modique couvrira les besoins minimaux (2 à 3 min de communication). Les cabines sont nombreuses dans l’archipel. Pour appeler la France, composer le 00 33 puis le numéro du correspondant sans le 0 initial. Avec un mobile, composer le 00 336 et les six chiffres restants. Pour appeler le Cap-Vert depuis la France, faire le 00 238 puis le numéro de votre correspondant (6 chiffres).

Poste 
Le courrier destiné à l’Europe met environ 10 à 15 jours avec un timbre de 60 CVE, soit 0,54 €, jusqu’à 20 g. Le service rapide EMS, valable jusqu’à 250 g, reste plutôt réservé à des documents car il coûte 2 100 CVE, soit 19,05 €.

Internet 
Les cybercafés se sont rapidement développés dans l’archipel, aussi bien dans les villes que dans les petites îles.

Pourboire

On n’hésitera pas à laisser un pourboire dans les cafés et les restaurants. 

Sécurité

Les Capverdiens sont foncièrement honnêtes, surtout dans les petites îles et les villages. Cependant, dans les villes, à Mindelo et à Praia notamment, les pickpockets sont plutôt actifs et ils n’hésitent pas à pratiquer le vol à l’arraché. Prenez vos précautions en évitant les bananes, les appareils photos en bandoulière, les portefeuilles qui dépassent de la poche du jean et les attitudes désinvoltes ou ostentatoires. Surveillez vos sacs à dos. Privilégiez les promenades en groupe plutôt que seul, encore plus le soir venu. 

Sodade

La sodade habite les Capverdiens. Ce sentiment proche de la nostalgie, très lié à l’environnement maritime et présent dans la musique, se lit sur les visages des insulaires. Même les enfants ont parfois l’air un peu triste. Cette gravité confère une étonnante profondeur aux regards de ce peuple contemplatif et réceptif à la poésie. 

Sports

Le football est le sport national et les matchs entre les équipes insulaires sont toujours suivis avec ferveur, humour – les femmes participent – et assortis de manifestations démonstratives. Une simple victoire dans le championnat inter-îles se fête comme l’obtention d’un trophée prestigieux. Certains joueurs capverdiens officient dans des clubs européens. Les sports de planche constituent un attrait touristique majeur au Cap-Vert et Sal reste un spot international renommé. La riche faune sous-marine est prisée par les amateurs de pêche au gros et les plongeurs. 

Transports intérieurs

Vols inter-îles 
La TACV nationale propose un pass inter-îles, le Cabo Verde Air Pass, avec plusieurs formules de coupons qui permettent de rayonner d’île en île. Les tarifs sont divisés par deux si on a choisi la TACV pour voyager de l’Europe jusqu’au Cap-Vert. Renseignements : à Paris, tél. : 01 56 79 13 13 ; à Praia, tél. : (238) 260 82 00. Toutes les îles sont dotées d’une agence TACV. Il est fortement conseillé de confirmer les réservations dans les 72 h avant le vol et de fournir un contact qui permettra d’être prévenu en cas de problème.
Depuis peu, la TACV a autorisé une petite compagnie locale, la Cabo Verde Express, à effectuer quelques vols charters intérieurs au départ de Sal, Santiago et São Nicolau. Cet apport s’avère très utile lorsque l’harmattan souffle et désorganise le trafic local. Renseignements : Cabo Verde Express, tél. : (238) 241 26 00, à l’aéroport Amilcar Cabral de Sal ; www.caboverdeexpress.com
Enfin, une autre compagnie privée est active depuis le 1er janvier 2009. Il s’agit d’Halcyonair qui propose des tarifs 20 à 30 % moins chers que la TACVRenseignements à l’aéroport Amilcar Cabral, au 1er étage, Concourse Hall ; tél. : (238) 241 23 24 / 74 ; www.flyhalcyonair.com

Liaisons maritimes 
Le ferry est le seul moyen de relier les îles de Santo Antão et de Brava, qui ne disposent plus d’aéroports pour des raisons de sécurité. C’est un moyen de transport économique, mais très incertain (les horaires varient en permanence) et souvent très inconfortable car excepté certains ferries modernes, les bateaux utilisés sont de type cargo et servent aussi au fret de marchandises. Seules deux lignes sont vraiment fiables : celle qui relie Santiago, São Nicolau et São Vicente une à deux fois par semaine ; et celle qui relie São Vicente à Santo Antão deux fois par jour. Les tarifs varient selon les trajets, mais aussi selon les bateaux empruntés (attention, les plus économiques ne sont pas les plus confortables ni les plus rapides !).

Renseignements sur place : Compagnie nationale de navigation Arca Verde, rua 5 de Julho sur le plateau (Platô), Praia, tél. : (238) 261 54 97 ; fax : (238) 261 54 96 (ouvert de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h).

L’archipel à la voile 
Excepté à Mindelo (île de São Vicente) et à Tarrafal (île de São Nicolau), les mouillages sûrs ne sont pas légion dans l’archipel. La plaisance reste toutefois possible pour des navigateurs expérimentés. Ainsi l’île de São Vicente accueille-t-elle régulièrement des flottilles de régatiers et des touristes au long cours qui prennent le temps de visiter ainsi l’archipel lors d’escales terrestres prolongées.
Le Club Nautico de Mindelo et son mythique mouillage de Porto Grande (la marina a été rénovée en 2007) restent le lieu de rencontre des marins. On peut louer des voiliers avec skipper à Cabo Verde Sailing.

En taxi 
C’est, vu les tarifs modiques, le moyen de transport idéal dans les villes ou dans les lieux isolés peu desservis. Bien que les véhicules soient dotés d’un compteur plus ou moins efficient, on s’assurera d’un prix négocié qui dépassera rarement les 250 CVE pour les trajets urbains. L’auto-stop n’est pas très développé mais peut s’avérer utile en cas d’urgence.

En voiture 
Le parc de location des véhicules classiques est limité dans l’archipel, surtout pendant les périodes de vacances. Les véhicules tout-terrain sont bien utiles dans un pays où le réseau routier, peu développé, se limite aux liaisons essentielles. Les routes, souvent constituées de petits pavés, subissent de fréquentes détériorations. Les pistes menant vers des hameaux isolés ou des points de vue intéressants sont plus ou moins carrossables et il convient de se renseigner avant de les emprunter.

En aluguer 
Equivalents des « taxis-brousse » africains, les aluguers collectifs sont très utilisés par les locaux. On n’hésitera pas à les emprunter pour des trajets courts ou plus conséquents, essentiellement sur les « grands » axes. Les tarifs sont très abordables. Les zones isolées sont plutôt desservies par des camions privés ou municipaux que par les transports collectifs. Pour visiter le cratère du volcan Fogo, par exemple, on louera à plusieurs un véhicule adapté de type truck ou pick-up américain.

Usages et politesse

Les Capverdiens, grands voyageurs, cosmopolites et polyglottes, aiment saluer les visiteurs en plusieurs langues et échanger quelques impressions. Cette ouverture d’esprit incite à dépasser les politesses formelles pour développer une communication plus chaleureuse. Bien que l’esprit de fête soit omniprésent dans l’archipel, les tenues provocantes ne sont pas toujours appréciées, sur les plages en particulier. 

Combien ça coûte ?

(prix indicatifs)

Une traversée São Vicente-Santo Antão en ferry 700 CVE / 6,35 €
Une journée de location d’un truck ou d’un pick-up 8 000 CVE / 73 €
Une petite course en taxi 200 CVE / 1,79 €
Une minute d’appel vers la France (avec carte) 250 CVE / 2,14 €
Un trajet inter-îles en avion 7 000 CVE / 63,50 €

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