Tout a commencé en septembre 2006.
Un matin ordinaire dans ma vie ordinaire. J’arrive un matin au travail. Un jour parmi tant d’autre…
A la pause café, je regarde l’affichage de mon entreprise et je remarque l’affiche « mission congés solidaire – départ janvier 2007 ». Le but : Construire une école en Inde suite au Tsunami.
Un récit de voyage solidaire par Sophie.
Aider autrui, cela m’a toujours titillé au fond de moi mais c’est très loin de ce que je vis/ fais. Mais là, je sens que c’est pour moi. Alors je me renseigne, notre contribution c’est la construction de l’école et de poser nos 10 jours de congés pour le voyage. L’entreprise, elle, prend en charge les frais du voyage. il y a un dossier à faire avec lettre de motivation et tout et tout, en plus j’y connais rien en bricolage, du coup dans la lettre de motivation, je dis que ma contribution sera « ma bonne humeur ». A partir du moment où je décide de ne pas laisser passer ma chance, je sens que je vais partir, au fond de moi , il ne peut pas en être autrement.
Novembre : mon portable sonne ! Je suis sélectionnée. Je partirai en janvier.
C’est seulement après que j’apprendrai qu’on est 10 à partir pour 200 dossiers déposés… et que dans ceux qui partent, certains postulent depuis 18 mois… On me regarde avec des yeux ronds quand je dis que c’était la 1ère fois que je déposais mon dossier…Ah ouais quand même… Là je réalise que j’ai vraiment de la chance !

Tamil Nadu
Plage de Madras, Inde
Janvier, je m’envole pour l’Inde, direction le sud du pays. Quel choc ! je repense à la construction avec les travailleurs locaux, me demandant sans cesse du ciment humide « Sobi Sobi , tani kalavai !!! » , au fait d’aller dans les champs pour faire pipi et se rendre compte que la moitié du village vous a suivi pour savoir ce que vous alliez faire… faire un sari par la couturière du village et voir toutes les petites filles rirent quand elles voient mon soutien gorge… apprendre une danse Indienne style Bollywood ou générique de fin de slumdog millionnaire.
Manger du riz sans rien d’autre car l’épicé n’est pas du goût de mon système digestif, mais surtout, voir tous ses sourires et s’amuser comme des fous une fois l’école terminée lors de la fête que le village a organisé pour nous. Je n’oublierai jamais ce moment, la musique, les rires, les sourires de ces enfants…
Il y a des choses qu’on n’oublie pas et le fait d’avoir fêter mes 25 ans en Inde le jour de l’inauguration de l’école avec un gâteau vert en fait définitivement partie.