Un réseau de fleuves peu dense 

Le réseau hydrographique du Sénégal n’est pas très dense en raison du relief plat et du climat sec provoquant un assèchement des cours d’eau. Le principal fleuve, le Sénégal (1.700 km), sert de frontière commune au Sénégal et à la Mauritanie. Il prend sa source dans le « château d’eau » de l’Afrique de l’ouest : le massif du Fouta Djalon, en Guinée, où naît également, entre autres, le Niger, géant de 4.200 km. En dehors de la rivière Falémé, le fleuve Sénégal ne reçoit aucun affluent en territoire sénégalais. Au sud de Dakar, les deux petits fleuves Siné et Saloum se rejoignent près de la côte, créant ainsi un vaste estuaire encombré par une multitude d’îles (classées parc national). Enclavé dans le territoire sénégalais, le fleuve Gambie a suscité la création d’un petit Etat anglophone, résultat de la colonisation, qui porte son nom. Navigable sur 250 km, la Gambie se termine par un estuaire majestueux (12 km de large) baignant la capitale Banjul. Au sud du Sénégal : la Casamance coule parallèlement à la frontière de la Guinée-Bissau toute proche. Comme les autres fleuves du Sénégal, la Casamance est en partie navigable (sur 100 km, de l’estuaire jusqu’en amont de Ziguinchor). Elle compte de très nombreux bras morts – les « bolons » – qui forment des marigots, des îles (comme celle de Karabane) et des presqu’îles, envahis par la mangrove. 

En traversant une petite rivière © Jurgen

En traversant une petite rivière © Jurgen

Le Sénégal, symbole de tout un pays 

Le fleuve Sénégal prend sa source dans le massif du Fouta-Djalon, en Guinée. En arrivant au Sénégal, où il forme la frontière avec la Mauritanie, il s’élargit pour former un fleuve majestueux et nourricier. De part et d’autre de cette très longue vallée qui serpente de Bakel à Richard-Toll, près de Saint-Louis, ses crues permettent la culture du mil, du maïs, du riz, de la canne à sucre, du sorgho. Vers la mi-octobre, le débit peut-être trois cents fois supérieur à son minima de la saison sèche. Le fleuve permet alors à une véritable oasis de s’épanouir au milieu d’un désert de sable. Comme le Nil, le Sénégal est un « don des dieux » pour les territoires arides qu’il traverse car il crée une coupure verte et fertile, une immense oasis longiligne où de nombreux peuples se sont installés pour pratiquer l’élevage des bovins et des ovins ainsi que l’agriculture d’irrigation. Navigable – selon les saisons – sur une majeure partie de son cours, le Sénégal se divise parfois en bras latéraux qui créent de longues îles comme celle de Morfil (160 km). Après un cours paisible, il tente de se jeter dans l’océan Atlantique, mais le passage est barré par un mur de dunes. Pendant 80 km, il longe la côte, se divise en multiples bras et marigots, avant de déboucher dans la mer, en aval de Saint-Louis (bâtie sur une de ses îles). Dans son cours inférieur, il reçoit après la saison des pluies les eaux du lac de Guier qui joue ainsi un rôle de bassin régulateur. Le Sénégal constitua également la voie de pénétration des soldats français vers le cœur de l’Afrique. C’est pour cette raison que Faidherbe avait érigé des forts tout au long de son cours.

 

Formation du pays 

Un petit socle volcanique A l’extrémité de la presqu’île du Cap-Vert, à l’ouest, un socle d’origine volcanique a formé de faibles reliefs 

Les ressources minières 

Un sous-sol riche en minerais de fer Le Sénégal produit des phosphates dans la région de Thiès. Sa production est exportée dans les grands pays industrialisés. Son sous-sol renferme également du titane et du zirconium. La vallée de la Falémé, à l’est, près de la frontière malienne, est pour sa part très riche en minerais de fer. Enfin, quelques mines d’or existent à l’est du pays. 

Les risques naturels 

Pluie et sécheresse Les risques naturels du Sénégal sont paradoxaux puisqu’il s’agit d’un côté des inondations de la courte saison des pluies, l’été, et de l’autre de la sécheresse dans les régions les plus proches de la Mauritanie. Par ailleurs, les invasions de criquets sont redoutées des agriculteurs.

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