Une population jeune

La Tunisie n'a jamais été un pays très peuplé ; pourtant le XXe siècle a vu une progression considérable de la population surtout depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1920, la population tunisienne s'élevait à quelque 2 millions d'habitants, en 1965 elle était de 4,5 millions de personnes pour atteindre de nos jours les 9 millions.

Le taux de croissance naturel est en diminution constante (même s'il reste un peu haut grâce à une forte natalité et d'un taux de mortalité infantile le plus bas d'Afrique). Les efforts n'ont pas été ménagés pour réduire le taux de natalité : relèvement à 17 ans de l'âge minimum pour le mariage des femmes, interdiction de la polygamie, limitation des allocations familiales à 3 enfants, développement des moyens contraceptifs par l'action du planning familial' La situation démographique est préoccupante car la forte natalité et la faible mortalité infantile ont des conséquences directes sur la pyramide des âges qui montre que 37% de la population a moins de 15 ans.

L'attrait des villes

La population active représente 62 % mais connaît un fort taux de chômage que le tourisme permet d'absorber saisonnièrement. Au chômage, s'ajoute le phénomène de l'attraction des villes qui semblent offrir des perspectives de travail plus rémunératrices que la campagne.

Près de 60 % de la population est urbanisée et Tunis et sa banlieue comptent 1 700 000 habitants. Mais depuis plusieurs années, une certaine décentralisation de l'activité économique (notamment industrielle et touristique) s'opère et Tunis cesse progressivement d'être le seul pôle d'attraction.

La densité de la population est très inégale, la densité moyenne de 50 hab/km2 ne reflète pas du tout la réalité tunisienne. Le littoral connaît une très forte densité alors que l'intérieur du pays n'est que parsemé d'îlots urbains et que le Grand Sud est la porte d'un vaste désert.