1 - Informations pratiques

La flore de la Tunisie

Récolte de dattes dans la palmeraie de Tozeur

Une végétation résistante

La présence de la végétation en Tunisie dépend de sa résistance à la sécheresse surtout pendant l'été car les vents chauds du sud présentent une sérieuse menace pour les plantes et les arbres.

Les arbres comme le chêne liège, le chêne vert ou l'olivier sauvage ont de petites feuilles rugueuses qui limitent leur évaporation. Les arbres à aiguilles comme le pin d'Alep pâtissent encore moins de la sécheresse et de l'aridité du sol. Les plantes herbacées, plus fragiles, se flétrissent et se dessèchent totalement en été. Les armoises (le génépi, l'absinthe et l'estragon) en buissons, s'en préservent grâce à leurs tissus ligneux.

La Tunisie se divise en trois grandes zones de végétation, délimitées par le relief et le climat.

Le Tell

Terre de culture, elle est sous l'influence de la Méditerranée ; les forêts y sont plus denses. Au nord de la Dorsale, les chênes lièges couvrent de grandes étendues à épais sous-bois et des futaies de chênes à feuilles caduques ; alors qu'au nord-est poussent les thuyas de Berbérie constituant de maigres boisements. Enfin, au Cap Bon, le chêne de Kermès, bien que recherché par les artisans, ne subsiste qu'en de claires forêts.

La Steppe

Elle constitue la bande intermédiaire entre le Sahel méditerranéen et le Sahara. Dans cette région, le paysage prend un aspect de désolation en été : tout y est rabougri et brûlé. Seuls persistent, l'alfa, cette herbe du Nord de l'Afrique et d'Espagne, appelée aussi spart ou sparte (employée dans la fabrication de cordages, d'espadrilles, de tissus grossiers, de papier d'imprimerie, etc.) et le chanvre dont les feuilles sont utilisées, après rouissage (action de dégrader et d'éliminer, par immersion dans l'eau ou par exposition à l'air, les ciments pectiques dans les fibres des plantes textiles comme le lin, le chanvre etc.), à la confection de tissus. On trouve aussi quelques maigres bois de pins et de genévriers de Phénicie (arbustes à feuilles épineuses et à baies violettes) dont la hauteur atteint 6 m.

Le Désert

Les graminacées vivaces pénètrent le sol jusqu'à plusieurs mètres pour emmagasiner l'humidité et résister aux vents brûlants (Chehili plus connu sous le nom de Sirocco, Aoussou). Les palmiers dattiers poussent et croissent dans les alentours des chotts El Jerid, El Fejej, El Rharsa, grâce à des nappes souterraines. Certaines agglomérations subsistent grâce à une irrigation perfectionnée ; l'aménagement de terrasses sur la plupart des djebels préserve les oasis et favorise la culture des oliviers et des dattiers en retenant l'humidité.

L'île de Jerba et la presqu'île de Zarzis, échappent à la sécheresse grâce à l'encerclement de la Grande Bleue. Outre l'olivier, on y pratique également des cultures maraîchères.


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