Poteries

Les artisans tunisiens pratiquent toujours ce savoir-faire millénaire, assiettes et plats de terre cuite ou carreaux de faïence font partie du quotidien. Depuis l'antiquité phénicienne, puis romaine, lampes à huile et amphores ont donné leurs lettres de noblesse à l'art de la poterie.

Mais c'est sous la domination musulmane que la céramique atteint son apogée. Apparaissent alors les décors muraux en carreaux polychromes qui s'assemblent tels des puzzles. Le mirhab de la mosquée de Kairouan en est un somptueux exemple.

Presque toutes les poteries vendues à travers la Tunisie proviennent de Nabeul où l'argile est très fine. Les décors aux motifs très variés, floraux, animaliers, géométriques ou encore des arabesques marient toutes les couleurs dont un jaune lumineux et un bleu cobalt. L'île de Jerba dispose elle aussi d'un centre de poterie, bien différent. Ayant conservé ses caractéristiques berbères elle se présente sous la forme de jarres et de plats rustiques, aux tons bruns et rouges, d'une belle sobriété.

L'art du Tapis

Kairouan est la capitale du tapis et il ne faut pas hésiter à entrer dans les fabriques, la plupart du temps familiales. L'Alloucha, est un tapis à points noués, en laine de brebis épaisse, dans sa couleur naturelle. Son décor est très sobre avec des bandes d'encadrement unies et des dessins géométriques aux angles.

La tradition du tapis citadin, Zerbiyya remonte au début du XIXe siècle, elle est d'influence turque et fut introduite par les beys. Ses couleurs sont variées et comportent un champ central et des bandes d'encadrement portant des entrelacs et des motifs floraux. C'est au nombre de points par mètre carré que se mesure la finesse d'un tapis.

Le Mergoum, est un tapis tissé d'origine berbère, orné de motifs géométriques de couleur vive. N'achetez pas de tapis sans exiger que figure au verso le plomb qui l'authentifie et le garantit.