4 - Se déplacer de ville en ville

Le nord de Mexico

 

Tula, zone archeologique - Mexique © Rafael Doniz

Tepotzotlán

Musée ouvert tlj sauf lundi de 9 h à 18 h. Entrée payante.

Sur la route de Querétaro, à une heure du centre de Mexico, la petite ville de Tepotzotlán demeure relativement ignorée des touristes. Pourtant, son monastère jésuite (fin XVIIe) abrite un des plus beaux musées d’art liturgique d’Amérique latine. Le museo nacional del Virreinato, musée national de la Vice-Royauté, présente une magnifique collection de sculptures polychromes, tableaux, vêtements sacerdotaux, orfèvrerie et porcelaine. Une vaste galerie ornée de peintures mène à la capilla Doméstica (chapelle Domestique), dont l’exubérante richesse de l’autel central est un des plus beaux exemples d’art churrigueresque mexicain.

 

Tula

Ouvert tlj sauf lundi de 10 h à 18 h. Entrée libre le dimanche.

A une trentaine de kilomètres au nord de Tepotzotlán, se dressent les vestiges de l’ancienne capitale du royaume toltèque, au milieu d’un vaste cirque montagneux. Tula, qui domina le Mexique central du IXe au XIIIe siècle, est surtout fameux pour ses Atlantes de Quetzalcoátl, quatre statues géantes de guerriers alignées face au sud, sur un vaste autel pyramidal. Chaque guerrier est vêtu d’un pagne et couronné d’une coiffe de plumes. Il tient dans sa main droite un atlatl (arc à lances) et dans la gauche des flèches et un sac d’encens. Autour de la pyramide principale, le centre cérémoniel se compose du palacio Quemado, dont subsistent quelques bas-reliefs et les fondations, surmontées de colonnes, de deux jeux de balle, des ruines du templo Mayor et d’un petit musée abritant des sculptures et des poteries retrouvées au cours des fouilles.

 

Teotihuacán

Ouvert tlj de 7 h à 17 h. Entrée payante. Vidéo payante.

L’antique cité de Teotihuacán, le plus grand site archéologique du continent américain, est sans conteste une des émotions fortes d’un voyage au Mexique. Erigée à la même époque que la Rome antique, la metropolis des Amériques atteindra 200 000 habitants à son apogée, au VIIe siècle, avant d’être détruite par un gigantesque incendie. La ville encerclait le complexe cérémoniel, dont la calzada de los Muertos, vaste chaussée pavée sur 4 kilomètres, constituait la colonne vertébrale. Préliminaire à sa visite : le musée, récemment reconstruit face à la pirámide del Sol (pyramide du Soleil) pour exposer une partie des plus récentes découvertes. Troisième pyramide du monde par la taille (reconstruite en 1908), son escalade est un must. Mais le sommet de la pirámide de la Luna (pyramide de la Lune) offre une perspective encore plus impressionnante sur l’ensemble du site. En contrebas, côté droit, les murs du palacio de los Jaguares et du palacio del Quetzalmariposa (palais des Jaguars et du Quetzal-papillon) conservent plusieurs belles fresques polychromes, qui ont révélé quelques secrets de la cité. A l’extrémité opposée de la chaussée des Morts, la Ciudadela (citadelle) était le cœur administratif et la résidence du souverain de Teotihuacán. En son centre, le templo de Quetzalcoátl conserve quelques sculptures saillantes du Serpent à plumes, divinité suprême. Des traces d’enduit rouge, blanc ou brun rappellent que l’ensemble des édifices du site était peint de couleurs vives.

 

Actopan et Acolman

Ouvert tlj sauf dimanche et lundi de 10 h à 17 h. Entrée payante.

A quelques kilomètres de Teotihuacán, le monastère fortifié d’Acolman est le premier fondé en Nouvelle-Espagne par les moines augustins, en 1539. Sa haute église de plus pur style Renaissance espagnole, ceinte de murs crénelés, laisse imaginer les précautions dont s’entouraient les moines en s’installant dans ces contrées peuplées de tribus hostiles, réticentes à toute évangélisation. Construit dix ans plus tard, Actopan (la terre fertile, en náhuatl), plus au nord, est un des couvents fortifiés les mieux préservés de la colonisation. L’église, de style plateresque, est dominée par une tourclocher, dont le caractère mauresque andalou lui confère une allure de minaret. Dans les déambulatoires du monastère et sur les murs de la bóveda (chapelle de plein air), les délicates fresques florales en trompel’œil et les représentations de personnages fondateurs des lieux comptent parmi les plus anciennes et les plus précieuses du Mexique colonial.

 

Suivez le guide !

Les brocanteurs et antiquaires du barrio de los Sapos et le marché aux puces de la plazuela de los Sapos sont propices à la flânerie et à la chine, même si les bonnes affaires sont rares.

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