2 - Partir à Madagascar


Le b.a.-ba de l’ABC

Broderie sur un couvre-lit par des artisans malgaches © S@veOurSm:)e

Achats et artisanat

A Madagascar, on trouve nattes et soubiques (paniers), boîtes marquetées, nappes brodées, le traditionnel « lamba » (un genre de paréo), ou encore un large choix d'épices (girofle, cannelle, poivre noir ou blanc…) et bâtons de vanille.
Très typiques sont les innombrables véhicules miniatures confectionnés au départ de boîtes de conserves et de flacons d'insecticide mais aussi quelques instruments de musique, le fanorona (populaire jeu malgache qui s'apparente au jeu de go), de belles chaises zafimaniry, du papier antaimoro, les chapeaux de paille ou de raphia, le vangavanga (bracelet en argent qui protège du mauvais sort).
L'exportation de certains produits est interdite ou soumise à autorisation : végétaux et animaux endémiques, pierres précieuses et semi-précieuses, fossiles, antiquités, objets d'art funéraires…

Arrivée

L'arrivée à l'aéroport international d'Ivato (Antananarivo) est assez folklorique et la bousculade autour des guichets de délivrance des visas et de la police de l'air est assez fréquente ! Malgré la cohue, les formalités semblent un peu plus simples qu'il y a quelques années.
L'aérogare pour les vols intérieurs se situe à côté du terminal international.
Les éventuelles taxes aéroportuaires sont à régler sur place en Ar ou en devises. Les rabatteurs de taxi se livrent une féroce concurrence dès le hall de l'aéroport pour décrocher une course vers le centre-ville. Demandez les prix.

Cartes

Avant de partir en vacances, pensez à acheter une carte détaillée qui vous sera très utile durant votre voyage. Les cartes que vous trouverez sur place sont rarement en français et pas toujours très précises. Blay-Foldex propose plus de 100 cartes routières et touristiques, pour toutes les destinations en France et dans le monde. Vous pouvez acheter les cartes Blay-Foldex dans les principales librairies.

Change

Le taux de change de l'ariary (Ar) est assez fluctuant et la monnaie malgache n'est pas convertible en dehors du pays. Il est donc conseillé de changer des petites sommes, au fur et à mesure des besoins. Toutes les banques changent les devises et les chèques de voyages à des conditions similaires. Ne pas oublier de conserver les bordereaux d'opérations.

Cuisine et boissons

Cuisine
L'élément de base de la cuisine malgache est le riz, et les deux plats nationaux sont le ravitoto (ragoût de viande de porc et feuilles de manioc) et le romazava (viande de bœuf mijotée dans un mélange de brèdes, sortes d'épinards).
La viande de zébu, méconnue en Europe, est très savoureuse.
Certains restaurants de rues proposent sambos (les samoussas locaux), pariques (pain, mélange d'arachides, de sucre et de riz, enrobé de feuilles de bananiers, cuit et débité en tranches grossières) ou les délicieuses masikita (brochettes de zébu grillées).
La fraîcheur des produits est souvent garantie : les provisions ne sont jamais énormes et le débit est constant.
Sur les côtes, il faut bien sûr privilégier les produits de la mer : mérou, barracuda, thon, langouste, huître…
Pour les fruits, noix de coco, bananes, oranges, mangues, ananas, litchis, etc., mais aussi pommes, poires, abricots et plusieurs variétés de fraises…

Boissons
Eviter de consommer l'eau du robinet, même sous forme de glaçons, et exiger de l'eau en bouteille capsulée. Il existe une production vinicole, mais les amateurs préféreront les vins français ou sud-africains d'importation. Mieux vaut boire de la bière (la Three Horses Beer est la plus répandue) et déguster un bon rhum : le Djamandjary produit à Nosy Be est excellent, de même que les rhums arrangés à la vanille ou aux épices.

Electricité

Rares sont les régions encore équipées en 110 V. Le voltage est de 220 V dans l'immense majorité du pays. Les prises sont les mêmes qu'en France.

Hébergement

Les hôtels de luxe et les grands resorts que l'on découvre dans certaines destinations voisines ne sont pas encore implantés à Madagascar. Les « hôtels de vazaha », ouverts par des Occidentaux amoureux du pays, reçoivent souvent leurs clients en véritables hôtes. Il faut cependant bien les sélectionner : certains laissent à désirer quant à la qualité de l'accueil et des infrastructures.
Les hôtels malgaches sont les plus simples et les moins chers. Ils compensent leur confort relatif par une architecture ou une situation exceptionnelles. Dans certains endroits de la côte, on trouve des chambres aménagées dans des bungalows construits en matériaux végétaux.
Tous les établissements ne disposent pas encore de l'électricité, ni de l'eau courante. Dans les régions côtières, s'assurer que le lit est entouré d'une moustiquaire en bon état. Dans les hôtels au confort le plus sommaire, un sac de couchage à étendre sur le matelas peut s'avérer utile…

Heure locale

Madagascar compte 1 h d'avance par rapport à Paris en été, 2 h en hiver. Quand il est midi à Paris, il est 13 h à Madagascar en été, 14 h en hiver.

Horaires d'ouverture

L'activité bat son plein dès 8 h et s'arrête vers 18 h, sauf pour les grandes villes. Pendant la période la plus chaude, dans les villages côtiers, les magasins sont ouverts de 7 h ou 8 h à 11 h, ferment jusque vers 15 h et rouvrent jusqu'à la tombée du jour.
Les administrations et services publics sont généralement ouverts de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 15 h 30.
Les banques sont habituellement fermées la demi-journée qui précède un jour férié officiel.
Les bureaux de poste sont ouverts du lundi au vendredi de 8 h à 12 h et de 14 h à 18 h ainsi que le samedi matin.

Informations touristiques

L'Office national du tourisme de Madagascar se situe dans le même quartier que le consulat de France, pas très loin de la place de l'Indépendance (Ravavalona 1, Antananarenina, tél. : 20 22 270 51). Dans la capitale se trouvent aussi les locaux de Magagascar National Park (Ambatobe, tél. : 20 22 415 35). L'association qui gère les réserves et parcs nationaux y côtoie l'Office national de l'environnement.
Une vingtaine de villes de province disposent d'un office de tourisme local, mais leur documentation est toujours sommaire. Dans la plupart des cas, les hôteliers seront la meilleure source d'informations du voyageur.

Jours fériés

1er janvier : nouvel an.
29 mars : fête de l'Insurrection.
1er mai : fête du Travail.
25 mai : fête de l'Organisation de l'Unité africaine (O.U.A.).
26 juin : fête de l'Indépendance.
15 août : Assomption.
1er novembre : Toussaint.
25 décembre : Noël.

Langues

Le malgache et le français cohabitent, même si le français reste plus répandu dans le monde des affaires, ainsi que dans la vie administrative et politique. Dans les principales agglomérations, de nombreux Malgaches maîtrisent parfaitement la langue de Voltaire.
Les effets de vingt ans de « malgachisation » de la société font leurs effets : la langue malgache prend, de manière légitime, de plus en plus d'importance dans les différents secteurs de la vie sur l'île. Dans les régions reculées, il est parfois difficile de trouver des personnes qui parlent une autre langue. Il n'empêche, on parvient toujours à se comprendre et à communiquer.

Législation

Le tourisme sexuel est une question très sensible à Madagascar. Depuis 2008, le pays condamne cette pratique de 5 à 10 ans de prison et d'une amende de 4 000 000 Ar (1 600 €) à 20 000 000 Ar (8 000 €).

Médias

La presse jouit d'une réelle liberté à Madagascar. Trois quotidiens bilingues malgache/français sont diffusés au niveau national : L'Express de Madagascar, Madagascar Tribune et Midi Madagasikara.
Un hebdomadaire indépendant. Dans les médias demain, est considéré comme la source d'information nationale la plus fiable.
Certains médias européens (essentiellement français) arrivent avec quelques jours de retard.
TVM est la chaîne publique de télévision, mais le pays dispose de quelques chaînes privées. Dans les meilleurs hôtels, il est possible de capter les chaînes françaises ainsi que TV5 via le satellite.
Il n'y a que trois chaînes de radio, qui couvrent l'ensemble du territoire : RNM, RNM1 et RNM2. Généralement, les stations de radio diffusent des émissions dans les deux langues usuelles : le malgache et le français. Aux alentours des principales villes (Antananarivo, Tamatave, Diego-Suarez), il est en principe possible de capter Radio France Internationale 24 h/24 (sur 92FM).

Poste et communications

Le courrier est lent entre Madagascar et l'Europe : entre 8 et 10 jours depuis Antananarivo. Il est encore plus aléatoire d'envoyer du courrier ou des colis à un correspondant à Madagascar : les colis ouverts ou perdus sont monnaie courante. Eviter les bureaux de poste des petites bourgades. Dans la capitale, il existe deux bureaux de poste principaux où l'on peut se faire adresser du courrier : l'un à Analakely et l'autre à Antaninarenina.
Les liaisons téléphoniques sont parfois aléatoires, même à l'intérieur du pays. Mais le réseau s'améliore sans cesse. Les communications internationales étant assez onéreuses, il est préférable de téléphoner par Internet. Il est aussi possible d'acheter des télécartes utilisables dans des cabines téléphoniques. Grâce aux principaux opérateurs (Orange, Celtel, Telma, Télécel), la téléphonie mobile se développe vite. Pour appeler la France depuis Madagascar, composer le 00 33 et le numéro du correspondant sans le 0. Pour téléphoner de la France vers Madagascar, composer le 00 261 20 et le numéro du correspondant avec l'indicatif régional. Pour joindre un téléphone mobile, composer le 00 261 et le numéro du correspondant sans le 0.

Internet

Il est de plus en plus utilisé, et les hôtels les plus importants proposent des accès à Internet dans le hall ou dans les chambres. La mode des cybercafés a aussi touché l'île Rouge, notamment à Antananarivo, Diego-Suarez, Tamatave, Morondava…

Photo/film

Madagascar est un paradis pour le photographe ou le vidéaste, amateur ou professionnel ! Excepté en forêt, la luminosité y est exceptionnelle. De plus, sauf dans certaines contrées reculées, la plupart des Malgaches posent facilement devant l'objectif lorsqu'on leur demande l'autorisation de les photographier. Attention, ne jamais encourager la mendicité en payant pour pouvoir prendre une photo ! Emporter un stock de pellicules avec soi car les conditions de stockage sont rarement optimales. Même chose pour les piles et les éventuelles pièces de rechange, qui sont souvent difficiles à dénicher.

Pourboires

Le pourboire n'est jamais obligatoire, mais il est de coutume de gratifier tout service rendu si l'on est content de la prestation. Dans les restaurants, l'usage veut que l'on laisse 10 % du montant de la note, sans obligation et uniquement si l'on est satisfait par le repas et le service.

Sécurité

Malgré les soubresauts politiques, Madagascar est un pays sûr. Dans les grandes villes (Antananarivo, Tamatave), il y a des vols dans les véhicules et dans les habitations, mais leur nombre n'a rien à voir avec la situation européenne.
Pour le voyageur, le plus gros problème sera de faire face aux pick-pockets, notamment à l'aéroport d'Ivato-Antananarivo, dans les quartiers populaires des grandes villes et sur les marchés les plus importants. Des précautions logiques s'imposent : ne pas laisser son portefeuille ou son argent en vue, ne pas faire étalage de ses objets de valeur, éviter les quartiers populaires à la nuit tombée, éviter les pochettes du type « bananes » que l'on arrache facilement, circuler en voiture avec les portes verrouillées, faire des photocopies de ses papiers d'identité et de ses documents de voyages.
Avant votre séjour, consultez la fiche pays de Madagascar (rubrique « Conseils aux voyageurs ») sur le site du ministère des Affaires étrangères : www.diplomative.gouv.fr
En cas de problème sérieux, prévenir son ambassade ou son consulat.

Sports

Le football déchaîne les passions, mais c'est à la pétanque que les Malgaches brillent particulièrement : ils ont été champions du monde en 1999. Les autres sports à succès sont le basket, le volley, le kick-boxing, le golf et même le rugby.
Le visiteur pourra à loisir s'adonner au golf, à la plongée sous-marine, à la randonnée, sans oublier, dans une moindre mesure, l'équitation et le surf.
Transports intérieurs

Avion

Air Madagascar a un réseau intérieur très dense, desservant une quarantaine de villes. Il est impératif de confirmer son vol 72 h avant le départ. En cas de correspondance, il faut prévoir des marges horaires très larges car les retards sont souvent importants. L'avion reste néanmoins le meilleur moyen pour se déplacer sur de longues distances dans le pays.

Train

Aussi pittoresque qu'aléatoire, le réseau ferroviaire ne dispose que de quatre lignes, construites au temps de la colonisation française. Une seule fonctionne quasiment normalement : la ligne reliant Fiananrantsoa et Manakara. Une autre formule existe pour les groupes d'au moins 20 personnes : la location d'une superbe Micheline au départ d'Antananarivo pour se rendre à Tamatave ou à Antsirabe.

Minibus et cars

Les minibus sont le transport en commun le plus confortable. Plus en tout cas que les bus, qui sont souvent longs à charger et qui s'arrêtent à tout bout de champ.
Des chauffeurs de minibus de compagnies touristiques rentrent parfois à vide et peuvent être intéressés pour récupérer des touristes sur leur route. Négociez la destination et le prix !

Transport urbain

Les bus sont plutôt à éviter. Il faut leur préférer le taxi, souvent une vieille R4 rafistolée et dépourvue de compteur : la course se marchande donc, en sachant que, dans certaines villes, les tarifs varient d'un quartier à l'autre. En outre, ils augmentent à la tombée du jour. Plus pittoresque encore, le pousse-pousse (posy-posy) est très populaire dans les villes à faible relief : Tuléar, Manakara, Tamatave. Attention aux tarifs : le tarif vazaha est plus fluctuant. Marchandage de rigueur. En cas de pluie, tous les tarifs sont majorés.

Taxi-brousse
Le mode de transport le moins cher et le plus authentique. Ils s'appellent « bâché », « taxi-be », « familiales » ou « camion-brousse », mais ce sont tous des taxis-brousse. Surchargés, vétustes mais inusables, ils se rassemblent dans les gares routières (près des grands marchés ou à la sortie des villes) et ne prennent la route que lorsqu'ils ont fait le plein de passagers. Il faut essayer de s'asseoir à côté du conducteur : c'est plus confortable et cela permet également de vivre la route pleinement ! Il faut toujours vérifier l'arrimage des bagages sur le toit et s'assurer régulièrement qu'ils n'ont pas été essaimés sur la piste. Attention aux tarifs : il arrive que le vazaha (étranger) paie l'entièreté du trajet même s'il n'en effectue qu'une partie. Il faut vérifier les prix auprès d'un passager malgache ou sur la liste des tarifs officiels, qui doit être disponible… en principe.

Voiture
Il est recommandé de louer un véhicule avec chauffeur, de préférence un 4 x 4, s'il est prévu de quitter les routes principales et de s'aventurer sur des routes secondaires ou des pistes. Le moins onéreux est de louer un véhicule qui appartient au chauffeur. A Antananarivo notamment, il existe des sociétés spécialisées dans ce type de location.

Pirogue et bateau
Dans les régions côtières, la pirogue est parfois le seul moyen d'accéder à un site ou à un village. Il est aussi possible de louer une pirogue à la journée.
Des bateaux de diverse taille assurent les navettes entre Grande Terre et les principales îles satellites.
Pittoresques et sympathiques (mais pas du tout confortables !), les boutres, qui font du cabotage le long des côtes, permettent également de découvrir une autre Madagascar. La place étant réservée en priorité aux marchandises, l'espace dévolu aux rares voyageurs est très limité. Prévoir vivres et boissons pour la durée du voyage.

Usages et politesse

En voyage à Madagascar, il est bon de se référer à la culture malagasy typique. En respectant les fady (tabous et interdits) qui entourent de nombreux sites. En respectant les croyances et coutumes locales (notamment le retournement des morts et le culte des ancêtres). Quelques attitudes à éviter absolument : les hommes ne peuvent toucher les femmes malgaches, les bébés et les anciens (sauf pour une simple poignée de main) ; il ne faut faire aucun commentaire sur les femmes et les enfants sans y avoir été expressément convié ; ne jamais élever la voix, même en cas de problème ; ne jamais interrompre un Malgache qui parle ; ne pas tutoyer un Malgache sauf s'il marque son accord ; il faut respecter les anciens, les bébés et les mères ; ne jamais manifester ses sentiments en public.

Combien ça coûte ?

(Prix indicatifs)
Un repas dans un restaurant de rue 3 000 à 4 000 Ar / 1 à 1,50 €
Un bon repas complet A partir de 15 000 Ar / 5,50 €
L'envoi d'une carte postale 1 600 Ar / environ 0,70 €
Un litre d'essence 2 690 Ar / environ 1 €
Un quotidien malgache Entre 300 et 500 Ar / 0,15 €
Un sambo (samoussa) 200 Ar / 0,10 €
Le trajet Antananarivo-Tamatave en taxi-brousse 15 000 Ar / 6 €
Une course en posy-posy 300 à 600 Ar / 0,10 à 0,20 €
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