2 - Partir au Cap-Vert


Avant de partir au Cap-Vert

Rue Banana - Cidade Velha, île de Santiago © Gagum

La saison idéale pour voyager

L’archipel est dominé par un type climatique dit tropical saharien (24 °C de moyenne annuelle). La saison sèche s’étend de fin octobre à début juillet, avec du vent de décembre à février (c’est la meilleure période pour pratiquer le surf !). Tandis que la saison humide court d’août à mi-octobre avec de rares pluies. Des écarts de température sont particulièrement sensibles entre le jour et la nuit, ou lorsque souffle l’harmattan. Ce vent du désert, actif de décembre à janvier, charrie des particules sableuses formant un voile masquant le soleil qui rafraîchit l’atmosphère. Certains matins peuvent paraître frisquets (17 °C à 18 °C). Le phénomène peut durer et occasionner une suppression des vols inter-îles, à cause de la mauvaise visibilité. Les amateurs de chaleur et d’activités balnéaires devront profiter de la saison chaude et humide en tenant compte de la période des vacances d’été. L’archipel est alors très fréquenté par la diaspora et les vols sont complets. Les périodes de Noël et de la mi-carême (carnavals) sont également chargées. Les périodes d’avril à juin (temps sec et belle lumière) et d’octobre à décembre (temps plus chaud et humide) s’avèrent idéales.

Tableau des températures moyennes en °C (mini/maxi)

  jan. févr. mars avril mai juin juill. août sept. oct. nov. déc.
Praia 20/25 19/25 20/26 21/26 21/27 22/28 24/28 24/29 25/29 24/29 23/28 22/26
Les relevés effectués à Mindelo sur l’île de São Vicente (Iles-au-Vent) indiquent des températures inférieures de 1 °C à 2 °C par rapport à Praia, sur l’île de Santiago (Iles-sous-le-Vent).

Boucler sa valise

La garde-robe des visiteurs capverdiens est résolument balnéaire (vêtements légers tant pour la plage pour que les excursions classiques) mais doit anticiper des randonnées plus sportives nécessitant un équipement adéquat (bonnes chaussures de marche, sac à dos adapté). Il est conseillé de se munir des protections nécessaires (chapeau, casquette, lunettes de soleil larges et efficaces, foulard) dans les zones désertiques et venteuses. Les soirées et les matinées plus fraîches de décembre à mars exigent le port de lainages ou de coupe-vent. Bien que la vie mondaine soit peu développée au Cap-Vert, les insulaires aiment se vêtir avec soin lors des cérémonies. Les visiteurs se contenteront de tenues décontractées, adaptées notamment à la chaleur - au propre comme au figuré - des clubs et discothèques capverdiens. L’archipel est plus propice à la pratique de la plongée avec bouteille qu’aux balades sous-marines avec masque et tuba. Les crèmes solaires sont vivement conseillées, de même que le port d’un tee-shirt en cas de baignade prolongée. Le soleil, même voilé, reste féroce.
Il est recommandé d’emporter une trousse de toilette munie de rasoirs, savons, shampooing et crèmes diverses. Ces produits de base sont très chers sur place.

Santé

Aucun vaccin n’étant obligatoire, la grande majorité des visiteurs s’en tient aux dispositions légales. Par contre, lors d’un trajet via Dakar, un certificat de vaccination contre la fièvre jaune sera exigé. Si les risques sanitaires sont très limités dans l’archipel, les quelques cas de paludisme et de dengue rencontrés sur l’île de Santiago peuvent s’avérer dissuasifs. Il est donc conseillé de se munir d’une sérieuse protection anti-moustiques. Le virus des hépatites A et B est présent dans l’archipel : une vaccination préalable est conseillée. Une discipline de base, courante dans les pays du Sud, est également recommandée : éviter l’eau du robinet (lui préférer l’eau en bouteilles capsulées), les glaçons, les jus de fruits frais, les légumes crus, les fruits non pelés, les poissons et viandes non suffisamment cuits. Aucun animal, reptile ou insecte, n’est à craindre. Les requins - autrement appelés « épouvantails marins » - ont beau proliférer alentour, les quelques accidents inéluctables n’ont concerné que les pêcheurs professionnels. La lutte contre le sida et la drogue étant devenue une priorité au Cap-Vert, le visiteur devra impérativement s’en tenir à une sexualité responsable.
Un petit nécessaire de pharmacie est souhaitable : des solutions buvables type Smecta contre les dérangements intestinaux, des pansements, des analgésiques, désinfectants, parfois difficiles à trouver. Les traversées en bateau d’îles en îles étant souvent mouvementées, les cachets contre le mal des transports ne seront pas de trop !

Devise et budget vacances

La devise est l’escudo capverdien (CVE) dont la parité est fixée sur l’euro : 1 € = 110,265 CVE, soit 100 CVE pour 0,90 €. Le change ne peut être effectué que sur place. Vous pourrez l’effectuer à l’arrivée dans les bureaux de change des aéroports de Praia ou de Sal (ce dernier est ouvert 7 jours sur 7 jusqu’à 1 h du matin) ou dans les banques. Bien que les distributeurs acceptant les cartes internationales se développent, on ne les trouve que dans les villes importantes. De plus, la grande majorité des commerces, des restaurants et des hôtels n’accepte pas le paiement par carte : il convient donc de se munir d’une réserve de liquidités adéquate avant le week-end ou une excursion. Dans les grandes villes, il est parfois possible de payer en euros dans les commerces et restaurants mais on vous rendra la monnaie en escudo.

Budget vacances

Les tarifs pratiqués au Cap-Vert pourront paraître excessifs par rapport au niveau de vie local à ceux qui décident de vivre à l’occidentale, surtout dans les centres touristiques où les prix des restaurants sont alignés sur l’Europe. Même phénomène pour l’hébergement. On devra donc compter : entre 25 et 40 € pour une chambre chez l’habitant ou dans une petite pension locale (residenciale), entre 40 et 80 € pour une chambre double avec salle de bain privée dans un hôtel normal, entre 60 et 150 € dans un hôtel de classe internationale. Quant aux repas, si un bon dîner dans un restaurant de bonne facture revient facilement entre 25 et 35 €, l’archipel compte de sympathiques gargotes et d’établissements modestes où les prix sont divisés par 2, voire par 3.
Les activités sportives - plongée, pêche au gros, surf et planches à voile - restent plutôt abordables. La vie nocturne n’exige pas de budget conséquent.

Choisir son voyage

La complexité logistique des liaisons inter-îles détermine les types de séjours au Cap-Vert. Ainsi, les déplacements d’île en île ne répondent pas toujours à une logique de proximité géographique. Heureusement, la fréquence des vols est suffisante malgré la persistance de retards souvent justifiés par les systèmes de rotation. Les options de séjours dépendent des deux plaques tournantes aériennes qui divisent en gros l’archipel en deux zones. Le groupe des Iles-au-Vent dépend de Sal, d’où l’on rejoint le couple d’îles de São Vicente (reliées par ferry, 1 h de traversée) et de Santo Antão, puis l’île de São Nicolau. L’île de Boa Vista, excentrée, dépend également de Sal. Le groupe des Iles-sous-le-Vent est relié à Praia (île de Santiago) d’où l’on peut rejoindre soit l’île de Maio, soit les îles de Fogo et Brava par une liaison maritime (1 h 30 de trajet).

Une semaine
Hormis pour les planchistes, une semaine complète à Sal ne présente pas beaucoup d’intérêt. On combinera un séjour de 2 jours à Sal avec une visite de 2 jours à Boa Vista et de 2 jours à São Vicente.

Deux semaines
Pour parfaire ses impressions, on rajoutera au circuit précédent une visite sur les îles de Santo Antão (2 jours), São Nicolau (2 jours) et Santiago (2 jours).

Un mois
Un séjour d’un mois garantit une marge de sécurité suffisante pour découvrir tranquillement l’ensemble de l’archipel, car la fréquence des liaisons aériennes entre Santiago et Maio est limitée et les traversées entre Brava et Fogo dépendent de l’état de la mer. Deux semaines permettront de profiter pleinement du groupe des Iles sous-le-Vent : Santiago, Fogo, Brava et Maio.

Documentation

(Librairies de voyages à Paris et en province)

A Paris
Ulysse : 26, rue Saint-Louis-en-l’Ile, 75004 Paris, tél. : 01 43 25 17 35 ; e-mail : ulysse@ulysse.fr ; www.ulysse.fr
Ouvert de 14 h à 20 h du mardi au vendredi et le samedi sur rendez-vous uniquement.
L’Harmattan : 16, rue des Ecoles, 75005 Paris, tél. : 01 40 46 79 11 ; e-mail : librairie.harmattan@orange.fr ; www.librairieharmattan.com
Librairie Maritime et Outremer Le Yacht : 55, avenue de la Grande-Armée, 75016 Paris, tél. : 01 45 00 17 99 ; www.librairie-maritime.com
La Librairie portugaise et brésilienne : 10, rue Tournefort, 75005 Paris, tél. : 01 43 36 34 37 ; fax : 01 43 36 78 47 ; e-mail : librairie.portugaise@wanadoo.fr ; www.librairieportugaise.com
Ouvert du lundi au samedi de 11 h à 13 h et de 14 h à 19 h.
Le lieu idéal pour se familiariser avec l’histoire des Grandes Découvertes liées à la sphère portugaise et trouver des documents passionnants sur le Cap-Vert.

En province
Les Cinq Continents : 20, rue Jacques-Cœur, 34000 Montpellier, tél. : 04 67 66 46 70.

Ombres blanches : 48, rue Gambetta, 31000 Toulouse, tél. : 05 34 45 53 33;  e-mail : info@ombresblanches.fr ; www.ombres-blanches.fr
Ouvert de 10 h à 19 h du lundi au vendredi et de 10 h à 19 h 30 le samedi.
A consulter également les espaces librairie des magasins Fnac et Virgin Megastore.

Le Cap-Vert à Paris

Centre culturel Calouste Gulbenkian : 51 avenue d’Iéna, 75116 Paris, tél. : 01 53 23 93 93, fax. : 01 53 23 93 99 ; www.gulbenkian-paris.org
Bibliothèque ouverte de 14 h à 19 h le lundi et de 9 h à 17 h du mardi au vendredi.
Dotée d’une bibliographie importante sur le Portugal et le monde lusophone, la bibliothèque de la fondation comporte nombre d’ouvrages sur le Cap-Vert.

Restaurant

(notre sélection coup de cœur)

L'Embuscade - Rhumerie du Cap-Vert : 47, rue de la Rochefoucault, 75009 Paris, tél. : 01 42 80 19 50 ; email : www.contact@rhumerie-du-cap-vert.com ou contact@o-brasil.com ; www.rhumerie-du-cap-vert.com
Bar ouvert tous les jours, de 19 h à l’aube ; restaurant sur réservation, de 15 h à l’aube.
Le maître des lieux, Silvino, est une figure du milieu capverdien de Paris. Ses nombreux amis musiciens passent régulièrement le voir pour entonner des « bœufs » mémorables. La cachoupa (plat national de l’archipel) et les vlerres de rhums arrangés préparés par le patron, un expert, aident à tenir le rythme quand la fête bat son plein.

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