Arrivée du printemps, fêtes musulmanes, anniversaires des saints, au Sahara, les occasions ne manquent pas pour faire la fête. Dans une ambiance très folklorique, ces événements permettent aux Touareg de se rassembler et s'amuser pendant plusieurs jours.
Des combats presque réels
Lors de certaines fêtes, notamment celle de la Sbiba de Djanet, qui reste
le plus important rassemblement touareg, les différentes tribus procèdent à des
simulations de batailles qui opposèrent leurs ancêtres. Les hommes, habillés en véritables guerriers, se jaugent, se provoquent, et répètent plusieurs gestes avec leurs armes mais sans jamais se toucher. Au terme de la reconstitution, ils finissent par fraterniser en signant un pacte de paix.
Les courses de dromadaires
Les courses de dromadaires font également partie des grands rassemblements touareg. Elles se déroulent généralement
à la sortie des villes, sur un grand terrain plat. Les montures sont préparées pendant plusieurs semaines et sont équipées pour l'occasion d'une selle richement décorée de motifs touareg. Le « jockey » qui remporte la course est récompensé par le titre honorifique de meilleur méhariste du désert.
Quand les femmes donnent le rythme
Les grands rassemblements touareg s'accompagnent toujours de musique. Alors que les hommes paradent sur leurs montures, ce sont généralement les femmes qui se chargent de donner le rythme. Tatouées au henné, parées de leurs plus beaux bijoux et habillées d'un voile sombre laissant transparaître tout le visage, elles se rassemblent autour du tindé (mortier) et entonnent plusieurs chants pour galvaniser leurs époux. Elles chantent, tapent des mains, lancent des youyous et jouent de la ganga, un tambourin plat en peau de bête, et de l'
imzad, petit violon doté d'une seule corde.