Regards actuels

Longtemps sous influence française et britannique, le Canada a désormais rompu ses amarres avec l’Europe. C’est aujourd’hui un pays à la civilisation originale, inventive, très ouverte sur le monde. Il appartient, depuis 1988, au club des sept nations les plus riches du monde.

Economie

La richesse de ses ressources naturelles, jointe au dynamisme de sa population, assure au Canada l’un des plus hauts niveaux de vie du globe (contacter une agence de voyage Canada). La mondialisation et l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis et le Mexique lui ont notamment permis d’accroître fortement ses exportations.

Ressources naturelles
Pratiquée avec des moyens ultra-modernes, son agriculture place le Canada dans les premiers rangs mondiaux pour la production d’orge, de blé, de maïs, de pomme de terre, ainsi que de lait et de viande de bœuf. Ses immenses forêts en font le premier producteur de papier journal. Son sous-sol, richissime en nickel, uranium, or, plomb, amiante, cuivre, fer, zinc, potasse, charbon, gaz naturel, schistes bitumeux et pétrole (2e réserve mondiale derrière l’Arabie Saoudite) lui assure également une place privilégiée dans l’économie mondiale.

Industrie
D’énormes barrages assurent au Canada une autonomie électrique, ce qui lui permet d’alimenter à bas prix de nombreuses industries, dont celle de l’aluminium.
Outre le secteur automobile et pétrochimique, le Canada a développé d’autres activités très importantes, notamment en matière de transports, communication, électronique et biotechnologies.

Les services
En constante augmentation, ils représentent actuellement plus de 65 % du produit intérieur brut. Parmi eux,le tourisme a fait une importante percée au cours de ces dernières années. Il ne cesse de se développer, l’été bien sûr, en automne pendant le somptueux été indien, mais aussi lors du rigoureux hiver canadien, quand la neige transfigure tous les paysages.

Institutions politiques et administratives

Le Canada est un Etat fédéral. Il se compose de dix provinces (Alberta, Colombie-Britannique, île du Prince-Edouard, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Nouvelle Ecosse, Ontario, Québec, Saskatchewan, Terre-Neuve), et de trois territoires (Yukon, Territoires du Nord-Ouest, Nunavut). Il a deux langues officielles,l’anglais et le français, langues maternelles de respectivement 59 % et 23 % de la population.

Le casse-tête linguistique
Pendant presque 200 ans, bien que les campagnes québécoises aient continué de parler français, la langue anglaise a triomphé dans les magasins et les administrations de Montréal. Ce n’est qu’à partir de 1960 que la question de la réhabilitation du français a commencé de se poser. Elu en 1976, le Parti québécois, partisan de l’indépendance, fit voter une loi imposant le seul français dans l’affichage commercial au Québec. La minorité anglophone y vit une atteinte à ses droits, et beaucoup de ses hommes d’affaires partirent pour Toronto. Depuis 1993, une nouvelle loi permet l’affichage dans les deux langues, à condition que l’avantage soit donné au français. Au centre-ville cependant, l’anglais est de plus en plus utilisé. Car comment résister à l’attraction américaine ?

Sur le plan fédéral
C’est à Ottawa, capitale fédérale située entre le Québec et l’Ontario, que siège le gouvernement. Il est dirigé par un Premier ministre élu pour cinq ans, actuellement Stephen Harper, du Parti conservateur, élu en février 2006.
Une Chambre des communes, dont les membres sont élus au système uninominal à un tour, et un Sénat,constitué de représentants nommés par le Premier ministre, constituent le pouvoir législatif.
Membre du Commonwealth, le Canada reconnaît, à titre symbolique, Elisabeth II comme chef de l’Etat. Elle est représentée par un gouverneur général, au rôle purement protocolaire.
Sur le plan provincial
Chacune des dix provinces possède son Parlement et son gouvernement, chargés des affaires intérieureset des impôts locaux.
Les Territoires, eux, malgré une représentation de la population locale, dépendent du ministère des Affaires indiennes et du Nord-Canada.

Population

Malgré sa taille gigantesque, le Canada demeure un pays peu peuplé. Un peu plus de 33 millionsd’habitants contre 300 millions aux Etats-Unis. Les deux tiers sont concentrés de part et d’autre du Saint-Laurent, sur une bande d’environ 160 km de large, entre Québec et Toronto.

Les néo-canadiens

Tous ces sujets britanniques furent rejoints à partir de la fin du xixe siècle par de nouvelles vagues d’immigrants, allemands, italiens, juifs d’Europe centrale et orientale, ukrainiens, scandinaves, plus récemment grecs et asiatiques.
Désireux d’accroître sa main-d’œuvre qualifiée, le gouvernement a fait voter en 1976 une loi sur l’immigration accordant visa et permis de travail aux étrangers satisfaisant à des conditions très précises.Plus de 250 000 en ont profité en l’an 2000. La plupart ont rejoint le groupe anglophone. Ces arrivées massives d’immigrés, chacun avec ses coutumes, sa langue, ses traditions, modifient sensiblement l’équilibre de la société, notamment à Toronto, Winnipeg et Vancouver. Le Canada devient chaque année plus cosmopolite. D’ailleurs, de nombreux français âgés de 18 à 35 ans partent, chaque année, découvrir le pays grâce au permis Vacances-Travail délivré par l’ambassade, pour une durée de 6 à 12 mois.

Une fulgurante natalité
Marginalisés pendant deux siècles par leurs conquérants anglais, réduits aux bas emplois ou relégués au fond des campagnes sans possibilité de participer à l’essor du pays, c’est à l’importance de leur natalité, fortement encouragée par l’Eglise, que les Canadiens français durent leur survie en tant que communauté. Alors que, de 1760 à 1950, la population mondiale se multipliait par 3, et celle des immigrants anglo-saxons par 5, leur nombre s’est multiplié par 24. Les familles de 15 à 20 enfants étaient alors fréquentes. Cette progression fulgurante s’est arrêtée, et s’est même fortement inversée à partir des années 1960, lorsque leur niveau de vie, notamment celui des citadins, a commencé à augmenter.

Les francophones
Ils sont environ sept millions, descendent dans leur écrasante majorité des colons de la Nouvelle-France,et sont pour la plupart installés au Québec. Après deux siècles de mise à l’écart, ils participent aujourd’hui pleinement à la vie du pays, fût-ce en s’opposant, quelquefois violemment, à la politique fédérale.

Les anglophones
Aujourd’hui plus nombreux que les francophones, les Canadiens d’origine britannique descendent des colons que les Anglais avaient installés en Acadie, puis des Loyalistes américains fidèles à la Couronne, enfin, plus tard, des Ecossais et des Irlandais que la famine avait chassés d’Europe. Ce sont eux qui ont peu à peu colonisé les terres vierges de l’Ouest, et créé les premières bases du Canada moderne.

Les Amérindiens
Inuits, Amérindiens et métis constituent environ 3 % de la population. Après une longue période d’indifférence, le gouvernement, outre une aide sociale importante, leur a reconnu des droits sur leurs anciens territoires de chasse et de pêche, et en 1999, a créé dans l’extrême Nord, à l’intention des Inuits, un nouveau territoire, appelé Nunavut.

Religion

La religion catholique a perdu beaucoup de son importance chez les francophones depuis la révolution tranquille des années 1960. Faute de recrutement et d’assiduité aux offices, une centaine d’églises parmi les 500 de la ville, ont été transformées en habitations.
Parmi les protestants, les anglicans demeurent les plus nombreux sur l’ensemble du pays, mais leur clergé intervient peu dans les affaires publiques.
Le judaïsme est très bien implanté à Montréal, Winnipeg et Toronto. On note également une progression del’islam et de l’hindouisme, due à la récente arrivée d’immigrants originaires du Moyen-Orient et du sous-continent indien.

Vie sociale

Les francophones, surtout à Montréal, sont ouverts, chaleureux, ont le sens de la fête. Ils aiment sortir, « magasiner » (en français, faire du shopping), déambuler jusque tard le soir dans les rues du centre, etdiscuter à l’infini, aussi bien dans les bistrots que les uns chez les autres. Quand on a la chance de lier connaissance avec un Québécois, mieux vaut éviter de le considérer comme un lointain cousin, et de sourire de son accent. Plus influencés par leur culture anglo-saxonne, les anglophones sont plus réservés, moins communicatifs, mais tout aussi hospitaliers et ouverts au monde. Malgré leurs différences, tous partagent le même amour de la nature, et communient dans la même passion pour le sport, notamment le hockey.

Fêtes et coutumes

Des centaines de fêtes et de festivals ressuscitent chaque année les grandes heures du passé.Le « Stampede » de Calgary
Comme leurs voisins américains, les Canadiens demeurent fascinés par la grande épopée de l’Ouest et des cow-boys. De toutes les fêtes qui reconstituent cette période légendaire, la plus spectaculaire se déroule à Calgary, dans la province de l’Alberta, pendant la deuxième semaine de juillet. C’est le fameux Stampede (qui signifie « troupeau emballé »). Les réjouissances commencent par une immense parade où se succèdent majorettes, cavaliers et Indiens emplumés. Pendant dix jours, rodéos, captures de chevaux sauvages, courses de chuck-wagons ressuscitent le bon vieux temps. Des milliers de visiteurs arborent une tenue western de rigueur, sur fond de musique country. O rêve, ô nostalgie…

Au Québec
1e quinzaine de février : Carnaval de Québec. Grand festival de la glace dans une ville en liesse.
Mi-février – début mars : Montréal en lumière. Toutes les féeries hivernales, spectacles, gastronomie, expositions.
Début juin : Grand Prix automobile du Canada. Sur le circuit Gilles-Villeneuve, aux portes de Montréal.
Fin juin – début juillet : festival international de Jazz de Montréal. Les plus grands noms, nombreux concerts gratuits.
Début juillet : festival d’été de Québec. Toutes les musiques du monde, dont la chanson francophone, déferlent sur la vieille ville.
Mi-juillet : festival Juste pour rire. Plus de 1 000 spectacles comiques dans les rues et sur les places de Montréal.
Début août : fêtes de la Nouvelle-France. Personnages historiques, musiciens, danseurs ressuscitent le bon vieux temps dans les rues du vieux Québec.

En Ontario
Début février : bal de neige à Ottawa. Sculptures sur glace et toutes sortes de jeux d’hiver.
Mi-juillet : Great Rendez-Vous. à Thunder Bay, sur le lac Supérieur. Reconstitution de l’époque de la traite des fourrures.
Mi-juillet : jazz à Ottawa. Après le festival de Montréal.
Début septembre : Toronto Film Festival. Des films, des vedettes, des paillettes.
Fin septembre : Niagara Grape and Wine Festival. Visites de vignobles, dégustations de vins, concerts à Saint Catharines et dans la région du Niagara.
Fin novembre : Canadian Aboriginal Festival. Toronto à l’heure amérindienne, culinaire et artistique.

Dans les provinces de l’Atlantique
Début juillet : festival des Lumières à Charlottetown (île du Prince-Edouard). Fête de la Confédération avec amuseurs, concerts et feux d’artifice.
Début juillet : Festival du Homard à Shédiac (Nouveau-Brunswick). Comme son nom l’indique.
1e quinzaine d’août : festival acadien de Caraquet (Nouveau-Brunswick). Des concerts, des parades, des évocations de l’ancienne culture
française.
Mi-octobre : Celtic Colours International Festival dans l’île de Cap-Breton. Musiques, chants, danses de tout le monde celtique.

Au Manitoba
Début août : Pioneer’s Days, au Menmonite Heritage. Village de Steinbach. L’époque héroïque de la Conquête de l’Ouest.

En Alberta
2e quinzaine de juillet : Calgary Stampede. La grande fête de l’Ouest, des rodéos, des parades, des concerts, beaucoup de couleur locale.
Fin juillet : Edmonton’s Klondike Days. Pour revivre le temps de la ruée vers l’or.
En Colombie-Britannique
Fin mai : Victoria Harbour Festival. Art, patrimoine et régates dans le délicieux port de l’île de Vancouver.

Au Yukon
Mi-août : Discovery Days Festival à Dawson. Défilés, jeux et barbecues pour célébrer la ruée vers l’or du Klondike.

Art et culture

Société multiethnique, le Canada célèbre toutes les cultures qui l’ont façonné. A commencer par l’art amérindien, dans les musées de Hull, Regina, Calgary, Vancouver et Victoria. D’autres musées, notamment à Montréal, Toronto, Halifax, possèdent de superbes collections d’art occidental, européen ou canadien.
Mais les Canadiens ne se morfondent pas dans leur passé. Aux cours de ces dernières décennies, tous les domaines de l’art et du spectacle, aussi bien littérature et peinture que théâtre, cinéma, musique, chansons, et même cirque et mode, ont été renouvelés par des créateurs pleins d’invention, souvent très appréciés hors de leurs frontières.

Littérature
De nombreux écrivains canadiens, toujours très attachés à leur terroir, sont régulièrement publiés en Europe. Ainsi Réjean Ducharme (L’Avalée des avalés), Marie Laberge (Juillet), Antonine Maillet, qui obtint le prix Goncourt 1979 pour son pittoresque Pélagie-la-Charrette, et bien d’autres.
Au théâtre, la truculence de Michel Tremblay, le dramaturge le plus populaire du Québec, fait merveille dans Les Belles-Sœurs et Le Vrai Monde, traduits dans plus de vingt langues.

Musique et spectacles
Après le grand ancêtre Félix Leclerc, puis Gilles Vigneault, Robert Charlebois et Diane Dufresne, une nouvelle venue, la chanteuse Céline Dion, a fait une entrée fracassante dans le show-biz mondial.
L’art du cirque lui-même a été totalement rénové par le Cirque du Soleil et par le Cirque Eloize, dont les tournées attirent aujourd’hui des millions de spectateurs.
Enfin, dans le domaine classique, l’orchestre symphonique de Montréal, le Ballet national du Canada, la Compagnie d’opéra canadienne, comptent parmi les meilleures formations du continent.

Cinéma
Des réalisateurs tels que David Cronenberg (Crash, A History of Violence), Atom Egoyan (Exotica), Denys Arcand (Le Déclin de l’Empire américain, Les Invasions barbares), et Norman McLaren (L’Anniversaire de Bob) ont rapporté au Canada des grands prix internationaux.

Peinture
Les toiles abstraites de Jean-Paul Riopelle figurent aujourd’hui dans les principaux musées du monde, mais des jeunes créateurs, comme Paterson Ewen et Geneviève Cadieux, mettent aujourd’hui à contribution d’autres techniques, notamment la vidéo et l’électronique.

 

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