Le Québec : Québec

De Montréal à Québec

L’autoroute 40 relie en 311 km les deux métropoles, mais il serait dommage de filer d’une traite pendant un circuit privé Canada, car la côte nord du Saint-Laurent abonde en jolis points de vue et en pittoresques villages. En quittant Montréal, on traverse d’abord les paysages verdoyants de Lanaudière, puis après Berthierville (80 km à l’est), ceux de la Mauricie-Bois-Francs.

Trois-Rivières
A 142 km à l’est de Montréal, et 130 km à l’ouest de Québec.
La vieille ville, très animée, conserve de beaux bâtiments en pierre des xviiie et xixe siècles, notamment le solennel monastère des Ursulines (734, rue des Ursulines. Ouvert de mai à fin octobre, du mardi au dimanche de 10 h à 17 h, de mars à avril, du mercredi au dimanche, de 13 h à 17 h. Sur rendez-vous en hiver. Entrée payante).

Parc national de la Mauricie
A 60 km au nord de Trois-Rivières. Ouvert du 8 au 28 mai et du 8 septembre au 18 octobre, tlj de 9 h à 16 h 30 (jusqu’à 21 h 30 le vendredi) ; du 29 mai au 7 septembre, tlj de 7 h à 21 h 30. Entrée payante.
Ce parc est constitué de 550 km2 de collines arrondies couvertes de forêts, entrecoupées de lacs, de cascades, de falaises escarpées, qui enchantent les randonneurs de tous les niveaux. Une route panoramique passe en revue les sites les plus spectaculaires, notamment le belvédère du Passage, à 30 km de l’entrée.

Québec

Berceau de la Nouvelle-France, « joyau du patrimoine mondial » selon l’Unesco, cette ville-musée a fêté son 400e anniversaire en 2008. Bon enfant et gardienne d’un savoureux art de vivre, elle entretient fidèlement sa distinction et son élégance héritées de l’Ancien Régime. Ses pittoresques ruelles pavées, ses bistrots à l’ancienne, ses grosses maisons de pierre transformées en boutiques d’artisanat, son atmosphère conviviale et festive en font la métropole la plus européenne du continent américain. Le cœur même de la francophonie canadienne.

Basse-Ville
Coincée entre le fleuve et la falaise de la Haute-Ville, c’est cette partie du vieux Québec, notamment la rue du Petit-Champlain, au-dessous du château Frontenac, qui voit fleurir avec le plus d’exubérance les bistrots, les antiquaires et les boutiques à la mode.

Suivez le guide !
Depuis la terrasse Dufferin, suivez le sentier qui longe la falaise jusqu’aux Plaines d’Abraham, au-delà de la citadelle. Une merveilleuse balade, au grand vent du Saint-Laurent.

Place Royale
Ici est née la Nouvelle-France lorsque, en 1608, Samuel de Champlain bâtit au bord du Saint-Laurent un poste fortifié de traite des fourrures. Aujourd’hui bordée de ravissantes maisons des xviie et xviiie siècles, cette place chargée d’histoire, où trône un buste en bronze de Louis XIV, est l’une des plus animées de la ville.

Musée de la Civilisation
85, rue Dalhousie. De fin juin à début septembre, tlj de 9 h 30 à 18 h 30. De septembre à juin, du mardi au dimanche de 10 h à 17 h. Entrée payante. Comme son nom l’indique, ce splendide bâtiment moderne,inauguré en 1988 sur le front du fleuve, passe en revue quatre siècles de vie et de culture québécoise. Sa section Mémoires mêle notamment par thèmes le présent au passé. Une autre illustre l’art, les cérémonies, les techniques de chasse et de pêche des premiers peuples autochtones.

Haute-Ville
Enserrée dans ses remparts, la Haute-Ville concentre sur un plateau dominant le Saint-Laurent la plupart des édifices et des lieux historiques du vieux Québec.

Citadelle
Visite guidée tlj à 13 h 30, du 1er novembre au 31 mars ; de 9 h à 17 h du 1er mai au 30 juin ; de 9 h à 18 h toutes les 15 minutes du 1er juillet au 31 août  ; de 9 h à 16 h en septembre ; de 10 h à 15 h en octobre et de 10 h à 16 h en avril. Relève de la garde tlj à 10 h du 24 juin au 1er septembre. Tél. : 418 694 281. Entrée payante.
Vaste ensemble à la Vauban de bastions et de bâtiments dont certains sont encore occupés par l’armée, la citadelle est la plus importante des fortifications construites au Canada durant la période coloniale britannique. On visite notamment l’ancienne poudrière, convertie en musée militaire. Vue splendide sur toute la ville.

Château Frontenac et la terrasse Dufferin
Avec ses clochetons revêtus de cuivre et ses murs de brique rehaussés de pierre de taille, cet énorme bâtiment de style vaguement médiéval dressé au-dessus du Saint-Laurent symbolise depuis un siècle la ville de Québec. Certes c’est un palace, mais c’est aussi un musée. On peut le visiter en compagnie de guides vêtus à l’ancienne. Depuis la terrasse Dufferin, large promenade au plancher de bois qui longe le château Frontenac, panorama superbe sur la Basse-Ville et sur le fleuve. On y grimpe facilement depuis la Basse-Ville, par un funiculaire.

Musée du Fort
10, rue Sainte-Anne, face à la place d’Armes. Ouvert de février à mars, du jeudi au dimanche de 11 h à 16 h ; du 1er avril à fin octobre, tlj de 10 h à 17 h ; en novembre et décembre, du jeudi au dimanche de 11 h à 16 h. Entrée payante. Douze fois par jour, un son et lumière de 30 min fait revivre sur un grand diorama-maquette les sièges de Québec et la bataille des plaines d’Abraham.

Suivez le guide !
Chaque année depuis 1955 a lieu, de fin janvier à mi-février, le carnaval d’hiver de Québec. Sports d’hiver, sculpture sur neige, course en canot ou en traîneau à chiens sont autant d’activités qui font de cet évènement le plus grand carnaval d’hiver au monde et le troisième dans le palmarès des carnavals, après Rio et la Nouvelle-Orléans.

Monastère des Ursulines
12, rue Donnacona. Le musée du monastère est fermé aux visiteurs jusqu’au printemps 2010. Par la suite, ouverture de mars à avril et octobre à novembre, du mardi au dimanche de 13 h à 17 h ; de 10 h à 17 h de mai à septembre. De décembre à mars sur réservation. Entrée payante.
Première institution pour jeunes filles créée en Amérique du Nord (1641), cet imposant ensemble conserve dans sa chapelle un splendide décor baroque d’avant la conquête anglaise, et dans son musée de nombreuses œuvres d’art et objets datant de la présence française.

Musée de l’Amérique française
2, côte de la Fabrique. Ouvert de fin juin à début septembre, tlj de 9 h 30 à 17 h ; de septembre à juin, du mardi au dimanche de 10 h à 17 h. Entrée payante. Installé dans une partie du Vieux Séminaire de Québec, le musée rassemble des œuvres d’artistes européens et canadiens, des pièces d’orfèvrerie, des livres, des meubles et toutes sortes d’instruments scientifiques qui témoignent de l’importance de la culture française en Amérique du Nord.

Notre-Dame-de-Québec
16, rue Buade. Visites tlj à partir de 9 h (de novembre à fin avril du lundi au vendredi jusqu’à 15 h 30, de mai au 23 juin et du 4 septembre à fin octobre jusqu’à 17 h, du 24 juin à début septembre jusqu’à 18 h), le samedi jusqu’à 16 h 30 et le dimanche de 12 h 30 à 16 h 30. Entrée payante. Cinq fois par jour pendant l’été, un spectacle son et lumière raconte l’histoire de cette basilique-cathédrale créée en 1647, la plus ancienne paroisse en Amérique du Nord, presque totalement reconstruite au cours du xixe siècle et ravagée par les flammes en 1922, et qui pendant trois cents ans s’est identifiée au destin du Québec.

Assemblée nationale du Québec
A l’angle de la Grande Allée et de l’av. Honoré-Mercier. Ouvert de septembre à juin, du lundi au vendredi de 9 h à 16 h 30, ainsi que le week-end de 10 h à 16 h 30 durant l’été. Entrée libre. Le bâtiment fut construit entre 1877 et 1886. Son style architectural Second Empire, inspiré du Louvre, donne à la chambre élective du Parlement du Québec – dont la première session s’ouvrit en 1792 – un caractère unique en Amérique du Nord.

Grande Allée
On appelle ainsi la grande artère du Québec hors les murs. Ses bars, restaurants et cafés-terrasses attirent une clientèle très branchée jusque tard dans la nuit.

Les plaines d’Abraham, une funeste bataille
Ce fut le Waterloo de la Nouvelle-France. Assiégée et bombardée depuis juillet 1759 par la flotte britannique, la ville de Québec attendait des troupes venues de France. Vainement. Le 13 septembre, les Anglais se décident à attaquer. Cinq mille soldats débarquent de nuit au pied de la falaise, se hissent au sommet, et débouchent au matin sur le plateau appartenant à un riche agriculteur du nom d’Abraham Martin. La bataille s’engage aussitôt mais les Français, surpris, ne peuvent résister à l’assaut. Les deux généraux en chef, Montcalm et Wolfe, sont tués au combat. Québec est bientôt occupé. Les troupes françaises se retirent pour l’hiver à Montréal. Au mois d’avril suivant, elles reviennent, attaquent, l’emportent, mais pour s’assurer une victoire définitive, il leur faut des renforts. Enfin un bateau arrive… Il est anglais. C’est la fin du Canada français.

Parc des Champs-de-Bataille
Ce grand plateau boisé, qui s’étend hors les murs jusqu’à la citadelle, est aujourd’hui bien pacifique. C’est pourtant là, en un lieu appelé les Plaines d’Abraham, que s’est déroulée en 1759 la bataille qui devait mettre fin à la présence française au Canada.

Musée national des Beaux-Arts du Québec
Parc des Champs-de-Bataille. Ouvert de début juin à début septembre, tlj de 10 h à 18 h, le mercredi jusqu’à 21 h, de septembre à fin mai du mardi au dimanche de 10 h à 17 h et le mercredi jusqu’à 21 h. Entrée payante pour les expositions temporaires. Entrée libre pour la collection permanente. Les trois pavillons du musée, dressés sur une partie des Plaines d’Abraham, suivent à travers plus de 20 000 œuvres l’évolution de l’art québécois, du xviiie siècle à nos jours. Reconstitution de la célèbre bataille dans le pavillon Baillairgé.