Le Québec : Montréal : hors du centre, et environs

Hors du centre

 

Parc des Iles
A quelques stations de métro du centre-ville, l’île Sainte-Hélène, qui accueillit en 1967 l’Exposition universelle, a été transformée en immense parc de loisirs. Sa voisine, l’île Notre-Dame, accueille le casino de la ville, le pavillon de la France, le circuit de Formule 1 et propose aussi des plages aménagées près de l’ancien bassin olympique !

Jardin botanique
4101, rue Sherbrooke Est. Ouvert tlj sauf lundi. De novembre à mai, de 9 h à 17 h, de mi-mai à fin août de 9 h à 18 h (21 h jusqu’à fin octobre). Entrée payante, possibilité de combiner les visites du jardin, de l’Insectarium et du Biodôme. Plus de 21 000 espèces de plantes, 10 serres d’exposition, 30 jardins sont répartis sur les 75 ha du jardin botanique… avec une grande vedette : le jardin de Chine.C’est le plus grand du genre hors d’Asie. Un peu plus loin,l’Insectarium rassemble des nuées de papillons du Québec et des milliers d’insectes venant de tous les coins de la planète.

Suivez le guide !
Découvrez quelques spécialités gourmandes : les bagels (notamment ceux de la pâtisserie Saint-Viateur Bagel du 263, rue Saint-Viateur Ouest), ainsi que la poutine, plat typique québécois composé de frites, fromage et sauce à la viande, servi 24 h/24 au restaurant La Banquise (994, rue Rachel Est).

Biodôme
4777, av. Pierre-de-Coubertin. Ouvert tlj de 9 h à 17 h, 18 h l’été. Entrée payante. Installé en 1992 dans le complexe des jeux de 1976, au pied de la tour inclinée qui supporte le toit rétractable du stade olympique,ce musée reconstitue cinq écosystèmes (la forêt tropicale, la forêt laurentienne, le Saint-Laurent marin, l’Arctique et l’Antarctique).

Les environs

Lanaudière
Outre Terrebonne et les jolis bâtiments anciens de son île des Moulins (Ouvert de fin juin à fin août, du mercredi au dimanche de 13 h à 21 h. Entrée libre), plusieurs bourgades d’autrefois méritent une visite. Notamment Joliette (75 km au nord de Montréal) pour son musée d’Art, l’un des plus importants du Québec (art sacré québécois et européen, peintres canadiens modernes) ; Berthierville (80 km de Montréal en suivant la rive nord du Saint-Laurent) pour sa superbe église Sainte-Geneviève de style Louis XVI ; etRawdon (75 km au nord de Montréal) pour ses chutes d’eau et ses cascades.

Vallée du Richelieu
A moins d’une heure de voiture de Montréal, les amateurs de paysages apaisants, de souvenirs historiques et de bonne chère trouvent aisément leur bonheur. Il leur suffit de franchir le Saint-Laurent et, au cœur de la région appelée Montérégie, de suivre les bords de la rivière Richelieu. Dominant les rapides, le fort Chambly (32 km est de Montréal par la route 10. Ouvert de fin juin à début septembre, tlj de 10 h à 18 h, d’avril à mai, et du mercredi au dimanche de 10 h à 17 h de septembre à fin octobre. Entrée payante) se dresse au milieu d’un parc splendide et témoigne du passé militaire de la Nouvelle-France. D’abord élevé en bois, en 1665, pour bloquer les incursions des Iroquois, puis reconstruit en 1750 pour lutter contre les Anglais, ce bâtiment massif garde des uniformes et des objets évoquant la vie quotidienne des soldats de l’époque.

Centre de la nature du mont Saint-Hilaire
422, chemin des Moulins, mont Saint-Hilaire. Ouvert tlj de 8 h à 1 h avant le coucher du soleil. Entrée payante. A 30 min de Montréal par l’autoroute 20, le mont Saint-Hilaire offre 24 km de sentiers sur l’une des plus vieilles collines montérégiennes. Surnommé le Pain de Sucre, le point culminant (411 m) permet d’admirer la vallée du Richelieu et même Montréal. Classé première réserve de la biosphère au Canada par l’Unesco, le mont Saint-Hilaire appartient à l’université montréalaise de McGill, en charge de la préservation du site.

Chemin des Patriotes
On suit ce chemin en descendant sur la rive droite la route 133 Nord jusqu’à Saint-Charles-sur-Richelieu(30 km nord de Chambly), où furent écrasés en 1838 des Canadiens français insurgés contre le pouvoir britannique. Un monument et une maison-musée (Maison des patriotes, 610, chemin des Patriotes. Ouvert de mai à septembre, du mardi au dimanche, de 11 h à 18 h, jusqu’à 20 h le jeudi, et de novembre à avril, du mardi au vendredi de 11 h à 17 h. Entrée payante) célèbrent leur souvenir 10 km plus au nord, à Saint-Denis-sur-Richelieu, où ils avaient remporté l’année précédente une première victoire.

Route des Vins
De part et d’autre de Saint-Denis, le chemin des Patriotes se confond avec la route des Vins, longue suite d’étroites parcelles bordant le Richelieu, sur lesquelles des vignes résistant à des températures de -30 °C donnent des vins rouges, blancs et rosés très agréables. On peut en goûter gracieusement chez Guy Tardif,ancien ministre de René Lévesque devenu vigneron (1149, chemin des Patriotes, Saint-Denis). La route 133 se poursuit encore pendant 30 km sur les bords verdoyants du Richelieu, jusqu’à la charmante petite ville deSorel où il se jette dans le Saint-Laurent.

Les Laurentides
En une heure et quelques depuis Montréal, l’autoroute 15 mène au cœur de l’une des natures les plussauvages du Canada dont les montagnes peu élevées suivent un cours parallèle au fleuve Saint-Laurent. Eté comme hiver, c’est un paradis pour les randonneurs. Plusieurs petites villes constituent d’excellentes bases de départ pour la découverte de ces Pays-d’en-Haut : Saint-Sauveur-des-Monts (61 km au nord-ouest de Montréal), à 3 km de la station de ski de Mont-Saint-Sauveur ; Sainte-Adèle (à 9 km), à 24 km à l’est de la minuscule station de Sainte-Marguerite d’où une route en pleine forêt fait le tour du romantique lac Masson ; Sainte-Agathe-des-Monts (86 km au nord-ouest de Montréal) et son splendide lac des Sables ; enfin, 37 km plus loin, le village et la nouvelle station de Mont-Tremblant, la plus élégante de l’est du Canada.

Parc du Mont-Tremblant
A 140 km au nord-ouest de Montréal via Saint-Jovite, sur la 15. Ouverture à l’année, services variables selon les sites, consulter le www.sepaq.com/pq/mot/fr/ Certaines routes sont fermées l’hiver. Entrée payante.
Plus de 400 lacs jalonnent ces 1 500 km2 de massifs montagneux frisant les 1 000 m d’altitude, couverts de forêts d’érables et de bouleaux, où abondent orignaux, ours bruns, castors et des multitudes d’oiseaux, dontle grand héron bleu. Le secteur de la Diable est le plus accessible et l’un des plus riches en excursions, cascades, sentiers en corniche… C’est aussi le plus fréquenté.

Mont-Tremblant, la reine des neiges
Seuls quelques bâtiments en bois, dont une gare de western, occupaient les premières pentes d’une montagne proche du village de Mont-Tremblant lorsque Intrawest, une société de Vancouver spécialisée dans l’aménagement des stations de sports d’hiver, acheta tout le site en 1991. Dix ans et 800 millions de dollars plus tard, un village à la Disney est né, avec ses chalets aux teintes pastel et aux toits blancs comme neige, ses guirlandes lumineuses accrochées tout au long des rues piétonnières, ses boutiques de conte de fées garnies de produits de luxe. Des hôtels somptueux reçoivent la clientèle la plus branchée d’Amérique du Nord. Une centaine de pistes, desservies par 13 remontées, dévalent les 650 m de dénivellation. D’autres enchantent les amateurs de fond. Ses fidèles, et ils sont nombreux, l’appellent aujourd’hui la « reine des neiges ».

Cantons-de-l’Est

Des collines boisées, des pâturages, des lacs (souvent difficilement accessibles)… C’est dans cette région frontalière du Vermont, appelée également Estrie, que les loyalistes américains fidèles à la Couronne britannique se réfugièrent en 1783, quand les colonies anglaises du sud devinrent indépendantes. C’est aujourd’hui l’un des buts d’évasion favoris du week-end des Montréalais, comme en témoigne l’abondance des résidences secondaires tout autour de Sherbrooke (150 km à l’est de Montréal par l’autoroute 10),chef-lieu de la région et siège d’une université de langue française très renommée. Nichée sur un piton dominant le lac Memphrémagog, à 20 km au sud de la petite ville de Magog (120 km de Montréal), l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, fondée en 1912, dresse ses sobres bâtiments de style moderne dans un site superbe (Ouvert de 5 h du matin à 19 h 45 ; chaque jour à 11 h, office célébré en chant grégorien). C’est cependant, un peu plus loin, le village de North Hatley (135 km est de Montréal) qui résume le mieux le charme de toute cette région, avec ses superbes maisons en bois à larges terrasses extérieures dominant le lac Massawippi.

Outaouais

Longtemps sillonnée par les coureurs des bois, cette région du Québec mitoyenne de l’Ontario, à l’ouest de Montréal, fut colonisée par des loyalistes américains au début du xixe siècle. L’Outaouais marie la vie citadine et la proximité d’une nature paisible avec ses 20 000 lacs et sa douzaine de rivières.

Montebello
A 130 km à l’ouest de Montréal par la route 148.
Cette minuscule bourgade située sur la rive nord de la rivière des Outaouais, du nom d’une tribu apparentée aux Algonquins, possède l’une des vedettes de l’hôtellerie mondiale : le château Montebello(392, rue Notre-Dame), gigantesque bâtiment en rondins construit en 1929 dans le style trappeur, et transformé plus tard en refuge de luxe. Autre visite intéressante, le manoir Papineau (500, rue Notre-Dame. Ouvert du 23 mai au 12 juin du mercredi au dimanche de 10 h à 17 h, puis tlj jusqu’en septembre. Les samedi et dimanche le reste de l’année. Entrée payante), grande villa néoclassique élevée en 1848 par le premier homme d’Etat francophone du Canada, a gardé son riche mobilier Second Empire.

Hull
A 210 km à l’ouest de Montréal, et 400 km à l’est de Toronto. Située au bord de la rivière des Outaouais, face à la capitale fédérale Ottawa dont elle est le prolongement, cette petite ville francophone, verdoyante et très animée, abrite depuis la fin des années 1980 le plus beau musée du pays consacré à l’histoire canadienne.

Musée canadien des Civilisations
100, rue Laurier. Ouvert de mai à mi-octobre, tlj de 9 h à 18 h, 20 h les jeudi et vendredi de début juillet à fin août. De mi-octobre à fin avril, du mardi au dimanche de 9 h à 17 h. Entrée payante.
Cet énorme complexe à la silhouette résolument moderne, sculptée comme le dit son architecte « par le vent, les cours d’eau et les glaciers », se découpe en deux parties principales. Au niveau inférieur, la Grande Galerie, avec ses maisons amérindiennes de la côte pacifique, reconstitue de manière très vivante l’art et la culture des populations autochtones. Au niveau supérieur, la salle du Canada retrace 1 000 ans d’histoire, avec des scènes évoquant l’arrivée des Vikings, le commerce des fourrures, le développement de la vie citadine sous le règne de la reine Victoria, les débuts de la colonisation, etc. A ces deux grandes sections s’ajoutent un musée de la Poste, un musée canadien des Enfants et un cinéma à écrans Imax et Omnimax.

La Gatineau, un parc capital
Les fonctionnaires d’Ottawa, la capitale fédérale, n’ont qu’à traverser la rivière des Outaouais pour se dilater les poumons, l’hiver, sur les pistes de fond, et l’été, au long des 125 km de sentiers de randonnée du parc de la Gatineau. Un gigantesque morceau de nature, riche en lacs, cours d’eau et belvédères dominant de superbes forêts, qui moutonne à 8 km de Hull. Une route de 34 km permet de découvrir les plus beaux coins de ce parc vallonné de 35 000 ha, notamment le lac Meech, où se déroula vainement en 1990 une conférence destinée à résoudre les conflits entre le Québec et les autres provinces du Canada (Centre d’accueil d’Old Chelsea, ouvert tlj de 9 h à 17 h. Accès voiture payant).

Abitibi-Témiscamingue

Au nord du verdoyant Outaouais, les plaines immenses de cette région du Nord-du-Québec s’étendent jusqu’à Radisson, sur la baie James (1 450 km au nord-ouest de Montréal). C’est là que, en douze ans de travaux pharaoniques, la société Hydro-Québec a construit la plus grande centrale souterraine du monde (Visite guidée de 4 h, tlj du 15 juin au 3 septembre à 8 h, sauf mardi. Réserver 48 h à l’avance au 1800 291 8486). On retrouve les traces de cette mini-ruée à Val-d’Or (530 km au nord-ouest de Montréal par la route 117) dont le village minier de Bourlamaque ouvre à ses rares visiteurs une de ses anciennes galeries, profonde de 90 m (Mine Lamaque. Ouvert de fin juin à début septembre, tlj de 9 h à 18 h. Entrée payante). On ne compte guère, dans ces espaces infinis, que deux autres bourgades : Rouyn-Noranda (638 km au nord-ouest de Montréal), modeste capitale très fleurie, réputée pour son festival international du Cinéma, en octobre, et Ville-Marie (675 km à l’ouest de Montréal), dont le fort-Témiscamingue (Ouvert tlj de juin à septembre de 9 h à 17 h ; de 9 h 30 à 17 h 30 en juillet et août. Entrée payante) raconte l’histoire du commerce des fourrures. La visite se combine avec une promenade dans la forêt enchantée voisine, dont les arbres, déformés par le poids de la neige, possèdent des formes étranges.