Rappel historique

Dès le XVIIIe siècle, la ville affirme sa vocation commerciale, favorisant les échanges avec les colonies anglaises d’Amérique et des Antilles.
Porte d’entrée du tabac en provenance du Nouveau Monde, elle devient l’un des principaux foyers britanniques de l’industrialisation lourde (charbon, fer et acier), puis de la construction navale. Le XIXe siècle en fait la « deuxième cité de l’Empire ».
Le XXe siècle, qui malmène les industries traditionnelles, se montre beaucoup plus ingrat avec elle. Désœuvrée, elle véhicule l’image d’une cité triste et noirâtre, avant de connaître une spectaculaire métamorphose. Elle est élue Ville européenne de la culture en 1990, puis Ville de l’architecture et du design du Royaume-Uni en 1999. Sa rapide évolution s’apparente à une révolution.
La cité se lance dans un ambitieux programme immobilier – Homes for Future – auquel participent de très grands architectes européens. Elle multiplie les hôtels de luxe et les galeries marchandes. Le Scottish Opera, le Scottish Ballet, le Centre d’art dramatique, plus quatre grands orchestres y élisent domicile. Les principaux artistes du pays aussi, tels l’acteur Robert Carlyle ou l’écrivain James Kelman. Glasgow devient même la première ville de Grande-Bretagne où le couturier italien Gianni Versace choisit de s’installer.
Aujourd’hui, l’ex-métropole ouvrière est devenue l’un des vingt plus grands centres financiers d’Europe et la cité la plus dynamique d’Ecosse. Elle vient de se voir nommée Ville Unesco de musique.

Clyde Auditorium & SSE Hydro, Glasgow

Clyde Auditorium & SSE Hydro, Glasgow By: Andy PriceCC BY-NC-SA 2.0

Le centre

Glasgow n’est pas une ville homogène. Le Great Glasgow annonce près d’un million d’habitants. Un plan est indispensable pour ne pas s’égarer dans cette vaste agglomération de cuvettes et de collines, de coins et de recoins.
Le centre, opulent, s’articule autour de George Square et de la statue de Walter Scott.D’imposants immeubles bordent cette place aérée, plantée de beaux arbres et toujours très animée. La plupart datent de l’ère victorienne, telle la City Chambers, dont la façade néo-classique cache un intérieur somptueux, de style Renaissance italienne (Visites guidées du lundi au vendredi à 10 h 30 et à 14 h 30. Entrée libre).

Glasgow Cathedral

Cathedral Square. Ouvert tlj de 9 h 30 à 13 h et de 14 h à 18 h (16 h hors saison), dimanche de 14 h à 17 h. Entrée libre.
Une des rares églises gothiques écossaises qui aient échappé aux exactions de la Réforme. Elle est construite sur deux niveaux. Mention spéciale pour le collatéral de style gothique flamboyant, ajouté par l’évêque Blacader et qui porte son nom. Provocation ?
Le cimetière est dominé par la statue de John Knox, fondateur de l’Eglise presbytérienne.

St Mungo Museum of Life and Art

2 Castle Street. Ouvert tlj de 10 h (11 h le dimanche) à 17 h. Entrée libre. Inauguré en 1993, c’est le seul musée existant qui mette en scène les grandes religions de la planète. Un œcuménisme qui a suscité de nombreuses polémiques.
Un jardin zen, le premier créé en Grande-Bretagne, s’efforce de les apaiser ! Ne pas manquer le célèbre Christ de saint Jean de la Croix par Dalí.

Mackintosh, le visionnaire

Critiqué de son vivant, Charles Rennie Mackintosh, enfant de Glasgow et père du Modern Style, bénéficie, de nos jours, d’une extraordinaire popularité.
Né en 1868, il était de ces architectes qui considèrent qu’architecture et art décoratif forment un tout. Influencé par le mouvement anglais de William Morris, Arts and Crafts, son style se caractérise par un grand dépouillement, un souci d’équilibre entre lignes verticales et horizontales, une recherche systématique de la lumière.
Depuis quelques années, la municipalité de Glasgow met en valeur les œuvres majeures d’un visionnaire qui se heurta, trop souvent, à l’incompréhension de ses contemporains.

Suivez le guide !

Au 3, Castle Street se trouve la plus vieille demeure de Glasgow (1471) : Provand’s Lorship.

Gallery of Modern Art

Queen Street. Ouvert tlj de 10 h (11 h vendredi et dimanche) à 17 h (20 h le jeudi). Entrée libre.
Inauguré par la reine en 1996, le lieu multiplie les hardiesses dans le cadre d’expositions interactives.
C’est une des attractions culturelles les plus prisées de la ville. Chacun de ses quatre niveaux est dédié à un des éléments naturels : air, eau, terre et feu. Sculpture, art graphique, peinture, mobile, photographie : carte blanche est donnée à de nombreux artistes contemporains, d’Ecosse et d’ailleurs, tels Niki de Saint-Phalle ou Victor Vasarely.

Le cœur de la cité

Totalement ou partiellement réservé aux piétons, le cœur de la cité témoigne, avec force, de la régénération de Glasgow. Il faut s’y mêler à la foule, serrée et ondulante, qui va d’une boutique ultrabranchée à un énorme centre commercial dans Argyle Street, Buchanan Street, Sauchiehall Street.
A l’ouest de High Street, les immeubles victoriens de Merchant City ont échappé, de peu, à la démolition. Glorieux témoins des plus riches heures de la cité et fiefs des importateurs de tabac aux XVIIIe et XIXe siècle, ils bénéficient, aujourd’hui, d’une politique de restauration active.
Dans une ambiance effervescente, quelques bâtiments se révèlent particulièrement significatifs du poids historico-culturel de Glasgow, entre Trades House (Glassford Street) et ses fenêtres vénitiennes, Hutcheson’s Hall (158 Ingram Street) qui abrite le National Trust of Scotland ou Willow Tea Room (217 Sauchiehall Street), entièrement conçu et décoré par Mackintosh.

Lighthouse

11 Mitchell Lane. Ouvert tlj de 10 h à 17 h. Entrée payante.
Dans les anciens locaux du journal The Herald, un centre du design inauguré en 1999. Exposition permanente consacrée à Mackintosh.

Pippin Center

30-34 McPhater Street. Ouvert tlj de 10 h à 17 h. Entrée payante.
De la cornemuse à trois bourdons, gonflée à la bouche, à la cornemuse à soufflet, tout sur l’instrument national écossais, y compris des cours pour en jouer.

Suivez le guide !

Au 17-19 Drury Street, le Horseshoe Bar possède un des plus longs bars de toute la Grande-Bretagne !

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Au mois d’août, Glasgow accueille le plus important concours de cornemuse du pays (World Pipe Band Championship).

Suivez le guide !

Le Waverley, dernier bateau à aubes de la rivière Clyde, propose des croisières d’une journée au départ d’Anderson Quay.

Glasgow School of Art

167 Renfrew Street. Ouvert (visites guidées) du lundi au vendredi à 11 h et à 14 h, samedi à 10 h 30 et à 11 h 30. Entrée payante.
Œuvre majeure de Charles Rennie Mackintosh, l’école des Beaux-Arts de Glasgow témoigne de l’esprit novateur de son concepteur, notamment sa bibliothèque, qui constitue un étonnant exercice de style.

Tenement House

145 Buccleuch Street. Ouvert de mars à novembre tlj de 14 h à 17 h. Entrée payante. Une véritable curiosité que cette reconstitution d’un appartement du début du XXe siècle, avec sa cuisinière à charbon, sa batterie de casseroles, son service à thé.

Le quartier de l’Université

Le nom de Glasgow viendrait du gaélique glas-chu : « bel endroit vert ». Une hypothèse que confirme le quartier de l’Université, très aéré autour des grands arbres de Kelvingrove Park.
A l’ouest du centre-ville, on le rejoint sans mal à pied en suivant la très commerçante Sauchiehall Street, puis Dumbarton Street.
Habité par les couches les plus aisées de la population, il réunit de superbes immeubles victoriens, notamment sur Royal Crescent, des musées, des galeries d’art.

Kelvingrove Art Gallery and Museum

Argyle Street, Kelvingrove Park. Ouvert tlj de 10 h (11 h vendredi et dimanche) à 17 h. Entrée libre.
3 000 peintures, 12 500 dessins et gravures, 300 sculptures : rénové pour un coût de £ 28 millions, ce musée centenaire, un peu cérémonieux peut-être, compte parmi les plus riches de toute la Grande-Bretagne.
Il y a là des œuvres de Rembrandt, Rubens, Botticelli, mais aussi de Picasso, Utrillo, Pissarro. Riche présence de la peinture écossaise dans l’aile est, du XVIe au XXe siècle. Les amateurs d’armures et d’armes, européennes et orientales, s’attarderont au rez-de-chaussée. Dédié aux arts décoratifs, le premier étage mérite une mention toute particulière pour son exposition de verrerie, d’orfèvrerie, d’argenterie et de céramique.

Glasgow, planète foot

Peu de villes d’Europe proposent, chaque année, autant de matchs de football. Glasgow vient même d’ouvrir un petit musée consacré au ballon rond, à Hampden Park. Il faut dire qu’à elle seule la cité possède quatre équipes : Celtic, Rangers, Patrick Thistle et Queen’s Park.
Un vieil antagonisme oppose les deux plus célèbres : historiquement, les Glasgow Rangers, c’est le club des protestants, le Celtic, celui des catholiques. Quand les deux équipes se rencontrent, toujours à guichets fermés, il y a de l’électricité dans l’air ! Aujourd’hui, les recrutements, qui s’effectuent à l’échelon planétaire, conduisent les entraîneurs à moins d’ostracisme.
Et sans doute Basile Boli, qui joua chez les Rangers, fut-il choisi sur ses qualités sportives plutôt que sur ses convictions religieuses.

Museum of Transport

Kelvin Hall, 1 Bunhouse Road. Ouvert tlj de 10 h (11 h le dimanche) à 17 h. Entrée libre.
Amusant comme tout, avec ses bicyclettes et ses locomotives, ses poussettes et ses tramways… Ne pas manquer l’évocation des grandes heures de la construction navale à Glasgow (Clyde Room), ni la fidèle reconstitution d’une rue des années 1930 (Kelvin Street).

Hunterian Art Gallery

University Avenue, 82 Hillhead Street. Ouvert du lundi au samedi de 9 h 30 à 17 h (13 h le samedi hors saison). Entrée libre.
Le lieu est éclectique, entre ses remarquables estampes des XVIe et XVIIe siècles, ses sculptures contemporaines, ses grands noms de la peinture écossaise du XXe siècle, ses tableaux de Chardin, Sisley ou Rembrandt (La Mise au tombeau),sans oublier la Mackintosh House, reconstitution de la demeure du célèbre architecte, avec mobilier d’époque.
La galerie abrite également la plus importante collection européenne d’œuvres et d’objets personnels de James McNeill Whistler, peintre américano-écossais du XIXe siècle.

Central Thread Agency

Central Thread Agency By: Dave SutherlandCC BY-NC-SA 2.0

Hunterian Museum

University Avenue, Gilmorehill Building. Ouvert du lundi au samedi de 9 h 30 à 17 h. Entrée libre.
Il vaut surtout pour son étonnante section de numismatique, qui réunit quelque 30 000 pièces et médailles.

Botanic Gardens

730 Great Western Road. Ouvert tlj de 7 h au coucher du soleil. Entrée libre.
Au cœur du West End, près de la rivière Kelvin, un havre de paix dominé par le Kibble Palace : une des plus vastes serres victoriennes que possède la Grande-Bretagne. Elle abrite des spécimens de la flore du monde entier ; sa collection de fougères arborescentes est particulièrement spectaculaire.

Suivez le guide !

Au nord-ouest des Botanic Gardens, la Queen’s Cross Church est la seule église bâtie par Charles Rennie Mackintosh.

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