Ce chapelet d’îles portugaises dispersées en plein océan Atlantique, au relief modelé par les volcans, au climat doux, à la végétation luxuriante, a été pendant des siècles l’escale des grands navigateurs sur la route des Amériques et de l’Asie.

Carte d’identité de Madère

Situation : 1 000 km de Lisbonne ; 700 km des côtes marocaines
Superficie : 740 km2
Population : 247 400 habitants
Densité :308,8 hab./km2
Capitale : Funchal, sur la côte sud (101 000 hab.)
Statut politique : Région autonome de la République portugaise
Président du gouvernement autonome régional : Dr Alberto João Jardim (social-démocrate)
Religion : Catholique
Langue : Portugais
Monnaie : Euro
PIB : 20 000 €/hab.

Madère

Une barrière montagneuse d’origine volcanique, culminant à 1 800 m d’altitude, partage sur toute sa longueur ce petit bout de Portugal perdu à 700 km des côtes du Maroc.
Elle donne à l’île une extraordinaire variété de paysages et lui assure une luxuriance végétale qui lui a valu le surnom de jardin de l’Atlantique.
Sur les 1 500 espèces de plantes répertoriées, 156 ne poussent qu’à Madère.
Sur les premières pentes de son versant sud, très ensoleillé, bien protégé des vents alizés porteurs d’humidité et découpé en terrasses depuis des générations, bananiers et citronniers, jacarandas et hibiscus, orchidées et bougainvillées s’épanouissent dans la chaleur tropicale.

inside Sao Vicente lava cave

inside Sao Vicente lava cave – Madeira By: Rupert GanzerCC BY-NC-SA 2.0

Soudain, un autre monde

Plus haut, quelques rangées de vignes se nichent sur de minces bandes de terre apportées à dos d’homme.
Plus haut encore, des forêts d’eucalyptus puis de résineux s’emparent de la montagne. Enfin, des landes désolées moutonnent à l’infini.
Des pics acérés déchirent la brume qui escalade le versant nord.
Poussés par les alizés, les nuages s’accumulent sur les falaises abruptes qui bordent le littoral. On aborde un autre monde, austère, tailladé par l’érosion, ruisselant de végétation tropicale.

Des milliers d’oiseaux

Madère en compte plus de 200 espèces.
Notamment le bisbis, un roitelet que l’on ne trouve nulle part ailleurs. En revanche, aucun insecte, serpent ou animal dangereux. Rien que des petits lézards gris et, au large des côtes, les poissons tropicaux que l’on pêche traditionnellement au gros.

Et aussi Porto Santo

Cinquante kilomètres au nord-est, l’île de Porto Santo, plus modeste et bien moins fréquentée, allonge sur 9 km le seul trésor dont Madère soit privée : de splendides plages de sable.

Carte d’identité des Açores

Situation : De 1 300 à 1 900 km à l’ouest de Lisbonne ; environ 3 500 km de la côte américaine
Superficie : 2 333 km2
Population : 245 400 habitants dont la moitié à São Miguel
Densité : 105,7 hab./km2
Villes principales : Ponta Delgada (São Miguel), Angra do Heroismo (Terceira), Horta (Faial)
Statut politique : Région autonome de la République portugaise
Président du gouvernement autonome régional : Carlos Manuel Martins do Vale Cesar (parti socialiste)
Religion : Catholique
Langue : Portugais
Monnaie : Euro
PIB : 13 900 €/hab.

Les Açores

Situé sur le parallèle de Lisbonne, donc sensiblement au nord de Madère, cet archipel perdu au cœur de l’Atlantique étire sur 600 km neuf îles-jardins resplendissantes de fleurs. A l’est, la petite Santa Maria et São Miguel, la plus grande et la plus développée ; au centre, Terceira, Graciosa, São Jorge, Faial et Pico ; à l’ouest, les deux plus isolées, Flores et Corvo.
Toutes sont nées d’éruptions volcaniques ; toutes sont truffées de cendres et de pierres basaltiques ; la plupart abritent des lacs de cratère cernés de rhododendrons, d’hortensias, d’azalées et de camélias.

Le plus haut sommet du Portugal

Chaque île, pourtant, est différente de sa voisine. Non par le climat, car, selon l’expression consacrée, on vit aux Açores quatre saisons en un seul jour. Mais chacune envoûte par un charme particulier.
On vit sous l’emprise, dans l’île du même nom, du mont Pico, la plus haute montagne du Portugal, cône noir anthracite pointant à 2 351 m d’altitude. Avec, à ses pieds, le carrousel des baleines et des dauphins.

Des vaches et des fleurs

A Faial, la rade majestueuse se souvient des grands navigateurs qui y ont fait escale durant leurs traversées transatlantiques.
A São Miguel, les paysans cuisent leurs viandes et leurs poissons sur les fumerolles brûlantes qui s’échappent du fond du cratère de Furnas.
A Terceira, des vignes jaillissent des champs de lave quadrillés de murets de basalte. Tandis que, partout, les bords des routes et des sentiers croulent sous les fleurs et que, dans les prairies verdoyantes, des vaches frisonnes ou charolaises pâturent tranquillement, au grand vent du large.

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