Madagascar est un monde à part qui ne se satisfait pas d’un simple survol. Forte de ses innombrables attraits et spécificités, l’île Rouge se vit au rythme de ses habitants et se découvre au gré de ses contrastes. Harmonieux mélange de culture africaine et d’apports asiatiques, elle se laisse aimer au fil de ses rivières et de ses forêts primaires, de ses envoûtants villages et de ses plages paradisiaques.
Carte d’identité de Madagascar
Nom : République de Madagascar (Repoblikan’i Madagasikara)
Capitale : Antananarivo (5 323 000 habitants)
Villes principales : Tamatave (2 662 000 habitants), Diego-Suarez (1 242 000 habitants), Tuléar (2 661 000 habitants)
Superficie : 590 000 km2
Chef de l’Etat : Andry Rajoelina
Nature du régime : Démocratique à caractère présidentiel
Population : 19,9 millions d’habitants répartis en 18 ethnies
Langues officielles : Malagasy et français
Monnaie : Ariary (Ar)
PNB : 470 $US par habitant
Religions officielles : Animisme, christianisme et islam
Ressources principales : Café, vanille et clou de girofle pour l’exportation, riz pour la consommation nationale
Sous le signe du Capricorne
A 400 km de l’Afrique, seulement séparée du continent par le canal du Mozambique, Madagascar est traversée par le tropique du Capricorne à la hauteur de Tuléar. Quatrième plus grande île du monde (594 000 km2 et plus de 5 000 km de côtes), l’« île Rouge » ou encore l’« île-continent » est géographiquement découpée en trois zones distinctes orientées nord-sud : une étroite côte orientale le long de laquelle coule, sur 600 km, le canal des Pangalanes, les Hautes Terres du Centre et les plaines de l’Ouest. On peut encore ajouter une quatrième zone : l’extrême sud, seule partie de l’île à ne pas être tropicale et qui présente les paysages les plus arides. Madagascar est entourée de plusieurs îles satellites – les « nosy » – possédant leurs propres caractéristiques : Nosy Be, Nosy Komba, Nosy Tanikely, Nosy Boraha…
Flore
Née de la dérive des continents, Madagascar s’est séparée de l’Afrique il y a 165 000 millions d’années et possède aujourd’hui une richesse naturelle inouïe, dont le taux d’endémisme atteint parfois 100 %, comme c’est le cas pour les caméléons et les lémuriens, qui sont pratiquement devenus les figures emblématiques du pays.
Au fil du temps, animaux et végétaux ont malheureusement subi les modifications apportées par l’homme. La déforestation et la culture sur brûlis (le tavy) restent aujourd’hui encore les plus grandes menaces pour la nature insulaire : déjà, 85 % de la couverture forestière de l’île a disparu ! Conscientes du problème, les autorités locales, en association avec divers organismes internationaux, ont pris des mesures efficaces visant à la conservation du patrimoine naturel du pays : ouverture de parcs et de réserves (qui couvrent aujourd’hui 12 % des terres inhabitées), reboisement des zones dégradées, protection des forêts primaires, sensibilisation des paysans à l’écosystème local et surtout développement intelligent de l’écotourisme.
De région en région, le pays présente des spécificités très marquées, qui assurent la diversité des environnements et la richesse des paysages.
Sur la côte orientale, exposée aux alizés et aux pluies (plus de 200 mm par an), se développe un domaine forestier exubérant, composé de forêts primaires et secondaires. C’est au cœur de ces dernières (les savoka) que l’on rencontre un arbre qui a pris une importance essentielle à Madagascar : le « ravenala »,plus connu sous le nom d’arbre du voyageur. Superbe, il déploie un large éventail de feuilles et est devenu l’arbre symbole du pays et de la compagnie aérienne nationale. Plus à l’intérieur des terres, voici une forêt plus claire composée, entre autres arbres, de sept variétés de baobabs.
Au sud, la végétation s’est adaptée à l’aridité de la région. Il s’agit probablement de la région la plus insolite du pays et surtout un paradis pour le botaniste amateur ou averti.
Enfin, dans les Hautes Terres, on découvre steppes, landes de bruyère et pins.
Faune
La faune n’est pas en reste : plus de 220 espèces d’oiseaux endémiques, 260 espèces de reptiles (crocodiles, tortues, lézards, caméléons), trois familles d’inoffensifs serpents, des ongulés, et, surtout, les 30 espèces de lémuriens assurent également la richesse naturelle de l’île. Les lémuriens les plus remarquables appartiennent au genre « lemur », riche de six espèces de grande taille et à longue queue.