Le Guatemala se situe exactement au centre du continent américain, partageant ses frontières avec le Mexique au nord et à l’ouest, le Honduras et le Salvador au sud, et le Belize au nord-est. Petit par la taille (un quart de la France), il n’en concentre pas moins une exceptionnelle diversité de paysages, alternant montagnes, volcans boisés et superbes plaines recouvertes de forêt tropicale, où prospèrent une faune et une flore abondantes.
Carte d’identité du Guatemala
Nom officiel : République du Guatemala
Situation : Sur l’isthme centraméricain, au sud du Mexique
Superficie : 108 890 km2
Population : 16 millions d’habitants
Densité : 132 habitants au km2
Capitale : Guatemala Ciudad
Nature du régime politique : République présidentielle avec assemblée législative
Chef de l’Etat : Jimmy Morales
Langue officielle : Espagnol
Religion : Catholicisme (60 %), protestantisme et cultes évangéliques (40 %)
Monnaie : Quetzal (GTQ)
Ressources principales : Café, canne à sucre, cacao, banane, coton, tourisme
PIB : 68,58 milliards de $ (2008)

00480012 © Bruno Girin
Paysage
Coincé entre l’océan Pacifique et la mer des Caraïbes, le Guatemala est dominé dans sa partie centrale par une région de hauts plateaux, l’Altiplano, dont les altitudes s’échelonnent en moyenne entre 1500 et 2500 mètres. La région dite des « Hautes Terres », la plus élevée, s’étend sur la partie ouest de cet Altiplano. Elle est constituée pour l’essentiel par la cordillère des Cuchumatanes, sur les versants desquels des milpas (plantations de maïs) alternent avec de vastes forêts de pins. Cette région sauvage et difficile d’accès est hérissée de nombreux volcans (plus de 300 dans tout le pays), notamment le Tajumulco, toit du Guatemala, qui culmine à 4 210 mètres et constitue le plus haut sommet d’Amérique centrale. Au nord, ce haut plateau décline peu à peu jusqu’à la région du Petén, enclavée entre le Mexique et le Belize, dans le prolongement des plaines mexicaines du Yucatán. Cette immense plaine, qui couvre près d’un tiers du territoire guatémaltèque, est recouverte d’une forêt tropicale dense et humide, parsemée de nombreux lacs et de rivières. Au sud de l’Altiplano s’étend une plaine fertile qui borde l’océan Pacifique sur une bande de 250 km, où prospèrent des plantations de canne à sucre, cacao et fruits exotiques, ainsi que des cultures de café sur les contreforts de la chaîne montagneuse. La côte Pacifique, encore très sauvage, est bordée de plages de sable noir battues par les vagues.
Faune
Le Guatemala abrite une exceptionnelle diversité animale, comprenant plus de 250 espèces de mammifères, plus de 200 reptiles et amphibiens et 600 variétés d’oiseaux. La jungle du Petén, véritable sanctuaire de la vie sauvage, abrite une grande variété de mammifères, notamment de nombreux pizotes (coatis), des singes-araignées et hurleurs, mais également des jaguars, pumas, ocelots, pécaris, opossums, tapirs et tatous. Une très grande variété d’oiseaux prospère dans ces forêts : toucans, aras, perroquets, colibris, ainsi que le fameux quetzal, emblème du pays, qui a donné son nom à l’actuelle monnaie guatémaltèque. Très rare, l’oiseau compte aujourd’hui parmi les espèces en voie de disparition. Les zones côtières regroupent de vastes populations d’amphibiens, dont des tortues de mer et des crocodiles, ainsi que des lamantins, dans les rivières autour de Río Dulce. Enfin, les eaux cristallines de la côte caraïbe regorgent de massifs de corail peuplés de nombreuses espèces de poissons tropicaux, coquillages et reptiles marins extraordinaires.
Flore
Le Guatemala n’abrite pas moins de 8 000 espèces végétales à travers 19 écosystèmes différents, parmi lesquels on compte la mangrove des deux côtes, la forêt dense de feuillus, la forêt tropicale, la forêt dans les nuages et la jungle. Le Petén regroupe une grande variété d’arbres, notamment des acajous, des cèdres, des arbres à caoutchouc (sapotilliers) et des « ceibas », le fameux arbre légendaire vénéré par les Mayas. Si la forêt couvre encore plus du tiers du territoire, le déboisement constitue une grave menace écologique au Guatemala, dans le Petén notamment, où la jungle disparaît peu à peu au profit de l’élevage. Des mesures récentes ont conduit à la constitution de zones protégées, en particulier au nord du Petén qui fait aujourd’hui partie de l’immense Réserve maya de biosphère, couvrant au total plus de 2 millions d’hectares. Enfin, on trouve dans les plaines une grande variété de palmiers et d’arbres fruitiers tropicaux (manguiers, avocatiers, papayers, etc.) ainsi que d’arbres vivaces, tels que les flamboyants à fleurs rouges et les jacarandas à fleurs violettes.