Gênes - Palazzo Rosso © Cebete

Gênes – Palazzo Rosso © Cebete

Gênes (Genova, 636 100 hab.)

Gênes est le plus grand des ports italiens, et le chef lieu de la Ligurie. Fondée en 800 av. J.-C. par les Ligures, la république de Gênes a été au XIVe siècle le port le plus puissant de la Méditerranée, en concurrence avec Venise et Pise. Elle a ensuite été pendant cinq siècles l’enjeu de rivalités sans fin entre les Français, les Espagnols et les Autrichiens, malgré les efforts des Doria, principale famille de la ville. Au XIXe siècle, Gênes est rattachée au Royaume de Piémont-Sardaigne. C’est de Gênes que Garibaldi est parti, pour réaliser l’Union Italienne en 1860 (expédition des Mille).

Curiosités de Gênes
Partant de la piazza Acquaverde, beaucoup d’édifices sont à signaler : le monument à la gloire de Christophe Colomb, personnage né à Gênes, Le palais Royal (1650) qui abrite un musée et offre une vue grandiose sur le port, l’Université (1640) avec sa belle cour, ainsi que l’église Santissima Ambroise, bâtie au XIIIe siècle et reconstruite au XVIe s. Plus loin, le palais Blanc (Palazzo Bianco) conserve une collection de peintures comme des toiles de Rubens et Van Dyck. Le palais Rouge (Palazzo Rosso) renferme une autre collection de peintures telles que des oeuvres de Véronèse, le Tintoret, le Caravage, Van Dyck, Ribera, et Murillo. Les deux palais sont situés dans la via Garibaldi, ruelle où se succèdent résidences et villas somptueuses.

Autres sites à voir : le palais Spinola, édifice du XVe siècle décoré de bandes noires et blanches, le palais Ducal (palais des Doges), l’église S. Lorenzo, cathédrale de Gênes commencée au XIe siècle qui abrite la chapelle St Jean-Baptiste. Autres lieux, le palais Saint-Georges (Palazzo S. Giorgio), réalisé en deux temps et styles, l’un gothique et l’autre qui date de 1570. Un peu plus loin se trouve La piazza S. Matte, encadrée par l’église S. Matteo et par de belles maisons de la famille Doria. Quatre cent autres églises vous attendent à Gênes. Toutes renferment des oeuvres d’art.

A visiter : la Madonna del Soccorso (peintures de Van Dick et de Velasquez), San Donato (magnifique campanile octogonal et splendide triptyque), l’Orario Della Morte où sont rassemblés des objets de piété ayant appartenu à des condamnés à mort, Santo Stefano où Christophe Colomb aurait été baptisé. . De plus, le vieux quartier du port est une curiosité en soi, que l’on peut visiter en bateau, et d’où on aperçoit La Lanterna, phare de 76 m de haut, devenue le symbole de la ville. Le cimetière (Campo Santo) de Staglieno (tramway de la piazza Ferrari) conserve de magnifiques stèles et monuments funéraires romains.

La Riviera à l’ouest de Gênes

En sortant de Gênes en direction de l’ouest et de la France, on atteint Savone (Savona, 62 000 hab.), important port marchand et ville industrielle active. Puis, Finale Ligure, site où se trouve une belle plage très fréquentée. On peut aller jusqu’aux grottes à stalactites de Toirano (visites guidées uniquement). En passant par Lozno (belle plage), on arrive ensuite à Albenga, ville fortifiée aux rues étroites, où sont concentrés de nombreuses tours et édifices religieux. Tout près d’Albenza, est la station balnéaire mondaine Alassio.

On arrive ensuite à Diano Marina, ville entourée d’oliviers connue pour sa belle plage ; puis à Impéria (122 km, 40 000 hab.), port important dans le commerce de l’huile d’olive. Continuant le trajet, on gagne la ville moderne de San Remo (56 000 hab.), qui s’étend le long de la côte avec de larges rues et ses magasins qui en font une ville touristique assez mondaine. La vieille ville, qui s’agrippe sur la colline, mèle des petites rues montantes, des passages souterrains et des arcades décorées de fleurs. Casino, golf, tennis, piscine et belle plage sont à proximité du lieu.

Tout près de la frontière française, on arrive à Bordighera, ville d’eau entourée de cultures de fleurs, très appréciée des touristes, en hiver surtout. Puis on passe par Vintimille (Ventimiglia), petite ville ancienne ayant conservé une partie de ses murs d’enceinte, réputée pour son marché aux fleurs. On peut y visiter sa cathédrale du XIIIe siècle, et son jardin botanique, situé sur le cap Mortola où 6000 espèces de plantes cohabitent. De l’autre côté de la ville il reste des ruines d’un théâtre romain qui date du IIe siècle avant J.-C. Reprenant la via Aurelia (RN1), à 176 km de Gênes est la frontière française qui conduit à Menton.

La Riviera à l’est de Gênes

Portofino - Santa Margherita © Cebete

Portofino – Santa Margherita © Cebete

La via Aurelia longe la côte appelée Riviera del Levante, et ce jusqu’à Portofino. Ravissant village de pêcheurs groupé autour d’un port naturel et entouré de rochers, ce site enchanteur reste merveilleusement préservé. Sa réputation en fait un haut lieu du snobisme en pleine saison. A quelques kilomètres on peut s’arrêter à Santa Margherita Ligure, lieu connu pour ses dentelles. Puis, la petite ville de Rapallo, située dans une petite baie bien abritée du vent, est aussi fréquentée en hiver qu’en été. Autre petite station balnéaire, Sestri Levante est située sur une presqu’île.

A partir de cette station, la via Aurelia quitte la côte et continue son parcours au milieu des oliviers et des pins, en direction du Passo di Bracco, et redescend ensuite vers La Spezia. Entre la route et la côte, la chaîne montagneuse lombarde s’étend, cachant quelques pittoresques petites villes.

La Spezia (290 km, 95 000 hab.) ville industrielle et important port de guerre, elle reste pourtant riante et agréable. Les environs valent au moins deux excursions : A Portovenere, petit village pittoresque situé à l’extrémité de la presqu’île, s’allonge sur la rive gauche du golfe ; ainsi que Lerici, petite station balnéaire très fréquentée. Après La Spezia, la route s’éloigne de la mer, traverse Sarzana, ville entourée de ses fortifications, puis Carrara, centre de l’industrie du marbre. On pénètre ensuite en Toscane. Viareggio, la plus élégante station balnéaire de la mer Tyrrhénienne offre de très belles plages. La via Aurelia continue à suivre la côte jusqu’à Pise.

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