Une île-jardin 

Avant que l’homme n’y aborde, la forêt recouvrait Maurice. Les palmiers bordaient les contours de l’Île. Les ébéniers s’avançaient sur les premières pentes et les tambalacoques ornaient les sommets. Dès le passage des Hollandais, ébéniers et tambalacoques ont disparu et il n’en reste que quelques spécimens dans les forêts du sud. Aujourd’hui, le filao – ou casuarina – règne sans partage en bord de mer. Cet arbuste, souple et résistant, a été introduit au XVllle siècle. Il fixe le sable et ombrage les plages. Sur la côte est, et parfois au sud, la mangrove grignote les rivages. Au nord, et sur une large part de l’Île, la canne à sucre occupe tout l’espace. De toutes les cultures, elle est celle qui résiste le mieux aux cyclones. Les forêts primitives se sont réfugiées sur les mornes et dans les gorges, comme celles de Rivière-Noire. Ebéniers, lataniers bleus, bois d’oiseaux et bois de natte y poussent encore. Dans le sud, caféiers et théiers sont cultivés en terrasses. Parmi les nombreux palmiers de l’Île, le palmiste est l’un des plus appréciés pour son cœur qui est un véritable délice en salade. Citer toutes les fleurs serait impossible. Il existe ainsi plusieurs espèces d’hibiscus dont les teintes varient du jaune au rouge. L’une des fleurs les plus odorantes est celle du frangipanier. Blanche avec un parfum suave, elle orne la plupart des jardins. A partir de décembre, les fleurs rouges du flamboyant et du bougainvillier illuminent l’Île. Maurice est un véritable jardin d’Eden posé sur l’eau.

Des arbres remarquables 

L’arbre à pain : cet arbre originaire du Pacifique peut atteindre 18 mètres de haut. Il porte des fruits ronds utilisés dans la cuisine, mais aussi très appréciés des chauves-souris.
Le bougainvillier : cette plante ornementale d’origine américaine doit son nom au célèbre navigateur : Louis-Antoine de Bougainville. Ses fleurs colorées sont en fait des feuilles.
Le filao : cet arbre originaire de l’archipel malais peut atteindre 9 à 15 mètres. Ses feuilles réduites lui permettent de résister aux embruns et à une forte évaporation. Il sert à fixer le sable au bord des plages.
Le flamboyant : cet arbre a été introduit de Madagascar pour ses qualités ornementales.
Le frangipanier : cet arbuste aux fleurs odorantes orne la plupart des jardins mauriciens. Les Polynésiens utilisent ses fleurs pour accueillir les visiteurs et les bouddhistes s’en servent pour décorer leurs temples.
Le jacquier : cet arbre originaire d’Asie tropicale porte des fruits comestibles qui peuvent peser jusqu’à vingt kilos.
Le manguier: bien connu pour ses fruits, cet arbre d’origine asiatique possède un bois dur très apprécié dans la construction navale.
Le poivrier : il s’agit en fait d’une liane qui s’enroule autour d’arbres comme le cacaoyer. Les Egyptiens et les Phéniciens appréciaient déjà ses petites baies qui, séchées, donnent le poivre.
Le sisal : cette plante d’Amérique centrale a été abondamment introduite à Maurice. Ses fibres servaient à faire des cordages et des sacs d’emballage. On récolte ses feuilles au bout de trois ans. Le sisal fleurit pour la première fois au bout de sept ans.
Le takamaka : cet arbre majestueux peut atteindre vingt mètres. Il est très prisé dans la construction navale.

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