Excursion depuis Salvador do Bahia
Le Recôncavo baiano
Autour de la Baia des Todos os Santos, se trouve un ensemble d’îles et de villes que l’on appelle Recôncavo Baiano. Le littoral comprend 200 km de longues plages de sable et d’eau transparente (les plus belles plages du Brésil, dit-on). Le Recôncavo est une riche région agricole : canne à sucre, noix de coco et cacao en sont les principaux produits. Dans la baie, pendant toute la journée, l’on voit les grands bateaux, les cargos, croiser les saveiros, embarcations typiques de Bahia, et les jangadas, radeaux de pêcheurs à une seule voile.
Ilha de Itaparica
Très fréquentée par les Bahianais, elle est située à l’entrée de la baie de Tous les Saints. Pour y accéder, il faut prendre le bateau direction Bom Despacho, au Terminal Touristique de Sâo Joaquim, Avenida Oscar Pontes, 1051 (Enseada de Sâo Joaquim/Agua de Meninos ; tél, 242-9411). En quittant Salvador, il faut compter 1 heure pour arriver à l’île Itaparica, qui en tupiguarani signifie « entourée de pierres ». Celle-ci est un paradis tropical à la végétation abondante et aux eaux transparentes et calmes, encerclées par une barrière de récifs coralliens. Avec 26 km de long sur 20 km de large, l’île vit essentiellement de la pêche. A la pointe nord de l’île se trouve la ville d’Itaparica, qui fut fondée par les Hollandais au milieu du XVIIe siècle. A voir l’intéressant fort de Sâo Lourenço et les églises do Sacramento et Sâo Lourenco, qui datent du XVIIe siècle. Les plages les plus agréables se trouvent du côté sud de l’île : Praia Mar Grande, Barra do Gil, Barra do Pote, Coroa, Conceição et Barra Grande.
Cachoeira
Située à 120 km de Salvador et à 68 km de Feira de Santana, Cachoeira est une de villes les plus intéressantes du Recôncavo Bahiano. Au bord du fleuve Paraguaçu, ancien grand port commercial de la région, Cachoeira servit aux XVIIe et XVIIIe siècles, de point de liaison entre l’intérieur de l’Etat et la capitale. Voici les sites historiques les plus importants de la ville : L’église Nossa Senhora da Conceição do Monte (rua Conceiçâo do Monte) est une gracieuse église du XVIIIe siècle, d’où on a une belle vue sur le fleuve Paraguaçu et le village de Sâo Félix, sur l’autre rive. L’église da Ordem Terceira do Carmo (Praça da Aclamaçâo), construite au début du XVIIe siècle, regroupe un couvent avec des images en bois, et une chapelle où l’on peut admirer le très bel autel recouvert d’or et les panneaux en azulejos portugais. L’église Nossa Senhora da Ajuda (Praça da Ajuda) est la première église de la ville, construite entre 1595 et 1606. Elle abrite un petit musée.
Feira de Santana
A 116 km à l’ouest de Salvador, et à 68 km de Cachoeira, la principale ville de l’intérieur de Bahia est un grand centre d’élevage bovin. Outre la traditionnelle Feira do gado, la foire aux bestiaux, où on vend, les lundis le bétail et les accessoires de « vaqueiro », Santana est également connue par son Marché d’art populaire, Praça Joâo Pedreira, ouvert du lundi au samedi de 7h à 18h. Une bonne option pour mieux connaître l’artisanat local ! Les amoureux du Carnaval vont aussi apprécier un autre genre de fête, la célébration de la Micareta, qui a lieu deux semaines après Pâques, e qui réunit pendant 5 jours les meilleurs trios elétricos de Salvador, les blocos locaux, les écoles de Samba et groupes folkloriques.
Ilhéus
Situé au sud, à 462 km de Salvador, la ville d’Ilhéus est la capitale du cacao et l’un de principaux ports exportateurs du Brésil. C’est à IIhéus que l’on goûte le meilleur chocolat du Brésil. La ville d’adoption de l’écrivain Jorge Amado a servi de décor à plusieurs des ses romans, dont Gabrielle, girofle et cannelle. Fondée en 1534, elle est aujourd’hui une ville moderne qui préserve quelques bâtiments de l’époque coloniale. Une promenade dans la Rua dos Coronéis permet de voir quelques maisons de cette époque. Dans la Praça Rui Barbosa, l’église de São Jorge, datant de 1556, est la plus ancienne et abrite un musée d’art sacré. Plus récente, et exemple de l’exubérance de la richesse du cacao, la Cathédrale São Sebastião, Praça Dom Eduardo, en style néoclassique construite entre 1931 et 1967. Mais le vrai charme de IIhéus est constitué par ses plages magnifiques: Avenida, dans le centre ville, et celles du Jardin Atlântico, des Milionários, à 5 km, et Cururupe à 8 km.
Porto Seguro
A 730 km au sud de Salvador, et à 230 km de Ilhéus, on découvre Porto Seguro. C’est ici qu’en 1500, les navigateurs portugais ont débarqué pour la première fois en terre brésilienne. Ancien joli village de pêcheurs, Porto Seguro est devenu aujourd’hui une station balnéaire très « branchée ». Pour assurer l’affluence des touristes venus de partout, un important réseau hôtelier s’y est installé; les anciennes maisons de pêcheurs ont été transformées en boutiques et restaurants, tandis que d’autres plus modernes ont été érigées ainsi que de nombreuses résidences secondaires. L’atmosphère pendant l’été, et surtout en période de carnaval, est réputée « chaude ». Malgré cette invasion touristique, la ville a su conserver quelques monuments de l’époque coloniale, notamment les églises Nossa Senhora da Misericórdia construite en 1526 et Nossa Senhora da Penha datant de 1535 et reconstruite entre 1718 et 1722. Plus éloigné du centre ville, se trouve le Marco da Descoberta, une colonne de marbre élevée en 1503, pour marquer la découverte du Brésil. Les plages sont splendides, notamment celles des villages environnants: Arraial d’Ajuda, à 4 km, et Trancoso, à 13 km à pied de Porto Seguro.
Le Cânion do Rio São Francisco, à Paulo Afonso
La nouvelle attraction touristique du Nordeste est le Cânion do Rio São Francisco, entre les villes de Paulo Afonso, 471 km de Salvador (Bahia), et le village de Piranhas dans l’état d’Alagoas, entrecoupées par le Rio São Francisco et un labyrinthe de petites îles, canaux et énormes roches rougeâtres. Pendant des millions d’années, cette partie du Rio Sao Francisco fut inaccessible à la navigation. Néanmoins, depuis 1995, les écluses de l’usine hydroélectrique de la rivière de Xingó ont été fermées, et les courants, jadis incontrôlables, ont donné naissance à un immense lac aux eaux tranquilles. Le canyon est alors devenu navigable. Dans le canyon de Sao Francisco se trouve la plus grande concentration d’usines hydroélectriques du pays : neuf dans un périmètre de 70 km. Elles approvisionnent tout le Nordeste du pays. Dans cette région, se trouve la superbe Cachoeira de Paulo Afonso. Disparues pendant vingt ans, à cause de la construction de l’usine Paulo Afonso, ces cascades ont été rouvertes en 1996 pour le bonheur des amoureux de la nature. D’une beauté inouïe, la Cachoeira est composée de plus de vingt chutes d’eau de 80 m de haut. Les visites sont programmées et organisées par la Compagnie Hydroélectrique de Sao Francisco. Naviguer dans le canyon est une aventure inoubliable. Entre les tours de haute tension s’étend un décor merveilleux. L’usine la plus ancienne, celle de Delmiro Gouveia, est creusée dans une roche, à 100 mètres au-dessus de la rivière. Un téléphérique haut de 80 m assure le trajet des touristes d’un côté à l’autre de la rivière. Une promenade en bateau à travers le Riacho Talhado, nous amène à une grande roche qui encercle la rivière, et forme une piscine naturelle de 25 mètres de long. Ici, poussent les cactus, les bromélies et les orchidées, tandis que les espèces les plus variées d’oiseaux volent au-dessus de nos têtes : un spectacle à couper le souffle.
Recife, la « Venise du Brésil »
La capitale du Pernambuco est située à l’embouchure des fleuves Capibaribe et Beberibe, sur la côte atlantique. Elle s’étale sur plusieurs îles et presqu’îles du Nordeste. Baignée par des canaux et les bras des deux rivières, celle qu’on appelle la « Venise brésilienne » doit son nom, Recife, aux récifs naturels qui protègent son port. D’immenses plages de sable blanc parsemées de cocotiers font de la capitale du Pernambuco un lieu idéal pour les vacanciers. Les 1,3 millions d’habitants de Recife ont la réputation méritée d’être très accueillants. De plus, ils ont une façon de parler toute particulière, très douce. Sur le plan économique, Recife est aujourd’hui un grand producteur de canne à sucre et le deuxième pôle industriel du Nordeste, derrière la Bahia.
Ses immeubles modernes côtoient une architecture baroque. Mais le point fort de la vie culturelle de Recife est constitué par ses racines populaires, fusion des meilleures traditions indiennes, africaines et portugaises. D’où un certain mysticisme chez les Recifenses. La beauté du xangô, l’équivalent du candomblé bahianais, constitue le plus bel exemple de cette culture, de même que le maracatú et la ciranda. Le maracatú représente une procession profane mettant en scène le roi du Congo et son entou¬rage, qui dansent sur un rythme à base de percussions. La ciranda, quant à elle, se danse dans la rue, au son des rythmes et des chansons coordonnés par le curandeiro, le guérisseur. On y danse en rond et il y a de la place pour tout le monde. Une autre danse, le fandango, fait également partie des traditions locales. Mais la plus populaire et la plus typique du folklore pernambucain, c’est le frevo, qu’on danse surtout pendant le Carnaval. Il est cadencé par une musique très rythmique, dont les différents passistas, les danseurs qui font les pas, évoluent seuls; chacun inventant sa propre chorégraphie. Les passistes dansent et sautent avec des parapluies multicolores qu’ils font tournoyer.
Un peu d’histoire
Fondée par les Hollandais en 1535, Recife n’était à l’origine qu’un port sans importance, vivant à l’ombre de sa riche voisine Olinda, alors capitale de l’Etat du Pernambuco. C’est l’invasion hollandaise, au XVIIe siècle, qui la propulsa au rang de grande ville. En 1630, les Hollandais, s’emparèrent de Recife, qui devint la « capitale du Brésil hollandais ». Pendant le quart de siècle de domination hollandaise, son gouverneur, le comte Maurice de Nassau, doté d’un esprit novateur, mit en place plusieurs projets économiques, architecturaux et culturels, qui marquèrent profondément les habitants. Contrairement aux Portugais, il développa l’économie en diversifiant la production agricole. Intéressé par la faune et la flore brésilienne, il créa un jardin botanique et un parc zoologique avec un grand nombre d’oiseaux et d’animaux typiquement brésiliens. Sur le plan artistique, Maurice de Nassau fit venir peintres et artistes, qui traitèrent pour la première fois des scènes de la vie brésilienne. En 1654, les Portugais et les Indiens, après une série de révoltes, finirent par expulser les envahisseurs.
Au XVIIe siècle, la ville portuaire de Recife bénéficia de la riche économie de la canne à sucre. Mais elle ne devint capitale de l’Etat qu’en 1825. Vingt années plus tard, la ville fut le théâtre de sanglantes batailles entre mouvements indépendantistes, libéraux et conservateurs, la plus connue étant celle de la « Revolução Praieira », survenue entre 1848 et 1852. A la fin du XIXe siècle, la vie des Recifenses fut marquée par la figure illustre de Joaquim Nabuco, juriste, écrivain, poète, politicien et surtout, fervent défenseur de l’abolition de l’esclavage. Avec la fin du cycle du sucre, la région connut une période de décadence provoquée par le manque d’action du pouvoir central.
Faute de travail et de proposition de développement économique pour la région, la population se déplaça massivement vers le sud-est du pays, ce qui provoqua une concentration urbaine sans précédent dans des villes comme São Paulo et Rio. Toutefois, depuis plus de vingt ans, la « Venise brésilienne » a retrouvé un nouveau souffle : l’économie de Recife et des villes avoisinantes est en plein essor ; on assiste même au retour d’une bonne partie de ses migrants.
Visiter Recife
Vaste et moderne, Recife paraît plus difficile à saisir que les autres villes du Nordeste. Le centre-ville est un mélange d’immeubles de bureaux, d’églises coloniales et de marchés très animés. La vieille ville, où se trouve le cœur de la capitale, longe la côte dans le quartier de Boa Vista, et traverse le Rio Capibaribe vers Santo Antonio, puis vers l’ilha do Recife. Trente-neuf ponts enjambent les rivières et les canaux, reliant ainsi les îles principales de la ville et ses quartiers: Santo Antonio et São José, dans la vieille ville, Boa Viagem, Derby, Casa Amarela, do Poço et Boa Viagem, au bord de la mer. Héritage de son riche passé historique, Recife abrite une grande variété d’églises et de musées.
Recife antigo, la vieille ville
Pour bien connaître le quartier historique, il faut aller d’abord vers la Praça da República, où se situe le Teatro Santa Isabel, un théâtre construit en 1850 dans le style néo-classique. L’un des plus beaux édifices de la ville, ouvert au public du lundi au vendredi, de 14h à 17h. La place abrite aussi quelques bâtiments du XIXe siècle, comme le Palais do Governo (1841), le Palais da Justiça et le Tribunal qui accueille également la plus ancienne faculté de droit du Brésil. Sur la rua do Imperador, 206, se trouvent la Ordem Terceira de S. Francisco et le couvent Franciscano de Santo Antonio, ensemble religieux construit en 1606, et restauré en 1859, dans le style baroque, avec un plafond peint au XVIIIe siècle. A côté, la belle Capela Dourada, la chapelle dorée, contiendrait, selon la légende, plus d’or que toutes les autres églises du pays, exceptée l’église de São Francisco à Salvador da Bahia. Cette chapelle fut construite en 1697 par des moines franciscains, dans le style baroque, et est un des plus beaux exemples d’architecture religieuse de tout le Brésil. Les fresques du plafond représentent la Vie de Saint François. A voir aussi, le Museu Franciscano de Arte Sacra, musée d’art sacré, ouvert du lundi au samedi de 8h à 17h, et le dimanche matin. Sur la Praça da Independência, l’église du Santíssimo Sacramento-Matriz de Santo Antonio fut érigée en 1791 et possède de très beaux autels dans le style baroque et néo-classique.
Rua Estreita do Rosário, on peut s’arrêter à l’Eglise Nossa Senhora do Rosario dos Homens Pretos, construite par des esclaves en 1667. Place du Carmo, il faut visiter la Basilique et le Couvent Nossa Senhora do Carmo, érigés en 1663 sur les ruines du palais du gouvernement hollandais de Maurice de Nassau. Au Patio de São Pedro, la Catedral de São Pedro dos Clérigos est l’exemple même de l’art baroque. Construite en 1782, cette elle fut restaurée en 1858. A noter son très beau plafond en trompe-l’œil réalisé au XVIIIe siècle. Ces boiseries sont d’une très belle exécution ; les spécialistes affirment que São Pedro est l’une des « plus belles églises du Nordeste du Brésil ». Sur le même Patio de São Pedro, il faut visiter également la Maison do Carnaval et do Frevo, avec une exposition d’artisanat régional (ouverte en semaine de 8h à 16h) et des spectacles folkloriques les week-ends.
Lorsque l’on passe par le Largo das Cinco Pontas, on tombe sur le Fort das Cinco Pontas, érigé par les Hollandais en 1630, et reconstruit un demi-siècle plus tar. C’est là que furent exécutés plusieurs leaders indépendantistes et religieux, qui s’étaient révoltés contre la Couronne portugaise. Ce fort abrite le Musée da Cidade, avec ses expositions de cartes et de photos de Recife. Ouvert du mardi au vendredi de 9h à 18h et le week-end de 14h à 18h. Non loin de là, Praça Dom Vital, le Mercado de São José s’étale tous les jours dans un endroit jadis très connu, pour avoir été le centre d’alimentation et des produits artisanaux du Pernambuco. Aujourd’hui, ce marché n’offre que des produits manufacturés. Devant, vous pouvez apprécier la Basilique de Nossa Senhora da Penha et son musée construits en 1882. Dans la rua Floriano Peixoto, la Maison de Cultura, ancienne Casa da Detenção, est un bâtiment de trois étages, style colonial, construit en 1867, qui a été utilisé comme prison pendant plus d’un siècle. En 1975, la Casa a été rénovée et redécorée. Aujourd’hui, elle abrite un centre artisanal et folklorique avec de nombreuses boutiques d’art et de petits bars. Dans les trois ailes du bâtiment sont réparties les cellules sur deux étages, les beaux escaliers et leurs balcons en fer forgé ont été conservés. De très bons spectacles de musique et de danse traditionnelles se déroulent souvent à l’extérieur du bâtiment.
La Casa est ouverte du lundi au samedi, de 9h à 19h, et le dimanche de 14h à 19h. Côté musées, il faut absolument visiter le Musée do Homem do Nordeste (Avenida 17 de Agosto, 2187) qui fut fondé par le défunt Gilberto Freyre, le plus célèbre sociologue brésilien (1900-1987). Il s’agit du musée le plus intéressant et le plus riche en documents sur l’histoire de la civilisation brésilienne. Le Museu do Homem regroupe deux départements : le musée d’Anthropologie et d’Art populaire et le musée du Sucre. Le premier, le Musée de Antropologia, présente par thèmes la vie quotidienne, rurale, culturelle et artistique du « Nordestino » ; celui d’Arte Popular, abrite une section d’artisanat populaire, avec de superbes figurines en céramique et une étude complète de l’histoire artisanale et folklorique du Nordeste. Le Musée do Açúcar reflète l’importance du cycle du sucre au Brésil et particulièrement dans l’Etat de Pernambuco ; il est présenté à travers différents éléments historiques, sociaux, techniques et artistiques. Ici, est abordée l’histoire du sucre et de l’homme attaché à cette culture.
Dans le parc, avant de quitter le Museu do Homem do Nordeste, on peut s’arrêter au Memorial Joaquim Nabuco, composé d’archives et des photos sur la vie du célèbre juriste, qui s’est battu fermement pour l’abolition de l’esclavage.
Les plages de Recife
Les plages sont reines à Recife. La Praia de Boa Viagem, qui s’étend sur plusieurs kilomètres est bordée d’immeubles luxueux. Il s’agit, sans doute, du meilleur endroit pour se baigner. Là se pressent de nombreuses Jangadas, ces radeaux à voile qui se multiplient sur le littoral de Pernambuco et de tout le Nordeste. Un éclairage spécial permet les baignades de nuit, à une température très agréable (en moyenne 25°C). Les cocotiers, plantés directement sur le sable blanc et les piscines naturelles créées par les récifs, complètent ce très beau paysage. La Praça Boa Viagem accueille tous les week-ends une foire artisanale. Les plages de Pina, Piedade et Candeias sont également très animées le jour comme la nuit. Les belles plages de Gaibu, Calhetas et Cabo de Santo Agostinho, situées à environ 30 km de Recife, méritent aussi le détour.
Excursions depuis Recife
Olinda
A 7 km de Recife, sur le littoral nord, on découvre une autre petite perle : Olinda, qui signifie l’exclamation : « Oh, ma belle! », en portugais, « 0 linda ! ». Du haut d’une colline, Olinda constitue l’un des héritages coloniaux les mieux conservés du Brésil, un joyau de l’art baroque. Ses ruelles étroites et escarpées, du XVIIe siècle, sont bordées de maisons coloniales aux couleurs vives, de riches églises et de fontaines mauresques. Fondée en 1537, elle a été choisie, un siècle plus tard, par le gouverneur portugais Duarte Coelho, comme capitale de Pernambuco. Elle a rapidement connu un essor important et est devenue le centre économique de la région. La plupart de ses bâtiments ont été édifiés au XVIe siècle. Tout comme Recife, Olinda attira, à l’époque, l’attention des pirates européens. Pendant l’invasion hollandaise, entre 1630 et 1654, les plus beaux trésors architecturaux de la ville furent incendiés. Presque tous les édifices qu’on peut actuellement admirer ont été reconstruits après cette date. Au XVIIIe siècle, les grands producteurs de sucre se sont installés à Recife, détrônant ainsi Olinda de son rôle de capitale de l’Etat. Aujourd’hui, Olinda est le véritable centre culturel de l’Etat. Elle a reçu le titre de patrimoine de l’Humanité, décerné par l’Unesco. Ici, le visiteur découvre tout de suite, une cité très vivante, avec des quartiers animés, jour et nuit, des galeries d’art, des musées, et toujours de la musique dans les rues. Sur la colline, on peut admirer le très beau quartier historique d’Olinda.
La meilleure façon de découvrir cette petite ville est de s’y promener à pied. Le Couvent de São Francisco, rua S. Francisco, 280, dans la Ville haute, fut construit en 1585. Il comprend l’église N.S. das Neves, qui a été reconstruite au XVIIe siècle, ainsi que les chapelles de Sant’ Ana et São Roque datant de 1811. L’ensemble expose de merveilleux panneaux d’azulejos portugais. Le monastère de São Bento, rua S. Bento, fut construit en 1582, avec des pupitres en bois sculpté, dans le style rococo. Le Couvent de N.S. da Conceição (da Ordem das Dorotéias), largo da Misericordia, fut construit en 1569. On y voit également le Horto D’el Rei. L’église Nossa Senhora do Carmo, Praça do Carmo, érigée en 1581 et reconstruite en 1720, est la plus ancienne de l’Ordem Carmelita do Brasil. Le musée d’Art Sacré de Pernambuco (Palácio Episcopal), rua Bispo Coutinho, 726, dans le Alto da Sé, bâti en 1676, dans l’ancien Palais Episcopal et la Chambre d’Olinda (conseil gouvernemental), est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 1 h. Ce musée renferme une importante collection d’art sacré et un hommage photographique à la ville.
Le musée d’Art Contemporain-Chapelle de San Pedro de Advincula, rua 13 de Maio, 157, construit au XVIIIe siècle, accueille de très intéressantes expositions. Il est installé dans une ancienne prison de l’église catholique pendant l’Inquisition. Il fut également une prison publique. Visites: du mardi au vendredi, de 9h à 17h ; samedi et dimanche, de 14h à 17h. Le Marché da Ribeira, rua Bernardo Vieira de Melo, fut bâti au XVIIe siècle, et abrite des galeries d’art et d’artisanat. On peut y voir aussi des spectacles folkloriques, comme le « maracatu », les dimanches à 20h.
Les plages d’Olinda ne sont pas conseillées, mais tout près de cette belle ville, on trouve des plages paradisiaques. Au nord d’Olinda, par exemple, allez bronzer sur la plage de Rio Doce (à 6 km), à Janga (8 km), ou encore à Praia do ó (12 km). Les autres plages plus éloignées sont : Praia do Pau Amarelo, da Conceição et Praia da Maria Farinha.
Ilha de Itamaracá
Au nord, à 49 km de Recife se trouve l’Ilha Itamaracá. Reliée au continent par le pont Getúlio Vargas, cette île a été le refuge des envahisseurs hollandais (entre 1631 et 1633), qui y construisirent le Fort Orange (ouvert tous les jours de 8h à 17h). Elle est très connue pour la beauté de ses plages. Sur l’île, le pénitencier agricole modèle, la Colonia Penal Agricola, est unique en son genre au Brésil : plus de 500 prisonniers vivent en régime de semi-liberté avec leur famille. On peut le visiter à l’aide d’un « guide-prisonnier », une promenade très instructive sur la vie de ces personnes qui parfois sont condamnés à plus de 20 ans de prison.
Ipojuca
Au sud de Recife, s’étend la superbe Praia Porto de Galinhas (le port aux poulets), dans la ville d’Ipojuca, à 64 km de Recife. Elle doit son nom à un trafic d’esclaves qui continua clandestinement après l’abolition de l’esclavage, en 1888. Les « poulets » qui arrivaient d’Angola étaient en fait une nouvelle cargaison d’esclaves pour les maîtres de Recife. Porto de Galinhas est un très beau petit village, où l’on trouve l’une des plus célèbres plages de Pernambuco, qui s’étend sur une jolie baie bordée de cocotiers et d’anacardiers. Protégée en partie par un récif, ses énormes vagues font le bonheur des surfeurs. Des compétitions s’y déroulent en été. L’eau est chaude et claire et on peut voir des poissons de toutes les couleurs. Sur cette plage, plusieurs piscines naturelles, on peut y faire de la pêche sous-marine et admirer les jangadas.
Fazenda Nova
A 177 km de Recife, le paisible village de Fazenda Nova n’a trouvé sa place sur les cartes qu’à la fin des années 60, lorsqu’on y a construit la Nova Jerusalém, avec l’aide du gouvernement de l’Etat. Le but fut de reconstituer la Jérusalem de l’an 33 de notre ère: lieux, sites et monuments où s’est déroulée la Paixão de Cristo, la Passion du Christ, y ont été reproduits fidèlement. Il s’agit du plus grand spectacle de théâtre en plein air du Brésil. La ville-théâtre compte 70 000 m², un tiers de la surface qu’occupait la ville sainte à l’époque de Jésus. Elle est entourée d’une muraille de 3 m de haut et percée de sept portes d’entrée; elle enserre aussi soixante-douze tours de 7 m de haut chacune, et douze scènes (temples, édifices) bâties en granit pour constituer le décor du spectacle, et délimiter le trajet que le public et les acteurs doivent parcourir.
La troupe est composée de plus de 500 acteurs, dont la majeure partie sont des habitants du village. Pendant 3 heures, à ciel ouvert, ils participent activement à ce superbe spectacle son et lumière, et présentent une soixantaine de tableaux vivants. Le spectacle a lieu pendant la Semana Santa, la semaine sainte (en mars ou avril selon les années). Non loin de là, à 3 km de Fazenda Nova, se trouve l’impressionnant Parc das Esculturas, véritable temple à la gloire du Nordeste, où sont regroupées de nombreuses sculptures en granit, d’inspiration religieuse ou populaire.
On y voit : la lavandière, le cueilleur de coton, le coupeur de canne à sucre, la dentellière. Sans oublier la sculpture de Lampião, le légendaire Robin des Bois du Nordeste et sa bien-aimée Maria Bonita
Garanhuns
A 209 km de Recife et 51 km de Fazenda Nova, cette ville est très appréciée en raison de son altitude relativement élevée, 842 m, et de son climat sain. Pendant toute l’année, ses parcs fleuris, jardins, vergers sont très agréables. Baigné par un air frais, qui contraste avec la chaleur oppressante qui règne à l’intérieur de Pernambuco, Garanhuns est un des principaux centres touristiques de l’Etat, surnommé même« la ville merveilleuse, la ville jardin, la ville des fleurs », mais aussi la « Suisse pernambucaine ».
Caruaru
Située à 134 km de Recife, Caruaru est l’un des centres d’artisanat les plus intéressants du Brésil. Capitale de l’« Agreste », elle est la ville natale de Mestre Vitalino, le maître de Caruaru, célèbre artisan qui donna toute leur valeur aux figurines d’argile peinte, typiques du Nordeste. A voir notamment la Feira Livre, qui se tient au centre de Caruaru, le mercredi et le samedi, de 5h à 19h. Cette grande foire en plein air est considérée comme l’une des meilleures et des plus belles de toute l’Amérique du Sud. Elle constitue un rassemblement chaleureux et bruyant de Nordestinos : vendeurs, paysans et citadins, touristes, musiciens et artisans. Les groupes de « zabumbas », de tambours, sont accompagnés par des pífanos, des flûtes verticales. Sans parler des chanteurs et poètes qui interprètent la « Literatura de Cordel », littéralement « littérature de corde », poèmes écrits et chantés par et pour le peuple, et vendus en petites brochures suspendues à des cordes sur les étals du marché. Leurs thèmes vont d’un fait divers, aux histoires d’amour et même aux anecdotes avec des hommes politiques. Les « sulanqueiros », les chiffonniers, eux, profitent de la Feira Livre de Caruaru, et cherchent à vendre leurs marchandises à la criée. Les visiteurs en partent rarement sans avoir acheté au moins un service à thé peint à la main tandis que les habitants y font régulièrement leurs provisions en haricots, riz et sucre. Mais ce sont les figurines d’argile qui attirent véritablement l’attention des visiteurs. Très populaires au Brésil mais aussi à l’étranger, les vendeurs en profitent pour tenter de les vendre au prix fort.
Maceió
Capitale de l’Etat d’Alagoas, Maceió est l’un des centres touristiques les plus dynamiques du Nordeste. Situées à 285 km au sud de Recife, au bord de l’océan Atlantique, ses plages sont considérées comme étant parmi les plus belles du Brésil. Ici, plus qu’ailleurs, le sable blanc et fin, les cocotiers et l’eau bleue et tiède font le bonheur des milliers de visiteurs brésiliens et étrangers, qui envahissent la ville chaque été. Fondée en 1815, Maceió compte plus de 600 000 habitants, environ un cinquième de la population totale de l’Etat. Ceux-ci vivent essentiellement des activités liées à l’agro-industrie de la canne à sucre. Historiquement, la région a été, au début du XVIe siècle, un champ de bataille entre les envahisseurs français et les colonisateurs portugais. Un siècle plus tard, les Hollandais l’ont occupée, pour y rester jusqu’en 1645. Au XVIIe siècle, plus de 20 000 esclaves noirs, fuyant leurs maîtres, se rassemblèrent à Quilombo de Pal mares, un village rebelle qui fut éliminé en 1694.
Son héros, Zumbi, brutalement assassiné en 1695, est devenu le symbole de la lutte contre l’oppression noire au Brésil. Pendant la période coloniale, en passant par la proclamation de la République, jusqu’à la moitié du XXe siècle, Maceió fut le théâtre de plusieurs révoltes et rebellions en faveur d’une plus grande autonomie de la région.
Le paysage de Maceió est simplement magnifique : elle est baignée par la superbe Lagoa de Mundau, une lagune au long de laquelle se trouvent de nombreux villages de pêcheurs. Là, tous les jours, on peut rencontrer des pêcheurs à la crevette et des jeunes filles ramassant les huîtres. Il faut dire que Maceió est le plus grand parc à huîtres du Brésil. Dans le centre de Maceió, se trouvent deux musées intéressants : celui de l’Institut Historique (1869), rua Joao Pessoa, 382 (ouvert en semaine de 8h à 17h), qui expose l’histoire régionale ; le Musée du Folklore Theo Brandão, Praça Visconde Sinimbu, 206 (ouvert du lundi au jeudi, de 8h à 16h, et le vendredi matin) est installé dans un très beau bâtiment colonial, et comprend une collection d’objets fabriqués par les Indiens. Les plages de Maceió sont réputées pour la clarté et le bleu de leurs eaux. La plage Pajuçara est d’une beauté inouïe et très animée.
En se retirant à 3 km du littoral, la mer forme de grandes piscines naturelles d’eau verte, peu profondes. Ici, les mois de décembre sont agités, à cause du « Festival do Mar », fête populaire qui se déroule sur la plage. Sur cette plage, il est possible de faire des promenades en bateau sur les jangadas des pêcheurs. Vers le nord, à environ 4 km du centre-ville, on trouve quelques véritables paradis tropicaux, comme les plages de Sete Coqueiros, Ponta Verde et Jatiúca. Plus loin, la plage de Garça Torta, en plein village de pêcheurs, est charmante. Pratagí, Cruz das Aimas, Guaxuma et Ipioca sont les autres endroits où l’on peut se reposer et jouir d’un paysage superbe.
Excursions
Praia do Francês
A 21 km de Maceió, se situe une des plages les plus populaires de la ville: la plage do Francês, dont les récifs et la couleur de l’eau offrent toutes les nuances de vert, de l’émeraude à la turquoise. Ici, les attractions ne manquent pas : les jeunes, les surfeurs et les fans d’ULM sont fréquentent beaucoup cette plage
Barra de São Miguel
A 10 km de la Praia do Francês, il faut visiter la Barra de Sao Miguel, située sur la côte, à l’embouchure du rio Niquim. Le mirador de la Barra est un autre endroit à voir, pour la beauté du paysage environnant, d’où l’on peut apprécier les immenses plantations de noix de coco, les cocotiers et la mer frangée d’une longue barre de récifs. Ici, le mélange des couleurs verte et bleue vous éblouira.
Marechal Deodoro
Plus loin, on découvre la ville historique de Marechal Deodoro, ancienne capitale d’Alagoas entre 1823 et 1839. Située au bord de la lagune de Manguaba, cette ville abrite quelques beaux exemples de l’architecture coloniale brésilienne : le Couvent et l’Eglise de São Francisco, construits en 1684, l’Eglise Nossa Senhora da Conceição érigée entre 1755 et 1783, ainsi que l’Eglise N. S. do Bonfim, datée du XVIIe siècle. A voir également, la Cathédrale. N. S. dos Prazeres (1840), et celle de N. S. do Rosario (1834).
Fortaleza
La capitale de l’Etat de Ceará est actuellement l’un des principaux pôles touristiques du Nordeste, et le miroir d’une région qui se développe à grands pas. Située à 800 km au nord de Recife, Fortaleza est le troisième centre urbain du Nordeste. Son port s’est spécialisé dans la pêche à la langouste. Les principales activités développées par les 1,7 millions habitants de la ville sont l’exploitation et le commerce de la pêche, ainsi que l’industrie alimentaire et textile. Colonisée par les Hollandais et les Portugais, Fortaleza a été fondée en 1726, et fait partie de la tradition « cearense », dont l’histoire est riche en mouvements insurrectionnels. En revanche, ses habitants ont été les premiers à libérer les esclaves au Brésil et à adhérer à la République, à la fin du XIXe siècle. La ville s’étend autour d’un fort hollandais, érigé en 1649. Cinq années plus tard, il a été repris par les Portugais et baptisé du nom de Forte de Nossa Senhora da Assunção. Son importance était telle qu’il donna son nom à la ville : Fortaleza (signifie forteresse). Ce fort est un des plus importants monuments historiques de la capitale de l’Etat. Avec un climat tropical, très agréable, Fortaleza est appréciée pour son petit quartier historique et son artisanat varié. Le centre de la ville se trouve dans la partie haute, tandis que les hôtels et restaurants sont dans la partie basse le long des plages.
Visiter Fortaleza
On peut faire le tour des musées et des églises, mais ce que les voyageurs cherchent vraiment à Fortaleza, ce sont ses plages. Pour flâner, il faut aller vers celles de Iracema, près du pont Metálica et do Meirelles, qui longe l’avenida Presidente Kennedy, très mouvementée de jour comme de nuit. Evitez toutefois les baignades à cause de la pollution. Pour mieux apprécier la beauté des paysages, il est conseillé d’aller à 20 km de Fortaleza, où plusieurs plages, plus belles les unes que les autres, entourent la ville. Elles sont toutes bordées de palmiers, de dunes et de lagons d’eau douce. Au sud, il faut voir la Praia do Futuro, une bande de sable propre qui s’étend sur plus de 5 km vers le sud de l’avenida Dioguinho et est le lieu de rendez-vous obligé des jeunes de la capitale. La station balnéaire de Porto das Dunas est un peu plus loin, à 22 km de Fortaleza, ainsi que la très belle plage de Prainha, dont le petit village s’est spécialisé dans l’artisanat de dentelle. Pour ceux qui aiment la tranquillité, il faut aller du côté nord de Fortaleza, afin de passer des journées entières sur le sable de Praia de Cumbuco et Iparana. Elles sont très connues pour leurs vagues, qui font le bonheur des surfeurs, et leurs dunes, qui s’étendent vers l’intérieur jusqu’aux rives de la Lagoa de Parnamirim, un lagon très prisé.
A noter aussi que les villages du littoral de Fortaleza sont rafraîchis en permanence par le vent du large, et abritent toujours de petits villages où les dentellières et les brodeuses exercent leur art dans le plus pur respect de la tradition « nordestina ».
São Luis
Située sur une île, en plein océan Atlantique, la capitale de l’Etat de Maranhão est connue comme une ville-musée, d’une grande beauté, qui a conservé tout l’héritage de l’époque coloniale : les façades des maisons, les rues tortueuses et les fontaines. La population (750 000 personnes) est un savant mélange d’Européens, d’Africains et d’Indiens. São Luis se trouve à 1 070 km de Fortaleza et son économie est essentiellement basée sur l’agriculture et l’élevage. Ces dernières années, a été construit le complexe portuaire moderne destiné à exporter les richesses sidérurgiques de la Serra dos Carajás, une chaîne de montagnes amazoniennes qui possède les plus grands gisements de minerai de fer du monde. La ville fut fondée en 1612 par des Français dirigés par Daniel de La Touche, seigneur de la Ravardière. Ils ont alors bâti le Forte de São Luis, qui a donné son origine à la région, en l’honneur du roi Louis XIII. Leur but était d’y installer la « France équinoxiale ».
En 1641, l’île fut occupée par les Hollandais, qui trois ans plus tard ont été expulsés, à leur tour, par les Portugais. Ceux-ci y ont développé un port d’exportation du sucre, puis du coton. Au début du XIXe siècle, Sao Luis connut un long déclin jusqu’en 1920. Cette région a vécu aussi plusieurs vagues séparatistes, qui se terminèrent avec l’indépendance du Brésil, en 1822.
Visiter São Luis
Pour mieux connaître la ville-musée, il faut commencer la visite par le Centro Histórico-Projeto Reviver, le centre historique, qui se trouve au bas de la colline. Ici, une bonne partie des mai¬ons a été restaurée, et on peut apprécier les magnifiques façades de ses « sobrados », maisons de maître couvertes d’azulejos, ces carreaux vernissés, héritage de l’époque coloniale. Tout comme les plaques des rues fabriquées en céramique (azulejo) et qui datent de la même période. Les rues de la ville sont étroites et souvent embellies par des fontaines, notamment celle das Pedras, construite en 1832. Il y a aussi des petites places fleuries, des chapelles et des églises.
Un conseil : montez en haut de la ville et regardez le port, vous verrez les saveiros, ces grandes barques, aux voiles de couleur bistre, qui donnent un charme particulier à Sao Luis. Les églises, palais et musées composent aussi de beaux trésors. Voici quelques exemples : la Cathédrale da Se (Praça D. Pedro II, tél 222-7380) construite par les jésuites en 1629, renferme un bel autel de style baroque et des fresques sur les voûtes décorées de motifs de l’époque; sa chapelle a été bâtie en 1822. L’église do Carmo (Praça Joao Lisboa) datant de 1627, est très originale : sa façade est recouverte de carreaux de faïence jaunes et blancs. Le Palácio dos Leões (avenida D. Pedro II, tél 232-1633, ouvert lundi, mercredi et vendredi de 15h à 18h).fut érigée en 1776 par des Français sur l’emplacement de la forteresse édifiée par Daniel de La Touche.
Ce palais a été le siège du gouvernement de l’Etat; inspiré du style classique français, l’intérieur du bâtiment évoque Versailles et ses fastes. Le Musée de Artes Visuais (rua Portugal, 289 (Centro Histórico), ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 17h, le week-end, de 14h à 18h) possède une belle collection d’azulejos anciens, fabriqués à l’époque coloniale, d’abord au Portugal, puis en France, en Belgique et en Allemagne, pour bien protéger les maisons de l’humidité et de la chaleur de la ville. Du côté des plages, il ne faut pas oublier que Sao Luis est entourée de cocotiers, de criques et de petites baies. Les plages les plus belles se trouvent au nord, sur l’Atlantique. Il faut essayer celle de S. Marcos ou Marcela, située près des ruines du Phare et du Fort de S. Marcos (XVIIIe siècle), à 8 km de la ville Elle est très appréciée par les surfeurs, mais attention, il y a danger d’attaque par les requins. A l’est, la Praia de Calhau (8 km) est la préférée des habitants de Sao Luis ; ensuite, vient celle de Olho da Agua (12 km) avec ses dunes et ses falaises et la plage de Araçaji (19 km), très belle également et la plus calme de Sao Luis.