Des minorités grecques et arméniennes au milieu de 85 % de Turcs

Joueurs de Backgammon - Antalya

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Depuis la fin de l’Empire ottoman et l’abandon des anciennes provinces arabes, la population, à 85 % turque, est désormais plus homogène. Toutefois les minorités grecques et arméniennes sont toujours présentes. Les Grecs, qui étaient plus d’un million dans les années 1920, ne forment plus qu’une communauté de 6 à 7 000 personnes, groupées à Istanbul. Les Arméniens, pour leur part, sont entre 50 et 60 000, toujours à Istanbul.

Kurdes et autres minorités musulmanes

Le statut de minorité n’a pas été reconnu aux populations musulmanes non turcophones. Les Lazes (de la région de Rize sur la mer Noire qui parlent une langue caucasienne), les Tcherkesses, originaires du Caucase, et les 400 000 arabophones de la région frontalière avec la Syrie gardent cependant leur langue et leur culture, sans que cela ne crée trop de heurts. Il n’en va pas de même avec l’importante minorité Kurde – 5 à 8 millions de personnes – dont l’intégration continue de poser de sérieuses difficultés. Les Kurdes, musulmans sunnites, parlent une langue indo-européenne proche du persan et vivent dans le sud-est de la Turquie, dans les régions d’Erzurum, Van et Diyarbakir. De l’est sont également arrivés des dizaines de milliers de Tatars de Crimée (de langue turque) et de nombreux groupes d’origine turque de toutes les parties d’Asie centrale, comme les Kazakhs.

Les Turcs de la diaspora

Au cours des années 1988 et 1989 un problème douloureux a fait l’actualité : le sort des populations turques vivant en Bulgarie et leur exil forcé en Turquie. 900 000 Bulgares d’origine turque vivraient encore en Bulgarie. Depuis l’indépendance des pays balkaniques, au milieu du XIXe siècle, plusieurs centaines de milliers de Turcs venant de Grèce, Bulgarie et Roumanie ont été intégrés. Environ trois millions de personnes selon certaines estimations. Leur descendance représenterait près du quart de la population turque actuelle. Aujourd’hui encore, des Turcs vivent en Albanie, Yougoslavie, Grèce, Chypre, et dans les républiques musulmanes de l’ex-URSS.

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