A une poignée de kilomètres de l’agitation citadine, le paysage change rapidement. Les monuments et buildings de verre cèdent la place aux arbres et à la campagne. La frénésie bruxelloise est remplacée par un rythme de vie plus villageois. La couronne verte de Bruxelles rencontre un succès croissant auprès des citadins et des visiteurs de passage.
Pajottenland
A environ 10 km au sud-ouest de Buxelles.
Doucement vallonnée, cette région est le jardin du Brabant. Offrant des horizons quasiment infinis, elle est essaimée de nombreuses fermes qui pour certaines datent du XVIIe siècle, de quelques villes qui fleurent déjà bon la province et de jolis villages qui respirent le calme et la quiétude, tel Onze-Lieve-Vrouw-Lombeek (à 12 km à l’ouest de Bruxelles), qui porte le nom de sa magnifique église gothique (XIVe siècle).
Qui dit Pajottenland implique gueuze, kriek et lambic, qui arrosent parfois généreusement les tranches de pain artisanal tartinées de beurre de ferme et garnies de fromage blanc ou de jambon paysan. Cette région d’abondance perpétue depuis des siècles la jovialité légendaire des Brabançons.
Les blagues belges, une fois…
« Savez-vous pourquoi les Belges nagent toujours au fond des piscines ? Parce qu’au fond ils ne sont pas si bêtes ! » Ça y est ! Voilà une blague belge de plus, devenue l’un des classiques du genre. Surtout appréciées des humoristes et du public français, les fameuses blagues belges – toujours racontées avec un accent bruxellois à couper au couteau – font passer les « cousins belges » pour des niais, pas très méchants mais pas très futés non plus. « Ils sont attachants, les Belges ! » s’exclame-t-on comme l’on dirait d’un bon gros chien un peu balourd, un peu pataud, mais bon comme le pain. Comme « au fond ils ne sont pas si bêtes » et qu’ils sont dotés d’une solide dose d’autodérision, les Belges sont souvent les premiers à rire des blagues belges à la française et les adaptent entre eux : les Flamands racontent le même type de blagues sur les francophones et vice versa. Plus même : les Belges retournent la situation et racontent eux aussi des blagues sur les Français qui les prennent si souvent pour cibles. « Savez-vous pourquoi les Français aiment les blagues belges ? Parce qu’elles sont faciles à comprendre !… »

Waterloo – La butte du Lion © Arco Ardon
Château de Gaasbeek
Kasteelstraat 40, Gaasbeek, à 10 km au sud-ouest de Bruxelles. Ouvert du 1er avril au 2 novembre, du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h. Entrée payante.
Fleuron du Pajottenland, il date du XIIIe siècle mais a été profondément remanié au XIXe siècle. Entouré de douves, protégé par un épais mur d’enceinte et d’énormes tours semi-circulaires, il abrite une belle collection d’arts appliqués et de beaux-arts : tapisseries, bas-reliefs en albâtre, argenterie… Sans oublier un cor de chasse en cuivre et ivoire ayant appartenu au comte d’Egmont, noble protestant du XVIe siècle.
Halle
A 15 km au sud de Bruxelles.
Petite ville flamande forte de 30 000 habitants, elle respire une relative tranquillité et reste, comme au XIIIe siècle, un important centre religieux : tous les ans à la Pentecôte, une grande procession parcourt ses rues en hommage à la Vierge noire. La statue qui la représente et qui aurait été noircie par de la poudre à canon est l’une des plus vénérées du pays.
Waterloo
A 20 km au sud de Bruxelles.
18 juin 1815, 11 h 30 : à la tête de son armée, Napoléon s’apprête à affronter le duc de Wellington, qui commande les troupes britanniques, allemandes et néerlandaises. Très vite, la bataille fait rage à la lisière d’un petit hameau jusqu’alors insignifiant : Waterloo. Après neuf heures d’affrontements sanglants, les troupes françaises sont vaincues et Napoléon rompt le combat.
Devenue banlieue résidentielle de Bruxelles, Waterloo se souvient. Et, même si une partie du site de la bataille a été sacrifiée pour construire une autoroute, le visiteur trouvera encore assez de vestiges pour se faire une bonne idée de la situation. En mettant toutefois une caractéristique en évidence : Waterloo est probablement le seul champ de bataille du monde où le vaincu est plus honoré que le vainqueur !
Suivez le guide !
Golfeurs, à vos clubs ! La couronne bruxelloise totalise un grand nombre de parcours aux personnalités variées. Des plaines de Waterloo ou Nivelles aux vallonnements de la région de Wavre en passant par Anderlecht, Braine-l’Alleud…, il y en a pour tous les handicaps.
Butte du Lion et panorama de la Bataille
Champ de Bataille de Waterloo – Hameau du Lion. Route du Lion 315. Ouvert tlj d’avril à octobre de 9 h 30 à 18 h 30, de novembre à mars de 10 h à 17 h. Fermé le 25 décembre. Entrée payante. Possibilité d’acquérir un « Pass1815 » ouvrant les 5 attractions du site de la bataille. Tél. : 02 385 19 12; www.waterloo1815.be
Le Lion de Waterloo, monumentale œuvre (28 tonnes) de Van Geel, est un classique. On y accède après une ascension de 45 m et 226 marches. Le panorama sur la « morne plaine » est exceptionnel. Ce monument se dresse à l’endroit exact où fut blessé le prince d’Orange. Au pied de la butte s’étend un petit village touristique entièrement voué à la bataille de Waterloo et à Napoléon. On y découvre entre autres le « Panorama de la Bataille », une gigantesque toile circulaire de 110 m de long et 12 m de haut. Réalisée en 1913-1914 par l’artiste français Demoulin, elle présente l’une des phases les plus importantes du combat qui allait modifier l’ordre géopolitique européen.
Musée des Personnages de cire
Route du Lion 315. Ouvert du 1er avril au 30 septembre de 9 h 30 à 19 h, en octobre de 10 h à 18 h, du 1er novembre au 31 mars uniquement le week-end de 10 h à 16 h 45. Entrée payante. Visites pour groupes (min. 20 pers.) en semaine du 1er novembre au 31 mars, sur demande préalable. Tél. : 02 384 67 40.
Il présente les principaux acteurs de la bataille réalisés en cire par les artistes du musée Grévin de Paris : intégrés à des scènes fidèlement reconstituées, Napoléon, Wellington, prince d’Orange, Cambronne, Blücher, Ney et beaucoup d’autres dégagent un réalisme remarquable.
L’énigme Grouchy
Les stratèges sont unanimes : si Napoléon a perdu la bataille de Waterloo, c’est parce que le maréchal Grouchy n’est pas arrivé à temps. Mais pourquoi ? Le maréchal, tentant de rejoindre Blücher, bivouaque le soir du 17 juin 1815 près de Gembloux, entre Namur et Wavre. Le lendemain, il poursuit sa progression vers Wavre, qu’il atteint en soirée. Pourtant, Napoléon lui a bien adressé une missive annonçant son intention de livrer bataille le 18 juin. Partie par messager le 18 juin à 3 h, elle n’a jamais été retrouvée. Par la suite, les instructions de Napoléon à Grouchy semblent plus confuses : il demande au maréchal de manœuvrer dans sa direction tout en lui intimant l’ordre de continuer sa marche sur Wavre ! En tout état de cause, après sept heures d’une bataille dont l’issue ne faisait plus de doute, il devenait impossible à Grouchy d’intervenir efficacement avant la nuit. Au total, 55 000 soldats et officiers perdirent la vie : 33 000 Français, 15 000 Hollandais et Anglais et 7 000 Prussiens.
Musée Wellington
Chaussée de Bruxelles 147, tél.: 02 357 28 60. Ouvert tlj du 1er avril au 30 septembre de 9 h 30 à 18 h 30, du 1er octobre au 31 mars de 10 h 30 à 17 h. Fermé 1er janvier, 25 décembre. Entrée payante.
Voici le seul endroit consacré au vainqueur de la bataille de Waterloo ! Cet ancien relais postal situé au cœur de la localité fut choisi par le duc de Wellington le 17 juin 1815 pour y établir son quartier général. Il y séjourna également le jour de la bataille et y rédigea le communiqué de la victoire. On découvre de nombreuses armes d’époque et une foule d’objets authentiques. Une salle entière est consacrée à des plans lumineux expliquant le déroulement de la bataille heure par heure.
Le Caillou
Chaussée de Bruxelles 66. Ouvert tlj du 1er avril au 31 octobre de 10 h à 18 h 30, du 1er novembre au 31 mars de 13 h à 17 h. Fermé les 24, 25 et 31 décembre et le 1er janvier. Entrée payante. Visite guidée sur demande préalable. Tél. : 02 384 24 24.
La ferme du Caillou est le dernier quartier général de Napoléon. C’est ici qu’il a passé la journée du 17 juin 1815 avec son état-major et qu’il a dressé ses plans de bataille. Devenu musée, le lieu présente de nombreux objets de l’armée napoléonienne, ainsi qu’un masque mortuaire en bronze de l’empereur et l’un de ses lits de camp.