
Bologne – Emilie-Romagne © magellano
Bologne (millier), 381 161 hab
Capitale de la région d’Émilie-Romagne, Bologne a été fondée par les Etrusques. Elle est conquise ensuite par le peuple celte des Boïens au IVe siècle, puis par les Romains en 190 av. J.-C. Elle atteint son apogée au Moyen Age lorsqu’elle s’érige en république, et tient tête aux empereurs romains germaniques.
Ville industrielle et gros marché agricole, Bologne est aussi une ville d’art où, à la fin de la Renaissance, s’est développée une célèbre Ecole de peinture autour des frères Carrache, suivis par Guido Reni et le Guerchin. Bologne est une ville universitaire, peut être du fait de la notoriété de son université, une des plus anciennes d’Italie, où dès le Moyen-âge y était enseigné le droit.
Au coeur de la ville se tient la piazza Maggiore, flanquée de la basilique S. Petronio de style gothique, une des plus vastes d’Italie. Sa construction, commencée en 1390, dura jusqu’au XVIIIe siècle et est encore aujourd’hui inachevée. Un des portails a été sculpté par un grand maître de la Renaissance, le Siennois Jacopo della Quercia (1374-1438).
Face à l’église s’élève le palais du Podestat, commencé vers 1200, puis transformé en 1494. Contiguë à la piazza Maggiore, la piazza del Nettuno est ornée en son centre d’une fontaine de Neptune. Sur tout un côté qui longe le palais du Podestat, se trouve le palais de Re Enzo où le fils de I’empereur germanique Frédéric II a été tenu en captivité jusqu’à sa mort (1272). Sur un côté des deux places, s’élève le Palazzo Communale, hôtel de ville commencé en 1245.
En contournant le palais du Podestat, sur la gauche par la via Rizzoli, tournant ensuite à droite, on peut apercevoir les deux célèbres tours penchées : la Torre degli Asinelli (1119) qui a 97,60 m de haut, et la Torre Garisenda (1109) haute de 48 m. Continuant ensuite par la via Zamboni, bordée de beaux palais, on gagne la piazza Rossini, sur laquelle est érigée l’église S. Giacomo Maggiore, commencée en 1267, qui abrite les tombeaux de la famille Bentivoglio, famille au pouvoir à Bologne au XVe siècle. Un peu plus loin, par la via Belle Arti, on arrive à la Pinacothèque où sont rassemblées des’uvres de l’Ecole bolognaise, du Tintoret, du Parmesan, du Titien, du Pérugin, ainsi que Sainte Cécile et quatre saints de Raphaël.
Autres sites intéressants : les palais Bevilacqua (XVe s.), de la Mercanzia (gothique) et Fava, les églises San Domenico (du XIIIe siècle qui contient l’Arche de Saint Dominique de 1267), Santa Maria dei Servi, qui conserve une Madone de Cimabue, San Stefano (ensemble de plusieurs églises, construites entre les XIe et XIIIe siècle), ainsi que San Francesco, édifice roman et gothique dotée d’un grand campanile. Dans les environs, si on souhaite voir un beau point de vue sur les Apennins, on atteint le sanctuaire de la Madonna di San Luca, construit au XVIIIe s. APT de Bologne : viale Aldo Moro 30 ;
Depuis Bologne, prenant la route de l’ouest (RN 9) ou l’autoroute, en direction de Milan, on arrive à :
Modène (Modena), 176 000 hab.
Du XIIIe au XVIIIe siècle, la ville appartient à la famille d’Este, duc de Ferrare. Ces derniers, à la fin du XVIe siècle, quittent Ferrare, devenue Etat du pape, et ont transféré leur capitale à Modène. Modène séduit les amateurs d’art, les passionnés de mécanique (Ferrari, Bugatti…), ainsi que les gourmands, étant une ville qui compte de nombreuses spécialités gastronomiques. Des édifices intéressants sont à parcourir : la cathédrale romano lombarde, commencée au XIe siècle avec son campanile du XVe siècle, les églises San Pietro, Sant’Agostino et Santa Maria del Carmine, le Palazzo Ducale (ancienne résidence de la famille d’Este), le palais des Musées (Palazzo dei Musei) qui renferme la Bibliothèque Estense (où sont conservés plus de 250 000 volumes et 8000 manuscrits), et le Musée lapidaire, situé dans la cour. IAT de Modène : piazza Grande 17 ; En continuant sur la RN 9, en direction de l’ouest, et passant par Reggio nell’Emilia, on atteint :
Parme (Parma), 168 800 hab.

Parme – Intérieur du Dôme © spaceodissey
Fondée par les Etrusques, la ville est occupée par les Celtes millier au IVe s. av. J.-C., avant de devenir romaine au IIe s. avant. J.-C. Parme balance pendant plusieurs siècles entre les empereurs germaniques et la papauté, avant de devenir un duché appartenant aux Farnèse, de 1545 jusqu’au XVIIIe siècle, puis aux millier. Centre artistique important pendant la Renaissance, Parme s’est doté d’une université en 1423, et de nombreux édifices de qualité sous les Farnèse, grands mécènes et bâtisseurs. De plus, elle s’est fait connaître par son Ecole de peinture (Corrège et le Parmesan).
Pour les amateurs de gastronomie, ne pas oublier de gouter aux jambons et au parmesan, réputés dans le monde entier. En se dirigeant vers la piazza del Duomo domine la cathédrale, édifice de style romano lombard qui conserve une coupole décorée d’ une Assomption du Corrège (1494-1554). A côté de la cathédrale se trouve le baptistère octogonal en marbre rouge de Vérone. Sur la même place, le Palazzo della Pilotta renferme une très belle collection de peintures, avec notamment des oeuvres du Corrège, né à Parme. Dans l’ancien monastère S. Paolo, se trouve une salle à manger décorée par le peintre, dite la Camera del Correggio. IAT de Parme : via Melloni 1bis ; Quittant Parme, on remonte vers le nord jusqu’à la ville de :
Mantoue (Mantova), 48 300 hab.
Une légende raconte que Mantoue a été crée par la Grecque Manto, fille du devin Tirésias. Plus probablement, elle est fondée par les Etrusques, puis a été occupée par les Gaulois et les Romains, avant d’être saccagée en 401 apr. J.-C par Alaric et ses Goths. Evêché, puis commune au Moyen Age, elle a subi la tyrannie des podestats. Avec l’arrivée des Gonzague, elle connaît une remarquable prospérité en pleine Renaissance. Cette famille de mécènes a encouragé tous les arts, notamment la peinture et la musique. A la fin de cette dynastie, les Nevers leur succèdent, puis Mantoue est rattachée au duché de Milan, au XVIIIe siècle, sous les Habsbourg.
Entourée sur trois côtés de lacs formés par le Mincio, Mantoue est une ville active, très riche en monuments des XVe et XVIe siècles. La piazza Sordello conserve son aspect ancien. Là s’élèvent sa cathédrale du XIVe siècle, dont la façade est baroque, et le Palazzo Ducale des Gonzague. Andrea Mantegna (1431-1506), un des maîtres de la Renaissance entré au service du marquis de Mantoue, a peint dans ce palais l’admirable suite de fresques de la Chambre des Epoux, qui illustrent des scènes de la vie seigneuriale à la cour des Gonzague. Sur le plafond sont représentées la Vie d’Orphée et les Travaux d’Hercule. A proximité du palais, se trouvent l’église San Andrea, construite d’après les dessins d’Alberti, et qui abrite le tombeau de Mantegna, l’église San Lorenzo (romane), les tours de l’Horloge et de la Cage, les palais de la Ragione et Bonacolsi ainsi que le Broletto.
Citons de plus, au sud de la ville, l’église San Sebastiano (d’après les plans d’Alberti) et le Palazzo del Te, palais réputé de la Renaissance décoré de fresques de Jules Romain. Mantoue est une ville importante dans l’histoire de la musique : en 1471 y est représenté l’Orfeo de Poliziano, spectacle de « théâtre musical » qui annonce les débuts de l’opéra, et également, l’autre Orfeo de Monteverdi, premier grand opéra composé dans le monde et présenté pour la première fois à Mantoue, au temps du mécène Vicenzo Gonzague. APT-IAT de Mantoue : piazza Mantegna 6 ; En partant de Bologne, on peut rejoindre Ferrare, Ravenne, et la côte Adriatique, par l’autoroute ou la RN 64.
Ferrare (Ferrara), 132 100 hab
Résidence de la famille d’Este aux XIIIe au XVIe siècles, Ferrare, ville située dans la vallée du Pô, est transformée en duché au XVe siècle avant d’être absorbée dans les Etats pontificaux à la fin du XVIe siècle. Pendant la Renaissance, la ville devient un grand foyer culturel. Elle est la patrie des peintres Dosso-Dossi (1475-1542), Garofalo (1481-1559) et surtout, Cosme Tura (1425-1495), chef de file de l’Ecole de Ferrare. Au coeur de la ville se trouve le château Estense, entouré de ses quatre tours d’angle (1385, remanié au XVIe s.). A quelques mètres de là est la majestueuse cathédrale, accolée au musée de la Cathédrale où sont conservées de précieuses peintures de l’Ecole de Ferrare, et notamment de Cosme Tura.
Ferrare compte de nombreux palais de la Renaissance tels que les palais Schifanoia, autre résidence de la famille d’Este, le palais de Ludovic le More, aujourd’hui musée gréco étrusque de Spina, le palais des Diamants, transformé en pinacothèque où sont rassemblées des oeuvres de l’Ecole ferrarraise, et le palais Sacrati. A Ferrare, on verra aussi la maison de l’Arioste et le tombeau du poète, à l’université. l’abbaye de Pomposa, qui se situe à 49 km de Ferrare, est une belle église conventuelle, surmontée d’un campanile roman du Xe siècle. IAT de Ferrare : Castello Estense ; De Ferrare, la RN 16 descend vers le sud-est, suit la côte, traverse des champs de riz, et longe une région basse en partie inondée, les valli di Comacchio, région coupée par de nombreux canaux, où on y élève des anguilles dans des viviers. Puis, on arrive à :
Ravenne (Ravenna), 138 420 hab.

Ravenne – Mausolée Galla Placidia © Maarten (Superchango)
Ravenne est la dernière capitale de l’Empire romain d’Occident. Sous Honorius, en 404 apr. J.-C., en raison d’invasions d’Alaric et ses Goths, l’empereur a abandonné Milan pour Ravenne, site protégé par les marais de l’ancien delta du Pô, et d’où on peut facilement communiquer avec l’Empire romain d’Orient, par la mer. A sa chute en 476, la ville a poursuivi son développement, d’abord gouvernée par les Ostrogoths, puis reconquise en 540. Les liens de Ravenne avec Byzance sont visibles à chaque pas, en particulier grâce aux belles mosaïques que l’on trouve dans toutes les églises de la ville. Deux époques sont à distinguer dans la réalisation de ces mosaïques : au Ve siècle lorsque Ravenne était la dernière capitale de l’Empire romain d’Occident, et au VIe siècle, lorsqu’elle est devenue une préfecture de Byzance.
Le mausolée de briques Galla Placidia, construit pour l’impératrice vers 450 apr. J.-C, abrite, sous les arcs de la voûte centrale, une scène de personnages en toge discutant au milieu de colombes. Au-dessus de l’entrée du mausolée, un majestueux « Bon Pasteur » en longue tunique dorée, entouré de ses moutons, est représenté. l’ensemble du baptistère des Orthodoxes date de la même époque. Ce baptistère, édifié sur les vestiges d’une cathédrale construite en l’an 385, est également un édifice en briques, de forme octogonale, et dont la décoration intérieure évoque la richesse des palais hellénistiques. Sur plusieurs étages d’arcades s’étalent des spirales, des festons et des feuillages d’or, qui entourent des figures de saints et des personnages en toges. Sur la coupole défile le Cortège des apôtres assistant au baptême du Christ dans le Jourdain.
Plus petit que le baptistère des Orthodoxes, le baptistère des Ariens, daté de l’époque du roi ostrogoth Théodoric II, contient des mosaïques plus tardives qui annoncent le style très solennel de Byzance. Les mosaïques de la basilique Saint-Apollinaire-le-Nouveau montrent aussi cette transition : trois ensembles de mosaïques s’y superposent. Les compositions illustrant les Miracles et la Passion du Christ ainsi que les Figures de prophètes et de saints datent de la première époque, et on sent un certain naturalisme, tandis que la longue Procession des martyrs et des saints est composée de manière beaucoup plus hiératique, réalisée sous l’empereur Justinien. Ce dernier style cérémoniel, détaché de tout naturalisme, est encore plus évident dans l’église San Vitale, sanctuaire octogonal en briques qui abrite une longue frise illustrant le défilé de l’empereur Justinien et de l’impératrice Théodora, accompagnés de leurs suites. Il ne faut pas manquer le mausolée de Théodoric, rotonde à deux étages en pierres d’Istrie surmontée d’une coupole taillée dans un seul bloc, et qui conserve la dépouille du roi des Goths, depuis 526.
La cathédrale, près du centre ville, est, dans sa forme actuelle, baroque (1734). l’Archevêché, situé piazza Jean, renferme un petit musée. Sur la piazza San Francesco, à côté de l’église du même nom, se trouve la tombe de Dante, surmontée d’un monument classique qui date du XVIIIème siècle. IAT de Ravenne : via delle Industrie 14 ;
Quittant Ravenne et sa pinède Pineta di Classe, sur la route de Rimini, on peut s’arrêter à S. Jean-Baptiste in Classe, à 8 km de Ravenne. Cette basilique, inaugurée en 549, est organisée, comme l’église S. Jean-Baptiste de Ravenne, en fonction de 24 colonnes qui partagent l’ensemble en trois nefs. Un ciboire du IXe siècle et, dans le ch?ur, de très belles mosaïques des VIe et VIIe siècles représentant des motifs de la Bible et de l’histoire de l’Eglise, ainsi que de beaux sarcophages des VIe et VIIIe siècles sont à voir. Reprenant la route en direction de la côte, on traverse les stations balnéaires de Cervia, Cesenatico (à l’embouchure du Rubicon, la fameuse rivière que traversa César avant la marche sur Rome) Bellaria, ainsi qu’une série de belles plages et de ports de pêche situés sur la Riviera di Rimini.
La côte Adriatique
Rimini (131 000 hab.)
Rimini est une des plus importantes stations balnéaires de l’Adriatique. l’antique Ariminium des Romains était au point de jonction pour la via Flaminia et la via Emilia. d’abord occupée par les Goths, les Byzantins, les Lombards et les Francs, la dynastie des condottieri Malatesta (hommes de guerre louant leurs services à des tiers) s’y est établie aux XIVe au XVe siècles. Parmi les vestiges de la préhistoire et de l’Antiquité, très nombreux à Rimini, citons les plus importants : l’Arc de triomphe d’Auguste (21 av. J.-C.) et le Pont de Tibère (1421 apr. J.-C.), l’ancienne église San Francesco, ainsi que le temple de Malatesta, dédié à sa maîtresse Isotta. La façade de ce temple, réalisée par l’architecte Alberti, est un joyau de la Renaissance, malheureusement inachevée. A l’intérieur, des décorations de Duccio et des peintures de Piero della Francesca représentent le condottiere Sigismond, le plus connu de la famille Malatesta (1417-1768), agenouillé devant son saint patron.
A Rimini, on verra également le Palais communal (XVIe s.), les palais de l’Arengo (XIIIe s.) et du Podestat (XIVe s.) ainsi que l’église San Giuliano qui possède un tableau de Véronèse, Le martyre de Saint Julien. Si on passe par Marina di Rimini, une baignade et un arrêt sur cette superbe plage de sable fin, est bien agréable. IAT de Rimini : piazzale Federico Fellini 3 ;

Saint Marin – Forteresse © fdecomite
La république de San Marin
(Repubblica di San Marino, 24 km par la RN, 72,32 km en train). l’un des plus petits et des plus anciens Etats du monde (64 km2), elle est fondée, selon une légende, par un tailleur de pierres, réfugié en ce lieu lors des persécutions du IVe siècle. Son premier acte de souveraineté remonte à 885. Elle a, depuis, réussi à garder son indépendance à travers tous les aléas de l’histoire. Le Monte Titano occupe la majeure partie de sa surface. En haut, se trouve la capitale San Marino (750 m d’alt.), villégiature d’aspect médiéval et très pittoresque. La RN 16 suit la côte et traverse Pesaro (89 000 hab.), seconde grande station balnéaire de la Riviera di Rimini située dans la région des Marches. Depuis le port de Fano, station balnéaire du sud de Pesaro, au bord de l’Adriatique, on pénètre dans la région des Marches. Suivre la côte par la RN 16, sur laquelle de nombreuses stations balnéaires s’égrènent: Marotta, Senigallia, Falconara, jusqu’à :
Ancône (98 300 habitants)
Capitale de la région des Marches fondée par les Grecs de Syracuse, Ancône, bâtie sur un promontoire en forme de coude, est un petit port très actif de l’Adriatique. Jean-Baptiste de Trajan (115 apr. J.-C.), l’église Santa Maria della piazza (du Xe s., avec une façade du XIIe s. et un tableau de L. Lotto à l’intérieur), la cathédrale San lombarde, romane et byzantine (beau portail), l’église San Domenico (oeuvres du Titien et du Guerchin à l’intérieur), l’église San Francesco (portail Renaissance), ainsi que le musée des Marches (archéologie) et la Pinacothèque (Titien, Lotto, Crivelli), sont des sites à découvrir.
IAT de Ancône : via Thaon de Revel 4 ;
Sur la côte, dans les environs d’Ancône, on trouve de nombreuses stations balnéaires : Portonovo, Sirolo-Numana, Porto Recanati. Près de Porto Recanati, à l’intérieur des terres, se tient Lorette (Loreto) où, d’après la tradition, la Santa Casa (maison de la Vierge à Nazareth) aurait été miraculeusement transportée par les anges. l’édifice d’origine était revêtu de marbre, et un sanctuaire a été construit sous la Renaissance pour recevoir les nombreux pèlerins qui continuent, encore aujourd’hui, à se rendre à Lorette (voir le musée de la Santa Casa avec des tableaux de Lotto).
De Porto Recanati, patrie du poète Leopardi (1798-1837), la route côtière longe l’Adriatique et traverse les stations balnéaires de Civitanova Marche, Lido di Fermo, Porto san Giorgio (« Fête de la mer », en juillet, 2e partie du mois, avec une friture de poissons dans une poêle de 5 m de diamètre…), Pedaso, Grottamare, San Benedetto del Tronto et Porto d’Ascoli.
De Porto d’Ascoli, sur la côte, on gagne l’intérieur des Marches par Ascoli Piceno, où plusieurs édifices sont à voir : la piazza del Popolo, c’ur de la cité, bordée par l’église San Francesco ; la piazza Arringo où sont un baptistère (XIIe s.), la Cathédrale (XIIe-XVIe s.), l’Hôtel de Ville (XVIIe s.) et le Palais épiscopal (XVIIIe s.). L’Hôtel de Ville abrite la Pinacothèque, qui réunit des oeuvres de Titien, Crivelli, Carrache, Magnasco, Rubens, Van Dyck, J. Callot. La Cathédrale renferme un magnifique polyptyque de Carlo Crivelli, considéré comme le chef-d’oeuvre du peintre. Un Musée archéologique a également été aménagé dans le Palais Panichi.
Dans cette ville se déroule chaque année le « Torneo Cavalleresco della Quintana », Tournoi de la Quintaine: tournoi de chevaliers en costumes du XVe siècle, précédé et clôturé par un fastueux cortège historique, mené par des porte-étendards.
L’arrière-pays des Marches
Au départ de Fano, on peut tourner à droite pour quitter la côte et prendre la RN 3, via Flaminia, jusqu’à Fossombrone. De là on se rend à :
Urbin (Urbino), 15 150 hab.
Construite en brique rose sur deux collines, et entourée de remparts, Urbino est la patrie de Bramante (architecte de Saint-Pierre de Rome) et de Raphaël (1483-1520). Grâce au duc de Montefeltro, Urbin joua un grand rôle dans le domaine des arts au siècle de la Renaissance. Ses rues sont étroites, souvent remplacées par des escaliers, et bordées de palais. Ville ducale, elle garde de nombreuses traces de sa période de splendeur : le Palazzo Ducale est l’une des plus belles oeuvres de la Renaissance, et renferme des collections de peintures intéressantes, exécutées par des maîtres de la Renaissance : Paolo Uccello, Piero della Francesca (Flagellation et Madone), Raphaël (Portrait de femme), Titien, Duccio… Autres visites : la maison de Raphaël, où le peintre vécut jusqu’à l’âge de 14 ans avant de se rendre à Florence et à Rome, ainsi que l’église San Domenico, édifice de la Renaissance.