Mont Saint-Serge
A 3 km au nord de la vieille ville de Dubrovnik.
Son sommet (419 m) est couronné d’un fort construit par les Français en 1810. Mais le téléphérique qui y conduisait a été détruit pendant la guerre d’indépendance. En 1991, Dubrovnik a été surtout bombardée depuis le haut du mont Saint-Serge. Les lieux portent encore la trace des combats. Ils offrent néanmoins un panorama exceptionnel sur la ville et ses remparts, avec au large l’îlot de Lokrum. Par beau temps, on aperçoit l’archipel des Elaphites et Mljet.

Ile de Lokrum
Au large de Dubrovnik. Accès par bateau. Durée de la traversée 15 min. 
On embarque à Gradska Luka, le vieux port de Dubrovnik. Lokrum est couverte d’une végétation luxuriante. Une promenade dans les allées du jardin botanique s’impose. Les rochers qui bordent l’île plongent à l’horizontale dans la mer et forment une succession de plages improvisées. Une partie d’entre elles est d’ailleurs réservée aux naturistes. Lokrum fait office d’annexe balnéaire de Dubrovnik à la belle saison. L’île a été la propriété de l’ordre de Saint-Benoît au Moyen Age, mais il ne reste que de maigres vestiges du monastère bénédictin, pourtant demeuré en activité jusqu’à l’arrivée des troupes napoléoniennes à Dubrovnik. Les Français ont érigé un fort sur les hauteurs de l’île. On peut l’atteindre en suivant un sentier abrupt. A l’époque de la domination autrichienne, l’île a appartenu à l’archiduc Maximilien de Habsbourg. Il y a fait bâtir un château, où l’archiduc Rodolphe a souvent séjourné. Après la catastrophe de Mayerling, l’empereur François-Joseph a fait don de l’île aux dominicains. Hélas, couvent et château tombent en ruine. Les pans de murs qui subsistent abritent un café, un restaurant et un musée d’Histoire naturelle.

Dubrovnik © photojenni

Dubrovnik © photojenni

Suivez le guide !
Avis aux fumeurs ! Sur l’île de Lokrum, la cigarette n’est autorisée que dans les cafés et restaurants !

Cavtat
A 19 km au sud de Dubrovnik. Accès possible en bateau depuis le vieux port de Dubrovnik.
Une importante colonie romaine, Epidaure, s’implante sur le site. Elle n’a laissé que les ruines d’un théâtre et quelques tombes et dalles gravées. Au VIIe siècle, les tribus slaves mettent la ville à sac. Les habitants trouvent refuge sur l’îlot de Ragusium, future Dubrovnik. Au XVe siècle, la république de Dubrovnik fait l’acquisition de l’ancienne Epidaure et entreprend de la fortifier. C’est l’époque où la ville devient un lieu de villégiature prisé par les familles patriciennes de Dubrovnik. Cavtat est vouée au tourisme dès les premières années du XXe siècle. De son passé, elle conserve un ancien palais des Recteurs et quelques demeures patriciennes du XVe siècle. C’est aujourd’hui une charmante station balnéaire, dont l’harmonie architecturale a été préservée. Les complexes hôteliers sont pour la plupart dissimulés sous les pins.

Cimetière de Cavtat
Entrée libre.
Installé sur l’une des collines qui surplombent le port, d’où la vue embrasse toute la baie, il abrite un mausolée bâti par Ivan Meštrović pour le compte d’une famille d’armateurs et de banquiers de Dubrovnik, les Račić.

Les Konavle
La région, avant d’être acquise au XVe siècle par la république de Venise, était placée sous la souveraineté de la Bosnie. Entourée de collines verdoyantes, la plaine fertile des Konavle a de tout temps approvisionné les habitants de Dubrovnik. L’activité agricole n’a pas été supplantée par le tourisme. C’est peut-être pourquoi les traditions folkloriques sont restées vivaces dans les Konavle. Les femmes portent toujours la posica, petit triangle blanc qu’elles plient sur la nuque et qui leur recouvre le front. A Čilipi et à Gruda, elles arborent même le costume régional les jours de marché.

Ile de Mljet
Au large, à l’ouest de Dubrovnik. Accès par ferry depuis le port de Dubrovnik. Durée de la traversée 2 h. Liaisons régulières.
C’est l’une des îles les plus curieuses de la côte. Jadis, elle était infestée de serpents vénéneux. Des mangoustes importées d’Inde en 1910 l’en ont débarrassée à jamais, mais les petits mammifères prolifèrent à leur tour et à présent, dit-on, redoutent les serpents ! Plus de 70 % de la surface de l’île est boisée. Le climat y est particulièrement agréable. Et le poisson abonde sur ses côtes. Un parc national protège depuis 1960 un tiers de l’île, dans la partie occidentale.

Rappel historique
Dans l’Antiquité, l’île, dénommée Melita, sert de lieu de détention et d’exil. La plupart des agglomérations s’établissent à l’intérieur des terres. Jusqu’au XVIe siècle, l’île jouit d’une relative autonomie, puis elle passe sous la tutelle de la république de Dubrovnik.

Malo Jezero et Veliko Jezero
Les lacs Malo Jezero (24 ha et 29 m de profondeur) et Veliko Jezero (145 ha et 46 m de profondeur) sont tous deux situés dans la partie protégée de l’île. Un îlot, Sveta Marija (Sainte-Marie), occupe le milieu de Veliko Jezero. Il abrite depuis le XIIe siècle un monastère bénédictin, fondé par des moines originaires des Pouilles. Les bâtiments du monastère ont été remaniés à plusieurs reprises, mais l’église Sveta Marija, dédiée à la Vierge, de style roman, remonte probablement à la première moitié du XIIe siècle.

Suivez le guide !
A Čilipi, l’été, chaque dimanche, à l’heure de la sortie de la messe, un spectacle folklorique se tient à proximité du marché.

Archipel des Elaphites
Au large, à l’ouest de Dubrovnik.
Les 14 îles qui le composent, dotées d’une végétation luxuriante, recèlent presque toutes des richesses architecturales. Occupées dès la préhistoire, les Elaphites (du grec elaphos, « cerf ») passent au Xe siècle sous la tutelle de la république de Dubrovnik. On trouve sur la plupart d’entre elles des chapelles préromanes, des églises gothiques ou Renaissance, des demeures patriciennes des XVe ou XVIe siècles. Seules Lopud, Koločep et Šipan sont habitées. A Sveti Andrija, le gardien du phare vit en ermite.

Ile de Koločep
Accès par bateau au départ de Dubrovnik. Durée de la traversée 25 min. Liaisons régulières.
Calaphodia de son nom grec, elle conserve des vestiges antiques et compte trois chapelles préromanes dignes d’intérêt, Saint-Antoine-de-Padoue, Saint-Nicolas et Sainte-Trinité, ainsi qu’une petite église plus tardive mais pleine de charme, Saint-Antoinedu-Désert. Donje Celo et Gornje Celo sont les deux seules localités de l’île. A Gornje Celo, on peut encore voir les ruines d’une forteresse édifiée après l’attaque turque de 1571.

Ile de Lopud
Accès par bateau depuis le port de Dubrovnik. Durée de la traversée 50 min. Liaisons régulières.
Elle compte encore une dizaine d’églises médiévales et abrite les ruines de plusieurs villages du IXe siècle. Le palais d’Eté des recteurs de la république de Dubrovnik est mal conservé, mais ce qu’il en reste laisse imaginer le faste de la demeure. Lopud, cheflieu éponyme de l’île, surplombe une baie sur la côte nord-ouest. Sa plage de sable fin est considérée comme l’une des plus belles de l’Adriatique.

Ile de Šipan
Accès par bateau depuis le port de Dubrovnik. Durée de la traversée 1 h 15. Liaisons régulières.
Avec ses 16,5 km2, c’est la plus vaste de l’archipel. Très boisée, elle abrite aussi de nombreux vergers. On y compte jusqu’à 40 résidences d’été construites entre le XVIe et le XVIIIe siècle par les familles patriciennes de Dubrovnik. Šipanska Luka, l’un des deux petits ports de l’île, est niché au fond d’une baie, face au canal Harpoti. A l’époque romaine, il était baptisé Porta Pompeiana : la flotte de Pompée avait échappé à celle de César au large de la baie. Suđurađ, avec ses nombreuses demeures patriciennes (hélas souvent en piteux état), fait figure de Dubrovnik miniature.

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