Découvrez la nature au Canada dans les centres de réadaptation de la faune
Ces centres ouvrent leurs portes au public dans une démarche pédagogique.
par Kathy Eccles/ CCT Canada
Que se passe-t-il quand un oiseau perd une aile ou qu’un raton laveur se fait percuter par une voiture ? C’est triste, mais, dans bien des cas, l’histoire finit mal. Par contre, il existe un lieu où, chaque jour, on essaye d’inverser le cours des choses : le centre Hope for Wildlife, en Nouvelle-Écosse.
Ce centre de réadaptation des animaux a été fondé par sa directrice actuelle, Hope Swinimer. Farouche défenseuse de la faune, elle a autant de compassion pour une chouette que pour une mouffette. Avec l’aide du vétérinaire en chef, le docteur Barry MacEachern, et d’une armée de bénévoles et d’employés dévoués, elle a sauvé, réadapté et relâché dans la nature plus de 30 000 animaux sauvages en Nouvelle‑Écosse depuis 1997. Un documentaire, Hope for Wildlife, dont la septième saison est actuellement diffusée à la télévision, témoigne de tout le travail accompli par cette équipe.
L’enthousiasme de Hope Swinimer ne faiblit pas : « L’an dernier, nous avons pu aider plus de 3 500 animaux. Autant dire que l’année a été très chargée, avec quantité d’oiseaux chanteurs, d’oiseaux de mer, d’écureuils, de ratons laveurs, de mouffettes, de porcs-épics et de renards. Cette année, nous avons accueilli la plus grande harde de cerfs de Virginie que nous n’ayons jamais eue : 26 animaux ! En ce moment, nous avons même notre tout premier urubu noir. »
Des pélicans d’Amérique et des pélicans bruns, des chauves-souris cendrées et des chauves-souris argentées sont au nombre des derniers petits protégés de Hope Swinimer et de son équipe. Elle fait remarquer : « Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. On ne sait jamais de quoi la journée sera faite. » À sa ferme établie sur le littoral de l’océan Atlantique, à Seaforth, en Nouvelle-Écosse, les gens lui ont amené, outre un jeune orignal émacié, des phoques, des otaries, des aigles, des serpents blessés, malades ou orphelins.

Orignal – Terre-Neuve-et-Labrador, Canada – © Go Western Newfoundland/Aiden Mahoney
En participant à une visite guidée du centre d’apprentissage Hope for Wildlife et de ses espaces verts réservés à la faune, vous pourrez voir les coulisses des opérations de sauvetage et de réadaptation des animaux sauvages. Vous interagirez avec les animaux qu’on y qualifie d’« éducatifs » : ceux qui ne peuvent être relâchés dans la nature parce qu’ils ont été imprégnés par l’homme ou qu’ils ont perdu un œil ou une aile.
Parmi les résidents permanents figurent ainsi Gretel, une martre d’Amérique (une espèce en voie de disparition), et Oliver Twist, une chouette rayée borgne, mais aussi une crécerelle, une mouffette, un vison, un porc-épic et des oiseaux élevés en plein air, comme des pigeons ou des paons.
Le centre Hope for Wildlife est ouvert toute l’année et son horaire d’été s’applique à compter du 1er juin.
Des centres de protection de la faune accueillent les visiteurs d’un océan à l’autre.
Si vous ne prévoyez pas de passer en Nouvelle-Écosse, il y a, ailleurs dans le pays, d’autres centres de réadaptation qui ouvrent leurs portes au public pour mieux le sensibiliser aux besoins des animaux et à leur sauvetage.
Les centres de l’Ontario Wildlife Rescue donnent une seconde chance aux petites bêtes comme aux grosses. Au cours des visites libres organisées pendant l’été par le sanctuaire Aspen Valley Wildlife, vous en apprendrez davantage sur les castors, les coyotes et les marmottes qui gambadent dans la nature au Canada. Non loin, le sanctuaire et centre de réadaptation Bear With Us propose des visites virtuelles, au cours desquelles vous pourrez observer les ours noirs et les loups qui y vivent à demeure.
À l’autre bout du pays, à Errington, en Colombie-Britannique, des oiseaux de proie et des oursons noirs orphelins sont les attractions vedettes du North Island Wildlife Recovery Centre. Si vous visitez son musée de la nature, vous pourrez écouter le rugissement féroce d’un couguar dans sa grotte. Vous observerez des aigles grâce aux lucarnes installées sur leur volière avant d’aller voir Knut, un ours noir né en captivité qui est devenu un résident permanent.
Avec la permission de la Commission canadienne du tourisme.