Elle est l’une des meilleures au monde et de nombreux restaurants servent une cuisine de qualité à un prix raisonnable. Les grands restaurants de cuisine marocaine situés dans les principales villes permettent de goûter une excellente cuisine mais sont souvent chers. Un peu partout, on trouve de petits établissements proposant salades et brochettes ou omelettes pour un prix modique. Dans les villes, il existe de nombreuses boutiques qui proposent sandwiches et boissons. Dans un pain rond, on vous met du thon, des olives et un ‘uf dur assaisonnés d’harrissa à volonté !

Boissons : il est conseillé de boire exclusivement de l’eau minérale, plate, Sidi Harazem ou Sidi Ali ; ou gazeuse, Oulmès. On trouve facilement des sodas, cocas ou jus de fruits frais. Tous les restaurants ne servent pas forcément d’alcool. La bière est généralement blonde et légère ; les vins marocains sont agréables. Les cafés sont nombreux et surtout peuplés d’hommes. On n’y consomme pas d’alcool mais des boissons rafraîchissantes ou des glaces, du café et bien sûr la boisson nationale, le thé à la menthe. On peut aussi y prendre son petit déjeuner (café au lait et croissants) le matin. Dans les grandes villes, les salons de thé sont nombreux, une bonne occasion pour aller goûter la délicieuse pâtisserie marocaine. Les heures des repas sont les mêmes qu’en France, les cafés restent ouverts tard le soir.

La cuisine au Maroc est véritablement un élément de la culture nationale, elle appartient aux grandes cuisines du monde. Si au quotidien l’alimentation reste sobre, les diffas ou réceptions sont l’occasion de goûter de multiples plats, aux subtils mélanges de saveurs épicées ou salées et sucrées. La pastilla est la plus raffinée des entrées, servie lors des grandes occasions ou dans les restaurants gastronomiques. C’est un grand gâteau de crêpes très fines, fourré au hachis de pigeon et parfumé à la cannelle. Les briouats sont également des crêpes, pliées en triangle ou roulées, contenant de la viande hachée épicée ou du fromage aux fines herbes et servies très chaudes. La harira, une soupe épaisse et relevée, à base de lentilles, est proposée quotidiennement pendant le ramadan, à la rupture du jeûne. Les salades de concombres, tomates, oignons, olives, carottes… assaisonnées d’huile d’olive et de citron composent une entrée rafraîchissante. Les brochettes keftas, accompagnées de légumes, ou les keftas, des boulettes de viande hachée et épicée, sont très populaires. Les tajines au poulet, pigeon, agneau, cuits à l’étouffée et relevés d’olives, citrons, amandes et pruneaux, accompagnés de légumes de saison sont la spécialité marocaine la plus savoureuse et leurs recettes varient à l’infini. Ils sont apportés sur la table, dans leur superbe plat de cuisson, en terre cuite et vernissé coiffé d’un couvercle conique. Le traditionnel couscous (légumes et viande) varie selon les régions et les saisons. Goûtez à un couscous aux sept légumes, véritable spécialité marocaine. Le méchoui, mouton entier cuit à la broche est synonyme de jour de fête. Les pâtisseries sont toutes aussi nombreuses depuis les cornes de gazelle à la pâte d’amande, les macarons ou les serpentins au miel. Et le repas se conclut souvent par un verre de thé à la menthe.

Les épices

Elles sont les génies de la cuisine marocaine qu’elles relèvent de leurs saveurs subtiles, mariant le sucré et le salé ou le piquant. La cannelle s’utilise en poudre sur la pâtisserie et en bâtons dans certains tajines. Le coriandre, frais et haché comme le persil, parfume la harira ou les salades. Le cumin est le compagnon indispensable des brochettes et des viandes grillées. Le curcuma de couleur jaune, appelé aussi safran du pauvre, entre dans la composition de presque tous les plats. Le gingembre s’utilise en poudre pour parfumer l’agneau ou s’additionner au safran. L’harissa est une pâte forte, à base de piments cuits et d’huile d’olive, servie comme condiment. Le macis est l’écorce de la noix de muscade, il s’utilise en très petite quantité, dans les boulettes de viande de b’uf. La noix de muscade se râpe juste avant usage et se marie avec la cannelle dans les tajines ou les gâteaux. Le paprika n’est autre que du poivron rouge séché et réduit en poudre, il convient parfaitement aux poissons et aux boulettes de viande. Le piment à la saveur brûlante est à doser selon les goûts de chacun. Le ras-el-hanout est indispensable au couscous, chaque épicier conserve le secret de son propre mélange.

Le Thé à la Menthe

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Marrakech – Thé à la menthe

C’est une véritable institution de la vie quotidienne marocaine, dans tous les milieux et à toutes les heures du jour. Signe de bienvenue, geste rituel d’hospitalité, sa préparation se déroule dans un ordre précis et en présence du convive. Pendant que l’eau chauffe dans la bouilloire, le préparateur dose le thé vert dans la théière et casse le pain de sucre. Il verse l’eau bouillante sur le thé et ajoute une poignée de feuilles de menthe et le sucre. Puis il goûte et rectifie les proportions. Enfin il verse le thé, en soulevant la théière le plus haut possible, pour qu’il mousse en coulant dans le verre. La politesse veut que l’on boive trois verres de ce breuvage désaltérant et reconstituant, le quatrième qui ne contient plus guère de théine est souvent versé aux enfants.

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