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Famille marocaine – Plage d’Agadir © jmaximo

Selon la Moudawana, le code du statut personnel, la femme est toujours mineure. Pour se marier, divorcer, ou accomplir certains actes juridiques elle dépend d’un homme. Un mari peut encore répudier son épouse sans avoir à donner de raison, en revanche une femme ne peut obtenir le divorce que dans cinq cas précis : défaut d’entretien, vice rédhibitoire, sévices prouvés, absence prolongée ou serment de continence de l’époux. En cas d’héritage, la femme ne reçoit que la moitié de la part de l’homme. Cependant lentement mais sûrement la condition féminine évolue au Maroc. En zone urbaine, de plus en plus de filles sont scolarisées au-delà du primaire, dans les zones rurales le taux reste faible. Aujourd’hui un actif sur quatre au Maroc est une femme, notamment dans les secteurs de l’administration, l’enseignement et la banque. Dans les usines qui demandent un travail de précision, le personnel est souvent majoritairement féminin. Si aujourd’hui beaucoup de femmes sont voilées au Maroc, ce n’est pas une obligation. Dans les régions à dominante berbère les femmes vont et viennent à visage découvert et dans les villes de nombreuses jeunes filles ou femmes sont vêtues à l’occidentale. Malgré la mise en place d’un programme de contrôle des naissances depuis 1965, les familles nombreuses restent majoritaires au Maroc. Les enfants sont considérés comme une source de prestige, un symbole de virilité pour le père et de fertilité pour la mère et une garantie pour l’avenir en assurant les vieux jours de leurs parents. Ce sont d’ailleurs les familles les plus pauvres qui souvent ont le plus d’enfants.

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