Au pied des volcans des Hauts Plateaux, cette bande de terre de 300 km qui borde l’océan Pacifique est paradoxalement plus agricole que balnéaire. Le climat y est chaud et très humide toute l’année, rendant l’atmosphère parfois irrespirable. On y découvre quelques plages de sable noir agréables, ainsi que des vestiges archéologiques étonnants sur sa partie ouest.

Les trésors archéologiques

L’ouest de la côte Pacifique renferme plusieurs sites archéologiques très différents des autres vestiges mayas du pays, de par leur ancienneté et leur style, empreints d’une certaine austérité propre à l’ethnie Pipil qui peupla cette région. 

Retalhuleu 
Sur la carretera del Pacifico.
Bordée de plantations de cannes à sucre, cette grosse bourgade vit à l’heure tropicale, dans une atmosphère nonchalante. Dans le centre-ville, où il fait bon flâner, on peut visiter le museo de Arqueología y Etnología (6a avenida, face à l’église. Ouvert tlj sauf lundi de 8 h à 13 h et de 14 h à 17 h. Entrée payante), qui présente quelques vestiges archéologiques, ainsi que des photos des sites alentour.

Abaj Takalik 
A 30 km à l’ouest de Retalhuleu.
Ce site archéologique, dont le nom signifie « pierre levée » en quiché, est l’un des plus anciens du monde maya. S’y dressent d’énormes têtes en pierre, dont l’origine est méconnue mais indéniablement d’influence olmèque, peuple vivant dans le golfe du Mexique vers 1000 av. J.-C.

12010034 © Bruno Girin

12010034 © Bruno Girin

Santa Lucía Cotzumalguapa 
A 100 km à l’est de Retalhuleu.
Cette ville agricole et commerçante est réputée pour sa proximité avec les sites archéologiques insolites de la région, d’origine pipil, peuple préhispanique connu pour ses liens culturels avec les peuples du centre du Mexique.

Finca Bilbao 
A la sortie de Santa Lucia, vers le nord.
Perdu au milieu des champs de canne à sucre, ce centre cérémoniel connut son apogée vers 600 apr. J.-C. Il comprend notamment deux stèles ornées de bas-reliefs très travaillés, ainsi que de nombreuses sculptures dispersées dans la campagne environnante.

Finca El Baúl 
A 4 km au nord-ouest de Santa Lucia.
Perché au sommet d’une colline, cet autre centre cérémoniel maya daté du tout début de notre ère présente deux sculptures massives anthropomorphes. Les cultes y sont encore très actifs aujourd’hui.

Plages et réserves naturelles

A l’est de la côte, le Guatemala renferme quelques plages agréables, ainsi que des réserves naturelles.

Puerto San José et ses environs 
Cet ancien port majeur de la côte Pacifique est aujourd’hui devenu l’une des stations balnéaires les plus prisées par les Guatémaltèques. La plage, située de l’autre côté du canal qui longe le village, et à laquelle on accède par bateau, est toutefois décevante. On lui préférera notamment la station huppée de Balneario Likín, à 5 km de là, qui présente une magnifique plage bordée d’hôtels où il fait bon se baigner. Il faut toutefois rester vigilant car le ressac et les courants peuvent s’avérer dangereux. Attenant à Likín, le village d’Iztapa est une autre petite station balnéaire plus décontractée, très agréable pour profiter de la plage et de la baignade. C’est également l’un des ports les plus réputés du pays pour la pêche hauturière.

Suivez le guide ! 
Partez pour une expédition de pêche au gros au large d’Iztapa en négociant la journée avec l’un des pêcheurs du port.

Monterrico 
Sur la côte, à 40 km à l’est de Puerto San José.
Le temps semble s’être arrêté dans cette petite bourgade côtière, encore très sauvage, où la mangroveborde encore l’essentiel de cette côte. Monterrico est par ailleurs l’un des meilleurs endroits du pays pour profiter de la plage, très préservée.

Biotopo Monterrico-Hawaii 
En bord de plage, à la sortie de Monterrico.
Sur une longueur de 20 km, le long de la côte, s’étend cette réserve naturelle qui abrite nombre d’espèces d’oiseaux, iguanes, crocodiles, ratons laveurs, fourmiliers, etc. Des promenades en bateau permettent de découvrir plusieurs de ses lagons et d’observer les animaux. La réserve abrite également un centre de protection des tortues marines. Son centre d’accueil des visiteurs propose une exposition très didactique sur la vie de ces tortues, aujourd’hui en voie de disparition.

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