Asilah (46 km)

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Asilah – Maroc © djrue

Cette petite ville assoupie au bord de l’Atlantique a connu un passé tumultueux. D’abord comptoir phénicien, elle devint colonie romaine. Au XVe siècle, les Portugais établissant des comptoirs sur la route de l’Afrique Occidentale s’en emparèrent. Les Espagnols leur succédèrent jusqu’au XVIIe siècle lorsque le sultan Moulay Ismaïl reprit la ville. Les remparts qui protègent la vieille ville furent construits à la fin du XVe siècle par les Portugais. Ils s’ouvrent par trois portes : Bab Homar, la porte de la terre ; Bab el Kasba et Bab el Bahar, la porte de la mer. Laissez votre voiture place Zelaka et marchez jusqu’à Bab Homar pour entrer dans la ville. Le long des remparts, l’avenue Hassan II, ombragée d’eucalyptus, accueille le marché. Bab Homar est percée dans une grosse tour ronde surmontée d’un écusson à demi effacé aux armes du Portugal. Une rue dallée bordée de maisons blanches part sur la gauche jusqu’aux remparts dominant la mer. L’atmosphère est paisible, rythmée par la respiration de l’océan et, depuis le bastion défensif, la vue porte sur un émouvant cimetière marin et sur le port de pêche aux barques colorées. Le palais Raissouli, élevé au début du siècle, a été transformé en centre culturel. En continuant le long des remparts, on atteint la porte de la Mer qui s’ouvre contre une porte carrée. La grande plage de sable d’Asilah est sûre et agréable. Aux environs : le Cromlech de M’soura. Ce champ de pierres levées n’est pas facile d’accès. Quittez Asilah par la P 2 en direction de Larache. Après environ 14 km, une petite route non goudronnée se détache sur la gauche en direction de Souk-Tnine-de-Sidi-el-Yamani. Arrivé à ce hameau, il est préférable de se faire accompagner par un habitant jusqu’au site du Cromlech, accessible par temps sec seulement. 170 menhirs se dressent autour d’un tumulus de 55 m de diamètre maintes fois fouillé. Il s’agirait du site funéraire d’un important personnage qui aurait vécu entre les périodes puniques et romaines. 41 km (route P2) à travers un paysage de chênes verts puis de cultures maraîchères séparent Asilah de Larache.

Larache (88 km)

Située à l’embouchure du fleuve Loukos, la ville bénéficie d’une situation agréable entre le fleuve et l’océan. Les Espagnols installés à Larache entre 1911 et 1956 ont édifié une ville européenne agréable juxtaposée à l’ancienne médina. On y entre par la belle avenue Mohamed-V bordée de bougainvillées. La place de la Libération marque la limite entre la ville moderne et la médina. Ses maisons à arcades et ses cafés qui la bordent ont conservé un charme espagnol. Bab el Khémis, la haute porte blanche et ocre qui ouvre sur la médina, dessert le Zoco de la Alcaceria qui s’anime chaque après-midi de marchands et de bateleurs. Au fond du Zoco, la porte de la Kasba, donne accès à une rue qui permet de rejoindre l’esplanade dominant la mer, les marais salants et le Loukos. L’avenue Moulay-Ismaïl longe le front de mer, où les balcons fleuris dissimulent la décrépitude des vieilles maisons de style espagnol.
Aux environs :
: le site antique de Lixus (route P 2, 4 km à l’est de Larache) fondée probablement au XIIe siècle avant J.-C. par des Phéniciens. La ville connut une grande prospérité pendant la période carthaginoise. Son importance se maintint sous l’occupation romaine jusqu’au IIIe siècle de notre ère. En bordure du Loukos se trouvent les ruines des usines de salaisons où l’on conservait le poisson. On y fabriquait aussi le garum, un condiment à base de poisson très apprécié des Romains. En montant vers la ville haute, on arrive au théâtre romain édifié au Ier siècle. Les thermes voisins sont plus tardifs mais recèlent une mosaïque du dieu Océan qui pavait le tepidarium (la pièce chaude). Son visage puissant s’illumine d’un regard bleu profond, sa barbe et ses cheveux ondoyants sont parsemés de crustacés. Au sommet de la colline, se trouve l’Acropole prolongée par un grand temple. La vue porte sur l’estuaire du Loukos, les marais salants, la ville et le port de Larache et jusqu’à l’océan. 124 km séparent Larache de Kenitra par la très jolie route côtière S 206. Une autoroute est en construction. Au km 45, bifurquez à droite vers Moulay Bousselham (10 km). La lagune abrite une importante réserve d’oiseaux. La plage est ponctuée de plusieurs petits marabouts, véritables lieux de pèlerinages.

Kenitra (km 212)

Cette ville de création française porta le nom de Port-Lyautey de 1932 à 1958. Elle est la capitale économique du Rharb, plaine alluviale vouée à la production de betteraves à sucre, riz et coton. Son port en bordure de la ville, protégé par des jetées artificielles exporte ces denrées agricoles. Au-delà de l’embouchure du Sebou se trouve la station balnéaire de Mehdya – Plage. Ce petit port, repaire des corsaires, fut fortifié par Moulay Ismaïl au XVIIe siècle et sa kasba, très ruinée, se visite. La porte est remarquable, dans le palais du gouverneur, on peut aussi voir le hammam, une cour carrée et l’ancienne salle à manger. Sur le bastion, d’anciens canons sont alignés et la vue porte vers le large.
Aux environs :
la Forêt de la Mamora, entre Kénitra et Rabat, où dominent les chênes-lièges s’étend sur 134 000 ha. L’espacement des arbres et l’absence de sous-bois lui donnent le charme d’un parc accueillant pour pique-niquer. Le liège est exploité comme le montrent les troncs dépourvus d’écorce à leur base. Il faut neuf ans pour qu’une écorce de liège atteigne l’épaisseur exigée pour être commercialisée. Par la route côtière P 2, 40 km séparent Kénitré de Rabat (au km 252), capitale politique du Maroc . Il faut encore parcourir 79 km par l’autoroute côtière pour atteindre Casablanca au km 331 de cet itinéraire. 76 km séparent Casablanca d’Azemour par la route P 8 ou par la route côtière S 130.

Azemour (407 km)

Azemour sommeille à l’embouchure de l’Oum er Rbia. Elle se caractérise par une forteresse portugaise du XVIe siècle. Depuis le pont qui franchit le fleuve, on entre dans la ville aux maisons blanches protégées par une muraille rouge. Ceux de la kasba portugaise sont presque intacts et les bastions défensifs sont toujours armés de vieux canons. A 2 km, après avoir traversé un bois d’eucalyptus, se trouve la longue et belle plage d’Haouzia. 16 km plus loin par la P 8, on arrive à El-Jadida.

El-Jadida (423 km)

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El Jadida

Un passé mouvementé a façonné cette agréable ville construite autour d’une baie magnifique et disposant d’un climat très doux. Fondée par les Portugais qui l’occupèrent durant 250 ans, la vieille ville est toujours protégée par les remparts tandis que, sur le front de mer, s’étend la ville moderne et aérée qui invite à la détente. Elle a vu naître deux écrivains marocains Abdelkebir Khatibi et Driss Chraïbi qui y situe son roman drôle et tendre, L’inspecteur Ali. En 1502, un équipage portugais fit naufrage sur la côte marocaine et construisit un fortin pour s’abriter. Sur cette position jugée favorable, le roi du Portugal ordonna la construction d’une citadelle autour de laquelle se développa une petite ville fortifiée appelée Mazagan. Les Portugais progressivement chassés de leurs comptoirs sur la côte marocaine concentrèrent leurs efforts à la défense de Mazagan qui resta sous leur contrôle jusqu’en 1769 quand ils furent chassés par le sultan Mohammed ben Abdallah. Rebaptisée El Jadida, « la nouvelle », la ville végéta jusqu’en 1820, date à laquelle le sultan Moulay Abderrahman fit restaurer les murailles et rénover le port, le plus sûr de toute la côte Atlantique. Ce n’est qu’au début du siècle que El-Jadida s’agrandit autour de ses remparts. Sous le protectorat français, elle reprit son nom de Mazagan puis à nouveau celui d’El-Jadida en 1956. Lyautey, charmé par ce site, la surnomma la Deauville marocaine. Le port perdit peu à peu de son importance au profit de Casablanca et du complexe industriel de Jorf Lasfar mais garda son animation de port de pêche et de plaisance. En arrivant de Casablanca, la route longe la plage malheureusement peu entretenue et très polluée. Il est conseillé de laisser sa voiture à l’entrée de la citadelle portugaise. La rue Mohammed-al-Hachmi-Barba traverse la cité, quelques maisons portugaises la bordent ornées de ferronneries. Après avoir dépassé l’église de l’Assomption dominée par le minaret de la mosquée principale, s’ouvre à gauche la Citerne Portugaise. Il s’agit d’une vaste salle souterraine qui faisait partie du château construit en 1514. Voûtée et soutenue par cinq rangées de piliers, sa travée centrale est éclairée par une lucarne qui produit, par réflexion de la lumière sur l’eau, un étonnant éclairage indirect de l’ensemble de la salle. A l’extrémité de la rue, la Porta do Mar est un grand arc en plein cintre, fermé par une grille et qui donne sur une petite grève. Des escaliers permettent d’accéder aux remparts toujours gardés par quatre bastions. Depuis le bastion de l’Ange, la vue embrasse toute la cité portugaise et ses murailles battues par les flots, jusqu’au bastion de Saint-Sébastien flanqué d’une charmante chapelle baroque. En allant vers le bastion du Saint-Esprit, un bassin communiquant avec la mer baigne la muraille. Il fut creusé pour isoler la cité. En fin d’après midi, on peut aller voir depuis la jetée, les bateaux de pêche rentrer dans le port, ou aller s’asseoir à la terrasse d’un café sur le front de mer pour regarder les rayons du soleil déclinant nimber les remparts d’El-Jadida. Quittez El-Jadida par la petite route 1301. Pour ceux qui souhaiterai se baigner, la plage de Sidi Bouzid à 3 km est moins polluée que celle d’El-Jadida et tout aussi abritée. A 14 km, Moulay Abdallah est un village de pêcheurs où l’on peut voir quelques ruines, dont un ribat, qui seraient celles de Tit, ancienne capitale des Doukkala avant la fondation de Mazagan. Après le phare de Dar ed Dou, on rejoint la route côtière S 121 à la hauteur du port minéralier de Jorf Lasfar. La route longe les marais salants de Sidi Abed puis la lagune de Sidi Moussa classée site naturel pour protéger les oiseaux qui viennent y nidifier. Peu avant Oualidia, une petite route descend vers les parcs ostréicoles aux huîtres réputés. A 80 km, Oualidia connu pour sa pêche et sa réserve de chasse fut fondée en 1634 par un sultan saadien, El Ouali ben Zidane qui lui donna son nom. Prendre sur la droite la petite route qui descend à la plage de sable fin sur laquelle reviennent en fin d’après-midi les pêcheurs. Elle est bordée de sympathiques restaurants de poissons. Après Oualidia, la route longe une magnifique côte rectiligne et sablonneuse où il est dangereux de se baigner. Seule une étroite bande de terre est cultivable entre le sable et le désert de pierre intérieur. Après le phare de Bedouzza, la côte devient rocheuse et abrupte et la route offre des panoramas splendides sur la mer. Le Marabout de Sidi Bouzid se trouve au sommet d’une falaise à 120 m d’altitude d’où l’on a un splendide panorama avant de descendre sur Safi.

Safi (565 Km)

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Safi – Fortifications © Rui Ornelas

Lovée dans une anse rocheuse, cette ancienne ville portugaise, est aujourd’hui une cité vivante et un port de pêche actif. Ancien comptoir phénicien puis romain, ce petit port s’ouvre au commerce maritime dès le XVe siècle et les Portugais s’en emparent en 1508. Ils fortifient la ville mais l’évacuent en 1548 après avoir perdu Agadir. Cependant les échanges avec l’Europe s’intensifient et au XVIIe siècle, le consul de France installe sa résidence à Safi. Puis le port de commerce décline ; le renouveau viendra de la pêche industrielle au début du XXe siècle avec la création de conserveries pour la sardine. Ensuite, les phosphates entraîneront la modernisation du port et l’implantation d’un complexe industriel de traitement des minerais. Au centre de l’agglomération s’élève face à l’océan le Qasr el Bahr, le Château de la mer, construit par les Portugais. La cour intérieure est entourée de casemates et sur la plate-forme sont alignés de vieux canons espagnols et hollandais. Du sommet de la tour, on domine le quartier du R’bat, la médina et le port. Partant du boulevard du Front de Mer, la rue du Socco traverse toute la médina, elle est bordée de nombreuses boutiques. En suivant la ruelle à droite, qui longe la grande mosquée, on arrive à la chapelle portugaise, le ch’ur de ce qui devait être la Cathédrale de Safi, construit en 1519 et malheureusement très vétuste. Bab Châabah ouvre sur la colline des Potiers, sur le versant de laquelle s’étagent les ateliers artisanaux qui ont fait la renommée des poteries de Safi. On peut suivre les opérations de tournage, de décoration et de cuisson des poteries. La plate-forme de la Kechla qui remonte aussi à l’occupation portugaise offre une belle vue sur l’ensemble de la médina, elle porte de vieux canons et abrite un palais blanc construit au XVIIIe siècle pour loger le gouverneur de la ville dans lequel se trouve aujourd’hui le musée national de la céramique. Installé de part et d’autre d’un patio, il compte deux sections distinctes : la céramique de Safi et celle de Fès et de Meknès ; les potiers de Safi étant les héritiers de ceux de Fès venus s’installer au siècle dernier. Sur 5 Km à partir de la sortie de la ville la route côtière 6531 est bordée d’usines de conserveries. Elle longe ensuite le complexe industriel Maroc- Chimie et Maroc- Phosphore puis s’accroche en corniche aux escarpements calcaires qui dominent l’océan. A 30 Km, sur la droite, la petite route 6537 descend vers Souira Kedima. Sur un promontoire se dressent les vestiges d’une petite forteresse portugaise bâtie à l’emplacement d’un ribat. On peut se baigner à la belle plage de sable fin protégée par des récifs. Après avoir traversé l’oued Tensift, la route côtière passe devant la kasba Hamidouch. Cette grande forteresse en ruines date du règne du sultan Moulay Ismaïl (1672-1727). Chacun des quatre côtés de son enceinte extérieure renforcée de bastions est longue de 150 m. A l’intérieur, on distingue les vestiges d’une mosquée et de divers bâtiments ainsi que d’une seconde enceinte intérieure. La route rectiligne longe une côte sableuse jusqu’à Moulay Bouzerktoun où elle entre dans le Jebel Hadid, la montagne de fer, sur laquelle poussent thuyas et arganiers. Depuis le sommet de la falaise apparaît Essaouira.

Essaouira (km 687)

C’est un des sites magiques du Maroc. La ville blottie au pied de la falaise a le charme des anciens comptoirs et la vivacité d’un port de pêche. Elle bénéficie aussi d’une agréable baie protégée et bordée d’une plage de sable blond. La transparence de la lumière et la douceur du climat invitent à la flânerie, à prendre le temps d’apprécier ce lieu paisible et exceptionnel. Les Phéniciens fondèrent sans doute l’antique Thamusida où les Romains leur succédèrent. Juba II, roi de Maurétanie Tingitane, y encouragea l’industrie des salaisons et l’extraction de la pourpre qui allait faire sa renommée jusqu’à la chute de l’empire romain. La ville fut prise par les Portugais en 1506 qui y construisirent un petit port et une forteresse puis la baptisèrent Mogador, déformation du nom local Mogdoul. Redevenue marocaine sous les Saadiens, la véritable naissance de la ville actuelle remonte à 1760 quand le sultan alaouite, Sidi Mohamed ben Abdallah, décida de créer un port rival d’Agadir qui lui restait insoumise. Il fit tracer les plans du port et de la ville par un captif français, Théodore Cornut et la rebaptisa Essaouira, ‘la bien dessinée’. Elle est la seule ville de l’ancien Maroc à avoir été conçue selon un plan d’urbanisme avec une médina aux rues larges et rectilignes et des remparts à la Vauban. Le port n’était pas très grand mais il assurait un abri aux corsaires du sultan et exportait des produits arrivés d’Afrique par des caravanes transsahariennes. Aujourd’hui, le trafic commercial est inexistant mais le petit port voué à la pêche à la sardine reste actif. Matin et soir, il s’anime du départ et du retour des bateaux de pêche, du déchargement et de leur lavage à grande eau. On peut déjeuner à midi, sur de longues tables en bois, d’une salade de concombres, tomates, oignons et de poisson frais grillé. La plage d’Essaouira est une des mieux abritée de toute la côte atlantique après celle d’Agadir, elle est longée par le boulevard Mohammed-V ombragé d’araucarias. La porte de la Marine ouvre sur la vieille ville, elle porte la date de 1769 et le nom du renégat anglais responsable de sa construction. Des escaliers sur la gauche permettent d’accéder à la sqala du port, la plate forme d’artillerie. De vieux canons armoriés semblent toujours défendre créneaux et échauguettes. Depuis la tour d’angle, la vue est superbe sur la ville, le port, la baie et les îles. Certaines scènes du film d’Orson Wells, Othello, sorti en 1952 et récompensé par la Palme d’or du festival de Cannes, furent tournées sur la sqala du port, révélant la magie de ces lieux. Gagnez la place Moulay el Hassan et tournez à gauche dans la rue de la Sqala qui longe à l’intérieur les remparts de la ville. Elle est bordée sur toute sa longueur de boutiques d’ébénistes. Ils travaillent le thuya, bois dur et mordoré dans lequel ils façonnent des meubles, des coffrets, de la vaisselle, des bijoux. Certaines pièces sont incrustées de nacre, d’argent, d’ébène ou de citronnier. Après un passage voûté, une rampe donne accès à la sqala de la ville où, là encore, veillent les vieux canons. Aujourd’hui, seule la mer continue de frapper inlassablement les remparts roses. Depuis le bastion nord, on embrasse du regard l’ensemble des fortifications et leur ligne pure. Dans la ville, l’ancienne mairie, rue Lalla Loudj, abrite le musée Sidi Mohammed ben Abdallah consacré aux Arts et Traditions d’Essaouira. Plus bas sur le côté droit, à un angle de rue, se trouve l’ancien consulat de France sur lequel est apposé une plaque évoquant le passage de Charles de Foucauld. La rue Mohammed ben Abdallah est bordées de maisons blanches à volets bleus abritant des boutiques colorées et odorantes de fruits et légumes ou épices. Il faut ensuite traverser le mellah pour rejoindre la rue principale Mohammed Zerktouni qui, au-delà du marché, devient l’avenue de l’Istiqlal. La petite rue Syaghine qui borde le marché à gauche abrite le souk des bijoutiers. Les amateurs d’art termineront cette visite par une halte à la galerie de Frédéric Damgaard, dans le prolongement de l’avenue Istiqlal, sur l’avenue Oqba Ibn Nafi qui expose des artistes locaux. L’île de Mogador, qui ferme la baie, est désormais considérée comme une réserve et est interdite aux visiteurs. Elle abrite des espèces rares d’oiseaux qui viennent y nicher, tel le faucon Eléonore. Elle ne garde plus que quelques ruines des occupations successives. Essaouira a la chance de disposer d’un des rares hôtels de charme du Maroc, aménagé dans deux maisons mitoyennes de la Médina : Hôtel Villa Maroc, 10 rue Abdallah ben Yassine. Tél. (04) 47 31 47, fax. (04) 47 28 07. Six chambres seulement mais aménagées avec goût. En dehors de la ville mais très agréable l’hôtel-camping Tangaro situé en pleine nature et sans électricité. Tél. : 78 47 84 et 78 57 35.

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Essaouira © Jean & Nathalie

Aux environs d’Essaouira

Quittez Essaouira par la P 8. A 6 km juste après le pont qui franchit l’oued Ksob, tournez à droite et prenez la mauvaise piste qui mène à Tangaro puis au petit village de Diabat. Les dunes du Cap Sim entourent l’embouchure de l’oued Ksob. Le sultan Mohammed ben Abdallah avait édifié au XVIIIe siècle un palais aujourd’hui ensablé. La plage est magnifique bien que la mer y soit dangereuse et offre un paradis pour les surfeurs. En arrière-plan, le champ de dunes décline tous les roses selon les heures du jour. Une piste à travers les dunes, bordée de mimosas et de genévriers permet de rejoindre le village côtier de Sidi-Harraz mais elle est réservée aux voitures tout terrain. Après 10 km, un embranchement à droite conduit au Marabout de Sidi Kaouki. Au bout d’une petite route de 11 km, le petit mausolée se dresse sur la plage battue par les vents. A côté se trouve un bâtiment dans lequel viennent séjourner les pèlerins. Les baignades sont dangereuses mais la plage est sauvage et magnifique.

D’Essaouira à Agadir (173 km)

La route P 8 en direction d’Agadir traverse un paysage de collines couvertes d’arganiers et d’oliveraies. Le village de Smimou se situe au pied du Jebel Amsittene, peu élevé mais qui domine l’ensemble du paysage. Au km 48, une route à droite indique le cap Tafelney avec un très beau point de vue. La route traverse le bourg de Tamanar qui n’est qu’un centre administratif tandis qu’au km 117, le village de Tamri encadre l’oued Aït Ameur planté de bananeraies. Après le Cap Rhir, la route longe la côte et les belles plages d’Amesnaz et de Taghazoute. Au km 161, une route à gauche se dirige vers Imouzzer des Ida Outanane. Cette excursion mérite le détour pour le charme bucolique des lieux et la vue superbe qui porte jusqu’à la mer. La petite route sinueuse traverse, après avoir passé Oulma, la gorge de l’asif Tamghakht. De nombreuses piscines naturelles formées par l’oued offrent des haltes reposantes et des lieux de pique-nique ombragés par les palmiers. Au-delà, le paysage se dénude, juste ponctué par les taches vertes de la végétation ou le pisé rouge de petits villages. Les maisons blanches du bourg d’Imouzzer dominent une palmeraie ; depuis la terrasse de l’hôtel Les Cascades, la vue s’étend sur la montagne et la côte. A 3 km vers l’ouest, dans la vallée de l’oued Tinkert, on peut atteindre en ¼ d’heure les cascades. Le sentier est parfaitement balisé, et des petits vendeurs de pierre ou d’artisanat insistent pour vous accompagner jusqu’aux chutes. L’eau ne coule qu’en hiver, après des pluies abondantes. Si ce n’est pas le cas, la promenade ne présente guère d’intérêt. La spécialité de cette vallée est la production d’un miel artisanal savoureux, n’hésitez pas à en acheter. Rejoindre la route P8 qui contourne la zone industrielle et atteint Agadir (860 km)

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