Avec le développement rapide du tourisme, devenu la deuxième industrie du pays, le Sénégal a consenti un très gros effort pour s’équiper en hôtels modernes et confortables de toutes catégories. Dans les grandes villes, en particulier Dakar et la presqu’île du Cap-Vert, les grandes chaînes internationales se sont implantées. Le Sénégal dispose aujourd’hui d’une large et complète palette d’hébergements. Les voyageurs les plus exigeants ne trouveront rien à redire sur le confort et la qualité du service des hôtels internationaux des centres villes disposant de piscines, de boutiques, de chambres climatisées, de restaurants gastronomiques, etc. Outre ces palaces et ces hôtels de grand standing cinq étoiles, toute une hôtellerie confortable (de un à quatre étoiles) est gérée par des Sénégalais ou des Français. Enfin, de nombreux villages et clubs de vacances se sont installés en plusieurs points de la côte sénégalaise. Ils offrent tous d’excellentes prestations. 

Hôtels 

Expérience pratiquement unique dans le monde, le « tourisme intégré » a été lancé au Sénégal au début des années 1970 par l’ethnologue français C. Saglio. Le but : contribuer au développement économique de la Casamance, sans modifier ni gâter les traditions du peuple diola. Saglio a eu l’idée de demander à une dizaine de villages d’ouvrir des cases à des hôtes de passage. La contribution minime (pour l’hébergement et les repas) acquittée par ces touristes « différents » devaient ensuite servir à financer machines agricoles, commerces de proximité, écoles, dispensaires ou maternités de brousse. Cette formule connaît un certain succès auprès des adeptes du tourisme social (familles, troisième âge, lycéens et étudiants, etc.), des « tiers-mondistes » et de ceux qui veulent développer des relations « d’égal à égal » dans les pays d’accueil où ils ont l’habitude de prendre leurs vacances. Plus qu’un loisir, « le tourisme intégré » au Sénégal a été le moyen pour beaucoup d’Européens de plonger au cœur de la réalité sociale, politique, économique et religieuse d’un peuple passionnant d’Afrique de l’ouest : les Diolas. Aujourd’hui, ces campements ont un peu périclité. Il en reste une petite dizaine, presque tous en Casamance. Il existe en revanche de plus en plus de campements privés gérés par des particuliers. Ils se trouvent pour la plupart à Cap Skirring ou sur la Petite Côte. Plus confortables, mieux équipés, ils sont aussi un peu plus chers mais dans des limites très raisonnables. 

Campings 

La plupart des parcs nationaux (Niokolo-Koba et le parc des oiseaux du Djoudj) se sont équipés de campements dotés de « boukarous » (cases en dur) avec chambres et restaurants. Sans parler de divers petits campements de charme, situés dans des microrégions très pittoresques, comme Kafoutine et Abéné en Casamance. Le camping sauvage se pratique facilement au Sénégal. Cependant, il convient de prendre quelques précautions. Sous une tente ou à la belle étoile, il faut s’assurer que de vilaines bêtes, en particulier les plus petites (moustiques, scorpions, etc.), sont tenues à l’écart. Sur les plages, mieux vaut s’installer en groupe et, d’une façon générale, éviter les plages de Dakar où les rôdeurs peuvent être nombreux la nuit.

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