Dakar
Capitale du Sénégal, Dakar (1,7 million d’habitants en 2004) s’ouvre sur une grande rade, au sud de la presqu’île du Cap-Vert, éperon rocheux en forme d’hameçon et point le plus occidental du continent africain. Cette position géographique privilégiée est à l’origine de l’essor de Dakar et de tout le Sénégal. Pour l’Europe, l’Amérique du nord et du sud (Brésil), la capitale sénégalaise constitue la porte de l’Afrique noire. Elle est à la fois le port maritime africain le plus proche de l’Europe et de l’Amérique, ainsi qu’un grand carrefour aérien sur les lignes Europe-Amérique du sud, ouvertes autrefois par Mermoz, et sur celles reliant l’Afrique noire à New York. Par ailleurs, Dakar marque le terminus de la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako, au Mali, laquelle permet à plusieurs régions et pays africains enclavés d’avoir accès à la mer.
La fondation de Dakar
Alors que les grandes puissances européennes se disputent l’île voisine de Gorée et en font un puissant bastion militaire et un grand centre de traite, Dakar et la presqu’île du Cap-Vert n’attirent guère les convoitises avant la fin du XIXe siècle. Jusqu’à cette date, la péninsule est occupée par quelques paisibles communautés de pêcheurs lébous qui y ont trouvé refuge comme semble l’indiquer l’étymologie wolof du nom de la ville (« deu raw », déformé en « ndakarou », le pays refuge), à moins qu’elle ne tire son nom de « Dakhar », le tamarinier. L’exiguïté de Gorée et le déclin de la traite des Noirs qui lui avait donné sa prospérité amènent les Français à s’installer sur le continent où ils trouvent sur le site de Dakar une belle rade naturelle propre à développer un grand port. Ainsi, dès 1857, ils vont construire le fort Protêt – aujourd’hui disparu – aux pieds duquel se développent la ville, le port et la gare du chemin de fer Dakar-Bamako. L’année 1907 représente un tournant pour Dakar qui supplante Saint-Louis comme capitale de l’AOF (Afrique occidentale française). En 1960, lorsque le Sénégal accède à l’indépendance, Dakar devient tout naturellement la capitale de la nouvelle république. La place de l’Indépendance, point le plus central de la ville, constitue le point de départ des itinéraires dans Dakar et la presqu’île du Cap-Vert.
Le port et le quartier du Barachois
Cœur de la cité, la place de l’Indépendance est bordée d’immeubles modernes et élégants à arcades abritant des banques, des agences de compagnies aériennes et divers commerces de luxe. Les tours de deux grands hôtels la dominent : le Téranga et l’Indépendance. Au nord de la place, les pittoresques bâtiments de la chambre de commerce et du ministère des Affaires étrangères possèdent un style colonial qui se retrouve dans toute la ville.
Un agréable jardin public agrémenté d’un bassin occupe le centre de la place (des coquillages pilés font office de gravier et proviennent des îles de Joal-Fadiouth, sur la Petite Côte, lieu de naissance de Léopold Sédar Senghor). L’avenue Albert-Sarraut, à l’est de la place, traverse le plus vieux quartier de Dakar, le Barachois, qui s’est développé au bord des premiers môles du port. A côté de la poste, le marché Kermel, construit vers 1860, a entièrement brûlé au début des années 1990. Reconstruit à l’identique en 1997, le bâtiment, classé patrimoine mondial de l’Unesco, a retrouvé son style néo-mauresque. Il ressemble à un grand kiosque à musique et figure parmi les hauts lieux de la vie dakaroise pour sa symphonie de couleurs chatoyantes, ses brassées de fleurs, ses paniers d’osier, les boubous bariolés des élégantes Sénégalaises, mais aussi les parfums des épices, du poisson et des fleurs dans le brouhaha des palabres entre camelots et clients. La pointe du Barachois est aujourd’hui dominée par la BCEAO (Banque centrale des Etats d’Afrique de l’ouest), immeuble-phare auquel l’architecte a donné la forme symbolique d’un fromager. La jetée sud mène aux môles du port autonome de Dakar. Bien que les lignes de paquebots aient disparu, le port est toujours très actif : plus de 10.000 navires par an viennent décharger des biens manufacturés en provenance des pays occidentaux ainsi que des hydrocarbures du Nigeria et du Moyen-Orient.
Pour l’exportation, ils embarquent des produits agricoles sénégalais (arachide, huile et poissons) et des matières premières (phosphates et engrais). Face au port, la pimpante petite gare de Dakar, avec ses bandeaux de céramiques et ses fenêtres à persiennes de style art nouveau, constitue le terminus des lignes de Saint-Louis et de Bamako. L’embarcadère de la chaloupe pour l’île de Gorée se trouve au port.
La corniche est
Une des plus jolies promenades de Dakar se fait en longeant la corniche est. Depuis la place de l’Indépendance, passer derrière l’hôtel Téranga ou, mieux, repartir vers le port en empruntant le boulevard de la Libération jusqu’à la pointe du Barachois. La promenade longe deux bassins, laisse à gauche la jetée sud et, arrivé à la pointe, bifurque complètement à droite.
De la corniche et l’anse Bernard, la vue s’ouvre sur l’océan Atlantique et l’île de Gorée. Plusieurs petites plages ont été aménagées pour les bains de mer et la planche à voile (plage des Bons-Enfants). Quelques restaurants – comme le Lagon ou le Téranga – ainsi que des hôtels à deux pas du centre-ville font de cette corniche un endroit idéal pour le farniente. Dans la continuité, la promenade longe le bas du jardin présidentiel jusqu’au Lido (piscine olympique) puis au cap Manuel, pointe méridionale de la presqu’île du Cap-Vert surmontée d’un phare (45 m).
Le Plateau
Le Plateau peut se rejoindre à partir de la place de l’Indépendance ou par la corniche est, en revenant en ville par l’avenue Pasteur. En longeant le palais de justice, l’institut Pasteur, l’hôpital Le Dantec et la Maternité africaine, la promenade rejoint la place Tascher. Là s’élèvent l’Assemblée nationale et le musée de l’Ifan (Institut fondamental d’Afrique noire), ouvert tous les jours sauf dimanche.
Ce musée, créé en 1936, a été installé dans un édifice de style soudanais qui abrita l’administration générale de l’Afrique occidentale française. Entièrement rénové en 1995, il est le plus intéressant musée du Sénégal. Ses réserves contiennent plus de 12.000 objets, dont 300 seulement sont exposés, tous consacrés à l’Afrique de l’ouest. Ces objets, mis en situation, retracent la vie quotidienne : rites funéraires, scènes champêtres ou de chasse. Les collections comptent des masques bijagos (du nom des îles Bijagos, au large de la Guinée-Bissau) et des objets yorubas (Nigéria) pour les rites d’apaisement. Le bâtiment situé à l’arrière du musée abrite de très intéressantes expositions.
De la place Tascher, l’itinéraire continue par l’avenue Jean XXIII et arrive à la place et au boulevard de la République où s’élèvent l’imposante cathédrale du Souvenir africain (de 1919), la Radiodiffusion du Sénégal et le théâtre Daniel Sorano (1.200 places) qui porte le véritable nom du célèbre acteur du Théâtre national de Paris, Jean Vilar, originaire de Saint-Louis. Dans ce théâtre se produit habituellement le ballet national. De nombreuses pièces du théâtre africain contemporain y ont été montées (« La Fille des Dieux », d’Abdou Anta Ka et « L’Os de Mor Lam », de Birago Diop). Au bout du boulevard de la République, le palais de la présidence de la République, ancien siège du gouvernement général de l’AOF, avec sa célèbre Garde rouge aux portes et ses grues couronnées vaquant en liberté dans les jardins. Par l’avenue Roume, la promenade revient sur la place de l’Indépendance.
Sandaga et la Médina
De la place de l’Indépendance, la grande avenue Pompidou (ex-William-Ponty) file vers l’ouest. Il s’agit de la plus grande artère commerçante de Dakar, avec ses nombreuses terrasses de café, ses librairies et ses restaurants. Au milieu de l’avenue, sur la gauche, la rue Mohamed V est réputée pour ses antiquaires brocanteurs. Tout un bric-à-brac de copies de masques anciens, d’instruments de musique traditionnels (balafons, koras, tam-tams), de peintures sur verre, de statuettes et autres objets provenant des peuples animistes d’Afrique de l’ouest s’y mélange.
En haut de l’avenue Pompidou, au carrefour de l’avenue Lamine-Guèye, le marché Sandaga, d’architecture néo-soudanienne aussi appelé « marché-aux-voleurs » (attention aux pickpockets !), est un gigantesque temple du marchandage dont les Sénégalais sont des virtuoses inégalés. Boubous en bazin brodés et fabriqués par les tailleurs du Sénégal, transistors et baladeurs de Hong-Kong, vélos chinois ou cuvettes émaillées du Nigéria s’y échangent. L’avenue Blaise-Diagne, qui part aussi du carrefour Sandaga, pénètre profondément dans la Médina, grand quartier populaire de Dakar dominé par le minaret de la Grande Mosquée (76 m) qui s’élève au carrefour de l’avenue Malick-Sy et du boulevard du Général-de-Gaulle.
Construite par les Marocains au début des années 1960, la Grande Mosquée comprend à la fois une salle de prière et un institut musulman. Fermée depuis quelques années, elle possède de belles mosaïques modernes et des plafonds en bois et en stuc réalisés par des artisans marocains. Au 69 de l’avenue Blaise-Diagne se tenait la pittoresque cour des Maures, devenue cour des Orfèvres après le départ des Mauritaniens à la suite des troubles entre les deux pays en 1990. Dorénavant les Sénégalais y cisèlent et martèlent des bijoux aux côtés d’antiquaires. En continuant l’avenue vers l’ouest, le stade Iba-Mar-Diop est le lieu où se tiennent les championnats de lutte traditionnelle.
Adulés par la foule, les lutteurs couverts d’amulettes entrent dans le stade avec leur escorte de griots et de musiciens traditionnels et se livrent à un combat dont les prises évoquent le judo. A côté du stade, le marché Tilène est réputé pour ses étals de produits pharmaceutiques traditionnels : herbes magiques, talismans et gris-gris divers, philtres et poudres aux vertus multiples en particulier aphrodisiaques. Les Dakarois viennent s’y faire « vacciner » contre les agressions dans les bars, ou… contre le mauvais œil !
La corniche ouest
Cette visite s’effectue en taxi depuis la place de l’Indépendance. Le trajet longe l’avenue Roume qui passe devant la présidence, puis le boulevard de la République jusqu’au bout. Là, sur la corniche ouest, la vue embrasse l’océan Atlantique et les îles des Madeleines. Inhabités, ces trois îlots à 4 km du rivage recelaient de nombreux vestiges datant de l’époque néolithique. Pendant longtemps, il fut interdit d’y aborder sous peine d’être puni par un mauvais génie, une légende soigneusement entretenue par des contrebandiers qui y avaient installé leur repaire. Parmi ces îlots, l’Île-aux-Serpents tire son nom de la déformation d’ « îlot Sarpan ».
Aménagés récemment en parc national, les 450 ha des îles des Madeleines sont à la fois un sanctuaire d’oiseaux migrateurs (abritant en particulier le rarissime phaéton éthéré) et un parc botanique recelant des trésors comme le baobab nain et un caféier originaire d’Amérique. Des excursions en pirogue sont organisées par l’administration du parc, depuis la pointe de Fann, à côté du Musée dynamique.
La promenade le long de l’anse des Madeleines passe ensuite par l’école des Arts, le stade Assane-Diouf et l’ancien cimetière musulman pour atteindre Soumbedioune. La plage sert d’embarcadère aux pirogues colorées des pêcheurs lébous, dont le retour en fin d’après-midi constitue un spectacle très pittoresque. Une fois débarqués, ils donnent le produit de leur pêche aux étals du marché qui se tient également sur la plage.
Au bord de la baie de Soumbedioune, un village artisanal créé au début des années 1960 propose un large assortiment d’objets fabriqués sur place : sacs, ceintures et chaussures en peau d’iguane, de crocodile ou d’autruche ; sculptures sur bois (masques, statuettes, etc.) ; instruments de musique traditionnels ; poupées de collection venant de l’île de Gorée ; statuettes en bronze fabriquées selon la technique de la « cire perdue » ; bijoux d’or et d’argent filigranés ; tissages divers ; poteries et vanneries, etc. C’est un lieu idéal pour effectuer ses achats de cadeaux.
A la pointe de Fann, l’ex-Musée dynamique, ouvert en 1966 à l’occasion du fameux Premier Festival mondial des arts nègres, et qui sert aujourd’hui de lieu pour des expositions temporaires, termine l’excursion sur la corniche ouest.
La presqu’île du Cap-Vert
En taxi depuis la place de l’Indépendance jusqu’à la corniche ouest, la route va au-delà de la pointe de Fann, de l’Ifan (Institut fondamental d’Afrique noire) et de l’université Caeikh-Anta-Diop, jusqu’au quartier Mermoz, nommé en souvenir du célèbre aviateur. La ligne de l’Aéropostale partait de Toulouse, passait par le Sénégal (Saint-Louis et Dakar) et traversait l’Atlantique pour desservir toute l’Amérique Latine. C’est du terrain de Ouakam, tout proche et aujourd’hui transformé en dépôt pour les autobus dakarois, que Jean Mermoz décolla pour la dernière fois, le 7 décembre 1936, à bord du « Comte de la Vaulx » pour s’abîmer quelque part dans l’océan, en partance pour le Brésil. Après la plage de Ouakam, le Cap-Vert et les Mamelles sont deux pittoresques collines arrondies dont la légende veut qu’elles appartiennent à un génie femelle qui se serait jeté dans la mer, de désespoir.
La plus haute des deux (105 m), est surmontée d’un phare construit en 1864 (belle vue panoramique sur toute la presqu’île). 500 mètres plus loin, une route conduit à la plage des Almadies, nom donné par les navigateurs portugais aux pirogues lébous, point le plus occidental du continent africain. Sur cette côte septentrionale de la presqu’île du Cap-Vert, les plages ont attiré les hôtels et clubs de vacances, en particulier près du village traditionnel de N’Gor. Ce paradis des amateurs de farniente fait aussi le bonheur des aficionados de natation, planche à voile, voile, plongée sous-marine et pêche au gros. Des vedettes équipées se tiennent à la disposition des pêcheurs à l’embarcadère du « N’Gor ».
En face des hôtels, la petite île de N’Gor attire les baigneurs et les pique-niqueurs qui peuvent l’atteindre en empruntant une des nombreuses navettes en pirogue à moteur. Après N’Gor, la route du front continue sur Yoff, village traditionnel lébou, connu pour ses danses « thérapeutiques » (ndeup), qui auraient un effet bénéfique dans le traitement des maladies mentales. A Yoff se trouve également le grand aéroport international qui a détrôné celui de Ouakam en 1947. Les Concorde d’Air France desservant Rio de Janeiro quand la ligne existait encore se posaient à Yoff. De l’aéroport, une bonne route mène vers l’est au carrefour de la Patte-d’Oie. Sur le chemin, les bâtiments ultramodernes du Centre international d’échanges accueillent salons, expositions et foires internationales.
Ce complexe de 68 ha comprend un palais des congrès doté de plusieurs salles dont la plus grande contient 1.200 places, 40.000 m2 de pavillons couverts et 29.000 m2 d’aires d’exposition couvertes. C’est ici, en particulier, que se déroule la foire internationale de Dakar (Fidak) qui attire des visiteurs et des exposants du monde entier. Depuis la Patte-d’Oie, l’autoroute de Dakar, grande voie nord-sud, mène au centre-ville en se prolongeant par les avenues Lamine-Guèye et Pasteur.
Les environs de Dakar
L’île de Gorée
Au large, à moins de trois kilomètres au sud-est de Dakar, Gorée (700 hab.) propose 16 ha (900 m long sur 300 m de large en moyenne) de petites rues sans automobiles, de jardins clos exubérants, de vieilles maisons aux couleurs pastel, de plages et de promenades de charme. Elle évoque aussi un des grands drames de l’humanité : la traite des esclaves. Une excursion à ne pas manquer. Autrefois désert, l’îlot volcanique de Gorée a connu une histoire mouvementée. A l’origine, ce rocher bombé, à quelques encablures de Dakar, n’attirait pas les populations lébous du continent en raison de son manque d’eau douce. La fortune de Gorée commence vraiment en 1444, lorsque le navigateur portugais Dinis Dias la découvre et en fait une escale sur la fameuse route maritime des Indes (qui sera bouclée quelques décennies après par Vasco de Gama). A l’époque, les Portugais appelaient l’île Beseguiche, du nom d’un chef de la presqu’île du Cap-Vert. La position stratégique de Gorée n’échappera pas non plus aux autres grandes puissances maritimes européennes qui se disputeront l’îlot tout au long des siècles suivants : les Hollandais en délogeront les Portugais en 1617 et lui donneront son nom, Gorée, déformation de « goede reede » (la bonne rade).
En 1677, l’amiral français d’Estrées enlève Gorée aux Hollandais. Par la suite, l’île sera l’enjeu de la rivalité franco-britannique : au XVIIIe siècle, Gorée sera quatre fois anglaise et cinq fois française ! Tout au long de leur occupation, les puissances européennes ne cesseront d’y élever des bastions, des fortifications et des batteries de canons qui portent leur marque (forts des Portugais, Nassau, d’Orange, Saint-Michel, d’Estrées, etc.), mais aussi de charmantes maisons aux tons pastel avec étages, patios et galeries intérieures recelant de ravissants jardins exotiques.
La plus haute figure de l’histoire de Gorée est incontestablement celle du chevalier Stanislas-Jean de Boufflers (1738-1815), qui résida trois ans dans l’île avec le titre de gouverneur, de 1785 à 1788, et y laissa une empreinte indélébile, à la fois par son train de vie fastueux et son goût des fêtes, son talent de poète et ses belles compagnes métisses, les fameuses « signares » (du portugais « senhoras ») dont la plus célèbre fut Anne Pépin. Lorsque le chevalier regagna définitivement la France, la légende prétend que ses maîtresses allèrent ramasser pieusement un peu de sable qu’il avait foulé du pied.
Dès le milieu du XIXe siècle, la fortune de Gorée ira en déclinant alors que sa voisine d’en face, Dakar, voit son étoile monter grâce à son port en eau profonde et ses possibilités de développement. De 6.000 personnes, la population de Gorée est tombée aujourd’hui à environ 700 âmes et l’île ne joue plus aucun rôle politique ou économique. Pour se rendre à Gorée, une chaloupe part du port, près de la gare (côté boulevard de la Libération). Douze départs ont lieu quotidiennement et s’échelonnent de 6 h 30 à 0 h 45 (lundi, vendredi, dimanche et jours fériés) ou 22 h 30.
De Gorée, la chaloupe repart 1/2 h après. Un parking situé près de l’embarcadère du port de Dakar permet de laisser sa voiture en toute sécurité. Après vingt minutes de traversée, la chaloupe pénètre dans l’anse Boufflers, au nord-est de l’île, et accoste au débarcadère, dans la partie basse de Gorée.
La partie haute de l’île, très visible de la mer, constitue une bosse volcanique.
Au sommet, le castel fortifié a conservé ses bastions et ses canons. A la descente de la chaloupe, le môle ferme la plage où plusieurs terrasses de café sont installées, au pied des maisons jaunes, roses et rouges. Le buste de Blaise Diagne rappelle le souvenir du premier député du Sénégal natif de Gorée. Vers le nord, par le quai de la Rade puis en longeant l’Hostellerie de Boufflers, le chemin mène à la place des Canons ou s’élève le fort d’Estrée (du nom de l’amiral qui enleva l’île aux Hollandais en 1677), appelé aussi batterie nord car ses canons sont installés sur la pointe septentrionale de l’île. Ce bâtiment abrite un intéressant musée consacré à l’histoire de Gorée et du Sénégal, de la préhistoire jusqu’à nos jours. Des objets rappellent que le Sénégal abrita de très anciennes civilisations, comme celle dite « du coquillage », dans le Siné-Saloum.
L’homme de Sieudon est un squelette pétrifié il y a mille cinq cents ans dans le grès. Le musée retrace aussi l’histoire de la colonisation et de l’esclavage.
En face, sur le quai du débarcadère, se trouve l’université des Mutants fondée par Roger Garaudy et Léopold Senghor pour « assurer à tous les hommes le bien-être et la paix ». Elle accueille périodiquement des colloques. Au bout de la rue du Gouvernement se trouvent les restes de la batterie ouest (deux affûts de canons datant de 1859). Aménagé dans l’ancien bâtiment de la Compagnie des Indes, le Musée de la mer recèle de nombreuses collections de poissons (700 espèces), de mollusques (700 espèces) et de crustacés. En face, le laboratoire de biologie maritime est installé dans la maison des religieuses de l’ordre de Saint-Joseph de Cluny qui débarquèrent à Gorée en 1822.
Au centre de la place du Gouvernement s’élève la statue d’une femme voilée, monument élevé à la mémoire de vingt et un médecins qui moururent pendant l’épidémie de fièvre jaune en 1878. Bordant la place, voilà l’ancienne mairie (1872) et le Relais de l’espadon, autrefois le siège du gouvernement. Bernard Giraudeau tourna de très nombreuses scènes de son film « Les Caprices d’un fleuve » dans ce magnifique bâtiment achevé en 1864.
Au coin de la place et de la rue du Castel se tient l’ancienne école William Ponty.
Lamine Gueye, premier maire noir de Saint-Louis enseigna dans cette prestigieuse école, aujourd’hui transférée à Thiès. Léopold Senghor et d’autres présidents africains, comme ceux du Niger et du Mali, y étudièrent. Au coin de la rue du Port, le poste de police est le plus vieux bâtiment de Gorée. Puis se succèdent une église (construite par les Portugais à la fin du XVe siècle et où, le 6 mars 1502, Vasco de Gama, en route pour les Indes, entendit la messe), un entrepôt, une forge, une boulangerie, une prison, une poissonnerie et un dispensaire.
La rue du Port rejoint la rue Saint-Germain et la Maison des esclaves après être passé devant le jardin public (au fond duquel une plaque rappelle l’endroit où s’élevait la demeure du chevalier de Boufflers). Il n’est pas sûr que cette maison construite au XVIIIe siècle, ait été une « esclaverie ». Mais, transformée en musée, elle permet de constater comment s’effectuait l’horrible commerce du « bois d’ébène » dont Gorée fut momentanément une plaque tournante. Razziés sur le continent africain, des hommes, des femmes et des enfants étaient amenés dans les « esclaveries » pour y être sélectionnés, marqués au fer rouge et entreposés dans des cachots avant l’embarquement pour les Antilles et les Amériques. A la Maison des esclaves, construite sur deux niveaux, un escalier en fer à cheval mène à la salle des gardes et au bureau des trafiquants. Au rez-de-chaussée se trouvent les cellules, dont certaines étaient réservées aux enfants. Dans les sous-sols, une ouverture sur la mer – la « porte de l’enfer » – matérialise l’endroit où les esclaves embarquaient sur les navires-négriers et qui aurait également servi à se débarrasser des cadavres. Dans les geôles où s’entassait le « bétail humain », la mortalité était très élevée. D’après certains historiens, près de cinquante millions d’hommes auraient transité dans les différents entrepôts d’esclaves de la côte du golfe de Guinée entre le XVIe et le XIXe siècles, et plus de six millions y auraient péri en raison des mauvais traitements. Chaque année, la Maison des esclaves devient pour des milliers de Noirs américains un lieu de pèlerinage. Grâce à son conservateur, Joseph Ndiaye, des affichettes placardées sur les murs des cellules parviennent à mieux faire connaître la tristesse de cet endroit.
L’émotion est telle que maints visiteurs en repartent troublés, émus aux larmes. L’Unesco a lancé en 1987 une souscription de 100 millions de dollars pour faire de Gorée le monument dédié à l’esclavage.
En face, la Maison de la femme, aménagée dans l’ancienne maison de la riche signare Victoria Albir, fut successivement une maison de commerce (de 1777 à 1807), une prison à partir de 1838, et enfin un musée en 1847. Après la porte encadrée par quatre canons de bronze, les salles présentent différents objets de la vie quotidienne et des photographies restituant la place des femmes dans l’histoire et la vie du pays. De la rue Malavois, prendre la rue du chevalier de Boufflers, artère centrale de l’île, puis la rue Saint-Charles où s’élève l’église Saint-Charles-Borromée, construite en l’honneur du roi de France Charles X, de 1825 à 1829. Toute proche, se tient la maison de Blaise Diagne, un des grands hommes politiques noirs du Sénégal avant l’indépendance.
Donnant sur la rue Bambara, proche du castel, voici l’ancienne école Faidherbe et la maison d’Anne Pépin, signare du chevalier de Boufflers. Au bout de la rue de Boufflers, qui se termine sur la côte ouest de l’île, se tient la maison de la Mère Javouhey, fondatrice de l’ordre de Saint-Joseph de Cluny.
Plus au sud, la petite mosquée est l’une des plus anciennes du Sénégal. De la partie basse de l’île, le castel est tout proche par le chemin de Charroi qui permettait de monter les batteries de canons. La vue magnifique surplombe Gorée et ses maisons aux toits de tuiles rouges ainsi que Dakar. La plupart des vestiges du castel – canons, tourelles et casemates – datent de 1845. Là fut érigé autrefois le fort Saint-Michel (fort Nassau pour les Hollandais) comme en témoigne une plaque : « Reste des murs de Fort Nassau démantelé en 1799. »
Au sud de l’île, la source du gouvernement de Gorée, aujourd’hui abandonnée, fournissait une cinquantaine de litres d’eau par jour (aujourd’hui l’île est alimentée en eau par bateaux-citernes depuis Dakar). A noter que Gorée, comme la plupart des villes du Sénégal, possède un génie protecteur : Mame Coumba.
Aujourd’hui Gorée, devenue un site prisé de la jet set qui y vient en villégiature, voit ses vieilles maisons coloniales restaurées. La Grande Côte A partir de Dakar, le littoral nord est surnommé Grande Côte, et le sud, Petite Côte. De Dakar, l’autoroute mène à la Patte d’Oie. Il faut alors prendre à droite la route de Rufisque. Avec Portudal et Joal, Rufisque (28 km) était autrefois un des ports très actifs de la Petite Côte. Les Portugais, qui ont commencé à y commercer dès le XVe siècle, lui donnèrent le nom de « refresco » (rafraîchissement ou ravitaillement) ou de « rio fresco » (rivière fraîche), déformé par la suite en Rufisque. Jusqu’au XVIIIe siècle, des traitants métis d’origine portugaise, les « lançados » (aventuriers), y faisaient le commerce des peaux, des cotonnades, de l’ivoire, de la cire, de l’ambre gris, du musc, de la civette, de la gomme et de l’indigo, mais pas des esclaves, monopole des rois locaux. Certains de ces traitants devinrent riches et célèbrent comme cette Dona Catarina qui, à la fin du XVIIe siècle, se disait « agente » du roi du Cayor pour ses affaires commerciales. Paradoxalement c’est la traite négrière qui va provoquer le déclin et la disparition de ces trafiquants ; les navigateurs européens vinrent sur la Petite Côte, à partir du XVIIIe siècle, uniquement pour chercher des esclaves et non plus les produits vendus par les « lançados ». Rufisque connut un nouvel essor avec l’arachide dont elle était le port d’exportation mais fut détrônée par Dakar à la fin du siècle dernier.
Aujourd’hui, la ville, presque absorbée par la capitale, est devenue une banlieue. Elle conserve un charme suranné avec ses maisons à balcons de bois et ses innombrables carrioles tirées par des chevaux et des ânes. Dans cette ville existe une congrégation de guérisseurs lébous dont les cérémonies et les rites (ndepp) réussissent à traiter les maladies mentales.
En prenant à gauche, dans le centre-ville, après un pont sur le canal, la route parvient à Sangalkam puis, en passant par le domaine de Bambilor (ranch), au lac Retba, non loin de la Grande Côte. En s’asséchant, cette lagune est devenue un grand marais salant et a pris une belle couleur rose qui lui vaut le surnom de Lac rose. Ayant vu sa surface se rétrécir de dix à cinq kilomètres carrés et sa salinité s’accroître, ce qui a provoqué la disparition des poissons, les pêcheurs lébous de la région en ont conclu qu’un mauvais génie les avait punis !
Ce désastre pour les Lébous et pour les pasteurs peuls qui venaient y faire boire leurs troupeaux fut une aubaine pour les agences de voyages et les sauniers. Déjà trois campements touristiques se sont installés au bord du Lac rose et des dizaines d’ouvrières viennent en exploiter le sel. Les Dakarois viennent nombreux ici pique-niquer en fin de semaine. C’est en général sur le lac que prend fin le rallye Paris-Dakar. Gîte et couvert accueillent le visiteur. Par la route de Rufisque à Cayar, la route oblique vers le nord au carrefour de Mbayakh, au bord de l’océan Atlantique où les rouleaux (la barre) déferlent sur la Grande Côte. Là se tient le port de pêche de Kayar.
Ce n’est pas à proprement parler un port avec ses jetées et ses entrepôts frigorifiques mais une magnifique plage de sable occupée par les centaines de pirogues multicolores de la communauté lébou qui y réside. Portant des noms de marabouts ou de notables locaux, ces pirogues à la pointe effilée sont devenues un des emblèmes du tourisme sénégalais. Affiches, dépliants et cartes postales les représentent. Manœuvrées autrefois à la pagaie, les pirogues sont aujourd’hui motorisées dans leur grande majorité, mais cela ne retire rien à l’adresse des équipages qui doivent toujours affronter l’épreuve de la barre.
Beaucoup, ne sachant pas nager, s’en remettent à la protection des jinné, génies de la mer, dont ils attirent les grâces par des sacrifices d’animaux et des gris-gris : cornes de moutons, versets du Coran, mil, pains de sel, etc. Parmi les techniques de pêche utilisées, la senne tournante est de plus en plus préférée au filet encerclant. Un spectacle attendu de tous les visiteurs étrangers : le retour des pêcheurs en fin d’après-midi. Dès qu’ils déposent mérous, requins, thons et autres daurades sur le sable, leurs épouses effectuent le partage en mettant de côté le poisson servant à la rémunération du propriétaire du filet et de la pirogue alors qu’un autre tas sert à payer les frais d’essence et d’autres encore à rembourser les appâts, puis vient le tour du capitaine et de l’équipage. L’aspect pittoresque de cette activité ne doit pas faire oublier que la pêche artisanale au Sénégal est plus importante que la pêche industrielle et qu’elle compte parmi les principales ressources du pays avec l’arachide, les phosphates, et le tourisme.
De Kayar, la même route redescend jusqu’au carrefour de Mbayakh et se poursuit vers le nord-est jusqu’à Mboro. Puis elle traverse le lac Tanma asséché en saison sèche et longe une magnifique palmeraie. A Mboro, village édifié entre un lac et la mer, l’océan Atlantique est de nouveau proche. Une piste de deux kilomètres à travers les dunes aboutit à une très belle plage… où la baignade est dangereuse.
Pour rentrer à Dakar, la même route mène au carrefour de Mbayakh, où, au lieu d’aller sur Sangalkam à l’ouest, il faut prendre vers le sud pour visiter le monastère de Keur Moussa. Fondé en 1962 par des bénédictins, ce monastère, à 45 km à l’est de Dakar, s’étend sur 140 ha et dispose d’une école, d’un dispensaire et d’un grand verger où poussent de nombreuses cultures maraîchères. Mais Keur Moussa est surtout recherché par les touristes pour ses offices en wolof accompagnés par un orchestre traditionnel avec tam-tams, balafons et koras. Il est possible d’y acheter des cassettes et des CD. Autour de Keur Moussa se situe la région connue sous le nom de Niayes. Ses dépressions inter-dunaires forment sur toute la côte, du Cap-Vert jusqu’à l’embouchure du fleuve Sénégal, de véritables oasis où les maraîchers cultivent de nombreux légumes dont la production est en hausse.
La Petite Côte (Dakar-Joal-Fadiouth, 115 km)
Sur la Petite Côte, au sud-est de Dakar, les villages de pêcheurs lébous cèdent peu à peu la place à ceux des Sérères. Cousins des Wolofs et des Toucouleurs, les Sérères seraient venus sur la Petite Côte, et surtout dans le Siné-Saloum, au XIIe siècle. Ils ont constitué de petits royaumes avec les Socés Mandings (dynastie des Guélowar). Certains sont restés animistes tandis que les autres sont devenus chrétiens ou musulmans. C’est sur la Petite Côte, qui a la chance de posséder de belles plages sans barre, que se développent les principales stations balnéaires du Sénégal, et notamment Sali-Portudal.
De Dakar, après l’autoroute, prendre la route de Rufisque. Après Rufisque, passer Bargny (31 Km) et continuer jusqu’au carrefour de Déni Ndiarka. La route de gauche monte sur Thiès et le nord, celle de droite mène à la Petite Côte en traversant des reliefs très mous couverts de savanes parsemées de baobabs. Quelques petits villages au bord de la route – Boukhou, Diass, Sindia, Nguekhok – constituent des oasis de verdure où dominent les manguiers (à la saison des mangues, vers mai-juin, les ventes de fruits sur toute la route se multiplient). Dans les hautes herbes, il n’est pas rare d’apercevoir des petits groupes de patas (singes rouges) et, sur les fils du téléphone, des étourneaux métalliques au superbe plumage vert et bleu acier. La route nationale étant loin dans les terres, il faut prendre des pistes ou des petites routes adjacentes pour rejoindre la mer.
Ainsi, peu après le carrefour de Thiès-Kaolack, la route de Bounga mène à Yenne-Mer et à Toubab-Dyalao, villages de pêcheurs à côté de lagunes et de falaises. La route rejoint la N1 jusqu’à Sindia où une petite route conduit à Popenguine, plage agréable et résidence de vacances de l’ancien président Senghor (pèlerinage catholique à la Pentecôte à la grotte de la Vierge Marie). 5 km après Sindia, prendre à droite à Nguekhok (71 km, marché, musée sérère) pour se rendre au village de La Somone, près d’une belle plage et d’un petit fleuve côtier qui porte le même nom. Ici a été édifié un village de vacances : le Club du baobab (piscine, 96 bungalows, discothèque, restaurant, nombreuses activités sportives).
Entre La Somone et Mbour se trouve la plus grande station balnéaire du Sénégal : Sali-Portudal, qui doit son nom (« porto », le port, et « daali », le souverain local) aux Portugais commerçant autrefois sur cette côte.
De bons hôtels-clubs dotés de toutes sortes d’équipements de loisirs (piscine, discothèques, équitation, voile et planche à voile, ski nautique, tir à l’arc) sont distribués par les grands voyagistes français. Mbour, à quelques kilomètres de Sali-Portudal et à 83 km de Dakar, est un important port de pêche et une bourgade qui a grandi très vite, en partie à cause de la présence toute proche de la station balnéaire de Sali-Portudal. La ville possède de petits hôtels et restaurants. Sur la plage, le spectacle est permanent. Les pêcheurs débarquent carangues, dorades et poissons-chats puis les fument et les salent dans des cuvettes creusées dans le sable. Derrière la plage se tient un marché très vivant de fruits et légumes, mais aussi d’artisanat. Cette ville, trop visitée par tous les cars de touristes, est malheureusement l’une des rares du pays où l’accueil peut se montrer parfois trop pressant et intéressé. Près de Mbour, toujours au bord de la mer, sur une superbe plage, le domaine de Nianing, village de vacances édifié par le grec Apollon Anastossopoulos dans une belle oasis de verdure peuplée d’oiseaux, est bien équipé pour les loisirs balnéaires.
En plantant plus de cent mille arbres, cet écologiste et néanmoins homme d’affaires avisé a montré que la désertification n’était pas une fatalité. La route côtière traverse plusieurs petits villages et passe près de Ngazobil où a été implantée une des premières missions catholiques du Sénégal par le père Liebermann et la congrégation du Saint-Esprit.
La mission possède une belle plage de cocotiers et il est possible d’y pêcher (en demandant d’abord l’autorisation aux missionnaires). Construit sur une langue de terre, entre la mer et un marigot bordé par des buttes de coquillages, Joal (114 km de Dakar) est un beau village doté de maisons anciennes aux balcons de bois. Ses huîtres de palétuviers attirent de lointains visiteurs. Tout autour de Joal, les tanns, vastes étendues de terres salées, furent célébrées par L.S. Senghor.
Une passerelle de bois permet d’accéder au village lacustre de Fadiouth, célèbre pour ses greniers sur pilotis à toits coniques et pour ses buttes de coquillages que l’homme aurait entassés depuis la préhistoire. Des pirogues permettent de naviguer entre les îles, les parcs à huîtres et la mangrove (forêts aquatiques de palétuviers). Sur une des buttes de coquillages se trouve un ancien cimetière particulièrement pittoresque avec ses croix et son calvaire au milieu des baobabs.
A Fadiouth, où vaquent en liberté des troupeaux de petits cochons noirs, la mission, les magasins de coquillages, les échoppes de vannerie et les ateliers de réparation des filets de pêche se visitent. Haut lieu de la foi chrétienne en pays sérère, Fadiouth, possède des lieux de culte. Ses statues polychromes décorent la place du village, surtout lors du grand pèlerinage qui a lieu chaque premier dimanche de décembre. De Joal-Fadiouth, la route descend plus au sud sur Ndangane (135 km), porte d’entrée du Siné-Saloum et des îles où un parc national a été aménagé dans le delta.