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Les trois capitales 

L’Afrique du Sud compte une grande originalité, puisque trois villes se partagent le rôle de capitale. Pretoria est cependant la capital officielle, tout en occupant la place du le siège administratif du gouvernement, alors que le Parlement légifère à partir du Cap. S’ajoute encore Bloemfontein, la capitale judiciaire. 

Pretoria 

Pretoria fait partie de la nouvelle municipalité post apartheid de Tshwane, conurbation qui englobe 13 municipalités dont les villes anciennement blanches de Centurion et Pretoria et les anciens townships ou villes noires de Temba ou Hammanskraal. La conubartion de Tshwane compte 2 millions d’habitants (dont 500 000 afrikaners et 200 000 anglophones blancs pour les seules villes de Pretoria et Centurion). Pretoria (1365 m ; 822 925 habitants) est, parmi les trois capitales de l’Afrique du Sud, le siège du gouvernement sud-africain et la capitale de la province du Transvaal. Elle doit son nom à Andries Pretorius, le père de Marthinus Wessel Pretorius. Ce dernier fonda la ville en 1855. A la proclamation de l’Union Sud-Africaine, en 1910, Pretoria devint la capitale du pays. Située dans une vallée fertile du massif du Magaliesberg, la ville est connue en Afrique du Sud comme « la cité-jardin des jakarandas ». Environ 60 000 de ces arbres bordent les rues et les espaces verts de Pretoria. Au moment de leur floraison, en octobre/novembre, ils transforment la ville en une véritable mer indigo. Dans la période récente, Pretoria est devenu l’un des principaux foyers de la recherche africaine avec le centre de recherche nucléaire de Pelindaba, l’institut de recherche pour la radiodiffusion spatiale, le CSIR (Council for Scientific and Industrial Research) ou encore l’institut de recherche sur la médecine vétérinaire Onderstepoort. 

Pretoria pratique
– Pretoria Tourist Office, (0 12) 308 8909.
– Pretoria Publicity Association, Munitoria Building, Vermeulen/Van der Walt Street, tél. (0 12) 3 13 74 10.
– South African Tourist Board, Pretoria, tél. (012) 347 0600.
– Connex Travel Bureau, African Eagle Life Centre, 240 Vermeulen Street, tél. (0 12) 3 15 30 51.
– National Parks Board, Leyds Road, P.O.B. 787, 0001 Pretoria, tél. (0 12) 3 43 19 91, ouvert du lundi au vendredi de 8 h 00 à 15 h 45. Ce bureau centralise toutes les réservations pour les 10 parcs nationaux placés sous son administration.
– L’aéroport Jan-Smuts se trouve à 48 km, près de Johannesburg. Liaison par autobus avec l’aérogare (Merino Building), Vermeulen/ Andries street.

Visiter Pretoria 
La Church Street, l’une des principales artères commerçantes de la ville, traverse Pretoria d’est en ouest. A Church Square fut érigée la première église de Pretoria, il y a un siècle. Elle comporte la statue en pied de Paul Kruger, une œuvre d’Anton van Wouw. Les quatre statues de bronze sur son socle représentent des soldats de la garde civile de l’époque. Plusieurs beaux bâtiments entourent cette place : le palais de Justice achevé en 1898 (aujourd’hui siège de la Cour suprême du Transvaal), l’« Old Raadsaal » (ancien siège du gouvernement) qui remonte à l’époque de Paul Kruger, le bâtiment moderne de l’administration provinciale et la poste principale. La Paul Kruger House fut jusqu’en 1900 la résidence présidentielle. Cette maison d’aspect ordinaire renferme quelques objets personnels de Paul Kruger, le carrosse présidentiel, la calèche de voyage et le wagon-salon privé du président (ouverte tous les jours de 8 h 30 à 16 h 30). L’imposant hôtel de ville, le City Hall est célèbre pour son carillon (32 cloches). Il est entouré de jardins avec des fontaines et des monuments à la mémoire du chef des Boers Andries Pretorius et de son fils Marthinus Wessel Pretorius, fondateur de la ville.

En face, le Musée du Transvaal est consacré essentiellement à la géologie, à l’archéologie et à l’histoire naturelle, d’où une exposition sur les oiseaux de l’Afrique australe (ouvert en semaine de 9 h 00 à 17 h 00, le dimanche de 11 h 00 à 17 h 00).V A l’extrémité nord de la Paul Kruger Street se trouvent l’Aquarium and Reptile Park avec poissons d’eau douce et de mer, serpents (ouvert tous les jours de 8 h 00 à 16 h 30) et le National Zoological Garden. Ce zoo créé en 1899 est considéré comme l’un des plus importants de l’hémisphère sud. Un funiculaire transporte les visiteurs en haut des tours panoramiques qui dominent les enclos (ouvert tous les jours de 8 h 00 à 17 h 30).

Près du zoo, le National Cultural History and Open Air Museum possède une collection d’art rupestre préhistorique et un département d’ethnologie essentiellement consacré aux ethnies du Transvaal. Des objets datant de l’époque des pionniers et de l’argenterie afrikaner sont également exposés (ouvert du lundi au vendredi de 8 h 00 à 16 h 30, samedi et dimanche de 11 h 00 à 16 h 30).
Depuis les Union Buildings, sur la colline Meintjie’s-Kop, la vue sur Pretoria est magnifique. Cet ensemble qui renferme les ministères et les archives nationales a été conçu par l’architecte britannique Sir Herbert Baker (la salle de lecture est ouverte du lundi au vendredi de 8 h 00 à 12 h 45 et de 13 h 30 à 16 h 00). Les éléments les plus remarquables : l’amphithéâtre qui peut accueillir 2 000 personnes et les clochers latéraux surmontés de coupoles.

Les jardins en terrasses qui s’étendent au pied des Union Buildings mènent du monument Delville-Wood au monument à Pretoria et au jardin du Souvenir. Là, trois statues en pied commémorent les anciens premiers ministres Louis Botha, J. C. Smuts et J. B. M. Hertzog.
Visible de loin, le Voortrekker Monument se dresse sur une petite colline, au sud de la ville. Il rappelle la sanglante bataille de la Blood River au cours de laquelle, le 16 décembre 1838, les Boers remportèrent une victoire décisive sur les Zoulous commandés par leur chef Dingaan. Cette bataille eut lieu un 16 décembre : la date a été déclarée fête nationale mais est désormais commémorée sous le signe de la réconciliation. Le monument fut érigé entre 1938 et 1949 sous la forme d’un panthéon, avec un sarcophage symbolique. Une frise en marbre de Carrare représente l’histoire du grand trek de 1838 et les événements précurseurs de la bataille de la Blood River. Une statue d’Anton van Wouw représentant une mère et ses enfants occupe une place d’honneur à l’entrée du monument. Les figures en granit disposées dans les coins de l’édifice rappellent les chefs Boers Piet Retief, Andries Pretorius, Hendrik Potgieter et le Boer inconnu. 64 chariots grandeur nature entourent le bâtiment, symbolisant le camp des Boers à la bataille historique de la Blood River.

Le musée installé à côté du monument présente des objets datant de l’époque du grand trek (monument et musée ouverts du lundi au samedi de 9 h 00 à 16 h 45, le dimanche de 11 h 00 à 16 h 45). Un jardin de rocailles a été aménagé sur la colline.

Pretoria est également célèbre pour ses jardins publics. Les plus beaux sont le Burgers Park qui est aussi le plus ancien de la ville (1882), le Princes Park, le Springbok Park et les Botanical Gardens (quartier de Silverton). Dans l’Arcadia Park se trouve l’un des beaux édifices modernes de la ville, le Museum of Art qui présente une collection d’art sud-africain. A la périphérie sud de Pretoria, Fountains Valley, aux vastes prairies et aux vieux arbres imposants, est un parc protégé depuis 1895.
L’Université de Pretoria (dans le quartier périphérique de Hatfield) accueille 11 facultés et 15 000 étudiants. En saison, son foyer, le « Musaion », et « l’amphithéâtre » sont le cadre de représentations d’opéras, de ballets et de concerts.

Les environs de Pretoria 

Hartbeespoort Dam 
est un but d’excursion apprécié des amateurs de sports nautiques. Sur la grande route qui quitte la ville par le sud, un aquarium donne des représentations (lundi au samedi 11 h et 17 h). Non loin du barrage, un parc animalier a été aménagé avec un pavillon spécial pour les animaux nocturnes. A quelques kilomètres de là, vers l’est, un téléphérique dépose les visiteurs au sommet du Magaliesberg. réserve naturelle de Silkaatsnek
La route qui mène au Hartbeespoort Dam traverse la réserve naturelle de Silkaatsnek, connue pour ses nombreux oiseaux. A une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Pretoria, l’élevage des crocodiles du Nil à la Crocodile Breeding Farm mérite le détour (ouvert samedi et dimanche de 10 h 00 à 16 h 00). 

Cullinan
(à 40 km à l’est de Pretoria). C’est ici, dans la mine appelée Premier Diamond, que fut découvert en 1905 le plus gros diamant du monde, le « Cullinan » de 3 106 carats. En sont issus taillé 9 gros diamants et 96 pierres plus petites, dont l’« Étoile d’Afrique ». Certaines ornent les joyaux de la Couronne britannique. La mine produit chaque année environ 1 million de carats de diamants, pour la plupart à usage industriel. Visites guidées du mardi au vendredi à 9 h 30 et 11 h (les enfants de moins de 10 ans ne sont pas admis). Papatso
est un centre d’artisanat d’art, qui se trouve à environ 45 km au nord de Pretoria, sur l’ancienne route de Warmbaths. (Ouvert tous les jours de 8 h 30 à 17 h 30). 

Rustenburg
est à environ 110 km de Pretoria ; non loin de là se trouve la plus grande mine de platine du monde. A 20 km de là, à l’ouest, Boekenhoutfontein, la ferme du président de la République sud-africaine du Transvaal, Paul « Oom » Kruger, est un but d’excursion très prisé. Le domaine de cette ferme comprend aussi une petite maison des pionniers du grand Trek datant de 1841, la première maison de Kruger construite en 1865, sa résidence principale de style afrikaaner, la Colesberg Dutch House, et la maison de son fils Pieter, datant de 1892. 

Le Cap 

Le Cap (Cape Town : 1 911 521 habitants) fut fondé en 1652 par Jan van Riebeeck. Ce n’était à l’origine qu’une escale pour les navires de la Compagnie hollandaise des Indes orientales. Peu à peu, cette colonie devint un éden pour les marins qui, entre l’Europe et l’Asie, y faisaient halte pour se ravitailler en eau et en vivres. Les Hottentots et les Bochimans qui y vivaient furent repoussés vers le nord ou succombèrent aux maladies importées. Aujourd’hui, Le Cap est la deuxième ville d’Afrique du Sud, capitale de la province du Cap et siège du parlement sud-africain (de janvier à juin). Située à l’extrémité nord de la péninsule du Cap, longue de 51 km, la ville est dominée par le massif de la Table (1 087 m) et ses satellites, le Lion’s Head (659 m) et le Devil’s Peak (1 001 m). La pointe sud de la péninsule forme le Cap de Bonne-Espérance (Cape of Good Hope), jadis appelé Cap des Tempêtes. Chaque année, quelque 25 000 navires le doublent. A côté des élégantes maisons de style afrikaner, la physionomie de la ville est aujourd’hui marquée par les immeubles modernes. Les différentes populations du Cap (58 % de Blancs, 38 % de Métis, 4 % d’Asiatiques, 4 % de Noirs) donnent à cette ville un cachet exotique. 

Visiter le Cap 
La visite du centre-ville peut partir de la Heerengracht, à quelques minutes de la gare principale achevée en 1968, de l’Airways Terminal et de la gare routière. A l’emplacement du premier camp de la Compagnie des Indes Orientales se dressent aujourd’hui les statues de Jan van Riebeeck et de son épouse Maria signées par un artiste hollandais et un artiste anglais. Non loin de là (sur le Hertzog boulevard) se trouve le Civic Center qui abrite la municipalité. Elle fait face au Nico Malan Opera House and Theatre, le théâtre le plus moderne du Cap (visites guidées sur rendez-vous, le mercredi et le vendredi à 11 heures, concerts le jeudi à 13 h).

La Strand Street mène au Castle of Good Hope, résidence des premiers gouverneurs du Cap. Ce fort date de 1666. Il fut construit en un an par environ 3 000 marins, selon un plan en étoile, avec cinq bastions armés de canons. Le portail d’entrée après le pont-levis est décoré de deux lionnes héraldiques. Sa porte cochère « Van der Stel » se situe sous les armes des Pays-Bas et un balcon, dit « balcon des chats » aux colonnes cannelées en teck. La salle d’apparat et d’autres pièces du château renferment la splendide collection William Fehr, composée de mobilier, de peintures et de porcelaines, et un musée militaire. (ouvert tous les jours de 10 h 00 à 16 h 00, visites guidées gratuites à 10, 11, 12, 14 et 15 h). Les mercredi et samedi matins, un marché se tient sur la « Grand Parade » qui s’étend devant le fort.

Le City Hall, l’hôtel de ville, fut construit en 1905 dans le style Renaissance (concerts le jeudi et le dimanche). Il se trouve, ainsi que la poste principale dans Darling Street. D’autres curiosités jalonnent l’Adderley Street, la principale rue commerçante du Cap. La Groote Kerk, l’église réformée néerlandaise, est la troisième église à cet emplacement. Le premier édifice, bâti en 1678, fut aussi la première église d’Afrique du Sud. L’église actuelle date de 1836 et son clocher remonte à 1703. La chaire est une œuvre remarquable du sculpteur Anton Anreith (ouvert du mardi au samedi de 10 h 30 à 12 h et de 14 à 15 h).
Un peu plus au sud se trouve le Cultural History Museum, dont certaines parties datent de 1679. Après le château, c’est le plus ancien édifice d’Afrique du Sud. Il servit tout d’abord à loger les esclaves de la Compagnie des Indes Orientales. A partir de 1809, il fut le siège de la première Cour suprême. Ce musée présente des objets de l’ancienne Égypte et de la Grèce antique, de la Rome impériale, de Perse, de Chine, du Japon, des objets relatifs à l’histoire culturelle de la province du Cap, des armes anciennes, des modèles de bateaux, des timbres, etc. (ouvert du lundi au samedi de 10 h 00 à 17 h 00, entrée payante sauf le vendredi). L’entrée du musée, dans Parliament Street, est surmontée d’un beau pignon orné de stuc qui est l’œuvre d’Anton Anreith. Suivre la Government Avenue, une magnifique allée bordée de chênes des 17e et 18e siècles, réservée aux piétons. Elle longe le Company’s Garden qui se trouve à l’emplacement du verger et du potager que Jan van Riebeeck avait fait aménager en 1652 pour l’approvisionnement des marins hollandais. Des allées mènent aux serres et aux roseraies. 

Le parc possède également une volière et un jardin de senteurs pour les aveugles, un cadran solaire datant de 1781 et une cloche d’esclave. Le parc est ouvert tous les jours de 7h00 du matin au coucher du soleil. A l’extrémité nord de la Government Avenue se dresse la cathédrale St. George, l’église principale de la communauté anglicane depuis 1834. L’édifice actuel date de 1901. Des pierres originales provenant des cathédrales de Winchester, de Glastonbury et de l’abbaye de Westminster ont été scellées dans ses murs.

La South African Public Library est considérée comme l’une des plus grandes bibliothèques de l’hémisphère sud. Elle compte parmi ses trésors des manuscrits latins du 10e siècle, ainsi que de précieuses premières ou deuxièmes éditions originales dont plusieurs de Shakespeare (ouvert du lundi au vendredi de 9 h 00 à 16 h 00, et le samedi de 9 h 00 à 13 h 00). Face à la bibliothèque, les Houses of Parliament achevées en 1885.

Le South African Museum, créé en 1825, est consacré à l’ethnologie et à l’histoire naturelle du pays. La collection d’objets témoigne de la vie des Bochimans et d’autres peuples d’Afrique australe et reconstitue également des animaux préhistoriques (ouvert tous les jours de 10 h 00 à 17 h 00). Le planétarium installé dans le même bâtiment est ouvert le mardi et le jeudi à partir de 13h00. La South African National Gallery présente essentiellement des œuvres d’artistes sud-africains et des collections européennes (ouvert le lundi de 13 h 00 à 17 h 30, et du mardi au samedi de 10h00 à 17h30). Le Jewish Museum est installé dans la plus ancienne synagogue d’Afrique du Sud, datant de 1862 (ouvert du mardi au jeudi de 14 h 00 à 17 h 00, et le dimanche de 10 h 00 à 12 h 30). Rust-en-Vreugd, une ancienne demeure bourgeoise, date de 1777. La porte d’entrée, les fenêtres et les colonnes du balcon en teck comptent parmi les réalisations du sculpteur Anton Anreith. La maison renferme une partie de la collection William Fehr (l’autre partie se trouve au Castle of Good Hope), une collection de peintures et de gravures sud-africaines anciennes et la collection Otto-Dose de photographies de fleurs sauvages (ouvert du lundi au vendredi de 9h30 à 16h00).

Old Town House, construite en 1755, servit de poste de garde, puis de mairie entre 1761 et 1905. Elle abrite aujourd’hui la collection Michaelis qui rassemble des peintures hollandaises et flamandes du 17e siècle, dont un « Portrait de femme » de Frans Hals et des eaux-fortes de Rembrandt. La galerie à lambris est la reconstitution d’une maison de guilde hollandaise (ouvert tous les jours de 10h00 à 17h00, et le samedi jusqu’à 12h45).

Près de là, au coin de la Long Street et de la Strand Street se trouve la Koopmans de Wet House, un magnifique exemple de maison bourgeoise du 18e siècle. Cet édifice de 1701 renferme une collection de mobilier de style afrikaner (ouvert du lundi au samedi de 10h00 à 17h00).

Le quartier malais s’étend entre les rues Rose, Wale, Chiappini et Shortmarket. Les couleurs pastel des maisons et les minarets des mosquées sont caractéristiques de ce quartier traditionnel qui s’est développé au 17e siècle et qui est aujourd’hui un site historique classé. Les Malais sont pour la plupart des descendants des esclaves amenés d’Asie dans la seconde moitié du 17e siècle. Ils sont de confession musulmane et ont su préserver leur identité culturelle. Le Bo-Kaap-Malay-Museum se trouve dans Wale Street. Le tour du port en bateau permet de découvrir Le Cap d’une autre perspective. Le port est aujourd’hui le deuxième port de passagers et de marchandises du pays. C’est aussi de là que part une grande partie des exportations de fruits. Plusieurs sociétés proposent des circuits. Un quartier de divertissements s’est développé le long du Victoria and Alfred Waterfront.

Pour avoir la plus belle vue panoramique sur Le Cap, il faut monter sur le plateau de la Montagne de la Table (Table Mountain), à 1087 m. Les promeneurs peuvent emprunter le funiculaire qui ne met que quelques minutes ou l’un des sentiers pédestres (environ 3 heures). En été, la vue peut être voilée par des vents soudains qui apportent sur la montagne une couverture nuageuse appelée « la nappe ». Pour accéder à Table Mountain, prendre le bus Kloof Nek à la station d’Adderley Street, jusqu’au terminus et de là emprunter la navette qui mène à la station du funiculaire. Les cabines circulent tous les jours de 8h30 à 22h (horaires modifiés si mauvais temps). Pour tous renseignements sur les survols de la Montagne de la Table et de la péninsule du Cap, s’adresser à Court Helicopters, tél. (0 21) 9 34 05 60.
La Signal Hill (364 m), accessible par la Kloof Nek Road et la Signal Hill Road, offre un autre point de vue panoramique. 

Le Cap pratique
Office de tourisme : The Pinnacle, Corner Castle & Burg Streets, Cape Town, tél. (0 21) 4264260 Aéroport : tél. (021) 9340407 Police touristique : tél. (021) 4182852 

Le tour de la péninsule du Cap 

Partant de la ville du Cap, ce circuit d’environ 160 km mène au cap de Bonne-Espérance en longeant le plus souvent la côte. Les stations balnéaires de Sea Point, Clifton, Camps Bay et Llandudno sont dominées à l’est par la chaîne montagneuse des « Twelve Apostles ». La route panoramique « Chapmans Peak Drive » suit la Hout Bay (baie du Bois) où les rochers et les falaises surplombent la mer à pic, à une hauteur qui atteint par endroits 150 m. Au sud de la Witsand Bay s’étend la réserve naturelle du Cap de Bonne-Espérance (Cape of Good Hope Nature Reserve). La lande et les protéas offrent un spectacle merveilleux au moment de leur floraison (septembre/octobre). Les babouins, les autruches et les damalisques bonteboks sont nombreux dans le parc. Plus rares sont, en revanche, les élans du Cap, les springboks et les porcs-épics. Dans la Buffels Bay, une croix rappelle le souvenir du navigateur portugais Vasco de Gama.

Près de Platboom, une croix a été érigée en l’honneur de Bartolomeu Dias qui contourna la côte en 1488.
La route aboutit à un parking au point le plus méridional de la péninsule du Cap, Cape Point, accessible à pied (800m) ou par navette (« le Hollandais volant »). Un phare se dresse à la pointe. Cet endroit offre un point de vue sur le cap de Bonne-Espérance. Cependant, le point le plus méridional d’Afrique se trouve à 150 km, au cap des Aiguilles.

L’itinéraire de retour emprunte tout d’abord la même route qu’à l’aller, à travers la réserve naturelle, avant de bifurquer (après 15 km) vers la False Bay aux nombreuses stations balnéaires. Autrefois, les navigateurs accostaient parfois dans cette baie pensant pouvoir rejoindre Le Cap, une erreur qui valut à l’endroit d’être baptisé « fausse baie ». La route du littoral passe par les stations balnéaires et les centres de villégiature très fréquentés que sont Millers Point, Simonstown, Fish Hoek, Kalk Bay et St. James, jusqu’à Muizenberg où Cecil Rhodes mourut en 1902. La route regagne ensuite l’arrière-pays et traverse un vignoble autrefois très réputé. Le domaine Groot Constantia, l’un des plus beaux exemples d’architecture afrikaner, fut la résidence du gouverneur Simon van der Stel (17e siècle). La maison domaniale a été transformée en musée (collection de mobilier ancien, verrerie, porcelaine). Le pignon qui orne la cave est l’œuvre d’Anton Anreith (le musée du vin est ouvert tous les jours de 10h00 à 17h00). La Groot Constantia Tavern propose des dégustations de vins régionaux (ouverte tous les jours jusqu’à 23h) A Kirstenbosch, sur les pentes de la Montagne de la Table, se trouve le jardin botanique national, l’un des plus réputés au monde. Sur 560 ha, il présente toute la diversité de la flore sud-africaine. La pleine floraison des 4 000 espèces a lieu entre août et octobre. (Ouvert tous les jours, du lever au coucher du soleil).

Un peu plus au nord, au Groote Schnuur Estate (prononcer « grote scure » qui signifie grande grange), se dressaient autrefois les silos à grain de la Compagnie des Indes Orientales. Les bâtiments de l’université, disposés en terrasse à flanc de montagne, le zoo et un moulin à vent, Moster’s Mill, se visitent. Dans une partie du domaine, interdite au public, se trouve la résidence officielle du président de la République. Le Rhodes Memorial qui s’élève sur la pente du Devil’s Peak, en granit de la Montagne de la Table, a demandé deux ans de travail. Rhodes (1853-1902) était propriétaire d’importantes mines de diamant. Il fut ministre des Finances en 1884 et Premier ministre en 1890.

Hermanus

A 170 km sur la route de la côte R 44 puis la route R 43 qui passe par Strand et Gordon’s Bay, deux stations balnéaires de la False Bay, se trouve. Hermanus. Ce village est réputé pour ses sports aquatiques : baignade, surf et pêche dans les vagues. Les randonneurs visiteront la réserve naturelle de Fernkloof et le vieux port de pêche restauré.
Dans les environs : les Grotto Caves, des grottes où poussent des fougères rares ; la lagune où viennent couver les flamands roses et des hérons ; le Danger Point (où sombra un navire britannique en 1852) et les sources d’eau minérale Kelders aux vertus curatives. La route du retour passe par l’arrière-pays montagneux. Au col Sir Lowry’s Pass, à 400 m d’altitude (point de départ du Boland Hiking Trail qui va de Jonkershoek à Stellenbosch), la vue couvre la péninsule du Cap, de la Montagne de la Table au Cap de Bonne-Espérance.

Paarl-Stellenbosch
Quitter Le Cap par la route nationale N1 en direction de Paarl. A Kraaifontein, le zoo-terrarium de Tygerberg est ouvert tous les jours de 9 h 00 à 17 h 00. Paarl (65 km), sur les bords de la Berg River, est le centre d’une grande région de vergers et de vignobles qui fut aménagée à partir de 1717 par des réfugiés huguenots. « Paarl » doit son nom aux imposants rochers qui se dressent à l’extérieur de la ville et qui, selon la lumière, brillent comme des perles. La ville possède les plus grandes caves d’Afrique du Sud (KWV, dégustations et visites guidées du lundi au vendredi). A part l’ancienne Town House, construite dans le style afrikaner, les bâtiments gardent l’empreinte des immigrés huguenots : leur ancien presbytère (1787) qui renferme aujourd’hui une collection de mobilier afrikaner, l’église au toit de chaume et le cimetière huguenot sont caractéristiques. La montagne de Paarl est une zone dont la flore est protégée. En 1975, le Taal Monument, réalisé d’après un projet de Jan van Wyk, a été érigé pour symboliser l’essor de l’afrikaans, devenu une langue à part entière.

– Paarl Wine Route, Main Street, tél. (0 22 11) 2 36 05. Paarl Valley Publicity Ass., P.O.B. 47, tél. (0 22 11) 2 48 42.
Depuis Paarl, des excursions mènent à Rawsonville ou à Bains Kloof dans la vallée du Brede, par les cols Du Toits Kloof. Une autre route conduit à Ceres par le col Michells. Ceres jouit d’un cadre qui en fait l’une des plus belles agglomérations de l’ouest de la province du Cap.
A une trentaine de kilomètres au sud de Paarl se trouve Stellenbosch, sur la Eerste River, deuxième ville fondée en Afrique du Sud (1680). Elle doit sa renommée à son vignoble (départ de la route du Vin de Stellenbosch) et à son université créée en 1918. Cette petite ville pittoresque est également célèbre pour ses nombreux édifices historiques. La place principale « Braak » est bordée par une maison bourgeoise datant de 1797 et transformée en musée, par l’arsenal, l’église anglicane (1852), l’église des missionnaires du Rhin (1823) et la vieille maison du coche (1790). La maison Grosvernor (1786) abrite une partie du musée de Stellenbosch. La Dorp Street est la rue la plus ancienne et la mieux conservée d’Afrique du Sud. Les maisons les plus importantes sont La Gratitute (1798) qui servit de presbytère jusqu’en 1835, Libertas-Parva (1783) avec sa galerie et l’Oude Meester-Wine-Museum.
– Stellenbosch Publicity Ass., De Witthuis, Pleinstreet 30, tél. (022 31) 35 84. Stellenbosch Wine Route, Information Office, Doombosch, P.O.B. 204, Stellenbosch 7600, tél. (0 22 31) 43 10. En rejoignant Le Cap par Somerset West, la réserve naturelle de Herderberg, offre de bonnes possibilités de randonnées. 

Bloemfontein 

Capitale judiciaire d’Afrique du Sud, Bloemfontein (1 422 m ; 650 000 habitants) est la capitale de l’État libre d’Orange (abrégé en « Etat-Libre » en 1995). Fondée en 1846, son nom signifie « fontaine des fleurs ». Suite à la réorganisation des municipalités à la fin des années 1990, la ville de Bloemfontein a été intégrée à la nouvelle municipalité de Mangaung. Bloemfontein est un centre industriel et une ville universitaire. Grâce à ses conditions atmosphériques favorables, elle est également devenue un grand centre d’observation astronomique.
Ville historique afrikaner fondée en 1846 par un major anglais, capitale de l’État Libre d’Orange entre 1854 et 1902, la ville accueillit en 1912 l’assemblée constitutive d’un mouvement noir anti-colonial, le Congrès national africain (ANC).
Un peu à l’extérieur de la ville, le National Women’s Memorial représente une mère en costume traditionnel tenant son enfant mourant dans les bras et une jeune femme qui regarde l’avenir avec confiance. Il est dédié aux femmes et aux enfants morts dans les camps de concentration anglais durant la guerre des Boers de 1901. Les cendres d’Emily Hobhouse, une Anglaise qui essaya d’aider les prisonniers, sont conservées dans le socle de l’obélisque. Le musée de la Guerre aménagé au pied du monument renferme une importante collection sur l’époque de la guerre des Boers (ouvert du lundi au samedi de 9 h à 16 h 30 et le dimanche de 14 h à 17 h). 

Visiter Bloemfontein 
La Church Street conduit au centre de la ville, à Hoffman Square, où se trouvent l’office du tourisme, le bureau de poste principal et la gare routière. L’agence de voyages Connex est au coin Maitland/Church Street.
Plusieurs édifices intéressants sont regroupés dans les rues Charles et President Brand. Le National Museum, ouvert en 1915, possède une section d’ethnologie et une exposition archéologique. Le Fourth Raadsaal, achevé en 1893, fut le siège du Conseil national à l’époque où l’Etat libre d’Orange était une république. Les bustes de six présidents de la république ornent les murs.
En face, le bâtiment de l’Appeal Court (cour Suprême) est à visiter pour les boiseries et le mobilier en bois de sterculia du prétoire.
A quelques pas de là, se trouve le City Hall surmonté de coupoles et orné d’un imposant portique. L’hôtel de ville, qui sert également de centre de congrès, est l’un des remarquables édifices publics du pays. Il renferme également une collection de tableaux et de photographies sur l’histoire de Bloemfontein. D’autres sites ou monuments sont à voir : l’Old Presidency (Pres. Brand St.), datant de 1886, qui était autrefois la résidence du président de l’Etat libre d’Orange ; le First Raadsaal, une petite maison couverte de chaume construite en 1849 par Major Warden, le fondateur de la ville, pour servir d’école, et aujourd’hui classée monument historique ; plusieurs parcs et jardins comme Victoria Park, Hamilton Park, King’s Park (avec son lac « Loch Logan » et les 6 000 rosiers de sa superbe roseraie). 
Sur une hauteur au nord de la ville, la Naval Hill (vue panoramique), se trouvent la réserve de gibier Franklin (springboks, zèbres, antilopes) et le Lamont Hussey Observatory qui sert aujourd’hui de théâtre. Le « cheval blanc » sur le flanc de colline a été réalisé en pierres blanches par des soldats du régiment de Wiltshire ; il ressemble à celui de Wiltshire (Angleterre).
– Free State Tourism Board (051) 447 1362 
– Bloemfontein Tourist Information Centre (051) 405 8489/90
– Bloemfontein Publicity Association (051) 447 3859
– National Parks Board (012) 343 1991

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