Egypte, le Caire, la pyramide de Saqqara

Egypte, le Caire, la pyramide de Saqqara

Il est possible de faire cette excursion qui dure une journée, de trois façons : en train (louer une monture ou une voiture à l’arrivée), par la route ou à cheval. (35 Km)
En train : 
Partir tôt le matin de la gare principale, place Ramsès. Le train traverse le Nil. Près de la station d’Imbaba se trouve l’endroit où le général Bonaparte battit les Mamelouks le 21 juillet 1798 (bataille dite des Pyramides). Quand on a dépassé la station de Guizeh, on peut voir sur la droite les Pyramides, sur la gauche le Nil et au loin le Mokkatam. Près d’El-Haouamdiya à droite, à la limite du désert, apparaissent les pyramides d’Abousir. 
De l’autre côté du fleuve, c’est le Gebel Tourah dans le désert oriental et Hélouan. Quitter le train à El-Badrashein (32 km) et louer un cheval, un âne ou une voiture (préférable), puis par une route qui passe dans les forêts de palmiers on arrive à Memphis en moins de 30 minutes. 
Par la route :
Prendre la route des Pyramides et tourner à gauche peu de temps avant d’arriver. Route calme qui longe les cultures et belle vue sur le désert. Visiter d’abord Memphis (tourner à gauche), puis Saqqarah en revenant sur ses pas. 
Visite de Memphis :
Memphis était, sous les pharaons, la capitale de l’Ancien Empire. Elle resta toujours une cité de premier plan en perpétuelle expansion et ne perdit son importance que vers l’an 350 apr. J.-C., quand Théodose ordonna la destruction de ses temples antiques. Plus tard les conquérants musulmans utilisèrent les pierres de ses monuments pour bâtir leurs palais et leurs mosquées (un colosse de Ramsès II fut transporté récemment de la palmeraie de Memphis à la place de la gare principale du Caire). À gauche de la route, le Sphinx d’albâtre (début de la XVIIIe dynastie) et non loin, à l’abri d’un hangar, un imposant colosse représentant Ramsès II. Taillée dans un bloc calcaire, cette statue avait à l’origine 13 m de haut ; remarquer le poignard aux deux têtes de faucon, la barbe stylisée, les gravures du nom royal sur l’épaule droite, le pectoral et la boucle du ceinturon ; il manque les jambes et la couronne. 
Allant vers l’ouest, on peut voir les vestiges du temple de Ptah, à Mit Rahineh ; plus loin on aperçoit Saqqara et la douzaine de pyramides qui séparent ce site de Dahshour. Du haut du plateau s’étend le panorama de l’immense nécropole de l’Ancien Empire.
De Guizeh à Saqqarah à cheval 
Ce mode de transport est réservé aux personnes entraînées car il n’est pas de tout repos. De Guizeh, on suivra la lisière du désert, et sur la gauche on apercevra des villages près des canaux. Au bout d’une heure (selon le pas adopté), la pyramide en ruine de Zawiyet el-Aryan et 30minutes plus tard, Abou ‘orab, temple solaire sur une colline, au sommet plat. Ce sanctuaire bâti sous la V e dynastie possédait un gros obélisque solaire à base de granit ; cette base a survécu ainsi qu’une table d’offrande et neuf bassins qui recueillaient le sang des sacrifices, le tout en albâtre. Ces monuments étaient dans une cour mesurant 100 m sur 75 m. 
Un peu au sud, les pyramides d’Abousir (Ve dynastie). Les chambres funéraires (entrées du côté nord) et les bases des pyramides sont en mauvais état et sont en partie couvertes de sable. La première pyramide, la plus au nord (36 m de haut) est celle du roi Sahourê (ouverte au public, mais la visite des chambres intérieures est relativement difficile) ; celle du milieu est celle du roi Niouserrê, et la troisième (45 m de haut), celle du roi Néferirkarê.
Tout près, l’imposant mastaba de Ptahchepsès. 
Il faudra encore environ 50 minutes, en passant par dunes et vallons, pour arriver à la vaste nécropole de Saqqarah. 
Visite du site de Saqqarah : pyramide à degrés de Saqqarah. 

Egypte, le Caire, la pyramide de Saqqara

Egypte, le Caire, la pyramide de Saqqara

Ce sextuple mastaba formant des terrasses larges de 2 m est la tombe du roi Djoser de la III e dynastie. Il est donc beaucoup plus ancien que les pyramides de ‘uizeh. La construction, de pierre calcaire marneuse, s’effrite. Il est interdit de monter sur cette pyramide qui a près de 60 m de haut ; elle forme le centre d’un ensemble qui est l’oeuvre d’Imhotep, architecte, médecin et ministre de Pharaon. Les temples, les cours, les chapelles et les colonnes, sont les vestiges les plus grandioses et les plus achevés de cette époque. Une impressionnante statue du pharaon Djoser fut découverte dans une chambre close dans le mur du serdab à l’angle nord-est ; celle que l’on peut voir à travers deux orifices n’est qu’une reproduction, l’original étant au Musée égyptien du Caire. 
Tombeaux perses. Deux tombes de hauts personnages d’origine perse (XXVIIe dynastie). 
Mastaba de la princesse Idout. Avec de belles peintures aux couleurs vives représentant une promenade en barque. 
La pyramide d’Ounas est située plus au sud ; c’est la tombe du pharaon de même nom, de la Ve dynastie. Les murs de la chambre funéraire forment une niche contenant le sarcophage de granit ; ces murs sont particulièrement intéressants car ils sont couverts de hiéroglyphes en couleurs, première attestation des Textes des Pyramides, composition funéraire fort ancienne.
Le Sérapéum est une série de caveaux en forme de couloirs souterrains larges de 3 m et de 5,50 m de hauteur sur une longueur de 350 m. De chaque côté du couloir, dans les parois, des chambres sont creusées contenant les sarcophages des taureaux sacrés Apis. Dans le grand souterrain surtout, les sarcophages sont de granit. Les 24 sarcophages monolithes pèsent près de 70 tonnes. Les premiers couloirs furent creusés sous le règne de Ramsès II (se renseigner pour la visite). Psammétique Ier (XXVI e dynastie) les étendit ; les derniers sont dus aux Ptolémées. Le taureau Apis, représentation animale du dieu Ptah, était noir et tacheté de blanc sur le front. Il faisait l’objet d’un culte important et ses funérailles étaient accompagnées d’un grand deuil. 
Le Mastaba de Ptahhotep (et d’Akhethotep, son père) date de la Ve dynastie. Les bas-reliefs couvrant les murs des couloirs et des chambres décrivent des scènes de la vie d’Akhethotep et de Ptahhotep : on reconnaît des serviteurs, des chiens, des singes, des chanteurs, des musiciens et des nains ; Ptahhotep offrant des sacrifices ou prenant un repas ; en tour d’inspection dans ses domaines ou dirigeant les affaires d’État. 
La pyramide de Sekhemkhet, au sud-ouest de la pyramide à degrés, fut découverte en 1951. Le sarcophage d’albâtre est dans une chambre funéraire à une profondeur de 28 m (visite de l’intérieur uniquement sur autorisation spéciale). Il est attribué au roi Sékhemkhet dont le nom n’est connu que par certains sceaux marquant des couvercles de jarres. Quoiqu’il en soit, il semble certain que cette pyramide fort ruinée soit restée inachevée. 
Le mastaba de Ti est au nord-est de la maison de Mariette : c’est l’une des plus grandes et probablement la plus belle tombe de particulier à Saqqarah. Le vaste bas-relief représentant le seigneur Ti dans les fourrés de papyrus est souvent reproduit dans les illustrations de l’art pharaonique comme exemple parfait de l’art de cette époque ; les autres scènes variées de la vie journalière d’un haut fonctionnaire sous la Ve dynastie nous permettent de comprendre le rôle des grands seigneurs, le travail accompli par leurs sujets (paysans, artisans ou pêcheurs) et de connaître les animaux et les plantes de la vallée du Nil, vers 2500 av. J.-C. 
Le mastaba de Mérérouka près de la pyramide de Téti, vizir sous la VIe dynastie. La tombe est extrêmement vaste et belle avec ses vingt chambres aux murs couverts de bas-reliefs. Elle contient en plus de l’appartement du maître, six chambres pour sa femme Ouatet-Khetor et cinq pour son fils Méri-Téti. Observer dans la première chambre sur le mur sud, la scène où les animaux sont égorgés et les scènes de chasse sur les autres murs.
À proximité mastaba de Kageminutesi (ministre de la VIe dynastie ; dix chambres avec bas-reliefs) ; mastaba d’Ankhmâhor dite « du médecin », à cause de la représentation d’une scène de circoncision et mastaba de Néfersékhemrê (ministre de la VIe dynastie). 
Le site Dahshour (quelques kilomètres au sud) a été rouvert aux visiteurs en 1997, il est accessible par une piste correcte, longeant un petit canal. La pyramide septentrionale est supposée être la tombe de Sésostris III, de la XIIe dynastie (environ 27 m de haut). 
La pyramide rouge (pyramide nord) construite par Snéfrou (IVe dynastie), 99 m de haut, est presque aussi large à la base que la pyramide de Khéops à Guizeh. 
La pyramide d’Amenemhat II construite en blocs de calcaire est surnommée pour cela, « la blanche ». Elle est aujourd’hui très ruinée.
La pyramide rhomboïdale, à pans brisés, probablement érigée aussi par Snéfrou, près de Khéops. C’est la seule pyramide qui garde encore son revêtement presque intact ; elle nous permet d’imaginer l’apparence originale des autres pyramides. Le changement de pente en fait un monument unique en Égypte. 
La pyramide de briques méridionale, à l’est, a été érigée par le roi Amenemhat III (XIIe dynastie). 
En rentrant au Caire, on ne pourra manquer de s’arrêter au petit village de Harrania pour visiter l’atelier de tissage de Wissa Wassef, célèbre pour ses tapisseries faites par les enfants du village. Elles ont été exposées plusieurs fois à Paris.

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