Belgrano 
Quartier résidentiel, il est souvent subdivisé en trois zones par ses habitants. A l’ouest de l’avenida Cabildo, vaste artère bruyante et très fréquentée, se trouve la partie la plus résidentielle, Belgrano R. A l’est de Cabildo, près des voies ferrées, se situent les Barrancas. Entre les voies et le fleuve, c’est le Bajo Belgrano. La plaza de las Barrancas, conçue par l’architecte français Charles Thays, est un parc vallonné et attractif où se retrouvent les joueurs d’échecs.

Las Cañitas 
Ce quartier, compris entre Libertador et Luis María Campos, est devenu un endroit à la mode pour dîner, des restaurants nombreux et variés y ayant élu domicile.

La Boca : âme populaire et football 
Situé au sud, facile d’accès par l’avenida 9 de Julio, le quartier de La Boca est incontestablement le plus coloré de la ville. Il fut construit au siècle dernier par des immigrants, génois notamment, mais aussi grecs et turcs. Il est constitué, en partie, de maisons de bois couvertes de tôle ondulée, badigeonnées de couleurs vives par leurs habitants, source d’inspiration du grand peintre populaire populaire argentin Benito Quinquela Martín. Ce quartier pauvre est devenu l’un des plus pittoresques et des plus vivants. Situé à l’embouchure de la rivière Riachuelo, il est sujet à des inondations périodiques. Pour cette raison, les trottoirs y sont surélevés et certaines maisons sont construites sur pilotis.
Deux lieux de vie portègnes: les taxis et les cafés 
Quelle surprise, pour un étranger qui prend le taxi à Buenos Aires, de découvrir la profession réelle des chauffeurs de taxi argentins : architecte, ingénieur… Souvent, la conjoncture économique les a menés à choisir ce métier ou à l’exercer parallèlement. Des discussions intéressantes et des prix encore très abordables attendent donc le visiteur lors de sa prochaine course ! Le café, lui, revêt la même importance pour le Porteño que pour le Parisien. Lieu de sociabilité, le rendez-vous au café est également un rituel quotidien. Le football mais aussi la politique intérieure sont les sujets favoris des habitués.

Museo de Bellas Artes de La Boca « Benito Quinquela Martín » 
1835, rue Pedro de Mendoza. Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Entrée payante.
Il abrite l’atelier et la maison du célèbre peintre Quinquela Martín.

Suivez le guide ! 
L’ancien Hôtel de los Inmigrantes (résidence d’accueil temporaire des immigrés) a été transformé aujourd’hui en « Museo Nacional del Inmigrante ». Ce gigantesque édifice de 1911 est un musée dépouillé,  mais émouvant. Les documents réunis nous font partager la vie quotidienne de milliers de personnes, arrivées parfois de l’autre bout du monde, à la recherche du rêve américain (Avenida Antartida Argentina, 1355, entrée par la porte 2, après les bureaux de l’immigration, tél.: 43 17 02 85 . Ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 17 h, samedi et dimanche de 11 h à 18 h ).

Fundación Proa 
Pedro de Mendoza 1929, ouvert du mardi au dimanche de 11 h à 19 h. Entrée payante.
Musée moderne, il abrite des expositions temporaires de qualité (Frida Kahlo et Diego Rivera) et la terrasse offre une belle vue sur le Riachuelo.

El Caminito 
« Le petit chemin »est le bijou du quartier de la Boca, et l’un des symboles de l’Argentine. Rendue célèbre par une chanson de tango, cette rue piétonne fut volontairement peinte par ses habitants. Des peintres actuels y proposent leurs aquarelles.

La Bombonera : estadio de la Boca 
Les amateurs de sport ne manqueront pas d’approcher ce qui constitue l’un des « temples »du football argentin, véritable lieu de vénération qui attire des foules de hinchas (fans) chaque dimanche (capacité de près de 60 000 personnes).

Puerto Madero et la Costanera Sur : le quartier nouveau 

Les docks revisités 
Le quartier de Puerto Madero est situé au bord du río de la Plata, près du port d’où partent les bateaux pour l’Uruguay. Complètement réhabilité, il a été, ces dernières années, l’un des plus grands chantiers de rénovation en Argentine. Il s’agit d’une succession d’anciens entrepôts complètement remis à neuf. Ces bâtiments abritent désormais dans leurs murs de brique rouge, hôtels et restaurants huppés, cafés, bureaux, l’université catholique ainsi que quelques appartements privés. On peut visiter ici le Musée Fortabat. Amalia Lacroze de Fortabat (née en 1920) est considérée comme la femme la plus riche d’Argentine : sa fortune est estimée à 1?600 millions de dollars, elle possède 40 estancias en Argentine et des appartements dans plusieurs grandes villes du monde. En 2005, elle décida de vendre les cimenteries Loma Negra à un grand groupe Brésilien pour plus d’un milliard de dollars. Trois ans plus tard, en 2008, la « Coleccion de Arte Amalia Fortabat » la plus importante collection privée du pays, ouvrait ses portes sur Puerto Madero…

Reserva ecológica (parc naturel et réserve écologique) 
L’aménagement des docks restants a permis la réalisation d’un parc naturel (ouvert tous les jours de 8 h à 18 h d’avril à octobre et jusqu’à 19 h de novembre à mars. Entrée libre), zone sauvage et broussailleuse qui s’étend sur 350 ha. Les week-ends, les habitants s’y rendent pour faire du vélo ou se retrouvent autour d’une partie de truco (jeu de cartes).

Autour de Buenos Aires

Aujourd’hui, de nombreux habitants du centre-ville de Buenos Aires font le choix d’habiter en périphérie dans des country-club. Les alentours de la capitale regorgent de destinations intéressantes et variées comme San Isidro, les rives du Tigre, la ville de Luján ou encore San Antonio de Areco. 

Suivez le guide ! 
Tous les ans, en novembre, le día de la Tradición (jour de la Tradition) voit de nombreuses manifestations du folklore argentin : chants, danses, démonstrations de rodéos…

Le long de l’estuaire du río de la Plata: les banlieues chic 
Olivos se situe à la sortie ouest de Buenos Aires, en suivant la Costanera, le long du río de la Plata. C’est un quartier très huppé. La quinta presidencial, résidence du président de la République, et le yacht club en sont les principaux points d’intérêt. Au-delà d’Olivos et de Martínez, autre quartier résidentiel, se trouve San Isidro, l’une des banlieues les plus attrayantes de la côte. Avec ses maisons coloniales et son magnifique hippodrome, elle est également un haut lieu de sorties nocturnes.
Depuis 1995, la Zona Norte (banlieue nord-ouest) de Buenos Aires connaît un véritable boom immobilier. De nombreuses familles (en particulier de jeunes couples) se sont installés dans des résidences cossues situées dans le secteur de San Isidro, Pilar ou Tigre.

Suivez le guide ! 
Pour vous rendre au delta del Tigre, empruntez le tren de la Costa depuis la gare de Retiro, à Buenos Aires, train moderne qui longe la côte, puis prenez une excursion en bateau.

Delta del Tigre 
A 30 km au nord-ouest de Buenos Aires. Une magnifique excursion ! Le delta del Tigre est un enchevêtrement de canaux, de bassins et de jardins où les clubs sportifs – notamment des clubs d’aviron datant du XIXe siècle et conçus sur le modèle anglais – côtoient de somptueuses propriétés aux allures victoriennes. On peut s’y promener à pied ou en bateau.
Si la petite ville de Tigre compte 4 500 résidents permanents seulement, près de 150 000 citadins en quête de détente s’y retrouvent le week-end.
On peut se rendre sur l’île Martín García, où Juan de Solís (le premier Espagnol qui parvint sur les rives du río de la Plata) débarqua au XVIe siècle. Cette île servit de base militaire jusqu’en 1970. Perón y fut même emprisonné !

Pèlerinage de Luján 
A 63 km à l’ouest de Buenos Aires.
Luján est le « Chartres »argentin. Sa basilique est l’un des plus grands centres de pèlerinage du pays. Quatre millions de personnes s’y rendent chaque année.
En 1620, une statue de la Vierge en terre cuite est transportée sur une charrette d’église en église. Un jour, la charrette s’embourbe. Les efforts pour la dégager restent vains. Le tout est aussitôt interprété comme un signe de volonté de la Vierge de rester à cet emplacement. Une chapelle est érigée à son image. Luján est devenu, depuis, un lieu de pèlerinage majeur.
L’actuelle basilique gothique remplace la chapelle. Ses tours mesurent plus de 100 m de haut, ses vitraux viennent de Bordeaux et ses cloches ont été fondues à partir d’armes datant de la Première Guerre mondiale.

San Antonio de Areco, lieu de la tradition 
A 140 km à l’ouest de Buenos Aires.
Ce village est un vestige de la culture gauchesque bien décidé à préserver son histoire. Ainsi, ses immeubles centenaires sont protégés par la loi.
Le museo Ricardo Güiraldes(ruta nacional 8, km 114, Ouvert du mercredi au lundi de 11 h à 17 h. Entrée payante), reproduction d’un casco, ranch du XVIIIe siècle, et dédié à Don Segundo Sombra, héros de la littérature gauchesque. En Avril 2009, a été inauguré le Musée Molina Campos (Moreno 279, ouvert le vendredi, samedi et dimanche, de 10 H à 20H, entrée payante) qui réunit 65 dessins, souvenirs et livres et photos, provenant de la collection de Octavio Caraballo, dans le but de faire connaitre l’œuvre du grand artiste de la campagne argentine.

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