Quartier du Sablon
Jusqu’au XVIe siècle, c’était un terrain vague où les pauvres étaient enterrés. Pourtant, l’élite bruxelloise y construisit de superbes demeures, attirée par ce quartier proche du quartier royal mais éloigné des zones commerçantes. Le Petit et le Grand Sablon sont devenus deux des endroits les plus prestigieux de Bruxelles.
Petit Sablon
Ouvert en 1890, le square du Petit Sablon est occupé par un magnifique parc agencé à la française. Au centre trône une statue représentant les comtes d’Egmont et de Hornes, deux nobles qui s’opposèrent à la domination espagnole et furent décapités sur la Grand-Place en 1568. Le parc est entouré de grilles qui comptent 48 petits bronzes réalisés par Paul Hankar. Chaque statuette représente l’une des anciennes guildes médiévales.
Grand Sablon
La place du Grand Sablon assure la jonction entre le haut et le bas de la ville. Dans le bas de la place, une fontaine (1751) agrémente un carrefour. Vers le haut, l’église Notre-Dame-du-Sablon est l’une des plus belles de la ville. Le Grand Sablon est un quartier élégant et huppé, bordé de commerces et d’espaces de restauration haut de gamme.
Moules et frites : un classique
La cuisine belge est à l’image des habitants du pays : simple et conviviale. La plupart des préparations fleurent bon le terroir et narguent régimes et balances. Classiques entre toutes, les moules-frites sont incontournables. Chaque année, en juillet, l’arrivée des moules de Zélande est un véritable événement. C’est un plat qui se déguste sans couverts : la première coquille de moule s’utilise comme une fourchette pour attraper les autres moules et les frites. Si elles se dégustent au vin blanc, à la provençale, à l’escargot ou à la bière, les puristes les préfèrent marinières, avec un jus de cuisson agrémenté de poireaux, oignons, céleris, échalotes, ail et persil.
Eglise Notre-Dame-du-Sablon
Rue de la Régence 3b. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 18 h 30, le week-end de 10 h à 19 h. Fermée le 20 novembre. Entrée libre.
Voici la plus belle église de Bruxelles et un parfait exemple de l’épanouissement de l’art ogival flamboyant. Les arbalétriers du XVe siècle la firent construire sur le site d’une ancienne chapelle du XIVe siècle, afin d’y vénérer une statuette miraculeuse de la Vierge enlevée par Baet Soetkens à Anvers et ramenée à Bruxelles en 1348. L’intérieur, simple mais d’agréables proportions, est dominé par 11 superbes vitraux hauts de près de 14 m.

Charlemagne is back in Europe © Eddy Van 3000
Suivez le guide !
Le week-end, le Grand Sablon s’anime d’un marché d’antiquités vivant, huppé et haut en couleur.
Quartier européen
Bruxelles, capitale européenne, a dû se doter d’infrastructures aptes à accueillir les instances européennes. Un « quartier européen » a été créé autour du rond-point Schuman et dans le haut de la rue de la Loi. Pour ce faire, des familles entières ont été expropriées et leurs maisons rasées, au mépris des protestations des comités de quartiers et des recours en justice menés par tous les riverains. L’ancien quartier, vivant et humain, a été contraint de céder la place à un nouveau quartier qui, en soirée, se transforme en inquiétant désert urbain.
Rue de la Loi
Berlaymont et Justus Lipsius
Reconnaissable à sa forme en X, le premier bâtiment est aujourd’hui désaffecté : l’amiante avait été largement utilisée lors de sa construction et de longues et coûteuses opérations de désamiantage sont en cours.
Face au Berlaymont, le Justus Lipsius, vaste édifice en granit rose, accueille le Conseil des ministres européens. Son nom vient de celui d’un philosophe flamand.
Square Ambiorix
Un lieu incontournable pour les amateurs de bâtiments Art nouveau ! Vers 1870, urbanistes et architectes ont transformé les marais existants en un superbe quartier résidentiel qui s’articule autour de bassins, jardins et fontaines. De magnifiques demeures y ont été construites, comme au n° 11 la très étroite maison Saint-Cyr (du nom du peintre qui y a habité), signée par l’architecte Strauven.
Parlement européen
Rue Wiertz.
Cet immense complexe d’acier et de verre, à l’architecture avant-gardiste, est surnommé le « caprice des dieux » par les Belges et les médias. Seules les réunions de comité s’y déroulent.
Parc Léopold
Rue Belliard. Ouvert tlj du lever au coucher du soleil. Entrée gratuite.
Un îlot de tranquillité près des instances européennes : ce parc est le fruit de l’urbanisation de Bruxelles au XIXe siècle. Il abrita un jardin zoologique avant qu’Ernest Solvay, industriel et mécène, y construise une mini-cité scientifique qui jouit d’une telle réputation qu’elle fut fréquentée par Marie Curie et Albert Einstein, et qu’elle regroupa vite certaines annexes de l’Université Libre de Bruxelles (ULB).
Dans le parc se niche aussi la bibliothèque Solvay(visite sur rendez-vous. Tél. : 02738 75 96. Entrée payante), splendide bâtiment dû à Henri Van de Velde, qui accueille des manifestations culturelles de qualité.
Suivez le guide !
Environ 60 stations de métro sont ornées de fresques murales, sculptures et éléments architecturaux mettant en valeur un style ou un artiste belge. La station Horta abrite des ferronneries Art nouveau, la station Hankar une fresque de Roger Somville, la station Bourse une œuvre de Paul Delvaux, les stations Porte de Hal, Ribaucourt et Stockel sont consacrées à la BD…
Institut royal des sciences naturelles (Museum des sciences naturelles de Belgique)
Rue Vautier 29, tél.: 02 627 42 38. Ouvert du mardi au vendredi de 9 h 30 à 16 h 45 (dernière entrée à 16 h 15), le week-end et durant les vacances scolaires de Carnaval, Pâques et Noël de 10 h à 18 h (dernière entrée à 17 h 30). Fermé lundi, 1er janvier, 1er mai, 25 décembre, jours d’élections. Entrée payante.
Outre sa collection de squelettes d’iguanodon vieux de 250 millions d’années, le musée présente plusieurs présentations interactives sur l’histoire naturelle et l’évolution.
Musée Antoine Wiertz
Rue Vautier 62. Fermé pour une durée indéterminée.
En découvrant les œuvres de ce peintre belge du XIXe siècle, le visiteur a toujours un choc : Antoine Wiertz se voulait une sorte de synthèse de Rubens, Michel-Ange et Raphaël. Le mélange est saisissant, et les œuvres, d’inspiration religieuse, montrant des scènes allégoriques ou de simples portraits, reflètent souvent un romantisme échevelé.