Depuis sa création, le quartier royal a hébergé la noblesse et les dirigeants de Bruxelles. A l’origine, ce site a été choisi parce que l’air y était plus pur que dans le bas de la ville. Aujourd’hui complètement intégré au centre-ville, il abrite toujours les principaux ministères fédéraux et de belles bâtisses du XVIIIe siècle.

Parc de Bruxelles
Entre rue Royale, place des Palais, rue Ducale et rue de la Loi.
L’ancienne réserve de gibier des ducs de Brabant fut aménagée en parc vers 1770. Il est parcouru par de larges allées tracées par l’Autrichien Joachim Zinner et le Français Barnabé Guimard, et est orné de fontaines et de nombreuses statues. Le plan géométrique du parc forme le dessin d’un compas, signe prisé par les francs-maçons. Historiquement, il a été le théâtre de violents affrontements lors des émeutes qui ont précédé l’indépendance du pays en 1830.

Palais royal
Place des Palais, tél.: 02 551 20 20. Ouvert du 25 juillet au 16 septembre de 10 h 30 à 16 h 30. Fermé le lundi. Entrée libre.
Peu imposant, cet édifice est pourtant le plus important du genre à Bruxelles. A son emplacement se dressait, jusqu’en 1731, l’ancien palais ducal. Après sa destruction par le feu, l’architecte Louis Montoyer construisit deux hôtels de maître qui, sur ordre de Guillaume d’Orange, servirent de base à l’édification d’un palais royal. Les travaux, interrompus en 1829, recommencèrent dès 1862. Le bâtiment fut agrandi et les décorations intérieures modifiées par l’architecte Balat.
Ce palais n’est pas la résidence du roi, qui loge à Laeken. Il sert de cadre aux réunions officielles. Si le drapeau flotte sur son toit, cela signifie que roi est en Belgique.
On peut y visiter quelques salles, dont le salon des maréchaux, la salle du trône, le petit salon blanc, la salle des glaces et la grande galerie, au plafond orné de peintures du XIXe siècle représentant l’aube, le jour et le crépuscule.

Public Holiday In Brussels - Parc de Bruxelles © William Murphy

Public Holiday In Brussels – Parc de Bruxelles © William Murphy


Salle du trône
Grande et fastueuse, elle témoigne d’un sens prononcé du décorum. Les pièces ornementales les plus remarquables sont les énormes pilastres, les 28 chandeliers muraux et les 11 lustres aussi imposants que scintillants. L’apparat de la royauté…

Palais des Académies
Place des Palais.
Sur le côté est de la place des Palais se dresse ce palais construit dans le style Renaissance italienne entre 1823 et 1826, ancienne résidence du prince d’Orange. Depuis 1879, il abrite l’Académie royale de Belgique.

Palais de la Nation
Rue de la Loi.
Conçu par l’architecte français Barnabé Guimard, il a été construit en 1783 et restauré cent ans plus tard après avoir été victime d’un incendie. Son élément le plus remarquable est sa colonnade néo-classique surmontée d’un beau fronton. Depuis 1831, la Chambre et le Parlement y siègent.

Godiva ou une histoire du chocolat belge
Tout commence à Bruxelles dans les années 1920… quand la famille Draps décide de fonder un atelier de chocolaterie-confiserie. Entré dans l’entreprise familiale à l’âge de 14 ans, Joseph Draps développe son talent de maître-chocolatier et décide de créer une gamme de chocolats de prestige au nom plein de promesses. Depuis lors, le savoir-faire de la maison Godiva a séduit les connaisseurs dans le monde entier. Utilisant des techniques uniques et des produits de qualité exceptionnelle, Godiva permet toujours d’affirmer que « le chocolat belge est le meilleur du monde » ! Leur secret : Godiva n’utilise que du chocolat 100 % beurre de cacao. Quant aux pralines, ce sont de vraies spécialités : des petits chocolats (noir, blanc ou au lait), fourrés (de praliné, de ganache, de crème fraîche ou de pâte d’amande) dont certaines sont décorées à la main. On en trouve d’innombrables variétés, de toutes les formes et de toutes les saveurs.

Rue Royale
Longue de 2 km, elle relie la place Royale et l’église Royale-Sainte-Marie, et longe sur son dernier tronçon le parc de Bruxelles. Jadis, il s’agissait de l’une des artères les plus huppées du centre-ville, avec ses immeubles de style victorien, Art nouveau ou néo-classique. Aujourd’hui entourée de ghettos, elle a perdu son faste d’antan. Le tronçon reliant le boulevard du Jardin-Botanique à l’église Royale-Sainte-Marie est à éviter dès la tombée du jour.

Place Royale
Elle s’est appelée place de la Cour, puis place de Lorraine et place Impériale, avant d’être baptisée de son nom actuel. Aménagée par deux architectes français (Barré et Guimard) et édifiée entre 1773 et 1780, elle présente un bel ensemble architectural. Son centre est occupé par la statue de Godefroy de Bouillon, prince de Jérusalem et héros de la première croisade. Elle remplace l’arbre de la Liberté planté à cet endroit par les révolutionnaires français en 1794. Lui-même remplaçait déjà une statue de Charles de Lorraine.
La place présente une architecture stricte et symétrique, typique du style Louis XVI. Sa cour rectangulaire autorisait les grands déploiements de cortèges et permettait aux équipages de la cour de circuler aisément.

Suivez le guide !
Face à Godefroy de Bouillon, les jardins du Mont-des-Arts, créés en 1909 et plusieurs fois repensés, permettent d’échapper au bruit ambiant de la circulation. Sous les arcades, une horloge animée est illustrée de figurines folkloriques et historiques.

Eglise Saint-Jacques-sur-Coudenberg
Place Royale. Ouvert du mardi au samedi de 13 h à 18 h et le dimanche de 9 h à 18h. Entrée gratuite. 
Sa façade du XVIIIe siècle est harmonieuse et présente une colonnade néo-classique surmontée d’un imposant fronton. A l’intérieur, l’espace semble immense, et la voûte de la nef ainsi que l’abside semi-circulaire abritent de remarquables peintures néoclassiques.

Musées royaux des Beaux-Arts
Place royale, 3 (Musée d’Art Moderne) et rue de la Régence, 3 (Musée d’Art Ancien). Tél.: 02 508 32 11. Ouvert tlj sauf lundi de 10 h à 17 h. Fermé le 1er janvier, le 2e jeudi de janvier, le 1er mai, les 1er et 11 novembre et le 25 décembre. Entrée payante.
Ils sont composés de deux sections qui constituent ensemble le plus prestigieux musée d’art bruxellois : le musée d’Art ancien et le musée d’Art moderne.

Musée d’Art ancien
Dans son bâtiment néoclassique construit par Balat entre 1874 et 1880, il présente des œuvres de grande valeur, notamment la plus belle collection d’art flamand du monde. On y admire des Breughel, Memling, Rubens, Van Dyck, Bosch, Rodin, Van der Goes…

Musée d’Art moderne
Il présente des collections vastes et diversifiées, la plupart éclairées naturellement grâce à un puits de lumière creusé sur huit niveaux en sous-sol. Les plus grands artistes de 1900 à nos jours sont présents, notamment les surréalistes belges (Magritte, Delvaux) et les maîtres de l’abstraction (Delahaut, Van Lint, Servranckx).

Musée des Instruments de musique
Rue Montagne-de-la-Cour 2, tél.: 02 545 01 30. Ouvert du mardi au vendredi de 9 h 30 à 17 h, le week-end de 10 h à 17 h. Fermé lundi, 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre. Entrée payante.
Il a trouvé refuge dans l’ancien magasin Old England, étonnante construction à structure métallique de 1899. Repensé, il expose, sur 2 500 m2, une collection unique de plusieurs milliers de pièces rares provenant du monde entier. 

Sainte Gudule et saint Michel
La cathédrale a été bâtie à l’emplacement d’une construction romane érigée en 1407 par Lambert II Baldéric, comte de Louvain. Cet édifice accueillit les reliques de sainte Gudule, qui vécut au VIIe siècle. En 1579, les iconoclastes protestants dispersèrent ces reliques, ce qui renforça la dévotion portée à la sainte patronne de Bruxelles. Saint Michel est aussi le patron de Bruxelles. Le fait qu’il soit représenté en train de terrasser un dragon symbolise sa protection sur la ville. Sa statue élevée à l’intérieur de la cathédrale incarne le lien fort et étroit entre la ville et l’édifice religieux.

Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule
Parvis Sainte-Gudule. Vestiges archéologiques ouverts tlj de 8 h à 18 h, samedi et dimanche à partir de 8 h 30. Entrée libre. Musée du Trésor ouvert en semaine de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h; le samedi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 15 h 30, le dimanche de 14 h à 17 h. Entrée payante. Crypte romane ouverte sur demande (tél.: 02 219 75 30). Entrée payante.
Par son rôle dans la vie religieuse et politique du pays, cette église, consacrée cathédrale en 1962, est la plus importante et l’une des plus remarquables sur le plan architectural : c’est le plus bel édifice de style gothique brabançon encore debout. A voir : ses deux tours jumelles (très rare en architecture brabançonne), mais aussi les vitraux du transept, offerts par Charles Quint. Au-dessus de l’entrée, le vitrail du Jugement dernier illustre le Christ accueillant les âmes des bienheureux. Ses couleurs éclatantes sont caractéristiques du XVIe siècle.