
Busy Blue Lagoon, Comino, Malta © Shepard4711
Bongu !
C’est l’île désirée. Malte occupe une position stratégique au cœur de la Méditerranée, à 300 km au nord de l’Afrique et à 70 km au sud de l’Europe. Aux deux continents, elle prend le meilleur du climat et leurs fleurs les plus parfumées. Des Phéniciens aux Romains et aux Arabes, en passant par les Français, elle a connu trois mille ans de convoitise.Au début du XIXe siècle, les Anglais y posèrent leur théière. L’association du flegme d’outre-Manche et de l’exubérance méditerranéenne ne constitue pas son moindre attrait.
Mais c’est aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem que Malte doit la magnificence de son patrimoine architectural et artistique. Le monde entier le lui envie. La Valette, Mdina, Victoria sèment les trésors sans compter, comme le Petit Poucet les cailloux. « Malte,disait le bon Homère, est le nombril de la Méditerranée. »
Elle est aussi son musée. Sur ce gros caillou émergeant à peine des flots, le soleil est quasi quotidien, l’eau cristalline, et le maquis conserve ses chemins creux, ses herbes odorantes et ses coquelicots. Destination culturelle par excellence, Malte offre les plaisirs balnéaires en prime, qui sont loin d’être négligeables, entre baignade, voile et plongée sous-marine. La gentillesse des Maltais, rompus aux règles de l’hospitalité et aux usages de l’amitié, fait le reste. Malgré son succès, l’île demeure douce à vivre. Et les Français y sont d’autant mieux accueillis que les relations entre les deux pays se sont beaucoup intensifiées depuis l’adhésion de Malte à l’Union européenne et compte tenu de l’attitude de la France face à la crise irakienne.