
Littoral du Yucatan – Mexique © Ignacio Guevara
La saison idéale pour voyager
Le climat au Mexique
Le Mexique a beau s’étendre sous les tropiques, son immensité, sa diversité géographique et l’influence de l’océan Pacifique, à l’ouest, et de la mer des Caraïbes, à l’est, compliquent sa carte climatique. Les hauts plateaux arides du centre-nord et la Basse-Californie subissent les extrêmes spécifiques des grands déserts : nuits froides et journées torrides, avec un taux d’humidité particulièrement bas. Au long des côtes du Pacifique, la mer est fraîche (16/21 °C), mais elle reste plus clémente dans le golfe de Californie.
De Matzatlán à la côte guatémaltèque, le climat est humide et tropical, avec des pluies torrentielles entre juillet et septembre. Ici, l’eau est constamment à 27/28 °C.
A Mexico-City, le baromètre grimpe en avril, mai et juin (jusqu’à 28 °C en journée), avant la saison des pluies, jusqu’en septembre.
Côté Caraïbes, chaleur et moiteur caractérisent le littoral du golfe du Mexique (25 °C en moyenne dans la journée), avec un degré d’humidité plus élevé entre juin et octobre, l’époque des cyclones. Le Yucatán bénéficie d’un ensoleillement généreux et d’une atmosphère tropicale agréable (26 °C de moyenne) en toute saison, à peine refroidie par les pluies en juin et de septembre à novembre. Côté baignade, la mer se maintient à 26/28 °C toute l’année. Enfin, fraîcheur et brouillards matinaux enveloppent les montagnes du Chiapas, Avec un baromètre qui descend au fur et à mesure que l’on grimpe en altitude et des précipitations parfois abondantes entre mai et octobre.
Dans ce kaléidoscope climatique, la période idéale pour voyager au Mexique court de décembre à avril, on profitera ainsi du climat tropical en échappant aux fortes chaleurs du Nord, aux trombes d’eau du littoral pacifique et aux typhons de la côte yucatèque.
Eviter cependant la haute saison touristique nord-américaine, entre mi-décembre et les premiers jours de janvier, période des congés de Thanksgiving, Noël et jour de l’an, les stations balnéaires mexicaines étant alors bondées.
Tableau des températures moyennes en °C

température mexique
Boucler sa valise
Quelle que soit l’époque choisie, et à moins d’envisager l’escalade d’un volcan à plus de 5 000 mètres d’altitude, puiser dans sa garde-robe estivale, sans oublier un pull et un blouson imperméable ou un K-way si l’on passe par le Chiapas, dont les montagnes couvertes de jungle baignent souvent dans la brume et sont soumises à des températures fraîches en soirée, sans oublier les pluies tropicales de l’été. Qu’il s’agisse d’arpenter les zones archéologiques ou les sierras désertiques et pierreuses du nord, une bonne paire de chaussures de marche ou de sport s’avèrent indispensables, tandis que des sandalettes seront les meilleures alliées de vos pieds, pour se balader sans souci sur le sable parfois brûlant des plages. Dans les zones rurales, les autochtones sont pudiques : les shorts, les minijupes et les tee-shirts trop échancrés sont mal vus, en particulier dans les églises, où l’on n’oubliera pas d’ôter son couvre-chef.
Choisir des chaussures confortables (de sport ou de randonnée) pour parcourir sans soucis les ruines des sites archéologiques. Chapeau, lunettes de soleil et crème solaire (indice 15 au minimum) sont aussi indispensables que son maillot de bain. Sous leur air jovial, les Mexicains demeurent un brin formalistes, et s’attendent, surtout de la part des Français, à un minimum d’élégance en soirée. Ainsi, le port de la cravate est rare mais la chemise à manches longues est de règle.
Santé
Aucun vaccin n’est exigé avant d’entrer au Mexique. Par précaution, vérifiez si vos rappels sont à jour (tétanos, typhoïde, paratyphoïde, poliomyélite…). Il ne faut pas oublier d’emporter dans sa valise une crème ou une lotion anti-moustiques : dans les zones tropicales, où sévissent les moustiques, il existe localement quelques risques de fièvre de dengue et de malaria, notamment dans les sites archéologiques reculés de la forêt du Petén. Ailleurs, nul besoin de traitement antipaludéen. Dans les régions tropicales côtières, porter des vêtements couvrant les jambes et les bras, et badigeonner les pieds, les mains et le cou de lotion répulsive. Pour une meilleure efficacité, faitesle juste avant le coucher du soleil.
Côté hygiène alimentaire, boire de l’eau du robinet et manger des fruits non pelés, des salades ou des légumes non cuits sont les meilleurs moyens pour contracter la diarrhée du voyageur, la tourista. Dans tous les cas : se laver les mains fréquemment, boire beaucoup pour se réhydrater, notamment une célèbre boisson gazeuse (très efficace pour nettoyer son système digestif), manger du riz et renoncer à la cuisine trop épicée. Le changement dans les habitudes alimentaires durant un voyage entraîne souvent des maux d’estomac. Brûlures, remontées acides risquent de ternir un peu les vacances. Aussi, soyez prévoyant en glissant dans votre valise un antiacide.
Devises et budget vacances
Au Mexique, la monnaie nationale est le peso (MXN), mais les prix locaux s’affichent avec le sigle $. Ne pas confondre avec l’US$ ! Un euro vaut 16 pesos. Il existe des pièces de 1, 2, 5 et 10 pesos, et des billets de 10, 20, 50, 100 et 500 pesos. Les commerçants et les guichets des attractions touristiques ont rarement de la monnaie pour des billets supérieurs à 50 pesos, munissez-vous, donc, en conséquence.
Les cartes bancaires sont acceptées dans la plupart des hôtels, des grands restaurants et des boutiques pour touristes et permettront de retirer de l’argent dans les guichets automatiques des grandes villes. Certains commerçants majorent de 4 à 6 % les achats réglés par carte.
Comparé à la France, le coût de la vie au Mexique est à diviser par deux. Dans les grandes stations balnéaires, le prix de l’artisanat ou des restaurants y est nettement plus élevé que dans les villes du centre ou les petites stations balnéaires. Ne pas oublier cependant que, pour la grande majorité de la population, la vie au Mexique est chère : dans la plupart des Etats, le salaire quotidien dépasse à peine 47 pesos (3,35 euros)…
Une chambre en hôtel de catégorie 3 étoiles (2 étoiles normes internationales) vaut environ 600 à 1000 $ (35 à 60 €), contre 1200 à 1 600 $ (75 à 100 €) pour un 4 étoiles (3 étoiles sup. normes internationales) et à partir de 1 600 $ (100 €) pour un établissement « Gran Turismo » (5 étoiles). Ces prix peuvent baisser de 30 % lors de la basse saison (mai-juin et septembre-octobre). Un petit déjeuner complet coûte environ 50 $ (3 €), de même qu’un déjeuner dans une cantina. Pour un bon dîner dans un cadre agréable, compter entre 150 $ et 250 $ (10 et 15 €), selon la fréquentation touristique des lieux. Dans un restaurant gastronomique et raffiné, l’addition s’élèvera rarement audessus de 600 $ (40 €).
Une location de voiture de petite catégorie coûte (assurances comprises) entre 700 et 850 $ (entre 40 et 50 €) par jour, et un plein d’essence s’élève à 350 $ (20 €). L’entrée dans les musées revient en moyenne à 30 $ (2 €).
Choisir son voyage
Séjour balnéaire, circuit archéologique ou culturel, lune de miel, observation des baleines en Baja California, ornithologie en forêt tropicale, rencontres avec les ethnies indiennes, voyage sportif, (pêche au gros, plongée sousmarine, randonnée de haute montagne…) ou immersion linguistique, le Mexique est une mine touristique inépuisable. Dans les agences de voyages, les tour-opérateurs généralistes programment des circuits de 10 à 15 jours. Les spécialistes du Mexique proposent des voyages classiques ou thématiques et des itinéraires individuels sur mesure incluant les transports, la location de voiture et l’hébergement. Une fois sur place, on découvrira que le Mexique mérite plusieurs voyages…
Une semaine
Dans un pays grand comme cinq fois la France, partir si peu de temps impose de ne pas se disperser. Mieux vaut se concentrer sur Mexico et les environs : deux jours pour la capitale, une journée pour Tepotzotlán et Teotihuacán, un jour et une nuit à Taxco, et une longue journée d’excursion à Puebla. Pour allier culture, plages et sorties nocturnes, passer deux jours à Mexico avant de gagner Acapulco par l’autoroute, en faisant étape à Taxco. On peut aussi choisir un séjour balnéaire à Cancún, en incluant tout de même une nuit à Mérida (et ainsi visiter Uxmal et Chichén Itzá en chemin) pour ajouter un zeste de Mexique authentique.
Deux semaines
L’itinéraire classique : combiner le centre du pays avec une arrivée à Mexico, puis Puebla, Taxco, Oaxaca, le Chiapas avec San Cristobal de Las Casas et Palenque, avant de rejoindre les célèbres sites mayas du Yucatan via Mérida, pour terminer par quelques jours de farniente sur les magnifiques plages de la Riviera Maya. Pour sentir le souffle de l’indépendance et de la révolution mexicaine, tout en découvrant la magnificence coloniale, choisissez les cités du centre (Mexico, Puebla, Taxco, Morelia, Pátzcuaro, Guanajuato, San Miguel de Allende, Zacatecas, Guadalajara), et concluez votre périple par quelques jours de farniente à Puerto Vallarta.
Trois semaines
La durée idéale pour savourer le meilleur du Mexique : Mexico et quelques villes coloniales du centre (Taxco, Puebla, Tlaxcala) en une semaine, puis Oaxaca, le Chiapas et le Yucatán en deuxième semaine. La dernière semaine, une multitude de variantes s’offrent au voyageur : un séjour balnéaire sur la riviera Maya ou sur la côte pacifique ; les villes minières du Centre-Nord (Durango, Zacatecas, Guanajuato, Real de Catorce…) ; la découverte du Barranca del Cobre et des plages de la Baja California (notamment pour observer les baleines entre fin novembre et mars).
Documentation
Librairies de voyages à Paris
L’Harmattan
16, rue des Ecoles, 75005 Paris, tél. : 01 40 46 79 14.
Littérature, économie, société, histoire et ethnologie.
Gibert Jeune
2, place Saint-Michel, 75006 Paris, tél. : 01 43 25 70 07. Ouvert du lundi au samedi de 9 h 30 à 20 h.
Au 1er étage, un large rayon tourisme. Livres neufs et d’occasion.
A consulter également, les espaces librairies des magasins Fnac et Virgin Megastore.
Le Mexique à Paris
L’Art, l’Objet et le Goût
6, rue Anatole France, 94300 Vincennes, tél. : 01 48 08 24 28 / 06 60 23 97 56.
Vente d’artisanat du Mexique, de meubles en « Pino Ponderoso », de faïences, d’azulejos et de luminaires réalisés par des artisans mexicains.
Maison du Mexique
Cité internationale universitaire, 9C, bd Jourdan, 75014 Paris, tél. : 01 44 16 18 00.
Bibliothèque, manifestations culturelles et festives avec la communauté estudiantine mexicaine à Paris.
Epicerie MexI & Co
10, rue Dante, 75005 Paris,tél : 01 46 34 14 12.
Epicerie, traiteur et restaurant proposant toutes les spécialités mexicaines, accueil chaleureux et typiquement mexicain.
Ay Caramba
59, rue Mouzaïa, 75019 Paris, tél. : 01 42 41 23 80.
On trouve toute l’Amérique latine et beaucoup de Mexique dans cette petite boutique doublée d’un très agréable restaurant, tenu par des Colombiens et animé par un orchestre de mariachis mexicains. Ambiance latino effervescente. Réservations conseillées.
Restaurants
(notre sélection coup de cœur)
Taco loco
116, rue Amelot, 75011 Paris, tél. : 01 43 57 90 24.
A l’ombre du Cirque d’Hiver, une excellente cuisine typique. Ambiance jeune et festive. Réservations conseillées.
El Chihuahua
36, bd de Bastille, 75011 Paris, tél. : 01 43 43 79 79.
Dans un décor très contemporain, revu à la mexicaine, ce vaste restaurant vous attend de 11 h à tard le soir pour un cocktail, un déjeuner, pour commencer ou terminer votre soirée. La cuisine et la musique satisferont les amateurs d’authenticité.
Anahuacalli
30, rue des Bernardins, 75005 Paris, tél. : 01 43 26 10 20.
Pour une vraie cuisine mexicaine, dans un décor assez élégant.