
Basilique de Saint François d’Assise – Assise © Jim Linwood
Assise (Assisi), 25 400 habitants
Patrie du « poverello » saint François, Assise, entourée de remparts moyenâgeux, est un grand lieu de pèlerinage italien. Dans cette ville aux maisons de pierres roses, il faut absolument y visiter la basilique San Francesco, qui rassemble deux églises superposées, bâties sur une crypte où se trouve le tombeau du saint. De superbes suites de fresques retracent la vie du saint, réalisées par les peintres Cimabue (1240-1302) et son élève Giotto (1266-1337).
D’autres lieux sont à voir : la cathédrale S. Rufino et son vieux campanile, l’église rouge et blanche de Santa Chiara, soutenue par de puissants arcs-boutants, et où sainte Claire est enterrée, le Temple de Minerve construit sous le règne de l’empereur Auguste aujourd’hui transformé en église, et, hors les murs, l’Eremo delle Carceri. On y montre l’arbre sur lequel se groupaient les oiseaux de saint François et la grotte où il venait prier : l’ermitage de San Damiano et Santa Maria degli Angeli. Autour de la basilique s’est établie une ville, Santa Maria degli Angeli, qui regroupe toutes les commodités d’Assise (bureaux administratifs et gare, notamment).
SAINT-FRANÇOIS d’ASSISE
Fondateur de l’ordre religieux des franciscains, Saint François est né à Assise vers 1182. Il est le fils d’un riche marchand de draps, Pietro di fort, dont l’amour pour la France l’amena à surnommer son fils Jean le « Français ». Après une jeunesse mouvementée où il participe à plusieurs guerres en Italie, il décide, en 1205, de consacrer sa vie à la prière. Dès lors, malgré la vive opposition de son père, il vit en ermite. En entendant un évangile, il comprend alors sa mission d’apôtre : il s’entoure de disciples et célèbre ses « fiançailles avec la pauvreté ». La Fraternité des pénitents d’Assise est fondée en 1208, et François fait approuver la régie de son ordre en 1210 par le pape Innocent III. l’idéal des franciscains – pureté, détachement et joie totale dans la paix – attire de plus en plus de fidèles à Assise. Les frères Mineurs s’installent définitivement au domaine de la Portioncule.
En 1212, François et sainte Claire fondent à Assise l’ordre des Pauvres Dames (Clarisses). Puis François part évangéliser le monde: il commence par l’Espagne, alors dominée par les Maures (1213), la France (1217), puis l’Egypte (1219). Revenu en Italie, il quitte l’ordre pour reprendre la vie d’ermite. Au cours d’une retraite sur le Mont Verna, en septembre 1224, il reçoit les stigmates des plaies du Christ. Gravement malade, il meurt en 1226 à Assise, après avoir composé durant son agonie l’admirable Cantique du soleil. Simple diacre et non pas prêtre, François est canonisé en 1228.
L’Ombrie
Par la Porta Nuova, la route descend les pentes du mont Subasio. A Foligno elle rejoint la RN 3 en direction de Rome, et passe le petit village de Montefalco, qui offre un magnifique panorama sur l’Ombrie. Puis, Spolete (Spoleto), où il est conseillé de voir la Cathédrale, son beau portique Renaissance et ses fresques ; le Ponte delle Torri, surmontant l’aqueduc romain qui lui sert de base et enjambant le torrent de ses dix arches gothiques ; ainsi qu’ aux environs de Spolete, la très vieille église S. Pietro (14 km à l’est) d’où l’on grimpe vers Monteluco (camping dans les bois), lieu d’un culte antique que saint François et saint Bernardin de Sienne on christianisé, en y vivant dans un couvent qui existe encore aujourd’hui. Au sud de Spolete, la route continue jusqu’à Rome et passe par Terni, petite ville typique du centre italien. Tout près, à 8 km, on peut se rafraîchir au bord des cascades du Marmore, 150 m de hauteur. La route passe ensuite par Narri, où se trouve une piazza moyenâgeuse bordée par le Palais des Prieurs. Puis, on atteint Rome en passant par Oricoli, Borghetto, Castel Nuovo et Prima Porta.
Au nord-ouest d’Assise

Pérouse – Panorama © Larry Ferrante
Pérouse (Perugia, 168 km, 156 600 hab.)
Capitale de l’Ombrie, est située sur une colline, à 493 m au-dessus de la vallée du Tibre. Murs d’enceinte et portes massives telles que l’Arc d’Auguste et la Porta Marzia, datent des Etrusques, tandis que palais et rues étroites rappellent le Moyen Age. Par le corso Vannucci, rue très animée, fermée quelque fois à la circulation automobile, on gagne le centre ville. La piazza 4 Novembre, ornée de la Fontana Maggiore (une petite coupe de bronze surmonté deux bassins de marbre finement sculptés), est entourée par la cathédrale gothique S. Lorenzo, l’Evêché et le Palazzo dei Priori aujourd’hui pinacothèque.
En descendant le corso, on peut visiter le Collegio del Cambio (ancienne Bourse des changeurs), décoré d’une série de fresques du Perugin, mais il faut surtout flâner dans les petites rues de la ville, la via delle Volte, et la petite église de la Maestà delle Volte, ainsi que la via dei Priori qui mène à l’Oratorio S. Bernardino et la via dei Baglioni. On sort de Pérouse par la viale Roma en direction de l’ouest et du lac Trasimène, où, en 217 av. J.-C., Hannibal a remporté la fameuse victoire de Trasimène. Puis on passe par Passignano et Magione, ancien château des chevaliers de Malte. Au-delà du lac, une route permet de rejoindre Orvieto et sa superbe cathédrale. En chemin, on peut faire un arrêt à Todi, sur la piazza del Popolo, entourée de vieux monuments gothiques, dont le palais des Prieurs, le palais du Capitana et la Cathédrale du XIIe siècle, édifiée sur l’emplacement d’un ancien temple romain.. A partir de Pérouse, on peut se rendre à Gubbio et à Foligno.
Gubbio (13 km sur la route de Pérouse)
Gubbio est une petite ville fortifiée souvent appelée « cité du silence ». La fameuse « Conversion du loup » par saint François d’Assise, a eu lieu à Gubbio. Il faut y voir le palais des Consuls, austère édifice dont on visite les salles de musée qui conservent les célèbres tables eugubines (tablettes en bronze d’écriture latine du IVe siècle av. J.-C.). Autres curiosités : le Duomo, le Palazzo Ducale et le Palazzo del Capitano del Popolo.
Reprendre la RN 3 qui passe au Colle di Scheggia et à Gualdo, on arrive à Foligno (235 m au-dessus de la mer, 52 000 hab.). Ville moderne et industrielle, quelques édifices sont à voir: la cathédrale, unie par un arc au Palazzo Trinci, et dont les salles sont transformées en pinacothèque. Par la via Flaminia, on peut atteindre Rome (150 km) en passant par l’Ombrie, et en traversant les villes de Spolete et Terni.