Littérature 

Depuis le début du 20e siècle, de nombreux poètes et écrivains d’Afrique du Sud ont connu une consécration internationale. Les plus célèbres sont Alan Patton, Millin, van Wyk Louw, Opperman, Eybers, Langenhoven, van den Heever, Malherbe, etc. Les auteurs noirs occupent une place de plus en plus importante : Steve Biko, Mofolo, Jordan, Nyembezi, Moloto et Matsepe. Il existe une littérature propre à chaque ethnie : zouloue, sotho, etc. Une littérature de combat anti-apartheid s’est développée à partir des années 1970 ; c’est ainsi qu’André Brink (Une saison blanche et sèche), J.M. Coetzee, Laurens Van Der Post, Breten Breytenbach ont rompu avec l’Afrique du Sud et se sont réfugiés en Europe. En 1991, Nadine Gordimer (Personne pour m’accompagner) a reçu le prix Nobel de littérature.

Musique et danse 

La musique sud-africaine s’inspire largement des traditions musicales ethniques. Deux courants, le mbube et le mbaqanga (aussi appelé township jive, le jive des bidonvilles) ont donné naissance à différentes tendances. Parmi les artistes sud-africains internationalement connus, Johnny Clegg mélange des traditions mbaqanga et le rock avec des danses zoulous. A Soweto, une sous-culture fondée sur les classes ouvrières a donné naissance à une forme locale du jazz, le kwela. Johannesburg peut s’enorgueillir également d’un nouvel art, cette fois-ci lié à la danse, la danse des mines : un spectacle qui reprend des rythmes africains dans des tenues de mineurs modernes. Cette effervescence musicale atteint aussi les jeunes générations qui interprètent les rythmes électroniques en les mélangeant avec des influences indiennes, comme le groupe Kwaito. 

Art d’Afrique du sud © Steve Evans

Architecture, peinture, sculpture 

La culture sud-africaine est encore trop récente pour qu’il puisse être question d’une architecture « traditionnelle », à l’exception toutefois de l’architecture afrikaner visible surtout dans la province du Cap. Chez certaines populations noires, l’habitat traditionnel en cases rondes, en pisé et en bois, résiste à la concurrence moderne. Leurs murs extérieurs sont souvent décorés de motifs ou de fresques. Les villages des Ndebeles, près de Pretoria, ou des Basothos, au Lesotho, en offrent de beaux exemples. La peinture et la sculpture occupent une place importante. Pierneef, Naude et Goodman furent les premiers à rompre avec le style romantique de la peinture de paysages. Les œuvres modernes d’artistes comme Irma Stern, Maggie Laubser, Jean Welz, Alexis Preller, Bettie Cilliers-Barnard et Walter Battiss sont exposées dans les grandes galeries d’art. Parmi les sculpteurs les plus connus, citons Lipschitz, van Wouw, Hendrisz, de Jager, Steynberg et von Sithole. Les peuples noirs d’Afrique australe étaient à l’origine des nomades chez lesquels l’architecture ou la sculpture sur bois n’étaient pas très développées. Les peuples du fleuve Okavango et les Ovambos se distinguent toutefois par l’ornementation artistique des objets usuels. Enfin, l’art des Ndebele, aux couleurs vives et aux motifs géométriques, a largement inspiré l’art contemporain. 

Archéologie 

Les peintures et les gravures rupestres découvertes en Namibie et en Afrique du Sud ont été attribuées aux ancêtres des Bochimans, mais ces œuvres qui datent de plusieurs milliers d’années pourraient être dues à un peuple plus ancien encore. C’est pourquoi elles sont désignées par le terme neutre de « peintures rupestres ». Les gravures représentent des motifs abstraits, des spirales, des traits ou des animaux. Parmi les peintures se trouvent aussi des représentations humaines.

Cinéma 

Longtemps aux mains des producteurs blancs, le cinéma devient dans les années 70 et 80 un mode de contestation de la population opprimée. Peu connue à l’étranger, la production cinématographique actuelle propose autant de films d’auteur que de grands spectacles à l’américaine.  » U-Carmen e-Khayelitsha », une version en xhosa de l’opéra de Bizet, Carmen, a reçu le Lion d’Or de Berlin en 2005.