Aguascalientes

Museo De Aguascalientes – Mexique © Rafael Doniz
Capitale de l’Etat du même nom, Aguascalientes (eaux chaudes, en espagnol) fut longtemps un avantposte peu sûr. Les Chichimèques, hostiles à l’invasion espagnole, y attaquaient régulièrement les mineurs venus de Zacatecas. Les Indiens décimés, la ville croît au début du XVIIe siècle, ses sources permettant de développer l’irrigation agricole. De nos jours, Aguascalientes est une agglomération moderne, à l’industrie diversifiée, surtout connue pour sa feria de San Marcos, la plus grande foire du pays.
Plaza Principal
La cathédrale, baroque, du XVIIIe siècle donne sur le vaste Zócalo, dont l’extrémité est marquée par une belle fontaine ombragée, où gravitent cireurs de chaussures et familles à la recherche d’un peu de fraîcheur. Côté sud, on remarquera le palacio del Gobierno et sa magnifique façade en pierre rouge de tezontle rehaussée d’azulejos et de moulures baroques. A l’intérieur, certains murs présentent des fresques aux couleurs vives du peintre chilien Osvaldo Bara, élève de Diego Rivera.
Casa de la Cultura
Calle Venustiano Carranza. Ouvert tlj sauf lundi de 10 h à 18 h. Entrée libre.
Le centre névralgique de la vie intellectuelle d’Aguascalientes, installé dans un ancien palais baroque aux agréables patios, organise, dans la galería de la Ciudad attenante, d’intéressantes expositions temporaires d’art contemporain mexicain.
Museo de Aguascalientes
Ouvert tlj sauf lundi de 11 h à 18 h. Entrée payante.
Le bâtiment néoclassique du musée de la ville vaut le coup d’œil, ainsi que l’église baroque du début du XXe siècle, le templo San Antonio, qui lui fait face. Le musée est surtout consacré aux peintures symbolistes et militantes de Saturnino Herrán, artiste natif d’Aguascalientes.
La feria de San Marcos
Entre mi-avril et début mai de chaque année, Aguascalientes s’embrase pour la feria de San Marcos, une immense foire culturelle, agricole et commerciale. Election de la reine et de ses princesses, foire aux bestiaux, batailles de fleurs, défilés, mariachis par centaines, bals populaires quotidiens, concerts avec les plus grandes stars de la chanson mexicaine, casino, combats de coqs, et charreadas attirent des centaines de milliers de visiteurs de tout le pays. La feria est avant tout le plus intense rendez-vous taurin d’Amérique latine, dans la splendide plaza de toros Monumental. Pas moins de 18 corridas sur 22 jours de fête, seules les ferias de Séville et de Madrid devancent celle d’Aguascalientes.
San Luís Potosí

Mexico – San Luis Potosi – Plaza Fundadores By: Ted McGrath – CC BY-NC-SA 2.0
Capitale d’un vaste Etat aux paysages très variés, des contrées tropicales de son extrémité orientale aux vastes étendues désertiques du Nord, San Luís Potosí doit son existence aux missions franciscaines venues évangéliser les vastes territoires chichimèques, en 1590. La découverte de filons d’or et d’argent dans la région accélérèrent sa croissance. La cité coloniale fut le siège éphémère du gouvernement de Benito Juárez, en 1863, lors de la prise du pouvoir par Maximilien. C’est à San Luís, en 1910, que Francisco Madero mit au point sa stratégie politique, qui allait déclencher la révolution.
Plaza del Carmen
Le cœur du centre historique s’anime au crépuscule, lorsque l’ardeur du soleil baisse d’intensité. Les Potosinos déambulent en famille, au rythme des musiciens ou des pitreries d’un clown en savourant une glace. L’iglesia del Carmen, du XVIIIe siècle, déploie une intéressante façade churrigueresque, à proximité des colonnes doriques du teatro de Paz et de l’austère bâtiment néoclassique du musée du Masque, la casa museo nacional de la Máscara.
Plaza San Francisco
C’est le plus ravissant quartier de San Luís. Trois belles églises baroques du XVIIIe siècle, récemment restaurées avec goût, s’ouvrent sur la place : l’iglesia de San Francisco, peinte en rouge, et l’iglesia del Tercer Orden voisine du Sagrado Corazón.
Museo regional Potosino
Galeana 450. Ouvert tlj sauf lundi de 10 h à 18 h, dimanche de 10 h à 17 h. Entrée libre.
Derrière la place San Francisco le musée régional occupe un bel ensemble conventuel, bâti en 1590 par les moines franciscains. Le plus ancien bâtiment colonial de la région présente un département ethnologique sur les civilisations pré-hispaniques de la région, essentiellement huastèques. Au premier étage, outre une collection d’objets coloniaux, on admirera la magnifique chapelle d’Aranzazú, joyau de l’art churrigueresque mexicain, aux linteaux de bois couverts d’or et de motifs polychromes, datant du début du XVIIIe siècle.
Les haciendas de taureaux de combat
Les élevages taurins des haciendas des Etats d’Aguascalientes et de San Luís Potosí sont très réputés au Mexique. Leurs toros de lídia (taureaux de combat) sont exclusivement réservés à la corrida : tels des étalons, leur pedigree est minutieusement surveillé, ainsi que leur alimentation, un mélange de maïs, de luzerne, de soja, de millet et de mélasse de canne à sucre. De leur naissance jusqu’à leur départ, les taureaux ne verront jamais de muleta avant de pénétrer dans l’arène. Les novilleros, toreros novices, combattent des taureaux âgés de 3 ans. Quant aux toreros confirmés, ils affrontent des taureaux de 4 à 5 ans, soit 450 à 550 kg de muscles. Plus petits que leurs cousins d’Espagne, ils sont plus vifs et plus souples, offrant plus de variantes à chaque passe. Selon sa provenance et l’importance de la corrida, le prix d’un taureau oscille entre 5 000 et 20 000 euros !
Suivez le guide !
En suivant à pied l’ancienne piste d’accès à la cité, on rejoint, en trente minutes de marche, les ruines de l’ancienne hacienda del Beneficio et d’un villagefantôme. La vue sur Real est splendide.